Mayken Verhulst — Wikipédia
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Père | Pieter van der Hulst the Elder (d) |
Conjoint | Pieter Coecke van Aelst (de à ) |
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Mayken Verhulst, également connue comme Marie Bessemers[1], née à Malines en 1518 et morte à Bruxelles en 1596 ou à Malines en 1599, est une artiste peintre de miniature, tempera et aquarelle et graveuse du XVIe siècle. Elle est considérée par Lodovico Guicciardini (1567) comme l'une des quatre artistes femmes les plus importantes des Pays-Bas[2].
Elle est la seconde épouse du peintre Pieter Coecke van Aelst et la belle-mère de Pieter Brueghel l'Ancien, et la première à enseigner la peinture à ses petits-enfants Pieter Brueghel le Jeune et Jan Brueghel l'Ancien.
Biographie
[modifier | modifier le code]Mayken Verhulst est né à Malines en 1518[3], fille du peintre Pieter Verhulst[4].
Elle se marie avec l'artiste Pieter Coecke van Aelst vers 1538-1539 avec qui elle a une fille, Mayken Coecke, qui a épousé Pieter Brueghel l'Ancien en 1563[4]. Ils vivent ensemble à Anvers de 1540 à 1545, puis s'installent à Bruxelles[3]. Verhulst est active dans l'atelier de son mari jusqu'à sa mort en 1550[5]. Bien qu'elle ait été reconnue pour ses qualités techniques, on ne connaît presque rien sur son œuvre, la plupart des documents d'époque ayant disparu[6].
Après la mort de celui-ci en 1550, elle supervise la publication d'une série de gravures sur bois Ces Moeurs et Fachons de Faire des Turcz (titre original en français, 1553), d'après les dessins de son époux réalisés en 1533 lors de son voyage en Turquie et à Constantinople[7].
Elle repart à Anvers en 1553, puis vit de nouveau à Bruxelles de 1563 à 1578, où elle repart s'installer à Anvers[3].
Mayken Verhulst est la première à enseigner la peinture à ses petits-enfants Pieter Brueghel le Jeune[3] et Jan Brueghel l'Ancien.
Sa sœur Lysbeth a été mariée au peintre et graveur Hubert Goltzius et sa sœur Barbara a été mariée au peintre Jacob de Punder[8].
Mayken Verhulst est morte à Bruxelles en 1596[6] ou à Malines en 1599[3].
Œuvre
[modifier | modifier le code]Aucune œuvre de Mayken Verhulst pouvant lui être attribuée avec certitude n'a survécu[1]. Elle est souvent identifiée comme l'auteur de plusieurs œuvres du Monogrammiste de Brunswick[9],[10].
Verhulst pourrait aussi être l'auteur d'une peinture conservée au Kunsthaus de Zurich, un autoportrait avec son époux[11],[5].
À la mort de Pieter Coecke van Aelst en 1550, elle aurait supervisé l'édition d'une grande série des gravures sur bois Ces Moeurs et Fachons de Faire des Turcz (1553)[7],[12]. Dessinées à l'origine comme carton de tapisserie par Coecke van Aelst, Verhulst les édite sous forme d'estampes pour mettre en avant son travail. De plus, elle attend une vingtaine d'années après la mort de son mari pour publier son legs. Selon Di Furia, c'est un choix délibéré pour honorer Charles V, grand admirateur de la culture turque, et fait ainsi preuve d'esprit indépendant et créatif[5].
Postérité
[modifier | modifier le code]Sa maison et ancien atelier, 't Vliegend Peert (nl), est désormais un monument historique de Malines. C'est un musée appelé Het Zotte Kunstkabinet (nl).
Notes et références
[modifier | modifier le code](en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Mayken Verhulst » (voir la liste des auteurs).
- Greer 2001, p. 26.
- (it) Guicciardini Lodovico, Descrittione di M. Lodovico Guicciardini patritio fiorentino, di tutti i Paesi Bassi, altrimenti detti Germania Inferiore, , p. 100.
- (en) « Fiche de Mayken Verhulst », sur Rkd.nl (consulté le ).
- Op de Beeck 2005.
- Di Furia 2019, p. 157-177.
- Slater 2019.
- Op de Beeck 2005, p. 39.
- (nl) A. Montballieu, « De schilderscarrière van Hubertus Goltzius (1526-1583). Aantekeningen bij drie vergeten documenten », Jaarboek van het Koninklijk Museum voor Schone Kunsten van Antwerpen, , p. 214.
- Simone Bergmans, « Le Problème de Jan van Hemessen, monogrammatiste de Brunswick », Revue belge d'archéologie et d'histoire de l'art, vol. 24, , p. 133–157.
- Quoique cette information soit mentionnée dans les études sur Verhulst, elle est toujours mise au conditionnel.
- (50,5 × 59 cm), King 1995, p. 381-406.
- (en) « Woodcut offers panoramic view of 16th-century Muslim life », Yale Bulletin & Calendar, vol. 30, no 15, (lire en ligne).
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Arthur J. Di Furia, « Towards an Understanding of Mayken Verhulst and Volcxken Diericx », dans Women Artists and Patrons in the Netherlands, 1500-1700, Amsterdam, Amsterdam University Press, .
- (en) Germaine Greer, The obstacle race : the fortunes of women painters and their work, Londres, Tauris Parke, , 373 p. (ISBN 978-1-86064-677-5, OCLC 901247309), p. 26.
- (en) Catherine King, « Looking a Sight: Sixteenth-Century Portraits of Woman Artists », Zeitschrift für Kunstgeschichte, vol. 58, , p. 381–406.
- (en) H. Meeus, « Printing vernacular translations in sixteenth-century Antwerp » dans Netherlands Yearbook for History of Art/Nederlands Kunsthistorisch Jaarboek, no 64, 2014, p. 108-137.
- (nl) Jan Op de Beeck, « Pieter Bruegel, Mayken Verhulst en Mechelen », dans De Zotte Schilders, Snoeck, (ISBN 90-5349-423-5), p. 17–29.
- (nl) Jan Op de Beeck, Mayken Verhulst (1518–1599). The Turkish Manners of an Artistic Lady, Malines, Museum Het Zotte Kunstkabinet, (ISBN 90-90-19982-9).
- (en) Sherry Piland, Women artists : an historical, contemporary and feminist bibliography, Londres : The Scarecrow Press. 1994.
- (en) Alexis Diane Slater, Mayken Verhulst : A Professional Woman Painter and Print Publisher in the Sixteenth-Century Low Countries, Austin, The University of Texas at Austin, (OCLC 1107883340).
- (fr) Bénézit, vol. 8, Paris, Gründ, , 958 p. (ISBN 2-7000-3018-4), p. 779-784.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- (nl) « Haar naam was Mayken », sur mechelenblogt.be (consulté le ).