Messaoud Boukadoum — Wikipédia

Messaoud Boukadoum
Fonctions
Député français

(4 ans, 7 mois et 5 jours)
Élection 10 novembre 1946
Circonscription Constantine
Législature Ire (Quatrième République)
Groupe politique TLDA
Biographie
Surnom Si Haouès
Date de naissance
Lieu de naissance El Harrouch (Algérie)
Date de décès (à 97 ans)
Lieu de décès Skikda (Algérie)
Résidence Département de Constantine

Messaoud[1] Boukadoum, dit Si El Haouas ou Haoues, est une personnalité politique algérienne, militant nationaliste, élu député français, en 1946, né le [2] à El Harrouch (Algérie) et décédé le à Skikda. C'est un des premiers à dicter les grandes lignes de la diplomatie algérienne[3].

Fils d’un agriculteur, il fait ses études à la Sorbonne dans les années 1930. Là, il entre en contact avec les militants de l’Étoile nord-africaine organisation à laquelle il adhère. De retour en Algérie, il développe les premières cellules de l’ENA dans sa région d’origine et commence à militer pour l'indépendance au Parti du peuple algérien puis au MTLD. À la suite des massacres de Sétif et des manifestations du à Skikda, il est arrêté par les autorités françaises et détenu d’abord à Constantine puis dans le Sud algérien.

En , il est élu député de la première législature de la quatrième République française.

En 1947, lors de la discussion au Parlement sur le projet de loi sur le statut de l'Algérie, il déclare : « le peuple algérien a une personnalité propre, qui s'est forgée au cours des siècles, personnalité qui lui vient de son unité géographique, de son unité linguistique, historique, religieuse et de son unité de mœurs [...] la seule solution logique et humaine du problème algérien est de permettre au peuple algérien de s'exprimer librement et d'opter pour le régime qui lui plaît par une Constituante souveraine algérienne élue au suffrage universel sans distinction de race ni de religion ». Et également : « La colonisation française ne s’est pas contentée de s’approprier toutes les richesses économiques de l’Algérie et de les exploiter à son unique profit. Elle s’est attaquée également au patrimoine moral et intellectuel de notre peuple, Beaucoup de mosquées furent détruites… La plus belle mosquée d’Alger, Djamaâ Ketchaoua, fut affectée au culte catholique… Également à Constantine, Djamaâ Souk El Ghezel datant de 1730… Mais je n’insiste pas, Surtout pour vous. Quand on vous dit la vérité, cela vous choque. Je le conçois. Nous sommes venus ici, non pour faire des déclarations de loyalisme, mais pour dire ce que nous pensons. »[4].

Avec treize autres députés algériens, le , il refuse de prendre part au vote sur le statut. Il ne se représente pas en juin 1951 mais continue à militer au sein du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques.

Après le déclenchement de la révolution algérienne, en 1955, il sera arrêté une seconde fois et emprisonné dans un camp au sud de la France. Deux ans après, il s’évada pour rejoindre le FLN à l’étranger d'où il s'occupe des relations internationales et sera désigné représentant du Front à Madrid puis secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, dirigé par Mohamed Lamine Debaghine du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) en 1958. En 1960, il sera le représentant du GPRA à Belgrade (Yougoslavie), un poste qu’il occupera jusqu'à l’Indépendance. Cette période a été nécessaire pour l’établissement des liens d’amitié entre Boukadoum Messaoud et le président Tito. Durant la guerre, il tentera une médiation entre le FLN et Messali Hadj. À l’indépendance en 1962, il est nommé ambassadeur au Sénégal à Dakar. Il se retire finalement à El Harrouche, sa ville natale[5].

Selon Abdelhamid Mehri, « C’est lui qui a instauré les premières bases de la diplomatie algérienne »[réf. nécessaire].

Notes et références

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  1. Ou Haouas.
  2. Ou le .
  3. Biographie
  4. K. Ouahab, El Watan, 20 décembre 2006
  5. Biographie, El Watan 29/12/2007

Liens externes

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