Mingan — Wikipédia

Mingan
Blason de Mingan
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Région Côte-Nord
Statut municipal Réserve amérindienne
Grand chef Jean-Charles Piétacho
Code postal G0G 1V0
Démographie
Population 552 hab. ()
Densité 29 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 18′ 00″ nord, 64° 02′ 00″ ouest
Superficie 1 915 ha = 19,15 km2
Divers
Fuseau horaire UTC−05:00
Indicatif +1 418, +1 581
Code géographique 2498808
Localisation
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Liens
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Mingan, aussi appelé Ekuanitshit, est une réserve indienne et communauté autochtone sur la Côte-Nord au Québec, Canada. Elle est située près de l'embouchure de la rivière Mingan, dans la baie de Mingan, sur la rive nord du golfe du Saint-Laurent. La réserve est administrée par les Innus d'Ekuanitshit.

Géographie

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Carte
Dans la MRC : Minganie.

Ekuanitshit fait face aux îles de la Réserve de parc national de l'Archipel-de-Mingan, à 28 km, à l'ouest de Havre-Saint-Pierre.

Bien que désignée par le Canada sous le nom Mingan, la réserve porte en réalité, pour les Innus, le nom Ekuanitshu ou Ekuanitshit, selon les sources. On y accède par la mer ou la route 138[1],[2],[3],[4].

Municipalités limitrophes

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Ekuanitshit était autrefois un lieu de rassemblement estival pour les Innus, où de nombreuses familles se retrouvaient après avoir passé l'hiver dans leurs territoires de chasse respectifs.

La Commission de toponymie du Québec précise : « Dans une étude publiée en 1931, l'anthropologue Frank G. Speck nomme Ekuanitshiunnuat les Montagnais de Mingan. Il traduit ce terme par peuple de l'endroit où quelque chose est échoué. Selon Speck, il pourrait s'agir de baleines échouées car les îles de Mingan représentent un endroit de prédilection pour ces animaux. Speck ajoute que les Montagnais avaient encore, à cette époque, l'habitude de prélever la graisse des baleines échouées à l'embouchure de la rivière» [5],[1],[6].

Poste de traite Mingan, 1862.

En 1661, la seigneurie de Mingan est accordée et des Européens commencent alors à s'y établir et à faire la traite des fourrures. La Compagnie du Nord-Ouest puis la Compagnie de la Baie d'Hudson (de 1807 à 1873) ont tenu des postes de traite sous le nom de Mingan. Des Innus y demeuraient pendant l'été[7],[8].

Groupe d'autochtones près d'une tente, Mingan, 1920.

Le nomadisme des Innus commence à prendre fin durant la Seconde Guerre mondiale alors que des compagnies minières et forestières s'y établissent. Après la guerre, incités par un programme gouvernemental de construction de maisons, les Innus s'y installent de façon permanente.

Le , le gouvernement du Québec transfère 18 km2 de terre au gouvernement du Canada pour y établir une réserve.

À ce moment, la réserve ne donnait pas accès à la rivière Mingan. À la demande des Innus, les rives sont ajoutées à la réserve en 1983. Le territoire est de nouveau augmenté en 1996[9],[10],[11],[12].

Démographie

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Le recensement de 2016 y dénombre 552 habitants, soit 21,9 % de plus qu'en 2011.

Évolution démographique
1991 1996 2001 2006 2011 2016 2021
365431391407453552552

En 2011, sur une population de 455 habitants, Ekuanitshit comptait 2,2 % de francophones et 97,8 % d'allophones (innu-aimun)[14].

Personnalités liées

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Photographies

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L'église Saint-Georges de Mingan, mission Innu, est entièrement décorée avec des oeuvres créées par des artistes Innus et Montagnais d'Ekuanitshit. Construite dans les années 1917-1918 par John Maloney, le « Jack Monoloy » de la chanson de Gilles Vigneault, Les bouleaux de la rivière Mingan[15].

Notes et références

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  1. a et b Commission de Toponymie Québec, « Mingan, Ekuanitshu, Ekuanitshit », sur Gouvernement du Québec, (consulté le ) : « les Ekuanitshiulnu avaient l'habitude, durant l'été, de laisser leurs territoires de chasse de l'intérieur des terres pour se rapprocher de la côte et y pêcher le saumon, chasser la baleine et, avec l'arrivée des Européens, échanger des fourrures. »
  2. Gouvernement du Québec, « Secrétariat aux relations avec les Premières Nations et les Inuit » (consulté le ) : « Le Secrétariat constitue la principale porte d’entrée des Autochtones à l’État québécois. »
  3. Gouvernement du Canada, « Les Autochtones et leurs communautés », (consulté le ) : « Plus de 1,8 million de personnes au Canada s'identifient comme une personne autochtone, selon le Recensement de 2021, ce qui représente 5 % de la population totale du Canada. »
  4. Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation Québec, « Répertoire des municipalités » (consulté le ) : « les Autochtones forment la population la plus jeune au Canada – environ 28 % étaient âgés de moins de 25 ans en 2021 »
  5. Arnaud Mosnier, Jean-François Gosselin et Véronique Lesage, « Distribution saisonnière et concentration de quatre espèces de baleine à fanons dans l’estuaire du Saint-Laurent » [PDF], sur Pêches et Océans Canada, Secrétariat canadien des avis scientifiques, (consulté le ) : « Les eaux de l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent, sont une aire d’alimentation pour de nombreuses espèces de baleines de l’Atlantique Nord comprenant le rorqual bleu, le rorqual commun, le rorqual à bosse, le petit rorqual et autres », p. 125
  6. « Portrait du bassin versant Mingan », sur Secteur d’étude Minganie, (consulté le ) : « La rivière est fréquentée par les Innus pour la réalisation d’activités traditionnelles. »
  7. Jules Dufour, « L’archipel de Mingan : un espace minordique entre l’exploitation et la conservation : Cahiers de géographie du Québec » [PDF], Département de géographie de l'Université Laval, (consulté le ) : « La construction de la route 138, en 1976, vient de désenclaver cette terre fragile et sans protection. L'auteur propose que cet archipel devienne un parc de conservation et de récréation », flore p 15 - 30
  8. J. S, Rowe, « Les régions forestières du Canada » [PDF], sur Ministère de l'Environnement, Service canadien des forêts, (consulté le ) : « description générale de la géographie du pays, de la côte est la côte à ouest et de la frontière américaine la toundra arctique et alpine - région Chibougamau-Natashquan, p. 27 »
  9. Marie-Claude André-Grégoire, « Chronique juridique : les réserves indiennes, ces terres de « Sa Majesté » », sur Radio Canada, 2017-0427 (consulté le ) : « les réserves ont renforcé l’identité distincte des Premières Nations, leur culture, leur langue, leurs traditions spirituelles et la pratique des activités ancestrales »
  10. Marie-Élaine Lacroix, « La mise en valeur du littoral du secteur est de Réserve de Parc national du Canada de l’Archipel-de-Mingan, en s'appuyant sur le patrimoine culturel et autochtone », sur Parc Canada, (consulté le ) : « La Réserve de Parc national du Canada de l’Archipel-de-Mingan (RPNCAM) est un de ces parcs nationaux occupés par des communautés autochtones avec lesquelles Parcs Canada collabore. », p. 8 de 107
  11. E.Jolivet, Gouvernement du Canada, « Mingan, historique foncier », sur Ressources naturelles Canada, Division des levées officielles, (consulté le ) : « La réserve de Mingan est située au confluent de la rivière Mingan et du fleuve Saint-Laurent, à 28 kilomètres à l'ouest de Havre-Saint-Pierre. »
  12. « Longue-Pointe-de-Mingan : Guide d'accueil », À la fin de la guerre 1939-1945, la fermeture de la base américaine laisse derrière elle : le quai de Mingan, un aéroport et la route menant au village de Mingan, ces infrastructures constituent un apport considérable au développement des communautés, (consulté le ), p. 17
  13. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Mingan, IRI » (consulté le )
  14. Population selon la langue parlée le plus souvent à la maison. Recensement de 2011 dans les municipalités et la MRC de la Côte-Nord.
  15. Conseil des Innu de Ekanitshit, « Église Saint-Georges de Mingan » [2021], (consulté le ) : « peaux entières et peintes tendues sur des rameaux de bouleau pour le chemin de croix; peau brodée et bordée de franges de la nappe d’autel »

Articles connexes

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Liens externes

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