Moustiquaire — Wikipédia
Une moustiquaire est un écran en ajouré fait de fin grillage en métal, plastique ou fibre de verre ou de tissu à mailles fines, tels que la gaze ou la tulle, conçu pour empêcher les moustiques et autres animaux indésirables de pénétrer dans les locaux ou les lieux de stockage. On l'adapte aux cadres des fenêtres et des portes que l'on veut laisser ouvertes, on les utilise aussi pour envelopper les lits ou pour protéger les bouches d'aération des garde-manger, placards, etc.
Utilisation
[modifier | modifier le code]C'est un accessoire particulièrement utile comme protection des humains contre les insectes vecteurs de maladies (Fièvre jaune, malaria, etc.), notamment dans les pays où ces maladies sont endémiques.
C'est aussi une protection contre les larves de mouches (asticots) ou de mites, les petits rongeurs et autres animaux nuisibles pour les provisions alimentaires ou la conservation des objets.
Les moustiquaires sont donc un élément important en camping.
Moustiquaires imprégnées
[modifier | modifier le code]Dans les zones à risque, les moustiquaires sont parfois imbibées d'un répulsif, d'un insecticide ou de spores de champignons pathogènes pour les insectes tels Metarhizium anisopliae ou Beauveria bassiana.
Les premiers exemplaires de moustiquaires imprégnées en insecticides datent de 1983. Elles permettent de pallier les défauts d'étanchéité (par brêche mécanique ou par mauvaise utilisation). Les modèles initiaux utilisaient des pyréthrinoïdes comme insecticide et répulsif. Ils devaient être étalés manuellement sur la toile du moustiquaire et étaient de courte durée de vie, s'en allant en particulier après quelques lavages. Depuis les années 2000, l'imprégnation est faite au cours du processus de fabrication avec une durée d'efficacité annoncée de plusieurs années[1].
L'apparition de moustiques résistant aux pyréthrinoïdes pose cependant problème. Cela reste cependant un élément important pour la prévention du paludisme.
Culture
[modifier | modifier le code]Dans la mythologie japonaise, l'Amikiri, littéralement « coupeur de filet » est une créature qui coupe les filets de pêche ou les moustiquaires.
Au Québec et en Belgique, le mot « moustiquaire » est souvent masculin, probablement parce qu'il remplace « écran ou rideau moustiquaire », alors qu'il est féminin en France.
En Europe, les moustiquaires utilisées comme écran dans une fenêtre sont assez peu utilisées. Pour empêcher les insectes d'entrer par une porte, on utilise encore souvent un rideau fait de cordelettes sur lesquelles on a enfilé des billes ou autres perles ; en bougeant par le vent ou autrement, les billes s'entrechoquent et font écran aux insectes.
Le photographe malien Mohamed Camara utilise les moustiquaires pour les décors de ses photographies.
La Cuisine des moustiquaires est une parodie de l'émission La Cuisine des mousquetaires de Maïté.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- J. M. Hougard, « Les moustiquaires imprégnés », Pour la Science, avril 2008, p. 48-52
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Cyril Fox, Mosquito net : a story of the pioneers of tropical medicine, i2i, Manchester, 2008, 253 p. (ISBN 9780956036902)
- (fr) P. Carnevale, V. Robert, C. Boudin et al., « Parasitologie. La lutte contre le paludisme par des moustiquaires imprégnées de pyréthrinoïdes au Burkina Faso », in Bulletin de la Société de pathologie exotique, 1988, vol. 81, no 5, p. 832-846
- (fr) Frédéric Darriet, Moustiquaires imprégnées et résistance des moustiques aux insecticides, IRD, Paris, 2007, 116 p. (ISBN 978-2-7099-1624-0)
- (fr) Dimi Théodore Doudou, Julien Marie Christian Doannio, Lucien Yao Konan, Rousseau Djouaka, Léa Paré Toé et Martin Akogbéto, « La moustiquaire imprégnée d'insecticide comme moyen de lutte contre le paludisme : les raisons d'une adoption limitée en Côte d'Ivoire », in Natures Sciences Sociétés, vol. 14, no 4, octobre-, p. 431-433