Neuville-lez-Beaulieu — Wikipédia

Neuville-lez-Beaulieu
Neuville-lez-Beaulieu
Blason de Neuville-lez-Beaulieu
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Ardennes
Arrondissement Charleville-Mézières
Intercommunalité Communauté de communes Ardennes Thiérache
Maire
Mandat
Nicolas Carpentier
2020-2026
Code postal 08380
Code commune 08319
Démographie
Population
municipale
335 hab. (2021 en évolution de −0,3 % par rapport à 2015)
Densité 9,3 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 52′ 01″ nord, 4° 19′ 36″ est
Altitude Min. 220 m
Max. (église) 299 m
- (Grand Douaire) 338 m
Superficie 35,92 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Rocroi
Législatives Première circonscription
Localisation
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Neuville-lez-Beaulieu

Neuville-lez-Beaulieu est une commune française située dans le département des Ardennes, en région Grand Est.

Géographie

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Localisation

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La commune, située juste à l'est de Signy-le-Petit, est constituée des deux villages de Beaulieu, au nord, et La Neuville-aux-Tourneurs, au sud, réunis administrativement en 1973, ainsi que le hameau de Pont d'Any.

Hydrographie

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La commune est traversée par la ligne de partage des eaux entre les bassins hydrographiques Rhin-Meuse et Seine-Normandie. Elle est drainée par la Sormonne, le Ton, le Gland, le Petit Gland, l'Eau Noire, le ruisseau d'Herbay, le ruisseau le Rivandre, le ruisseau Riz de France, le ruisseau de l'Étang du Sous-Prefet, le cours d'eau 24 de la commune de Neuville-lez-Beaulieu, le ruisseau des Cosaques, le ruisseau de Bosneau, le ruisseau de Bosneau, l'Orvaux et divers autres petits cours d'eau[1],[Carte 1].

La Sormonne, d'une longueur de 56 km, prend sa source dans la commune de Taillette et se jette dans la Meuse à Warcq, après avoir traversé 23 communes[2].

Le Ton, d'une longueur de 56 km, prend sa source dans la commune d'Auvillers-les-Forges et se jette dans l'Oise (rive gauche) à Étréaupont, après avoir traversé 15 communes[3].

Le Gland, d'une longueur de 37 km, prend sa source dans la commune de Regniowez et se jette dans l'Oise (rive gauche) à Hirson, après avoir traversé huit communes[4].

Le Petit Gland, d'une longueur de 29 km, prend sa source dans la commune d'Auvillers-les-Forges et se jette dans le Gland à Saint-Michel, après avoir traversé neuf communes[5].

L'Eau Noire, d'une longueur de 12 km en France, prend sa source sur le plateau de Rocroi, traverse l'Ardenne avant de rejoindre Couvin, en Belgique, et se jeter dans l'Eau Blanche près de Dourbes pour donner naissance au Viroin[6].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseau hydrographique de Neuville-lez-Beaulieu.

Quatre plans d'eau complètent le réseau hydrographique : les étangs de la Roche (0,6 ha), l'étang de Gland, d'une superficie totale de 5,4 ha (0 ha sur la commune), l'étang de la Fermière (5,3 ha) et l'étang du sous-Préfet (0,2 ha)[Carte 1],[7].

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[9].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 008 mm, avec 13,3 jours de précipitations en janvier et 10,2 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rocroi », sur la commune de Rocroi à 16 km à vol d'oiseau[10], est de 9,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 210,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 37,6 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −14,7 °C, atteinte le [Note 1],[11],[12].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[13]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].

Au , Neuville-lez-Beaulieu est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[15]. Elle est située hors unité urbaine[16] et hors attraction des villes[17],[18].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (53,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (53 %), prairies (30,9 %), terres arables (14,1 %), zones urbanisées (1,6 %), eaux continentales[Note 2] (0,4 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom Neuville dérive du latin novavilla, ou « nouveau domaine ». C'est un toponyme très répandu désignant une ville nouvelle (« neuve ville »). De l'adjectif de la langue d'oïl neuve et ville « village »[20].

La préposition « lez » permet de signifier la proximité d'un lieu géographique par rapport à un autre lieu. En règle générale, il s'agit d'une localité qui tient à se situer par rapport à une ville voisine plus grande. La commune de Neuville indique qu'elle se situe près de Beaulieu.

Le camp de maquisards du Gros Fau ou de Rièzes (1942-1944).

Le camp se trouvait au lieu-dit le Gros Fau — le gros hêtre — à mi-parcours entre les villages de Beaulieu (France, écart de La Neuville-aux-Tourneurs) et de Rièzes (Belgique). Il est surtout connu sous le nom de camp de Rièzes.

Fin 1942, on y a dressé des tentes pour accueillir des réfractaires, puis, en , le Front de l'Indépendance y a aménagé trois baraquements en rondins, recouverts de bâches, de gazon et de fougères. À la fin de cette année, on y comptait, outre des Français et des Belges, 30 Russes, évadés des charbonnages du Pays Noir où ils avaient été réquisitionnés, et une quinzaine d’aviateurs alliés.

La rafle du .

Tôt le matin, vers 7 h ½, les habitants de Rièzes sont réveillés par de grands coups donnés sur les portes d'entrée des maisons. Le village est cerné par des troupes allemandes nombreuses (on parle de 1 700 soldats) qui vont fouiller les maisons à la recherche de maquisards ou de toutes traces d'aide à ceux-ci.

N. Michaux, une jeune fille de La Gruerie (Signy-le-Petit), qui se sauvait, est tuée d’une balle et Gaston Constant, de Rièzes, est blessé d’un coup de feu ; ce dernier sera conduit à la clinique de Chimay où il est soigné.

Les hommes et les jeunes gens sont emmenés à l’école des garçons où sont vérifiées les cartes d’identité; par la suite, 45 habitants sont contraints de grimper dans deux camions qui les emmènent dans un camp à Casteau, entre Mons et Soignies, puis à la prison de Saint-Gilles (Bruxelles).

De là, quelques-uns sont libérés après 15 jours ou un mois, les autres après trois, mais cinq personnes sont transférées en Allemagne : deux sœurs herbagères, chez qui on a arrêté deux aviateurs américains, ainsi que trois hommes dont un ne reviendra pas. On compte aussi de nombreuses arrestations dans les villages environnants.

Dès , le groupe D du Service Hotton (des résistants belges) assure la défense du camp du Gros Fau — ce groupe s'était fixé en , dans les bois de Bourlers (Haute Grange), puis à la Haute Nimelette, entre Rièzes et l'Escaillère,) et enfin, au château Goffin, qui sera incendié par les Allemands. Après la rafle, il se cache dans les bois de la région jusqu’au où il s’établit à Brûly-de-Pesche (Belgique).

Bibliographie

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Élie Magotteaux, La rafle de Rièzes du , revue Au Pays des Rièzes et des Sarts (Belgique) n° 56, 1973, pp 673–682.

Christian Constant, Un résistant parmi d’autres, revue En Fagne et Thiérache (Belgique) n° 88, 1989, pp 35–37.

Politique et administration

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Administration municipale

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1971 1995 Paul Dépernet[21]   Exploitant agricole
1995 mars 2001 Benoît Huré RPR Conseiller général depuis 1992
Sénateur depuis 2004
mars 2001 avril 2014[22] Jean-Louis Lekeux    
5 avril 2014[23] En cours
(au 25 mai 2020)
Nicolas Carpentier
Réélu pour le mandat 2020-2026[24]
  Agriculteur

Intercommunalité

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La commune fait partie de la communauté de communes Ardennes Thiérache. Elle a en outre adhéré à la charte du parc naturel régional des Ardennes, à sa création en [25].

Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].

En 2021, la commune comptait 335 habitants[Note 3], en évolution de −0,3 % par rapport à 2015 (Ardennes : −3,2 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
884582577698663690677664691
1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
630588530517543535505501453
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
424353376367387360373352374
1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018 2021
374360298265311324348334335
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Personnalités liées à la commune

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Héraldique

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Armes de Neuville-lez-Beaulieu

Les armes de Neuville-lez-Beaulieu se blasonnent ainsi :

D'or au double trescheur fleurdelysé et contre-fleurdelysé de sinople, à la bande de gueules chargée de trois alérions d'argent brochant sur le tout[30].

Notes et références

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  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. a et b « Réseau hydrographique de Neuville-lez-Beaulieu » sur Géoportail (consulté le 15 mai 2024).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. « Fiche communale de Neuville-lez-Beaulieu », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
  2. Sandre, « la Sormonne »
  3. Sandre, « le Ton »
  4. Sandre, « le Gland »
  5. Sandre, « le Petit Gland »
  6. Sandre, « l'Eau Noire »
  7. « Le millésime 2022 de la BD TOPAGE® métropole est disponible », sur eaufrance.fr (consulté le ).
  8. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  9. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  10. « Orthodromie entre Neuville-lez-Beaulieu et Rocroi », sur fr.distance.to (consulté le ).
  11. « Station Météo-France « Rocroi », sur la commune de Rocroi - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  12. « Station Météo-France « Rocroi », sur la commune de Rocroi - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  13. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  14. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  15. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  16. Insee, « Métadonnées de la commune ».
  17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  20. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Genéve, Droz, , p. 1426.
  21. « Le Carnet », L'Ardennais, 18 juillet 2020, p.25.
  22. Benoît Taquet, « Jean- Michel Skoczypiec l’emporte à Signy- le- Petit : La triangulaire de Signy- le- Petit a finalement abouti à la victoire de la liste emmenée par Jean- Michel Skoczypiek. A Neuville- lez- Beaulieu, le maire sortant, Jean- Louis Lekeux a été éliminé. », Le Courrier La Gazette, no 2339,‎ , p. 4 (ISSN 0183-8415)
  23. « Nicolas Carpentier prend la succession de Jean- Louis Lekeux à la tête de la commune », Le Courrier La Gazette, no 2340,‎ , p. 37 (ISSN 0183-8415)
  24. https://reader.cafeyn.co/fr/1926593/21599948
  25. Création du PNR des Ardennes
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  30. « Banque du Blason »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).

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Articles connexes

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Liens externes

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