Observatoire Gemini — Wikipédia
Organisation | Gemini Consortium |
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Opérateur | |
Type | Observatoire astronomique, international collaboration (d) |
Construction | |
Altitude | 4 200/2 715 m |
Climat | 350 nuits claires par an |
Lieu |
Gemini North | Cassegrain alt-az 8,1 m. |
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Gemini South | Cassegrain alt-az 8,1 m. |
L'observatoire Gemini est un observatoire astronomique constitué de deux télescopes de 8 mètres, un pour chaque hémisphère. Les télescopes ont été financés par un consortium d'institutions provenant de sept pays : les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, le Brésil, l'Argentine, le Chili et l'Australie. L'observatoire est géré par l'Association of Universities for Research in Astronomy (AURA). Les bureaux de l'observatoire sont situés à Hilo, sur la Grande Île d'Hawaï, et à La Serena, au Chili. Le Royaume-Uni s'est retiré du consortium le . En 2014, son directeur est Markus Kissler-Patig.
Conception
[modifier | modifier le code]Chaque télescope Gemini est constitué d'un miroir en céramique haute performance, fourni par Corning Glass. Ce miroir d'un diamètre de 8,1 mètres a une épaisseur de 20 centimètres, pour une masse de 22,2 tonnes. Ces miroirs, surnommés Lucky Luke et Jolly Jumper, furent polis chez REOSC à Saint-Pierre-du-Perray avec leurs 4 miroirs cousins (Joe, Jack, William et Averell) du VLT. La déformation d'un miroir est corrigée par un ensemble de 120 actionneurs. (Voir Optique active)
Gemini North
[modifier | modifier le code]Le premier des deux télescopes, Gemini North, a été achevé en 1999 et a commencé ses observations scientifiques en 2000 ; il est situé sur le Mauna Kea à une altitude de 4 205 m. Il a été baptisé Frederick C. Gillett telescope.
Gemini South
[modifier | modifier le code]Le second télescope, Gemini South, est situé à 2 715 m sur le Cerro Pachón non loin du télescope SOAR. Ils sont situés à une dizaine de kilomètres au sud de l'observatoire interaméricain du Cerro Tololo (CTIO) avec lequel ils partagent certaines infrastructures. Le télescope a vu ses premières lumières en 2000.
Il s'est doté d'un instrument doté d'une optique adaptative, le Gemini Planet Imager (GPI), pour observer les exoplanètes ou leurs disques de poussière précurseurs en imagerie directe. Il détecte la radiation en infrarouge, c'est-à-dire la chaleur émise par les jeunes planètes géantes de type Jupiter, et peut analyser leur spectre électromagnétique. Pour ses premières lumières en , le GPI a produit une image de la planète Beta Pictoris b[1].
Administration
[modifier | modifier le code]Les bureaux internationaux de l'observatoire sont situés à Hilo, Hawaï, sur le campus de l'université d'Hawaï. Les bureaux de l'observatoire Gemini au Chili partagent un campus avec ceux du CTIO et de SOAR dans la ville de La Serena, à une soixantaine de kilomètres du télescope lui-même.
Observations
[modifier | modifier le code]Ces deux télescopes permettent aux astronomes des pays partenaires d'observer la totalité du ciel. Ces télescopes sont parmi les plus grands observatoires astronomiques observant dans le visible et l'infrarouge. Il s'agit des seuls télescopes de 8 m accessibles à la majorité des astronomes des pays partenaires. L'observatoire maintient et développe un important parc d'instruments, dont un système d'optique adaptative utilisant des étoiles-guide lasers qui permettent une correction de la turbulence atmosphérique en temps réel. La majorité des observations faites à Gemini se font en mode 'queue' ; dans ce mode les observations sont faites au moment où les conditions atmosphériques sont les plus appropriées pour exécuter le programme d'observation. Ce mode d'observation permet une utilisation optimale du temps de télescope et évite aux astronomes ayant des observations en cours d'avoir à se déplacer.
On estime que la construction des télescopes a coûté environ 184 millions de dollars et qu'une nuit d'observation vaut 40 000 $.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Gemini Planet Imager First Light! », Gemini Observatory,
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Serge Brunier et Anne-Marie Lagrange, Les Grands Observatoires du monde, Bordas, 240 p. (2002), (ISBN 204760026X).
- (en) Leslie Lang et David A. Byrne, Mauna Kea A Guide to Hawai‘i’s Sacred Mountain, Watermark Publishing, Honolulu (2005).
- Jean-François Cliche, « L’Observatoire du mont Mégantic de nouveau menacé », Le Soleil, (consulté le )
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (en) Site officiel
- (en) Gemini Observatory Image Gallery
- [vidéo] « 🚀Dans l’antre d'un géant... », sur YouTube, chaine AstronoGeek, à propos de Gemini sud.