Olga Meerson — Wikipédia

Olga Meerson
Autoportrait
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Olga Markova-Meerson
Nationalité
Activité
Conjoint
Heinz Pringsheim (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Genre artistique

Olga Markova-Meerson (en russe Ольга Маркова-Меерсон), née le à Moscou − morte le à Berlin, est une peintre russe.

Olga Meerson reste surtout connue en France pour sa relation ambiguë d'élève amoureuse d'Henri Matisse[1] et le portrait qu'elle a fait de lui à l'été 1911 à Collioure, où il lit allongé sur un divan, ce qui dénote une certaine intimité entre eux. Enfant prodige de l'École des beaux-arts de Moscou, mais n'ayant aucune confiance en elle, la « magnifique Juive russe » de Matisse a pu inspirer celui-ci pour Nymphe et satyre (1908-1909) et a posé nue pour lui, notamment pour la sculpture Grand nu accroupi (Olga)[2] de 1909-1910. Il est possible qu'ils aient été brièvement amants[3]. Après leur retour de Collioure à Paris, des amis communs mentionnent à Matisse la recrudescence des « idées noires » de Meerson ; le voyage des Matisse et d'Olga à Moscou se termine par une brouille, et, de plus en plus dépressive, après s'être réfugiée dans la drogue, Meerson est traitée dans la clinique bernoise du Pr Paul Charles Dubois. Lorsque Matisse coupe les ponts définitivement avec Olga et sa famille russe, elle renoue avec un ancien ami musicien, Heinz Pringsheim (en), qu'elle épouse et à qui elle donne une fille. Malgré une carrière de portraitiste appréciée, sauf d'elle-même (« Ce que je fais n'a rien à voir avec l'art »), elle se suicide par défenestration du quatrième étage de l'hôtel Adlon de Berlin.

Son autoportrait la montre dans la posture mélancolique décrite au début du XVIIe siècle par Cesare Ripa dans Della Novissima Iconologia[4],[5] avec les coudes posés sur les genoux et les deux mains sous le menton.

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Notes et références

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  1. « Olga Markowa Meerson », sur musee-matisse-nice.org (consulté le )
  2. « Grand Nu accroupi (Olga) », sur Kunsthaus Zürich collection online (consulté le )
  3. Hilary Spurling (en) (trad. de l'anglais par Paule Guivarch), Matisse, le maître, II. 1909-1954, Paris, Seuil, , 563 p. (ISBN 978-2-0203-4988-8)
  4. Raymond Klibansky, Erwin Panofsky et Fritz Saxl (trad. de l'anglais par Fabienne Durand-Bogaert et Louis Évrard), Saturne et la Mélancolie : Études historiques et philosophiques : nature, religion, médecine et art, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque illustrée des histoires », , 738 p. (ISBN 978-2-07071566-4), p. 363 et illustration no 57 Malinconia p. 369
  5. Jean Clair (dir.) et al. (préf. Renaud Donnedieu de Vabres), Mélancolie : génie et folie en Occident, Paris, Gallimard/RMN, , 503 p. (ISBN 978-2-0701-1831-1), p. 246