Opération Shader — Wikipédia

Opération Shader
Description de cette image, également commentée ci-après
Un Typhoon FGR4 survole l'Irak le 22 décembre 2015.
Informations générales
Date 26 september 2014 – actuellement[1]
Lieu Irak, Syrie, Libye, Tunisie et Liban
Belligérants
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni Drapeau de l'État islamique État islamique
Commandants
Drapeau du Royaume-Uni David Cameron (2014-2016)

Drapeau du Royaume-Uni Theresa May (2016-2019)
Drapeau du Royaume-Uni Boris Johnson (2019-)
Drapeau du Royaume-Uni Michael Fallon (2014-2017)
Drapeau du Royaume-Uni Gavin Williamson (2017-)
Drapeau du Royaume-Uni Nick Houghton (2014-2016)
Drapeau du Royaume-Uni Stuart Peach (2016-)
Drapeau du Royaume-Uni Andrew Pulford (2014-2016)

Drapeau du Royaume-Uni Stephen Hillier (2016-)
Drapeau de l'État islamique Abou Bakr al-Baghdadi

Drapeau de l'État islamique Abou Ali al-Anbari [2]
Drapeau de l'État islamique Nasser al Din Allah Abou Souleimane

Drapeau de l'État islamique Abou Omar al-Chichani
Forces en présence
 Royal Air Force
  • 29 appareils de combat
  • 6 appareils ISTAR
  • 6 appareils de transport

 British Army

  • 450 formateurs militaires auprès des forces irakiennes[3]
  • 75 formateurs militaires auprès des forces d'opposition syriennes modérées.
  • 20 formateurs militaires auprès des forces tunisiennes.
  • 20 formateurs militaires auprès des forces libanaises

 Royal Navy

  • 3 destroyers
  • 2 sous-marins
Drapeau de l'État islamique Soldats de l'État islamique
  • 9,000–18,000 (estimation des renseignements américains, Janvier 2015)[4]
  • 20,000–31,500 (estimation de la CIA, Septembre 2014)[5]
Pertes
6 militaires tués (5 non-combattants)[7]
2 militaires blessés[8]
8 combattants volontaires tués[9]
2 travailleurs humanitaires bénévoles exécutés[10]
1 journaliste disparu[11]
> 3 000 tués
Civils : > 26 tués[6]

Intervention militaire contre Daech

Opération Shader est le nom de code opérationnel attribué à la contribution du Royaume-Uni à l'intervention militaire en cours contre l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL)[1],[12]. L'opération a débuté en Irak le 26 septembre 2014 à la suite d'une demande formelle d'assistance du gouvernement irakien. Auparavant, la Royal Air Force participait à une opération de secours humanitaire au-dessus du mont Sinjar, qui impliquait de multiples largages aériens humanitaires et le transport aérien de réfugiés déplacés. Le 21 octobre 2014, l'intervention s'était étendue en Syrie, la Royal Air Force n'ayant pour mandat que d'effectuer des vols de surveillance au-dessus du pays[13]. Au 26 septembre 2015, le Royaume-Uni avait effectué le tiers des vols de surveillance de la coalition au-dessus de l'Iraq et de la Syrie. Le 26 novembre 2015, le module de reconnaissance RAPTOR du Tornado GR4 avait réuni 60% de la totalité des reconnaissances tactiques de la coalition en Irak[14]. Le , la Chambre des communes a approuvé les frappes aériennes britanniques contre l'EIIL en Syrie[15]. Le Royaume-Uni est l'un des nombreux pays directement impliqués dans le conflit syrien qui a débuté en mars 2011.

En septembre 2017, le ministère de la Défense avait annoncé que plus de 1 000 personnes étaient déployées dans le cadre de l'opération et que la Royal Air Force avait mené environ 900 frappes aériennes[16], en effectuant plus de 2 200 sorties[17], tuant 3 000 combattants de l'EIIL[18]. En décembre 2016, il fut souligné que la Royal Air Force participait à son théâtre le plus intense depuis 25 ans, dépassant de loin l'intervention du Royaume-Uni en Irak et en Afghanistan. Les appareils de la RAF ont largué 11 fois plus de bombes (1 276 frappes) sur la Syrie et l’Iraq au cours de l’année écoulée, que lors de l'année la plus active en Afghanistan (119)[19]. Forces.net a annoncé qu'au 14 mars 2017, le ministère de la Défense avait déclaré que l'opération avait coûté jusqu'alors aux contribuables britanniques 265 millions £[20]. Le 15 avril 2017, la BBC a annoncé que 129 bombes Paveway IV, 37 missiles Hellfire, 20 missiles Brimstone et 30 autres armes avaient été tirées dans le cadre de l'opération contre l'État islamique en Irak et en Syrie[21]. La RAF, entre septembre 2014 et septembre 2019, a largué un total de 4 215 bombes et missiles[22].

Deux avions C-130J Super Hercules de la Royal Air Force en Irak, après avoir été déchargés de fournitures humanitaires vitales le 9 septembre 2014.

Le 9 août 2014, à la suite de la persécution génocidaire des minorités du Kurdistan irakien, le gouvernement britannique a déployé la Royal Air Force pour mener des opérations de largage d'aide humanitaire. Le premier largage aérien a eu lieu le 9 août avec deux aéronefs Lockheed C-130 Hercules, en provenance de la RAF Akrotiri, qui effectuèrent des largages humanitaires sur les monts Sinjar[23],[24]. Une deuxième mission de largage a débuté le 12 août 2014, mais elle dut être interrompue en raison des risques pour les civils de la zone[25]. Les largages d’aéronefs ont pu reprendre dans les 24 heures et deux importants envois d’aide humanitaire ont été largués sur les monts Sinjar[26]. Au cours de la même journée, le ministère de la Défense a annoncé le déploiement d'avions de combat Panavia Tornado GR.4 afin de coordonner les largages aériens à l'aide de leurs nacelles de reconnaissance LITENING III, ils n'étaient pas autorisés à mener des frappes aériennes sans l'approbation du Parlement[27]. Quatre hélicoptères de transport Boeing Chinook ont également été déployés à leurs côtés pour participer aux missions de sauvetage des réfugiés[28]. Le 13 août 2014, deux appareils Hercules ont largué une troisième série de colis humanitaires sur les monts Sinjar[29]. Cette opération a été suivie par une quatrième et dernière rotation, le 14 août, portant à sept le nombre total de largages d’aide humanitaire menés par la RAF[30] Le 14 août 2014, le Royaume-Uni a suspendu ses largages, invoquant l'amélioration de la situation humanitaire aux monts Sinjar[31].

Le 16 août 2014, à la suite de la suspension des largages aériens de l'aide humanitaire, la Royal Air Force a commencé à se concentrer davantage sur la reconnaissance. Les Tornado GR4, qui étaient auparavant utilisés pour aider à la coordination des largages d'aide humanitaire, ont été réaffectés pour rassembler des renseignements essentiels pour les forces anti-EIIL. Le ministère de la Défense a également confirmé qu'un Boeing RC-135W Rivet Joint avait été déployé dans le cadre de son premier déploiement opérationnel depuis sa mise en service[32]. L’avion était basé sur la RAF Al Udeid au Qatar, aux côtés des avions américains Rivet Joint et Boeing KC-135 Stratotanker[33],[34]. En plus des Tornado et du Rivet Joint, la Royal Air Force a également déployé des appareils Reaper, Raytheon Sentinel, Beechcraft Shadow et Boeing Sentry AEW.1 pour des missions de surveillance en Irak et en Syrie[35],[36],[37].

Frappes aériennes en Irak

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Un tanker Voyager ravitaille deux Tornado GR4 au-dessus de l'Irak le 4 mars 2015.
Un Tornado GR4 revient sur la RAF Akrotiri après les premières frappes aériennes du 30 septembre 2014.
Un Tornado GR4 détruit un véhicule blindé de l'État islamique à Al Qaïm le 2 novembre 2014.
Un Typhoon FGR4 est ravitaillé en Irak par l’armée de l’air américaine le 22 décembre 2015.

Le 2 septembre 2014, l'EIIL a publié une vidéo menaçant de décapiter le citoyen britannique David Haines. Le Premier ministre David Cameron a réagi en affirmant que l'EIIL "disparaîtrait de son existence"[38].

Le 13 septembre 2014, à la suite de la publication d'une vidéo censée montrer la décapitation du citoyen britannique David Haines par Jihadi John de l'EIIL, David Cameron a réagi en déclarant: "Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour traquer ces meurtriers et les traduire en justice, aussi longtemps que cela prendra"[39]. Le Parlement a été convoqué le 26 septembre 2014 pour débattre de l'autorisation des frappes aériennes britanniques contre l'EIIL en Irak. David Cameron a déclaré aux députés que l'intervention, à la demande du gouvernement irakien, visait à combattre une "organisation terroriste brutale" et que celle-ci était "moralement justifiée". Il a poursuivi en affirmant que l'EIIL constituait une menace directe pour le Royaume-Uni et que l'inaction britannique entraînerait "plus de meurtres" en Irak. Après un débat de sept heures, le Parlement a voté massivement en faveur des frappes aériennes, avec 524 voix pour et 43 contre[40],[41]. Les 43 «non» ont été votés par 23 députés travaillistes, six députés conservateurs, cinq députés du parti national écossais, trois députés sociaux-démocrates et travaillistes, deux députés de Plaid Cymru, un député libéral démocrate, un député du Parti vert et un député du Parti du respect[40]. Après le vote, le secrétaire à la Défense, Michael Fallon, a déclaré à la BBC que la priorité serait d’arrêter le massacre de civils en Irak et que le Royaume-Uni et ses alliés seraient guidés par les renseignements irakiens et kurdes pour identifier leurs cibles[40].

La Royal Air Force a entamé des raids armés sur l'Irak immédiatement après le vote, utilisant six Tornado GR4 stationnés sur la RAF Akrotiri à Chypre[42]. La première frappe aérienne a eu lieu le 30 septembre 2014, lorsqu'un binôme de Tornado GR4 a attaqué une position d'armes lourdes de l'EIIL avec une bombe à guidage laser Paveway IV et une camionnette armée en utilisant un missile Brimstone. Le 3 octobre 2014, les six Tornado GR4 ont été renforcés par deux aéronefs supplémentaires, ce qui porte à huit le nombre total d'avions de combat déployés dans le cadre de l'opération Shader[43]. Au cours de la même journée, il a été signalé que la Royal Navy avait chargé le destroyer de type 45 HMS Defender d’escorter le porte-avions USS George H. W. Bush[44].

Le 16 octobre 2014, le ministère de la Défense a annoncé le déploiement d'un nombre non divulgué de drones Reaper MQ-9 afin de renforcer la surveillance[45]. Cependant, Michael Fallon a déclaré que les Reapers pourraient également mener des frappes aériennes aux côtés des Tornado GR4 si nécessaire[45].La première frappe aérienne d'un Reaper a eu lieu le 10 novembre 2014[46]. Le 26 septembre 2015 - un an après le début de l'opération, les avions Tornado et Reaper avaient effectué plus de 1 300 missions contre l'EIIL et mené plus de 300 frappes aériennes, faisant plus de 330 morts[47],[48],[49].

Selon le secrétaire à la Défense, Michael Fallon, le Royaume-Uni avait mené un "grand nombre de missions" en Irak au 13 décembre 2014, juste derrière les États-Unis, cinq fois plus que la France[50]. Au 5 février 2015, le Royaume-Uni avait contribué à 6% de tous les raids aériens de la coalition en Irak, une contribution qui venait en seconde place après celle des États-Unis[51], que le comité spécial de la défense a qualifié de "modeste"[52].

À la date du 14 mars 2017, forces.net a signalé que la RAF avait mené plus de 1 253 frappes en Irak, un chiffre sans précédent[20].

Frappes aériennes en Syrie

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En août 2013, une motion visant à participer à des frappes militaires contre le gouvernement syrien a été rejetée par le parlement. C'était la première fois qu'un gouvernement britannique était empêché de lancer une action militaire par le parlement[63].

Le 10 septembre 2014, le ministre des Affaires étrangères, Philip Hammond, a déclaré que la Grande-Bretagne ne participerait à aucun raid aérien en Syrie. Cela a été rapidement contredit par un porte-parole du Premier ministre, qui a déclaré que le Premier ministre n'avait "rien exclu" en ce qui concerne les frappes aériennes contre l'EIIL[64].

Le 26 septembre 2014, peu après le vote au Parlement visant à autoriser des frappes aériennes en Irak, le Premier ministre David Cameron a déclaré qu'il existait une possibilité de frappes aériennes en Syrie. Toutefois, il a reconnu que toute frappe aérienne britannique en Syrie nécessiterait un autre vote de la Chambre des communes, à moins que ce ne soit pour empêcher une catastrophe humanitaire[65].

Le 21 octobre 2014, le ministère de la Défense a confirmé que des avions de la Royal Air Force survolaient la Syrie, y compris des drones Reaper basés à Chypre[13],[37]. Le 26 novembre 2015, le Premier ministre a affirmé que les drones Reaper de la RAF étaient responsables de 30% de la surveillance aérienne de la coalition en Syrie[14].

Le 30 juin 2015, David Cameron a appelé à plusieurs reprises à des frappes aériennes en Syrie, à la suite de l'attentat de 2015 à Sousse perpétré par l'EIIL, qui ont coûté la vie à 30 Britanniques. Le secrétaire à la Défense, Michael Fallon, s'est fait l'écho de ces appels, affirmant qu'il y avait un "illogisme" des forces britanniques respectant la frontière irako-syrienne, contrairement à l'EIIL. Michael Fallon a déclaré que le Royaume-Uni n'avait pas besoin de l'appui du Parlement pour lancer des frappes aériennes en Syrie, et que la Chambre des communes aurait le dernier mot[66]. Le 19 juillet 2015, lors d'un entretien télévisé avec NBC, David Cameron a déclaré que la Grande-Bretagne était déterminée à détruire le califat en Irak et en Syrie[67].

Le 17 juillet 2015, il est apparu que des pilotes britanniques participaient à des raids aériens en Syrie, intégrés au sein des patrouilles des forces américaines et canadiennes[68],[69].

Un Reaper de la RAF, similaire à celui utilisé dans l'attaque contre Rayeed Khan et Rahoul Amin en Syrie.

Le 7 septembre 2015, le Premier ministre David Cameron a annoncé que deux combattants de l'État islamique d'origine britannique, Rayeed Khan et Rahoul Amin, avaient été pris pour cible et tués en Syrie par un drone Reaper de la Royal Air Force. Lors d'une déclaration devant le Parlement, le Premier ministre a expliqué qu'il s'agissait d'un "acte légitime de légitime défense", les deux combattants préparant des attaques contre le Royaume-Uni[70].

Le 26 novembre 2015, à la suite des attentats de Paris de novembre 2015 et de l'adoption de la résolution 2249 du Conseil de sécurité des Nations Unies, David Cameron a présenté pour la première fois au Parlement le dossier invitant le Royaume-Uni à mener des frappes aériennes en Syrie. Il a fait valoir que le Royaume-Uni serait plus sûr en effectuant des frappes aériennes et que le Royaume-Uni ne pourrait pas externaliser sa sécurité aux alliés. Le Premier ministre a ensuite déclaré qu'il ne tiendrait pas de vote sur les frappes aériennes avant d'être certain de pouvoir le gagner[71]. Dans les jours qui ont suivi, le président français François Hollande et le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, ont appelé la Grande-Bretagne à se joindre aux frappes aériennes[72]. Cet appel a été suivi d'un appel de l'ambassadeur de Russie au Royaume-Uni, Alexander Vladimirovich Yakovenko[73].

Le 2 décembre 2015, David Cameron a ouvert au Parlement un débat de dix heures qui devait se terminer par un vote final. Le débat s'est terminé avec 397 voix en faveur des frappes aériennes, et 223 voix contre[74],[75],[76]. Quelques heures après le vote, quatre avions de combat Tornado GR4 ont quitté Chypre et attaqué pour la première fois les positions de l'EIIL en Syrie, aidés par un ravitailleur Voyager et un drone Reaper. La patrouille a attaqué le champ pétrolifère d'Omar dans l'est de la Syrie, l'une des plus importantes sources de revenus financiers pour l'EIIL[46],[77] Le secrétaire à la Défense, Michael Fallon, a par la suite annoncé que la Royal Air Force «doublerait sa force de frappe» avec six chasseurs multirôles Eurofighter Typhoon et deux autres avions Tornado GR4[78].

Forces.net a signalé que, à la date du 14 mars 2017, il y avait eu 85 frappes en Syrie, soit le deuxième rang derrière les États-Unis[20].

Tableau des frappes

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Munitions utilisé entre septembre 2014 et septembre 2019[22]
Aéronefs Munitions Poids (lb) Nombre utilisé Cout unitaire (£) Cout global (£)
General Atomics MQ-9 Reaper AGM-114 Hellfire 100 lb 687 70 000 62 090 000
General Atomics MQ-9 Reaper GBU-12 500 lb 88 60 000 5 280 000
Panavia Tornado/Eurofighter Typhoon Paveway IV 500 lb 2 795 70 000 195 650 000
Eurofighter Typhoon Brimstone 2 100 lb 2 105 000 210 000
Panavia Tornado Brimstone 100 lb 384 384 000 40 320 000
Panavia Tornado Paveway II 1000 lb 47 100 000 4 700 000
Panavia Tornado Paveway III 2 300 lb 8 150 000 1 200 000
Panavia Tornado Storm Shadow 2 900 lb 4 800 000 3 200 000
TOTAL 4 215 312 650 000

Sur ces 4 215 munitions air-sol, 723 missiles et bombes ont été utilisés entre septembre 2017 et septembre 2019 contre 499 cibles[22].

Opérations en Libye

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Le 27 juillet 2015, David Cameron a averti que le Royaume-Uni pourrait intervenir militairement en Libye en cas de menace imminente pour la vie des Britanniques[82],[83]. En août 2015, le Times a annoncé que des "centaines" de soldats britanniques étaient prêts à être déployés en Libye pour mettre un terme à l'avancée de l'EIIL[84] Au cours du même mois, le Sun a annoncé que le sous-marin HMS Ambush de la Royal Navy avait mené des missions de reconnaissance pour localiser des cibles en Libye[85].

En décembre 2015, il est réapparu que le gouvernement envisageait d'intervenir en Libye, à la suite des "préoccupations extrêmes" du ministère des Affaires étrangères concernant la montée rapide de l'EIIL et d'autres groupes extrémistes en Libye[86]. En février 2016, la Royal Air Force aurait effectué des vols de reconnaissance au-dessus de la Libye[87],[88]. Au cours du même mois, il a été largement rapporté que des forces spéciales britanniques opéraient en Libye, aux côtés d'équipes similaires venant des États-Unis et de la France[89],[90]. Le roi Abdallah II de Jordanie a ensuite annoncé que des forces spéciales britanniques et jordaniennes opéraient ensemble en Libye[91].

En mars 2016, le secrétaire à la Défense, Michael Fallon, a annoncé qu'une équipe de formation de vingt soldats britanniques serait déployée en Tunisie pour contribuer à la surveillance de la frontière libano-tunisienne[92].

Formation et soutien au sol

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Le 18 août 2014, le secrétaire à la Défense, Michael Fallon, a révélé lors d'une interview que des membres du 2nd Battalion, du Yorkshire Regiment (2 YORKS), avaient été déployés sur le terrain à Erbil pour aider à sécuriser la zone en vue d'une éventuelle mission de sauvetage par hélicoptère. Le bataillon, était à l'époque le bataillon de réserve de théâtre (TRB) basé à Chypre et participait à l'Opération Herrick en Afghanistan, il avait quitté Irbil dans les 24 heures[93].

Le 12 octobre 2014, le gouvernement britannique a accepté d'envoyer à Erbil 12 membres du 2nd Battalion, du Yorkshire Regiment (2 YORKS), afin d'entraîner les Peshmergas kurdes à l'utilisation des mitrailleuses lourdes fournies par le Royaume-Uni[94]. En novembre, le nombre de soldats britanniques participant à cette mission d'entraînement est passé de 12 à 50[50]. Le 13 décembre 2014, le gouvernement a annoncé son intention de renforcer ce nombre par un groupe supplémentaire de soldats britanniques, le total se chiffrant alors par centaines[50]. Cependant, ces plans ont été par la suite suspendus après les élections générales de 2015[95]. Il a été révélé qu'une petite équipe de troupes prêtes au combat aurait été envoyée avec les formateurs pour assurer la protection[50]. Les troupes devaient être basées à Erbil et dans la capitale Bagdad[96]. Les forces kurdes affirment avoir reçu de l'aide des forces spéciales britanniques[97].

Le 1er mars 2015, le secrétaire à la Défense, Michael Fallon, a annoncé que le Royaume-Uni avait entraîné plus de 1 000 combattants Peshmerga[98]. Le 7 mars 2015, le Premier ministre David Cameron a autorisé le déploiement de 60 soldats en Irak pour entraîner les forces kurdes[99]. Le Comité de la défense de la Chambre des communes a néanmoins fait valoir que la formation et la participation au sol du Royaume-Uni étaient faibles comparées à celles des autres membres de la coalition occidentale[100].

Le 26 mars 2015, le ministère de la Défense a annoncé le déploiement d'environ 75 formateurs militaires en Turquie et dans d'autres pays voisins de la coalition anti-EIIL afin de participer au programme de formation dirigé par les États-Unis en Syrie. Le programme de formation fournira des armes légères, des tactiques d'infanterie et une formation médicale aux forces syriennes de l'opposition modérée pendant plus de trois ans[35].

Le 15 mai 2015, la surveillance par les forces spéciales britanniques a confirmé la présence d'un dirigeant de rang supérieur de l'EIIL, Abu Sayyaf, à al-Amr, en Syrie, à la suite de laquelle les forces spéciales américaines basées en Irak ont mené une opération pour le capturer. L'opération a entraîné sa mort et la capture de son épouse Umm Sayyaf[101].

Le 7 juin 2015, lors du sommet du G7 en Bavière, le Premier ministre David Cameron a annoncé que 125 formateurs militaires supplémentaires seraient déployés en Irak, ce qui porte à 275 le nombre total d'entraîneurs[102].

Le 20 septembre 2015, il a été signalé que le Special Air Service avait tué six combattants de l'EIIL tout en sauvant un agent en Syrie[103].

Le 26 septembre 2015, le Royaume-Uni avait fourni 500 000 cartouches de munitions à ses forces anti-EIIL[47].

En mars 2016, 30 soldats supplémentaires ont été déployés pour entraîner les forces irakiennes, ce qui porte à 300 le nombre total de soldats britanniques déployés en Irak[3]. En mars 2016, il a été révélé que les forces britanniques avaient contribué à la constitution d'un bataillon mécanisé dans le sud de la Syrie, composé de combattants tribaux chargés de combattre l'armée de Bashar al-Assad[104].

En juin 2016, The Telegraph a signalé que des forces spéciales britanniques opéraient sur le front syrien ; en particulier en mai 2016, lorsqu'ils franchissaient fréquemment la frontière jordanienne, pour soutenir l'unité Maghaweir Al-Thawrah, composée d'anciennes forces spéciales syriennes défendant le village d'al-Tanf contre les attaques de l'EIIL. Maghaweir Al-Thawrah s'est emparée du village au cours de ce mois et a dû faire face à des attaques régulières de l'EIIL. Les forces britanniques ont également aidé à reconstruire la base à la suite d'un attentat-suicide[105]. Maghaweir Al-Thawrah a reconnu que les forces spéciales britanniques avaient fourni de la formation, des armes et d’autres équipements ; une source indépendante a confirmé que des forces spéciales britanniques opéraient contre l'EIIL en Syrie, en Irak et en Libye[106].

En août 2016, l'International Business Times a annoncé que les forces spéciales britanniques avaient commencé à utiliser le lance-grenades à air comprimé "Punisher" XM25 CDTE contre l'EIIL en Libye[107]. Au cours du même mois, BBC News a publié des images exclusives montrant des forces spéciales britanniques opérant en Syrie[108]. Les images, datées de juin, ont été prises à la suite d'une attaque de l'EI sur la base de Maghaweir Al-Thawrah d'Al Tanaf et semblent montrer des forces spéciales britanniques sécurisant le périmètre de la base[106],[109]. Les forces spéciales britanniques en Syrie jouent des rôles très variés : surveillance, conseil et combat, en nombre relativement réduit[106].

En décembre 2016, le Telegraph a annoncé que le secrétaire d'État à la Défense, Sir Michael Fallon, avait annoncé qu'il prolongerait de six mois le déploiement d'un escadron du 80 Royal Engineers pour améliorer les installations d'entraînement de la base d'Al Asad. Il a également déclaré que "l'armée britannique a formé plus de 31 000 Irakiens et Peshmergas qui combattent contre Daech"[19].

La BBC a annoncé que le Cpl Scott Hetherington était décédé des suites d'un «accident de tir» à Camp Taji (en) (Irak), qu'il était membre de la compagnie Blenheim et du peloton de protection de la force du 2nd Battalion Duke of Lancaster's Regiment; il est le premier soldat britannique à mourir en Irak en près de huit ans. Environ 150 soldats du bataillon sont déployés en Irak pendant six mois. Ils font partie d'une armée de 500 hommes chargée de former les forces de sécurité irakiennes et kurdes[110].

Le , Sky News a annoncé que 44 Royal Engineers du 5 Armoured Engineer Squadron, du 22 Engineer Regiment, seraient déployés pendant six mois sur la base aérienne Al Asad dans la province d'Al Anbar, en Iraq, pour construire une infrastructure sur la base. Ce qui porte à plus de 300 le nombre de militaires britanniques présents dans le camp et à environ 600 le nombre total d’Irak[111].

En mars 2018, un soldat des forces spéciales britanniques et un soldat américain ont été tués par un engin explosif improvisé en Syrie. Ce fut le premier soldat britannique à mourir au combat avec l'EIIL[112].

Forces déployées

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Sites

British Army

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Royal Air Force

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Tornado GR4 de la RAF au-dessus de l’Iraq en mission de reconnaissance armée.
Un avion C-17 de la RAF est ravitaillé en carburant à Brize Norton, avant de partir pour la RAF Akrotiri, à Chypre.

Appareils retirés

Le destroyer HMS Defender de la Royal Navy escorte le porte-avions américain USS George H. W. Bush au Moyen-Orient au cours de l'opération Shader.

Inter-armées

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Avant le vote au Parlement du 26 septembre 2014, Rushanara Ali, député du parti travailliste et ministre de l'Éducation fantôme, a écrit au leader du mouvement travailliste Ed Miliband pour lui annoncer sa démission en tant que ministre fantôme, avant son abstention délibérée lors du vote. Elle a écrit que, tout en reconnaissant les actions "horribles et barbares" de l'EIIL, elle craignait que l'action militaire britannique ne provoque de nouvelles effusions de sang en Irak. Rushanara, née au Bangladesh et musulmane, a écrit qu '"il existe une croyance sincère dans les communautés musulmanes et non musulmanes que l'action militaire ne fera qu'engendrer de nouvelles effusions de sang et davantage de souffrances pour le peuple irakien". Elle a ajouté qu'elle n'était pas convaincue que l'impact potentiel d'une telle action militaire sur la radicalisation au Royaume-Uni avait été correctement réfléchi[144],[145].

La Coalition Stop the War a organisé une autre manifestation à Londres le 1er décembre 2015, avant le vote à la Chambre des communes sur les frappes aériennes en Syrie[146].

Le 3 décembre 2015, il a été signalé que plusieurs députés du parti travailliste avaient reçu des menaces de mort et avaient été violentés pour leur soutien aux frappes aériennes en Syrie[147].

La secrétaire de la Défense fantôme, Nia Griffith, aurait réclamé une distinction spécifique pour ceux qui ont servi dans l'opération Shader, après avoir rendu visite aux troupes déployées dans le cadre de l'opération et avoir parlé à des forces armées basées sur la RAF Akrotiri. La proposition a été soumise à l'examen du Comité de reconnaissance[20].

Le 20 septembre 2017, le secrétaire à la Défense, Michael Fallon, a annoncé que la « Médaille Op Shader » serait remise aux personnes servant en Irak et en Syrie. Il a utilisé cette annonce pour souligner le manque de reconnaissance des membres du personnel déployés dans le cadre de l'opération, mais ne relevant pas directement des critères d'attribution; tels que le personnel de la coalition au Koweït/Turquie et les pilotes de Reaper ailleurs au Moyen-Orient[148].

Après l'annonce, un avis d'instruction et de défense de la défense (DIN) a été publié confirmant l'admissibilité, la conception des médailles et le calendrier de production.

L'admissibilité est de 30 jours de service continu dans les frontières de l'Irak et de la Syrie (cumul de 45 jours) à compter du 9 août 2014[149] à une date encore à définir.

La médaille restera une « pièce » ; comme celle qui a été utilisée pour les médailles pour l'Afghanistan et le Congo. Les récompenses sont différenciées par le ruban et le fermoir (le cas échéant). Les rubans pour toutes les itérations de l'OSM portent un groupe central de 5 bandes bleu clair, bleu foncé et rouge (une bande plus large au centre), représentant les 3 services. Celles-ci sont accompagnées d'une couleur spécifiquement choisie pour représenter la campagne. Dans le cas de l'OSM «Iraq et Syrie», il a été recommandé que cette bande externe s'appelle Air Superiority Grey, en reconnaissance du grand nombre d'aéronefs de la RAF participant à l'opération.

Bien que le droit ait déjà été accepté, la distribution de la médaille ne commencera pas avant septembre 2018 pour des raisons financières. Les 3 600 médailles exceptionnelles de 2014-2018 devraient être reçues d'ici à décembre 2018.

Le 1er juillet 2018, un fabricant de médailles a publié une pré-publication de l'OSM (Iraq & Syrie), montrant le ruban finalisé (approuvé par le Ministère de la Défense) et indiquant une date de sortie du 18 juillet 2018.

Le 18 juillet 2018, le secrétaire d'État à la Défense, Gavin Williamson, a présenté la médaille de l'opération Shader, connue officiellement sous le nom de médaille du service opérationnel pour l'Irak et la Syrie. Elle a son propre ruban et son fermoir[150]. Il a également annoncé que Sa Majesté la Reine avait approuvé une extension des critères d'éligibilité pour la médaille afin d'inclure du personnel en dehors de la "zone d'opérations conventionnelle" en Irak et en Syrie, qui comprendrait les équipages des Reaper de la Royal Air Force.

Notes et références

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