Orchestre symphonique kimbanguiste — Wikipédia
Orchestre symphonique kimbanguiste | |
Surnom | OSK |
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Pays de résidence | République démocratique du Congo |
Ville de résidence | Kinshasa |
Années d'activité | Depuis 1994 |
Type de formation | Orchestre symphonique |
Genre | Musique classique |
Direction | Armand Diangienda |
Fondateur | Armand Diangienda |
Création | 1994 Premier orchestre symphonique entièrement noir |
Effectif théorique | environ 200 |
Site web | Site officiel |
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L'Orchestre symphonique kimbanguiste (ou OSK) est un ensemble orchestral de musique classique basé à Kinshasa en République démocratique du Congo. Unique orchestre d'Afrique centrale pendant de nombreuses années (jusqu'à la création de l'orchestre Kaposoka en Angola), il est entièrement composé de musiciens noirs africains[1].
Historique
[modifier | modifier le code]Les prémices de l'Orchestre symphonique kimbanguiste a été la création en 1985 du Groupe symphonique kimbanguiste (GSK) par les frères Samy et Armand Diangienda Wabasolele, un ancien pilote de ligne, fils de Joseph Diangienda et petit-fils du chef religieux Simon Kimbangu (1887-1951) – fondateur du kimbanguisme, dont il prend le nom en hommage –, ensemble dont le répertoire était uniquement consacré à la musique religieuse[2].
L'ensemble OSK est formé en 1994 à Kinshasa par Armand Diangienda qui tient alors le rôle de violoncelliste et deviendra le chef d'orchestre en 2012[3]. Il donne son concert inaugural le sous la direction de Philippe Nkanza, alors directeur du Conservatoire national congolais de musique et d'arts dramatiques (CNMAD)[2]. Formé dans le contexte de la première guerre civile congolaise, l'orchestre est composé d'une douzaine de musiciens classiques amateurs et autodidactes à ses débuts, puis croît à deux cents instrumentistes et choristes en quelques années[2] et se consacre au répertoire de la musique classique occidentale. Il est placé sous la direction artistique d'Albert Nlandu Matubanza[4]. De 2004 à 2010, l'OSK reçoit l'aide de Philippe Pascot pour des stages de formation.
L'ensemble reçoit une attention internationale avec le documentaire allemand Kinshasa Symphony (2010) de Martin Baer et Claus Wischmann[4]. En 2012, l'orchestre se produit pour la première fois à l'étranger lors d'une Conférence TED en Californie puis à Monaco (en 2013 et 2017 dans le cadre du Printemps des arts de Monte-Carlo), et enfin avec le chanteur et musicien britannique Peter Gabriel pour une soirée de gala avec levée de fonds[1]. L'OSK reçoit régulièrement des chefs invités : Mathilde Cardon, Manuel Tato (2004), Gerno Muller (2004), Jérôme Hillaire (2007-2008), Joseph Hebert (2011), Marc Korovicth (2012), Julien Vanhoutte (2012), Sofi Jeannin (2014)[5].
En 2013, Armand Diangienda devient membre de la Royal Philharmonic Society[1].
L’orchestre apparait dans le film Félicité réalisé par Alain Gomis et sorti en 2017.
Répertoire
[modifier | modifier le code]Le répertoire de l'Orchestre symphonique kimbanguiste est consacré à la musique symphonique et chorale pour grands ensembles telle que la Neuvième symphonie de Beethoven, les Carmina Burana de Carl Orff, et les Sieben Magnificat-Antiphonen d'Arvo Pärt[4].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Andy Morgan, « The scratch orchestra of Kinshasa », The Guardian, 23 mai 2013.
- Historique sur le site officiel de l'OSK
- Maestro sur le site de l'OSK.
- (en) Anastasia Tsioulcas, « 'Kinshasa Symphony': An Ode To Musical Joy In Central Africa », NPR, 7 mars 2012.
- Chefs invités, sur le site de l'OSK.
Annexes
[modifier | modifier le code]Vidéographie
[modifier | modifier le code]- Kinshasa Symphony (2010), film documentaire de Martin Baer et Claus Wischmann.
- Joy in the Congo (2012), documentaire pour 60 Minutes d'Adrian Taylor – Peabody Award 2013.
- Félicité (2017), film d'Alain Gomis