Paul Tapponnier (géophysicien) — Wikipédia
Chef d'équipe Université de technologie de Nanyang | |
---|---|
- | |
Professeur invité California Institute of Technology | |
janvier - | |
Directeur Institut de physique du globe de Paris | |
- | |
Professeur titulaire (en) Institut de physique du globe de Paris | |
- | |
Chercheur invité (d) Jet Propulsion Laboratory | |
Éditeur Tectonics (en) | |
- | |
Asger Berthelsen (d) | |
Professeur associé Institut de physique du globe de Paris | |
- | |
Enseignant-chercheur Institut de technologie du Massachusetts | |
- |
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture | Cimetière de Loverchy (d) |
Nom de naissance | Paul Eugène Tapponnier |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
A travaillé pour | |
---|---|
Membre de | |
Directeur de thèse | |
Distinctions | Liste détaillée Médaille d'argent du CNRS () Médaille Alfred-Wegener () Chevalier de la Légion d'honneur () Prix de l'amitié (en) () Médaille Lyell () |
Paul Tapponnier, né le à Annecy (Haute-Savoie) et mort le à Pékin (Chine)[1], est un géophysicien français, spécialiste de la tectonique des plaques et de la déformation des continents. Il est physicien à l'Institut de physique du globe de Paris et membre de l'Académie des sciences.
Biographie et carrière
[modifier | modifier le code]Paul Tapponnier, fils d'un couple d'enseignants, naît et grandit à Annecy.
Tapponnier obtient son diplôme de l'École des mines de Paris et devient ingénieur civil des mines en 1970. Recruté comme assistant dans l'équipe du géologue Maurice Mattauer à l'université de Montpellier, il obtient un doctorat ès sciences dans cette même université en 1978, sous la direction de Mattauer[2]. Après un passage au Massachusetts Institute of Technology, il entre, en 1980, à l'Institut de physique du globe de Paris alors dirigé par Claude Allègre, et fonde le laboratoire de tectonique et mécanique de la lithosphère[3].
Tapponnier est élu correspondant de l'Académie des sciences le et membre, dans la section Sciences de l'Univers, le [4]. Il est également membre associé étranger de la National Academy of Sciences depuis 2005. Atteint par la limite d'âge, il quitte la France en 2008. L'année suivante, il monte son laboratoire au sein de la Nanyang Technological University de Singapour, puis en 2019 il s'installe à Pékin où il travaille à l’Institut national des risques naturels[3].
Recherche
[modifier | modifier le code]Paul Tapponnier est le premier à cartographier les grands décrochements de l'Asie centrale, et propose un modèle d'expulsion du Tibet en deux phases sous la poussée de l'Inde. Il s'intéresse aussi aux anciens tremblements de terre, et aux failles actives associées (dont il mesure les vitesses), de l'époque quaternaire. Ceci non seulement en Himalaya, mais également en Afar, en Afrique du Nord, au Proche-Orient, en Méditerranée et en Amérique du Nord[5].
Ses travaux sont conduits grâce à l'utilisation d'outils comme les images satellites, dont il est l'un des pionniers dans les années 1970[5]. Tapponnier est aussi un géologue de terrain et en 1984 son équipe scientifique est la première équipe étrangère à pouvoir entrer au Tibet depuis l'annexion par la Chine en 1951[2].
Prix et distinctions
[modifier | modifier le code]- Médaille d'argent du CNRS (1984)[5]
- Médaille Alfred Wegener de l'Union européenne des géosciences (1985)[5]
- Grand prix scientifique de la ville de Paris (1990)[5]
- Fellow de l'American Geophysical Union (1994)[5]
- Chevalier de la Légion d'honneur (1996)[5]
- Friendship Award du gouvernement chinois (1998)[5]
- Francis Birch Lecturer de l'American Geophysical Union (1999)[5]
- Médaille Lyell de la Geological Society of London (2001)[5]
- Membre de l'Académie des sciences (2005, correspondant depuis 1994)[3]
- Membre de la National Academy of Sciences américaine (2005)[3]
- Membre honoraire de la Geological Society of London (2008)[5]
- Einstein Professor de l'Académie chinoise des sciences (2011)[5]
- Membre honoraire de la Société géologique du Népal (2012)[5]
Publications
[modifier | modifier le code]- Montagnes. Les grandes œuvres de la Terre, Paris, La Martinière, 2006.
- La plus belle histoire de la Terre, Paris, Le Seuil, 2001. Avec André Brahic, Lester R. Brown et Jacques Girardon, EAN13 9782020513081 [6].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Disparition de Paul Tapponnier (1947-2023) », sur IPGP (consulté le ).
- Paul Caraci, « De Montpellier à Pékin, la communauté scientifique salue la mémoire du géologue Paul Tapponnier », sur midilibre.fr, (consulté le )
- Cyrille Vanlerberghe, « Décès de Paul Tapponnier, pionnier de la tectonique des plaques », sur Le Figaro, (consulté le )
- Académie des sciences, « Paul Tapponnier », sur www.academie-sciences.fr (consulté le )
- Institut national des sciences de l'Univers, « Hommage à Paul Tapponnier », sur www.insu.cnrs.fr, (consulté le )
- Librairie Eyrolles, « Paul Tapponnier - Tous les livres », sur www.eyrolles.com (consulté le )
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Luc Desbenoit, « Paul Tapponnier, géologue. L'homme des failles », Télérama, n° 2429, , p. 24-27.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la recherche :
- (vidéo, 1999) Les explications de Paul Tapponnier sur la faille Nord-Anatolienne