Pierre-Henri Gourgeon — Wikipédia

Pierre-Henri Gourgeon, né le à Mâcon, est un dirigeant d'entreprise français. Il est PDG du groupe Air France-KLM du au .

Ancien élève de l'École Polytechnique (X 1965), Pierre-Henri Gourgeon choisit le corps de l'armement et suit en école d'application l'École nationale supérieure de l'aéronautique et de l'espace (SUPAERO), dont il est diplômé en 1970. Il est également titulaire d'un Master of Science de CalTech à Pasadena. Il a enfin suivi une formation de pilote de chasse[1].

Ingénieur général de l'armement, Pierre-Henri Gourgeon suit dans un premier temps une carrière administrative qui lui voit occuper des fonctions au sein de la direction des constructions aéronautiques (DCAé) de la délégation générale pour l'armement, et au Centre de prospective et d'évaluation du ministère de la Défense (ancêtre de la délégation aux affaires stratégiques).

Carrière dans le public

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En 1981, Pierre-Henri Gourgeon entre au cabinet du premier ministre Pierre Mauroy en tant qu'adjoint au chef du cabinet militaire pour les affaires d'aéronautique et d'armement de 1981 à 1983, et chargé de mission pour les affaires industrielles de 1983 à 1984[2]. Puis il devient chargé de mission en 1984 au cabinet du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle de Michel Delebarre[1]. De 1985 à 1988, il est directeur des programmes militaires de la SNECMA[1].

En 1988 il devient conseiller chargé de l’Aviation civile au sein du cabinet de Michel Delebarre, ministre de l’Equipement, du Logement, des Transports et de la Mer, puis est nommé directeur général de l'aviation civile, fonction qu'il assure entre 1990 et 1993[1]. À ce titre, il est inquiété puis relaxé dans l'affaire de la catastrophe aérienne du mont Sainte-Odile, des experts n’ayant pu démontrer qu'un avertisseur GPWS aurait pu permettre d'éviter le crash[3].

Carrière dans le privé

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Pierre-Henri Gourgeon compte parmi les proches de Jean-Cyril Spinetta[4]. En , il entre au sein du groupe Air France comme PDG de Servair et de sa filiale Saresco[2], il devient conseiller du président en 1996, puis PDG d'Amadeus France et administrateur d'Amadeus GTD. En 1998 il est nommé directeur général d'Air France[5]. En , il négocie avec la SNPL - et en excluant les syndicats minoritaires des négociations - pour mettre fin à la grève autour des salaires à double échelle[6]. Il devient directeur général délégué d'Air France-KLM en 2004, et directeur général du groupe Air France-KLM à la suite de Jean-Cyril Spinetta le .

En , il est renouvelé dans son poste d'administrateur par l'Assemblée générale et dans son poste de directeur général pour quatre ans mais le suivant, il est remplacé par Alexandre de Juniac en tant que PDG du groupe Air France. Le poste de DG du groupe Air France-KLM, qu'il occupait également, est repris par Jean-Cyril Spinetta[7],[8]. Sur l'exercice 2010/2011, sa rémunération annuelle brute a atteint 1,3 million d'euros brut, soit une augmentation d'environ 46 % par rapport à l'exercice précédent. En parallèle, les bénéfices de l'entreprise sont passés de -1 600 millions d'euros en 2009/2010 à +613 millions d'euros en 2010/2011[9].

Depuis il exerce une activité de consultant au sein de sa propre entreprise, PH Gourgeon Conseil. En , Le Figaro affirme que Pierre-Henri Gourgeon a été recruté par SFR pour aider ses équipes commerciales à valoriser ses offres premium[10].

Vie privée

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Pierre-Henri Gourgeon est marié à Mireille, avec qui ils ont deux enfants[11].

Autres fonctions

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Distinctions

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Polémiques

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En , son achat de billets à prix particulièrement bas (24,37 euros, en classe affaires et en haute saison) à destination de l'île Maurice pour son épouse et pour lui-même, et de deux autres billets à tarifs également très préférentiels pour deux autres proches, provoque de vives réactions au sein du personnel d'Air France-KLM, alors que des mesures drastiques d'économies de deux milliards d'euros sur trois ans sont mises en place et impliquent notamment une sensible réduction des facilités de voyage pour les salariés. Le , Pierre-Henri Gourgeon annonce qu'il décide de renoncer à ces billets, auxquels il précise avoir droit comme l'ensemble des anciens dirigeants de la compagnie, et précise qu'il a acheté de nouveaux billets dans une classe tarifaire accessible aux retraités d'Air France. Il indique avoir pris cette initiative dans l'attente d'une remise à plat des avantages dont bénéficient les anciens et actuels cadres dirigeants de l'entreprise[16].

En , lors de son départ, le Conseil d’administration décide de lui imposer une clause de non-concurrence. La prime de non-concurrence de 400 000 euros qui lui est versée est soumise en à l’Assemblée Générale et fait polémique. Le syndicat UNSA de l'aérien et certaines voix politiques dénoncent le versement de cette prime en période de restructuration d'Air France[17],[18]. Le , lors d'une assemblée générale d'actionnaires de la compagnie, ces derniers ont massivement rejeté à 78,80 % le principe du versement de cette prime[18],[19]. Ayant déjà touché cette prime, Pierre-Henri Gourgeon n'a pas annoncé son intention de la rendre à son ancien employeur[20].

En , la société Air France et Pierre-Henri Gourgeon sont condamnés par l'AMF à une amende de 1 million et 40 000 d'euros respectivement pour leur manque de transparence sur les perspectives financières de l'entreprise sur l’exercice 2010/2011[21].

Notes et références

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  1. a b c et d [PDF]« Pierre-Henri Gourgeon, Directeur général », sur Corporate.airfrance.com (consulté le )
  2. a et b « Groupe Air France Alain VARINI Pierre-Henri GOURGEON Alain VIDALON », sur Lesechos.fr, (consulté le )
  3. Yves Bordenave, « Il a fallu un "électrochoc" pour qu'Air Inter modernise sa flotte », sur Lemonde.fr, (consulté le )
  4. Gilles Tanguy, Les réseaux de Jean-Cyril Spinetta, www.lexpress.fr, 1 septembre 2002 (consulté le 22 mai 2018)
  5. Marc Nexon, « Air France change de têtes », sur Lexpress.fr, (consulté le )
  6. Nathalie Bensahel, Pascal Riche, Un accord entre le SNPL et la direction met fin à la grève. Air France: 9 jours et 12 heures de psychodrame. Les pilotes ont accepté, hier matin, un gel des salaires sur sept ans. Récit d'une négociation marathon., www.liberation.fr, 11 juin 1998 (consulté le 22 mai 2018)
  7. « Gouvernance », sur Corporate.airfrance.com, (consulté le )
  8. Matthieux Vigoureux, « Pourquoi Pierre-Henri Gourgeon est débarqué d'Air France », sur Lepoint.fr, (consulté le )
  9. Anna Rousseau, « Le patron d'Air France-KLM, Pierre-Henri Gourgeon, augmenté de 46 % », sur Challenges.fr, (consulté le )
  10. « Gourgeon travaillerait pour SFR », sur Lefigaro.fr, (consulté le )
  11. Marie-Pierre Gröndahl et Anne-Sophie Lechevallier, « Air-France KLM : Pierre-Henri Gourgeon le pilote des années noires », sur Parismatch.com, (consulté le )
  12. https://portail.polytechnique.edu/ax/fr/lassociation/gouvernance.
  13. « Les barons de la bourse : Pierre-Henri Gourgeon », sur Zonebourse.com (consulté le )
  14. « Décret du 15 mai 2000 portant promotion et nomination », sur Legifrance.gouv.fr, (consulté le )
  15. « Décret du 13 juillet 1993 portant promotion et nomination », sur Legifrance.gouv.fr, (consulté le )
  16. TF1-News, 13 février 2012
  17. Mounia Van de Casteele, « Air France : la prime qui passe mal », sur Europe1.fr, (consulté le )
  18. a et b « La prime de Gourgeon devient politique », sur Europe1.fr, (consulté le )
  19. « Air France-KLM : les actionnaires n'ont pas validé la prime de l'ancien DG », sur Leparisien.fr, (consulté le )
  20. Anna Rousseau, « L'ex-DG d'Air France-KLM, P.-H. Gourgeon ne remboursera pas une prime qui lui a déjà été versée », sur Challenges.fr, (consulté le )
  21. « Air France-KLM et Pierre-Henri Gourgeon sanctionnés par l'AMF », sur Latribune.fr, (consulté le )

Liens externes

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