Pierre Harmignie — Wikipédia

Pierre Harmignie, né le à Mons était un prêtre catholique, curé doyen de Charleroi en Belgique. Victime, avec dix-huit autres otages, de représailles rexistes commanditées, il fut assassiné le à Courcelles (Belgique).

Il est nommé curé-doyen de Charleroi en 1938. Il y a le souci du culte et se réjouit de voir Charleroi progresser sur un plan humain, progrès qu’il refuse d’attribuer « à un déterminisme économique ». Il parle d’améliorer l’éclairage de son église et de l'agrandir. Il se réjouit de la beauté de l’Hôtel de Ville, de celle de la Maternité Reine Astrid, trouve que journal Spirou « est une révolution dans l’édition ».

Harmignie enseigna à l’Institut supérieur de philosophie à Louvain. Il a une théologie classique dans sa compréhension du sacerdoce, de l’eucharistie, du péché, du salut. La guerre va le rapprocher du peuple ordinaire.

Harmignie est de plus en plus actif dans la Résistance à l'occupation allemande. Il est très présent aux détresses causées par la guerre, ce qui le pousse même à aller voler à Charleroi des sacs d’aliments pour les enfants juifs qu’il cache. Il est en contact également avec des résistants communistes.

18 août 1944

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Le , en représailles du meurtre de Oswald Englebin, bourgmestre rexiste de Charleroi et de sa famille par des résistants, l'état major rexiste de Bruxelles s'engage dans des mesures de représailles dans la région de Charleroi.

Des maisons sont incendiées et des civils arrêtés pour l'exemple. Le sommet de ces actions criminelles est l'exécution de 19 otages à l'aube du , perpétrée sous le commandement de Victor Matthys qui sera condamné à mort dans l'immédiat après-guerre. Pierre Harmignie fait partie des victimes de ce massacre[1],[2].

La personnalité de Pierre Harmignie et le carnage de Courcelles rappellent l'intensité de la résistance tant religieuse que laïque en Wallonie.

Un odonyme à Charleroi rappelle cet évènement : le Square des Martyrs du .

Notes et références

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  1. Flore Plisnier, « L’ordre nouveau et le rexisme dans la région de Charleroi : Seconde partie : L’ordre nouveau à Charleroi durant la Seconde Guerre mondiale », dans Documents et rapports, t. LXIV, Société royale d’archéologie, d’histoire et de paléontologie de Charleroi, , p. 201-202
  2. Sur le pro-justitia constatant le décès, Jules Pélerin, commissaire de police faisant fonction, indique comme nom "Harmignies", confondant probablement le nom avec celui du village homonyme.

Articles connexes

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Bibliographie

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  • Pierre Harmignie, un prêtre, éditions Fidélité, coll. « Sur la route des saints », Namur, 1994
  • Alfred Lemaire, Le crime du 18 août ou les journées sanglantes des 17 et 18 août 1944 dans la région de Charleroi, Couillet, Imprimerie Maison d'Éditions S.C., , 400 p.
  • Armand Delterne et Jean Louvet, La Nuit de Courcelles, Carnières-Morlanwelz, Lansman, , 86 p. (ISBN 2-87282-090-6)
    Pièce de théâtre fondée sur les événements du 18 août 1944
  • Daniel Marchant, Pierre Harmignie (1885-1944) : fidèle ouvrier de l'Évangile, Tournai, Asbl Services Diocésains de Tournai (Librairie Siloë), , 336 p..

Liens externes

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