Pin Yathay — Wikipédia

Pin Yathay
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Biographie
Naissance
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Formation
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Pin Yathay est un écrivain survivant et opposant au régime de terreur Khmers rouges de Pol Pot. Il est connu pour s'être échappé d'un camp de travail et avoir raconté son vécu et celui de toute une nation dans deux livres dont le plus connu est : Tu vivras, mon fils.

Enfance et formations

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Pin Yathay est né le 1er janvier 1944 à Oudong, un village situé à environ 40 km au nord de Phnom Penh.

Jeune élève brillant, il reçoit une bourse du gouvernement cambodgien après avoir terminé ses études secondaires et s'en va au Canada afin de poursuivre ses études. En 1965, Pin Yathay obtient un diplôme d'ingénieur civil à l'Institut polytechnique de Montréal. Il rentre au Cambodge et commence à travailler pour le ministère des Travaux publics.

Il épouse sa première femme et peu de temps après, ils ont eu un fils. En 1969, sa femme meurt en couches en donnant naissance à leur deuxième enfant. Ce dernier ne survit pas. Il épouse par la suite Any, la sœur de sa première femme et ils ont deux fils. Tout bascule pour eux quand en 1975, les Khmers rouges renversent le gouvernement de Lon Nol à Phnom Penh et instaurent un régime de terreur.

Du fait de son éducation, Pin Yathay, sa famille et tous les professionnels et les intellectuels éduqués du pays son persécutés et accusés d'être des bourgeois capitalistes[1],[2],[3],[4].

Tu vivras, mon fils sont les paroles qui lui ont insufflé cette soif de survie. Une phrase à lui dite par son père sur son lit de mort. Cette phrase permet à Pin Yathay de survivre à l'enfer des khmers rouges. Considéré comme un bourgeois capitaliste, Pin Yathay et sa famille, composée de huit personnes, sont envoyés travailler comme ouvriers agricoles non rémunérés dans les campagnes.

En 1977, la plupart des membres de sa famille meurent de malnutrition, de surmenage et de maladie. Pin Yathay, qui dans un premier temps arrive à dissimuler son niveau d'instruction, est en fin de compte trahit par un proche. Se sachant en danger de mort et craignant sa mise à mort certaine, il s'évade en traversant à pied pendant deux mois les montagnes qui séparent le Cambodge de la Thaïlande. Lors de son évasion, il perd sa femme dans un incendie de forêt[1],[2],[3],[5].

De déportation en déportation, Pin Yathay raconte les travaux forcés, la famine et les deuils. Il livre l'enfer qu'il connaît pendant plus de vingt-six mois. Il est témoin de l’abolition de la monnaie du pays; de la perte de son identité, lui qui a vu mourir de faim et de maladie ses enfants, ses parents, ses frères et sœurs, ses cousins. Partis de Phnom Penh au nombre de dix-huit en 1975 lors de la prise du pouvoir par les khmers rouges, il est le seul survivant de ces dix-huit déportés[6]. Son témoignage est raconté dans deux livres[1],[2],[3],[4].

Pin Yathay, qui est ingénieur de formation, vit en France depuis son évasion. Il travaille en 2022 comme ingénieur de projet à l'Agence française de développement à Paris. Il s'est également remarié et a trois fils[4],[1].

  • L'Utopie meurtrière : Un rescapé du génocide cambodgien témoigne , Robert Lafont, 1979
  • Tu vivras, mon fils : l'extraordinaire récit d'un rescapé de l'enfer cambodgien , Cornell University Press, 15 avril 2013 , avec John Man[7],[8]

Notes et références

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  1. a b c et d (en-US) « A Memoir to a son - Khmer Times », (consulté le )
  2. a b et c « Pin Yathay », sur www.goodreads.com (consulté le )
  3. a b et c Tu vivras, mon fils : l'extraordinaire récit d'un rescapé de l'enfer cambodgien - Pin Yathay - Librairie Mollat Bordeaux (lire en ligne)
  4. a b et c indomemoires, « Pin Yathay : Tu vivras mon fils – CR de lecture par Eva Claude », sur Mémoires d'Indochine (consulté le )
  5. « Pin Yathay : sa biographie, son actualité, ses livres », sur Lisez! (consulté le )
  6. « Biographie de l'auteur Pin Yathay », sur booknode.com (consulté le )
  7. « Pin Yathay », sur www.amazon.fr (consulté le )
  8. « Tu vivras, mon fils - Pin Yathay », sur Babelio (consulté le )

Liens externes

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