Pipistrellus maderensis — Wikipédia
ENB2ab(iii) : En danger
Pipistrellus maderensis est une espèce de chauve-souris de la famille des Vespertilionidae, parfois traitée comme sous-espèce de Pipistrellus kuhlii.
Répartition
[modifier | modifier le code]Cette espèce est endémique à Madère (Madeira, Porto Santo) et à l'Ouest des îles Canaries (La Palma, La Gomera, El Hierro, Tenerife). Les pipistrelles trouvées aux Açores (Santa Maria, Flores, Corvo, Graciosa, San Jorge) appartiennent probablement à cette espèce. On les trouve au niveau de la mer jusqu'à 2150 m dans les îles Canaries, bien qu'elles préfèrent les basses terres de Madère.
Publication originale
[modifier | modifier le code]- Dobson, 1878 : Catalogue of the Chiroptera in Collection of British Museum. British Museum of Natural History, London, p. 1-567
Habitat et écologie
[modifier | modifier le code]La Pipistrelle de Madère (Pipistrellus maderensis) se nourrit dans un large éventail d'habitats, y compris les habitats aquatiques, les bois et les terres agricoles. Elle se nourrit d'insectes volants, notamment de petits papillons de nuit et de diptères. Des colonies de reproduction ont été trouvées dans les crevasses des falaises et sous les toits des maisons, ainsi que dans les nichoirs. Les sites de repos comprennent les crevasses rocheuses, les nichoirs et les crevasses dans les bâtiments. Elle est souvent associée aux établissements humains, bien que, contrairement à Pipistrellus pipistrellus (présente en Espagne continentale), elle ait tendance à ne pas être trouvée dans les parcs, les jardins et les avenues bordées d'arbres dans les zones urbaines des îles Canaries.
Ses types d'habitat de prédilection restent les forêts et les zones humides.
La durée d'une génération est de 5,2 ans.
Population
[modifier | modifier le code]A Madère et les îles associées, elle est abondante mais très rare à Porto Santo.
La population totale est estimée à moins de 1000 individus et les tendances sont inconnues.
Aux îles Canaries, elle est relativement commune et est la chauve-souris la plus fréquemment signalée sur toutes les îles d'occurrence, bien qu'aucune chauve-souris ne soit abondante sur les îles. La taille et la tendance de la population n'ont pas été quantifiées, bien que des déclins soient soupçonnés en raison de menaces telles que la perte et la dégradation des habitats, l'utilisation de pesticides et la perturbation et la destruction des gîtes.
Aux Açores, les chauves-souris sont rares ou très rares sur toutes les îles d'occurrence, et le nombre total d'individus est probablement inférieur à 300. La tendance actuellement de la population est décroissante avec un nombre d'individus matures évalué entre 1 et 999. La population est fortement fragmentée et un déclin des individus matures semble prévu.
La Pipistrelle de Madère et l'Homme
[modifier | modifier le code]Informations sur l'évaluation
[modifier | modifier le code]L'espèce est limitée à quelques îles des Canaries et des îles de Madère (et éventuellement des Açores). La population compte moins de 1000 individus et on soupçonne qu'elle est en déclin en raison de la perte d'habitat, de l'utilisation de pesticides agricoles et de la perturbation des dortoirs. Cette espèce est également fortement fragmentée. Elle est évaluée En danger (B2ab(iii)) sur la liste rouge de l'UICN depuis le 3 février 2023[1].
Habitat menacé
[modifier | modifier le code]La restauration des bâtiments, couvrant les fissures où elle se perche, est une menace pour l'espèce. Les pluviomètres attirent des dizaines de chauves-souris qui y sont piégées et meurent. La perte d'habitat naturel peut être une menace, bien que l'espèce soit apparemment adaptée aux habitats artificiels. L'utilisation de pesticides agricoles peut être un problème, et la perturbation des dortoirs dans les bâtiments peut également être préoccupante.
Mesures de conservation
[modifier | modifier le code]L'espèce est protégée par la Convention de Berne[2] et incluse dans l'annexe IV de la Directive 92/43/CEE du Conseil des communautés européennes concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvage datant du 21 mai 1992[3]. Rainho et Palmeirim (2002) ont proposé les actions suivantes : identification, protection et surveillance des gîtes ; préservation et restauration des habitats naturels, réduction de l'utilisation des pesticides ; et étude de la biologie, de l'écologie, de la génétique et de la systématique de l'espèce. Trujillo (2002) recommande en outre, une campagne de sensibilisation du public visant à réduire la perturbation des colonies de reproduction dans les maisons privées.
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Référence Animal Diversity Web : Pipistrellus maderensis (consulté le )
- (en) Référence Catalogue of Life : Pipistrellus maderensis (Dobson, 1878) (consulté le )
- (en) Référence Fauna Europaea : Pipistrellus maderensis (Dobson, 1878) (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Pipistrellus maderensis (Dobson, 1878) (consulté le )
- (en) Référence Mammal Species of the World (3e éd., 2005) : Pipistrellus (Pipistrellus) maderensis Dobson, 1878 (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Pipistrellus maderensis (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence UICN : espèce Pipistrellus maderensis (Dobson, 1878) (consulté le )
Notes et références
[modifier | modifier le code]- UICN, consulté le 7 novembre 2024
- « Liste complète - Bureau des Traités - www.coe.int », sur Bureau des Traités (consulté le )
- « EUR-Lex - 31992L0043 - FR », sur Journal officiel n° L 206 du 22/07/1992 p. 0007 - 0050; édition spéciale finnoise: chapitre 15 tome 11 p. 0114 ; édition spéciale suédoise: chapitre 15 tome 11 p. 0114 ; (consulté le )