Proculus (préfet de Constantinople) — Wikipédia
Décès | ou |
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Époque | |
Activités | Homme politique, militaire, éparque |
Famille | |
Père |
Grade militaire | Comes Orientis (d) |
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Proculus (en grec ancien : Πρόκλος), mort le à Constantinople, est un homme politique romain. Il fut préfet de la ville de Constantinople durant le règne de Théodose Ier, avant d'être entraîné dans la chute de son père Flavius Eutolmius Tatianus et exécuté.
Biographie
[modifier | modifier le code]Famille et origines
[modifier | modifier le code]Proculus est le fils d'Eutolmius Tatanius, consul en 391, et le petit-fils. d'Antonius Tatianus, praeses (gouverneur) de Carie de 360 environ à 364, durant le règne de l'empereur Julien. Sa famille, qui professe le paganisme, est originaire de Syrie[1],[2].
Carrière politique
[modifier | modifier le code]Débuts
[modifier | modifier le code]Proculus occupe les postes de gouverneur de Syrie-Palestine. Entre 383 et 384, il occupe la charge de comes Orientis[3]. Son nom figure sur une stèle commémorative retrouvée près de l'estuaire du Nahr el-Kalb, dans l'actuel Liban[4].
En 386, Proculus est comes sacrarum largitionum comme son père avant lui[5].
Préfet de la ville de Constantinople
[modifier | modifier le code]Le , peu avant son départ en campagne contre l'usurpateur Magnus Maximus, l'empereur Théodose nomme Proculus praefectus urbi de Constantinople, après avoir donné à son père Eutolmius Tatianus la charge de préfet du prétoire d'Orient[6].
Après la victoire de l'empereur, Proculus fait ériger un obélisque, aujourd'hui connu sous le nom d'obélisque de Théodose, dans l'hippodrome de Constantinople, afin de commémorer l'événement[7].
Chute
[modifier | modifier le code]En 392, le consul Rufin, jaloux du pouvoir de Proculus et de son père, use de son influence pour lancer des accusations contre Proculus. Jugé et condamné à mort, Proculus est exécuté devant son père à Constantinople, dans un quartier appelé Sykai (correspondant au quartier de Galata de l'Istanbul moderne)[8],[9].
Son nom a fait l'objet de damnatio memoriae et a été effacé des monuments, comme, par exemple, l'obélisque de Théodose dans l'hippodrome de Constantinople[10].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (de) Ralf Scharf, « Die Familie des Fl. Eutolmius Tatianus », Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, , p. 223-231 (JSTOR 20187418, lire en ligne )
- (en) Szymon Olszaniec, Prosopographical studies on the court elite in the Roman Empire (4th century A. D.), Wydawnictwo Naukowe UMK, , 510 p. (lire en ligne), p. 402
- Paul Petit, « Sur la date du "Pro Templis" de Libanius », Byzantion, vol. 21, no 2, (JSTOR 44169987, lire en ligne )
- « Le site archeologique de Nahr el-Kalb » , sur UNESCO (consulté le )
- (en) Linda Jones Hall, Roman Berytus: Beirut in Late Antiquity, Routledge, , 408 p. (ISBN 978-0415289191, lire en ligne), p. 145
- Pierre Maraval, Théodose le Grand: Le pouvoir et la foi, Paris, Fayard, , 388 p. (ISBN 978-2213642635, lire en ligne)
- (en) William Smith, Dictionary of Greek and Roman Biography and Mythology, Boston, Little Brown, And Company, (lire en ligne), p. 533
- Richard Goulet (dir.), Dictionnaire des philosophes antiques. V De Paccius à Rutilius Rufius, Paris, CNRS Editions, (lire en ligne), p. 1548
- Jean Ch. Balty, « Hiérarchie de l'Empire et image du monde : La face nord-ouest de la base de l'obélisque théodosien à Constantinople », Byzantion, vol. 52, (JSTOR 44170751, lire en ligne )
- Roland Delmaire, « La damnatio memoriae au Bas-Empire à travers les textes, la législation et les inscriptions », Cahiers du Centre Gustave Glotz, (lire en ligne )