Rajkumar Keswani — Wikipédia

Rajkumar Keswani
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Biographie
Naissance
Décès
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BombayVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Rajkumar Keswani est un journaliste indien né le à Bhopal (État du Madhya Pradesh), en Inde, et mort à Mumbai le [1]. Il est le premier à avoir lancé l'alerte sur les dangers que présentait l'usine d'Union Carbide à partir de .

Rajkumar Keswani, fils et petit-fils de journalistes, est un hindou qui commence sa carrière à seize ans dans un journal de sports. Il exerce ensuite au Bhopal Post, qui fait faillite. Keswani fonde le Rapat Weekly, journal indépendant publié en hindi, toujours à Bhopal et diffusé à 6 000 exemplaires. Keswani en est l'unique rédacteur.

En , un incident avec une fuite de gaz phosgène entraîne le décès de Mohammed Ashraf, responsable d'une unité de fabrication[2]. Après cet accident, deux responsables syndicaux tentent, en vain, d'attirer l'attention sur les problèmes de sécurité[3]. Rajkumar Keswani se documente pour son compte pendant neuf mois[4]. Effrayé par les résultats de son enquête, il publie à partir de une série d'articles dans le Rapat Weekly pour alerter la population sur les dangers qui entourent l'usine[5]. Le premier article, intitulé « De grâce, épargnez notre ville ! » paraît le et ne rencontre aucun écho. Ses articles suivants, « Bhopal : nous sommes tous assis sur le cratère d'un volcan » () et « Si vous refusez de comprendre, vous serez réduits en poussière » (le ) ne suscitent pas davantage de réactions. Devant cet insuccès, le journaliste accepte un contrat pour un quotidien à Indore et adresse ses rapports alarmants au haut fonctionnaire Arjun Singh (politician) (en) ainsi qu'au président de la Cour suprême de l'Inde — sans effet. En 1984, cette fois dans le Jansatta, appartenant au groupe The Indian Express et bénéficiant d'une vaste couverture, il écrit un quatrième article : « Bhopal au bord du désastre ». Ses annonces de catastrophe imminente ne suscitent, là encore, aucun commentaire. Personne ne tient compte de ses mises en garde[6].

Lorsque survient la catastrophe de Bhopal dans la nuit du , Keswani est abondamment interviewé car il était le seul journaliste ayant mené des enquêtes de fond en amont de cette tragédie. Il devient ensuite le plus jeune reporter du monde à recevoir le Press Award of India[7]. Il reçoit également le prix Madhav Rao Sapre Puraskar en 2008[8] et en 2010 le Prem Bhatia Award for Outstanding Environmental Reporting[9].

En , il est hospitalisé après avoir contracté le covid-19[10]. Il succombe aux complications du virus le à Mumbai dans une clinique privée[10].

Références

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  1. [1]
  2. Lapierre et Moro 2000, p. 247-250.
  3. Lapierre et Moro 2000, p. 251-253, 257-258.
  4. (en) « Bhopal gas tragedy: The man who tried to expose Union Carbide and the warnings that were ignored », IBNLive,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. Lapierre et Moro 2000, p. 261-268.
  6. (en) « He predicted the disaster, but no one listened », The Times of India,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. Lapierre et Moro 2000, p. 320.
  8. (en) « Sapra Awards for investigative Journalism » (consulté le ).
  9. (en) « Prem Bhatia Awards » (consulté le )
  10. a et b (en) Ravi Jain, « Sr. Journalist & Whistleblower Of Bhopal Gas Tragedy Rajkumar Keswani Passes Away Due To Coronavirus », sur news.abplive.com, .

Bibliographie

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Liens externes

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