Ralph Rumney — Wikipédia
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Nom de naissance | Ralph Brainerd Rumney |
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Ralph Rumney est un peintre britannique, né à Newcastle upon Tyne le et mort le à Manosque.
Biographie
[modifier | modifier le code]Vie privée
[modifier | modifier le code]Il épousa en 1957, Pegeen Vail, fille de la collectionneuse Peggy Guggenheim et artiste. De cette union naît en 1958 à Venise un fils, Sandro Rumney[1]. Sandro a épousé Laurence Tacou — responsable des Cahiers de L'Herne —, d'où sont issus quatre enfants : Sindbad Rumney, né en 1987, Paloma Rumney, née en 1991, décédée la même année, Lancelot Rumney, né en 1992, et Santiago Rumney, né en 1992.
Ralph retrouve, vingt ans plus tard, Michèle Bernstein : ils se marient en Angleterre puis divorcent peu de temps après mais demeurent en amitié.
Activisme
[modifier | modifier le code]En 1957, Rumney fonda et fut l'unique membre du Comité psychogéographique de Londres[2], qui fut dissout à la création de l'Internationale situationniste (IS) avec Giuseppe Pinot-Gallizio, Piero Simondo, Elena Verrone, Walter Olmo, Michèle Bernstein, Asger Jorn et Guy Debord dans le village italien de Cosio di Arroscia le [3].
Huit mois plus tard, en , Rumney dut quitter l'IS pour n'avoir pas, comme il s'y était engagé, rédigé dans les temps impartis un rapport psychogéographique sur Venise.
Rumney fut objecteur de conscience toute sa vie, et un nomade pour la plus grande partie de celle-ci. Il était décrit comme un « reclus » et une « putain des médias »[réf. nécessaire]. Il voyait son existence comme une aventure permanente et une expérience sans fin. Il oscillait, comme l'écrit son ami Guy Atkins, « entre pénurie et une opulence presque absurde. Un jour il occupait une chambre misérable dans Neal Street à Londres, dans une maison partagée par les gens sans le sou. Le lendemain, on pouvait le rencontrer au Harry's Bar à Venise, ou à l'inauguration d'une exposition sur Max Ernst à Paris. Il semblait accepter la pauvreté avec plus d'équanimité que la richesse ».
Ralph Rumney est mort d'un cancer chez lui à Manosque, Provence, le à l'âge de 67 ans[4].
Références
[modifier | modifier le code]- Harry Bellet, « A Venise, la collection Peggy Guggenheim dérive », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Le Mamco se met en situation », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- Anna Trespeuch-Berthelot, « L’avant-garde situationniste : une analyse sociologique », La Vie des idées, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Malcolm Imrie, « Obituary: Ralph Rumney », sur the Guardian, (consulté le )
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Le Consul : entretiens avec Gérard Berréby en collaboration avec Guilio Minghini & Chantal Osterreicher (entretiens avec Gérard Berréby en collaboration avec Giulio Minghini et Chantal Osterreicher), Paris, Allia, , 3e éd., 192 p. (ISBN 979-10-304-0829-4)
- Entretien de Stewart Home avec Ralph Rumney, in Lettre documentaire n° 1, Bordeaux, octobre 1989 (https://gravezone.fr/publications/r-lettres-documentaires/1989-10-lettre-documentaire-n01).
- The Consul, Verso, 2002, traduit de l'édition française Le Consul, Allia, 1999 (ISBN 1859843956)
- Un livre sur sa vie : The Map Is Not The Territory, Manchester University Press, 2001 (ISBN 0719059518)
- Le numéro 22 de la revue britannique Vague publia un long entretien avec lui.
- Ralph Rumney ; un protagoniste du situationnisme (œuvres 1957-1995), textes Yan Ciret, Sandro Ricaldone, Renata Ghiazza. Editions Peccolo -2014 (Livourne).
- Ralph Rumney – La Vie d'artiste, Paris, Allia, , 32 p. (ISBN 978-2-84485-391-2)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la littérature :
- Nécrologie, parue dans The Guardian