René Haas — Wikipédia
René Haas | ||
Lieutenant René Haas | ||
Naissance | Paris 10e | |
---|---|---|
Décès | (à 59 ans) Paris 17e | |
Origine | France | |
Arme | Armée de terre 119e régiment d'infanterie territoriale | |
Grade | Lieutenant | |
Commandement | Sections d'Équipages Canins d'Alaska (SECA) | |
Conflits | Première Guerre mondiale | |
Faits d'armes | Mise en place des SECA | |
Distinctions | Cité à l'ordre du régiment | |
Autres fonctions | Ingénieur et exploitant minier en Alaska | |
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René Haas, (René Robert) (Paris 10e, [1] - Paris 17e, [2]) est un militaire français. Pendant la Première Guerre mondiale, il participe à la mise sur pied les Sections d'équipages canins d'Alaska (SECA) sur le front des Vosges.
Biographie
[modifier | modifier le code]Début de carrière
[modifier | modifier le code]René Haas est né à Paris le . Il est célibataire. Il est bachelier et possède un diplôme d'ingénieur. Il parle couramment quatre langues. C'est un militaire au 119e régiment d'infanterie territoriale.
Il travaille à Nome en Alaska et gère une exploitation minière pour le compte de Louis Moufflet[3].
Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, en , il revient en France.
Genèse des SECA
[modifier | modifier le code]Pendant l'hiver 1914, les ravitaillements sur le front des Vosges sont considérablement perturbés par la neige. Les chevaux et les mulets ne sont pas adaptés pour des transports dans ces conditions. Le capitaine Moufflet, ayant séjourné au Canada, imagine une section de chiens de traîneau pour pallier ce problème.
Le capitaine Moufflet et le lieutenant Haas déploieront avec succès à partir de des équipages de chiens de traîneau sur le front des Vosges en soutien logistique et approvisionnement des postes avancés[4],[5].
En , le Général Maud'huy commandant la 7e armée approuve le projet.
Officialisée le par Alexandre Millerand, alors Ministre de la guerre, une mission, classée « secret » et « très urgent », est confiée à Louis Moufflet : acheter 400 chiens et le matériel nécessaires aux SECA, en Amérique.
Dès réception de l'ordre officiel, le lieutenant Haas envoie un message à Scotty Allan, son ami.
Mission en Amérique
[modifier | modifier le code]Le capitaine Moufflet se charge de la recherche des chiens de meute dans la région de Québec. Le lieutenant Haas est chargé de trouver les chiens de tête en Alaska. Aidé par Allan Alexander Allan dit Scotty Allan, musher qu'il a connu lors de son séjour de chercheur d'or en Alaska, il rassemble 104 chiens et deux tonnes de saumon séché. Quittant l'Alaska, territoire américain alors pays neutre et pour partie germanophile, le convoi traverse le Canada en train et arrive à Montréal où ils retrouvent le capitaine Moufflet, qui a quant à lui réuni 336 chiens d'attelage. La meute est constituée et regroupe 440 chiens.
Ils quittent Montréal le à cinq heures du matin, embarquant à bord du dernier bateau quittant l'estuaire du Saint-Laurent avant qu'il ne soit pris par les glaces de l'hiver, le Pomeranian, affrété par la compagnie Allan Line. La traversée se déroule dans les tempêtes des hauts latitudes pour éviter les attaques des sous-marins allemands. Quatre chiens sont morts écrasés durant les tempêtes.
Arrivée en France
[modifier | modifier le code]Le vaisseau arrive au Havre le , avec ses 436 chiens, 70 traîneaux et de 440 harnachements. Ils sont acheminés vers les Vosges[3],[5],[6],[7],[8],[9].
Deux Sections d'équipages de chiens d'Alaska (dites SECA) sont créées :
- première section : commandée par le lieutenant Haas et installée au Tanet assure le soutien des 151e et 127e divisions d'infanterie ;
- deuxième section : commandée par le lieutenant Hérodier et installée au Breitfirst soutien des 52e, 96e et 13e divisions d'infanterie[10].
Missions des SECA
[modifier | modifier le code]Les sections ont effectué des missions de ravitaillement, d'appuis logistiques mais aussi d'évacuations des blessés. Ils seront des auxiliaires irremplaçables sur le front vosgien jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale.
Le , les équipages canins furent rattachés à la 50e compagnie du 19e escadron du train des équipages militaires[4].
Distinctions
[modifier | modifier le code]Citation à l'ordre du régiment.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Archives de Paris, acte n°1889 dressé le 30/04/1881, vue 24/31
- Archives de Paris, acte n°792, vue 9/31
- Jampolsky 2012
- chiensdetraineau.free.fr
- Colire 1994
- Mégnin 1919
- Astouin et Izard 1934
- Cellura 1999
- Duhand 2014
- « Le camp « New Alaska » dans les Vosges en 1915 », sur AU FIL DES MOTS ET DE L'HISTOIRE (consulté le ).
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Astouin (colonel) et Izard (chef d'escadron), Le Train des équipages et le service automobile pendant la grande guerre 1914-1918, éditions de l'ANACT (Association nationale des anciens combattants du train),
- Dominique Cellura, Les Voyageurs du froid : Chiens de traîneaux, Hoëbeke, (ISBN 978-2842300470)
- Daniel Duhand, La véritable histoire des poilus d’Alaska, autoédition,
- Paul Mégnin (préf. général de Maud'huy), Les Chiens de France, soldats de la Grande Guerre, Albin Michel,
- Deux bandes dessinées éditées chez Casterman titrées : "Les Poilus d'Alaska".
Vidéographie
[modifier | modifier le code]- [vidéo] Nom de code : Poilus d'Alaska, de Marc Jampolsky, de Bonne Pioche Productions et Ideacom, 2012 [présentation en ligne] ; pour Arte et Radio Canada
- [vidéo] La guerre de montagne (front des Vosges) : L'entraînement des chiens de traîneaux, de ECPAD, de la Section Cinématographique de l’Armée, coll. « 14.18 A 305 », 1916 [présentation en ligne]
Liens externes
[modifier | modifier le code]- chiensdetraineau.free.fr, « Les équipages de chiens d'Alaska dans l'armée française durant la Première Guerre Mondiale », sur chiensdetraineau.free.fr (consulté le )
- Emmanuel Colire, « Les Chiens de traîneaux aux secours des Poilus dans les Vosges », sur letrappeur.com, (consulté le )