Responsabilité de protéger — Wikipédia
La responsabilité de protéger est une norme du droit international public énoncée dans un document en anglais de 178 articles adopté par tous les états-membres de l'Organisation des Nations Unies en 2005, à l'occasion du Sommet mondial de 2005[1].
L'article 138 souligne la responsabilité juridique des États souverains à protéger leur population « contre les génocides, les crimes de guerre, les nettoyages ethniques et les crimes contre l’humanité » et, en cas de défaillance avérée, l'article 139 recommande à la communauté internationale d'y pallier par tous moyens diplomatiques, humanitaires et strictement pacifiques.
Cette responsabilité, utilisée avant tout comme argument pour justifier l'ingérence de l'ONU dans des pays post-coloniaux, est une continuation de la rhétorique de la mission civilisatrice selon plusieurs universitaires[2],[3].
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Rapport du Sommet mondial de 2005, , 40 p. (lire en ligne), Paragraphes 138-139
- Jessica Whyte, « “Always on Top”?: The “Responsibility to Protect” and the persistence of colonialism », dans The Postcolonial World, Routledge, (ISBN 978-1-315-29769-9)
- (en) Robin Dunford et Michael Neu, Just War and the Responsibility to Protect: A Critique, Bloomsbury Publishing, (ISBN 978-1-78699-152-2)