Robert Bouquillon — Wikipédia
Naissance | |
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Nom de naissance | Robert Léon Arthur Bouquillon |
Nationalité | |
Formation | École des beaux-arts de Douai, École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, Académie de la Grande Chaumière |
Activité | |
Fratrie |
Mouvement | seconde École de Paris |
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Genres artistiques |
Robert Bouquillon né le à Douai (Nord) et mort le à Uzès (Gard) est un peintre, illustrateur et lithographe français de la seconde École de Paris.
Il est le frère cadet du sculpteur Albert Bouquillon (1908-1997).
Biographie
[modifier | modifier le code]Robert Bouquillon est successivement élève de l'École des beaux-arts de Douai de 1940 à 1942[1], de l'École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris de 1943 à 1945 où il est récompensé d'un premier prix de dessin[2], et de l'Académie de la Grande Chaumière à Montparnasse[3].
Sélectionné par deux fois pour le prix de la Critique en même temps que Bernard Buffet, Bernard Lorjou et Serge Poliakoff[2], il est en parallèle pianiste au cabaret L'Écluse sur le quai des Grands-Augustins de Saint-Germain-des-Prés[3], accompagnant et se liant d'amitié avec de jeunes artistes qui s'y produisent alors comme Barbara, Catherine Sauvage, Jean-Pierre Darras et Philippe Noiret[4].
Après avoir vécu au 2, rue Mizon dans le 15e arrondissement de Paris[5], puis à Lambres-lez-Douai le temps de son professorat à l'École des beaux-arts de Douai, les années 1960 étant marquées par son intérêt pour la mosaïque et la tapisserie[6], il choisit dans les années 1970 de s'installer dans le Gard, d'abord à Collias, puis avenue Louis-Alteirac à Uzès[7].
Il a longtemps privilégié dans ses œuvres les représentations du Nord avec la mine, les péniches, les canaux, les plages du Nord, la pluie (Les Parapluies), pour ensuite peindre Étretat, Venise ou la Camargue ainsi que, dans un esprit musicaliste, des Hommages à Mozart, Claude Debussy, Maurice Ravel et Duke Ellington[8].
Il meurt, deux semaines après son épouse Germaine, le à Uzès[4].
Illustrations
[modifier | modifier le code]- Jean-Noël Cordier, Les rivages des airs. Vingt deux poèmes, illustrations de Robert Bouquillon, Charlieu, La Bartavelle éditeur, 1992.
- Denise Jardy-Ledoux, Venise ou les palais démaquillés, couverture de Robert Bouquillon, Éditions Douayeul, collection « Poésie », 2005.
Expositions
[modifier | modifier le code]Expositions personnelles
[modifier | modifier le code]- Galerie Saint-Placide, Paris, 1952.
- Galerie Art vivant, Paris, 1954.
- Robert Bouquillon - Rétrospective, halle aux draps de l'hôtel de ville, Douai, 1961[6], octobre 2023[9] ».
- Robert Bouquillon. Rétrospective, médiathèque d'Uzès, 2009[7].
- Hommage à Robert Bouquillon, espace Ladislas-Kijno, Sin-le-Noble, septembre-octobre 2009.
- Maison des jeunes et de la culture de Lambres-lez-Douai, novembre-décembre 2012[10].
Expositions collectives
[modifier | modifier le code]- Bimillénaire de Paris - Comité Montparnasse - Exposition de peintres et sculpteurs de l'École de Paris, La Coupole, Paris, juin-juillet 1951[5].
- Salon de la Jeune Peinture, Paris, de 1953 à 1958[3].
- Salon Comparaisons, Paris, 1955.
- Salon de la Société nationale des beaux-arts, Paris, avril 1956[11].
- École de Paris, galerie Charpentier, Paris, 1957.
- Festival mondial de la jeunesse et des étudiants, Moscou, juillet-août 1957.
- Salon du Nord en hommage à Henri Matisse, salle Fantasio, Hénin-Beaumont, avril-mai 1959.
- Salon des peintres témoins de leur temps, palais Galliera, Paris, 1959.
- L'art à la ferme. Robert Bouquillon, Thierry Blot, Daniel Pecqueur, La Cense du vieux soldat, Comines, novembre-décembre 1990[2].
- Sortie de réserve. Œuvres d'art du Centre historique minier, Centre historique minier de Lewarde, avril-septembre 2007[12].
- Centre d'art rhodanien Saint-Maur, Bagnols-sur-Cèze, Robert Bouquillon invité d'honneur, novembre 2010.
- Nouvelles acquisitions, musée Georges-Borias, Uzès, février 2014[13].
- Participations non datées à Paris : Salon d'Automne, Salon du dessin et de la peinture à l'eau.
Réception critique
[modifier | modifier le code]- « Un des plus doués de sa génération. » - Francis Carco[14]
- « Originaire du Nord, il fut le peintre de la mine, des canaux et de la pluie. » - Dictionnaire Bénézit[3]
Collections publiques
[modifier | modifier le code]- Alès, musée-bibliothèque Pierre-André-Benoit.
- Auby , château-mairie[15] :
- Le Chemin des Asturies à Pont-de-la-Deûle, huile sur toile ;
- Terril, 1953, huile sur toile.
- Chateauroux, préfecture de l'Indre, L'écluse, huile sur toile 97x130cm, vers 1954 (dépôt du Centre national des arts plastiques)[16].
- Cuincy, église Saint-Martin : Christ, fresque.
- Denain, musée d'Archéologie et d'Histoire locale[17].
- Douai :
- conservatoire à rayonnement régional de Douai : tapisserie.
- église Notre-Dame, transept gauche : tapisserie[18].
- hôtel de ville.
- lycée de garçons : décorations en collaboration avec Albert Bouquillon, Georges Delplanque et Émile Morlaix.
- musée de la Chartreuse :
- Épinal, musée départemental d'Art ancien et contemporain[3].
- Lambres-lez-Douai :
- église Saint-Sarre, Christ en croix en mosaïque vénitienne et mosaïque rose extérieure, 1965[23],[24]. « Robert Bouquillon, décrit Yvette Flahaut, a laissé derrière l'autel le grand rideau en béton agrémenté de mosaïques. Une grosse pierre de verre de Venise symbolise le rayonnement du Christ, les morceaux du tombeau y sont mêlés à ceux de la Croix. Au centre, le Christ, bras ouverts, mais tordu, souffrant, crucifié pour le monde. Les mains semblent attirer vers lui la vie et le pardon. Aux pieds du Christ une flamme jaillit comme une vie lumineuse : de la Croix jaillit la vie, le Christ est ressuscité. Tout autour, comme s'ils s'effaçaient, les quatre silhouettes des évangélistes, à peine visibles dans le ciment. En mosaïque lumineuse, l'évangéliste Jean prend l'apparence de l'aigle, Luc celle du taureau ailé, Marc celle d'un lion ailé et Matthieu celle d'un homme qui, avec ses ailes, s'apparente à un ange. Résurrection étincelante, éblouissante du Christ. »[25]
- mairie : Les Pigeons, 1956, dessin[26].
- Lewarde, Centre historique minier de Lewarde[12].
- Paris :
- Fonds d'art contemporain - Paris Collections : Profil de mineur, lavis d'encre de Chine 63,5x50cm, 1956[27].
- musée d'Art moderne de la ville de Paris[3].
- Poitiers, musée Sainte-Croix[3].
- Uzès, musée Georges-Borias : Le Portalet, huile sur toile, 2007[13].
Collections privées
[modifier | modifier le code]- Usine Georges-Besse, Cuincy.
- Clinique des Augustins, Douai.
- Philippe Noiret.
Récompenses
[modifier | modifier le code]- Prix du peintre, galerie Durand-Ruel, 1955.
Hommages
[modifier | modifier le code]- La Ville de Lambres-lez-Douai a donné en 2012 le nom de Robert Bouquillon à la rue où il vécut[26].
Élèves
[modifier | modifier le code]- Alain Béral[28].
- Adolphe Coustenoble.
- Michel Rouillard.
- Fabien Turblin.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Il y sera professeur à partir de 1952.
- « Exposition : “L'art à la ferme” à Comines », La Voix du Nord, 30 novembre 1990.
- Dictionnaire Bénézit, vol.2, Gründ, 1999, p. 659.
- « Le peintre douaisien Robert Bouquillon n'est plus », La Voix du Nord, 21 février 2013.
- Comité Montparnasse, Exposition de peintres et sculpteurs de l'École de Paris, catalogue vendu au profit des œuvres des 14e et 6e arrondissements, juin 1951.
- Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, Gründ, 2001, p. 157.
- Robert Dutilleul, « Deuil : le peintre Robert Bouquillon n'est plus », Midi libre, 21 février 2013.
- « Hommage à Robert Bouquillon », Lambres Infos, n°48, mai 2013.
- « Exposition Robert Bouquillon, Université d'Anchin, Douai, 28 septembre 2023
- « Lambres célèbre l'œuvre de Robert Bouquillon », L'Observateur, 29 octobre 2012.
- M. C. L. « À la nationale des beaux-arts », Le Monde, 13 avril 1956.
- Karine Sprimont, « Sortie de réserve : œuvres d'art de Centre historique minier », Art aujourd'hui info, avril 2007.
- « Uzès, musée Georges-Borias : réouverture avec de nouvelles acquisitions », Midi libre, 31 janvier 2014.
- Francis Carco, Robert Bouquillon, Galerie Art Vivant, 1954.
- Mairie d'Auby, la collection d'œuvres d'art de la ville
- Centre national des arts plastiques, "L'écluse" dans les collections
- Musée d'Archéologie et d'Histoire locale de Denain, présentation des collections.
- Pères André Merville et Bernard Descarpentries, « L'église Notre-Dame de Douai », diocèse de cambrai.
- Pierre Pierrard, Gens du Nord, Arthaud, 1985.
- Centre national des arts plastiques, "Le mineur" dans les collections
- Musée de la Chartreuse de Douai, Les Péniches dans les collections.
- Musée de la Chartreuse de Douai, "Le Pêcheur aux péniches dans les collections.
- Région Hauts-de-France, L'église Saint-Sarre de Lambres-lez-Douai
- Céline Frémaux, Construire des églises en France dans la seconde moitié du XXe siècle - De la commande à la réalisation - Nord - Pas-de-Calais (1945-2000), Université Rennes 2, 2005, vol.II, p. 192
- Yvette Flahaut, « Victoire du Christ ressuscité », Caméra - Paroisse Saint-Christophe-en-Douaisis, n°58, mars 2017, p. 2.
- « Lambres-lez-Douai : la rue où a habité le peintre Robert bouquillon portera désormais son nom », La Voix du Nord, 24 mai 2012.
- Fonds d'art contemporain - Paris Collections, Robert Bouquillon dans les collections
- Paul Ravera, Alain Béral
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Francis Carco, Robert Bouquillon, Éditions Galerie Art vivant, 1954.
- George Besson, « Robert Bouquillon », Les Lettres françaises, , p. 9.
- Pierre Pierrard, Gens du Nord, Arthaud, 1985.
- Lydia Harambourg, L'École de Paris, 1945-1965. Dictionnaire des peintres, Neuchâtel, Ides et Calendes, 1993.
- Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, vol.2, Gründ, 1999.
- Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, Gründ, 2001.
Filmographie
[modifier | modifier le code]- Dans l'atelier de Robert Bouquillon, film de Didier Lannoy, Uzès, 8 min 04 s, 2006 (en ligne sur Vimeo).
- Robert Bouquillon, film réalisé aux fins de sa projection permanente pendant l'exposition à la Maison des jeunes et de la culture de Lambres-les-Douai, 13 min 00 s, 2012 (en ligne sur YouTube).
Liens externes
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