Romário — Wikipédia
Romário de Souza Fari | |
![]() Romário en 2015. | |
Fonctions | |
---|---|
Sénateur fédéral de Rio de Janeiro | |
En fonction depuis le (9 ans, 5 mois et 29 jours) | |
Élection | |
Prédécesseur | Francisco Dornelles |
Député fédéral de Rio de Janeiro | |
– (2 ans, 11 mois et 30 jours) | |
Élection | |
Biographie | |
Nom de naissance | Romário de Souza Faria |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Rio de Janeiro (Brésil) |
Nationalité | brésilienne |
Parti politique | Partido Liberal |
Conjoint | Isabella Bittencourt |
Profession | footballeur retraité et entrepreneur |
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Romário | ||
![]() | ||
Biographie | ||
---|---|---|
Nom | Romário de Souza Faria | |
Nationalité | ![]() | |
Naissance | Rio de Janeiro (Brésil) | |
Taille | 1,69 m (5′ 7″) | |
Période pro. | 1985-2009 | |
Poste | Attaquant | |
Parcours junior | ||
Années | Club | |
1979-1980 | ![]() | |
1981-1985 | ![]() | |
Parcours senior1 | ||
Années | Club | M. (B.) |
1985-1988 | ![]() | 141 | (80)
1988-1993 | ![]() | 142 (127) |
1993-1995 | ![]() | 65 (39) |
1995-1996 | ![]() | 79 (68) |
1996-1997 | ![]() | 5 (4) |
1997 | ![]() | 36 (35) |
1997-1998 | ![]() | 7 (2) |
1998-1999 | ![]() | 94 (81) |
2000-2002 | ![]() | 135 (131) |
2002-2003 | ![]() | 32 (21) |
2002-2003 | ![]() | 3 (0) |
2003-2004 | ![]() | 45 (27) |
2005-2006 | ![]() | 54 (39) |
2006 | ![]() | 26 (19) |
2006-2007 | ![]() | 4 (1) |
2007 | ![]() | 19 (15) |
2009 | ![]() | 1 (0) |
Total | 888 (689) | |
Sélections en équipe nationale2 | ||
Années | Équipe | M. (B.) |
1985 | ![]() | 11 (11) |
1987-2005 | ![]() | 70 (55) |
1988 | ![]() | 6 (7) |
2005 | ![]() | ? (6) |
1 Compétitions officielles nationales et internationales senior, incluant le parcours amateur et en équipe réserve. 2 Matchs officiels. Dernière mise à jour : 13 mars 2024 | ||
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Romário de Souza Faria, né le à Rio de Janeiro, dans la favela de Jacarezinho, est un footballeur international brésilien, évoluant au poste d'attaquant du milieu des années 1980 à la fin des années 2000, et reconverti homme politique. Romário est l'archétype de l'enfant issu d'une favela d'une grande ville brésilienne qui accède au statut de vedette mondiale grâce au football. Il est l'un des buteurs les plus prolifiques de l'histoire du football et l'un des meilleurs joueurs de sa génération.
Suite à ses débuts au Vasco da Gama, sa réussite lui vaut plusieurs propositions d'Europe. Romário rejoint le PSV, avec lequel il va conquérir six titres en cinq saisons. Romário est ensuite transféré au FC Barcelone où commence la grande époque du buteur brésilien. Sous les ordres de Johan Cruyff, Romário devient l'idole de tout le peuple barcelonais, à qui il offre un championnat d'Espagne au sein de la légendaire « Dream Team » du FC Barcelone. L'attaquant brésilien est évidemment encore le meilleur buteur de la compétition. Il atteint également une finale de C1. La suite de carrière est plus chaotique, enchaînant des passages au Qatar, aux États-Unis et même en Australie, et se termine à Vasco de Gama.
Surnommé « o baixinho » (« le petit »), il est célèbre pour avoir remporté la Coupe du monde 1994, compétition dont il est élu meilleur joueur. En équipe nationale, son parcours est mêlé d'exploits ponctués de conflits avec le sélectionneur en place. Blessé avant le Mondial 1998, il n'est pas retenu pour l'édition 2002.
En 1995, il crée un institut, l'Instituto Romarinho, en faveur des enfants pauvres.
Une fois à la retraite des terrains, Romario intègre la politique et est membre du Parti socialiste brésilien. Il est élu député fédéral le puis sénateur fédéral le . Il vote notamment en mai 2016 la destitution de la présidente Dilma Rousseff. En juin 2017 il rejoint le parti Podemos (droite) dont il prend la présidence de l’État de Rio de Janeiro. En 2021, il rejoint le Parti libéral et soutien en 2022 la campagne de Jair Bolsonaro.
Biographie
[modifier | modifier le code]Débuts et révélation au Vasco de Gama
[modifier | modifier le code]Natif de Vila da Penha, quartier pauvre de Rio de Janeiro, Romario donne ses premiers coups de pied dans le ballon à l'Estrelinha[1]. Il se fait remarquer dans ce club de futsal et rejoint, à treize ans, l'Olaria AC[1].
Peu de temps après, il attire l'attention du CR Vasco da Gama[1]. En 1985, à l'âge de 19 ans, Romário intègre l'équipe première de Vasco et durant les trois années suivantes, devient une idole auprès des supporters du club[1]. Au sein de l'équipe carioca, l'homme fait état de son adresse dans les derniers mètres, ce qui lui permet de conquérir, en 1987 et 1988, par deux fois le championnat de Rio avec le Vasco, ce qui lui permet d'intégrer la Seleção.
Confirmation européenne au PSV puis au Barça (1998-1994)
[modifier | modifier le code]Médaillé d'argent des JO 1988 avec le Brésil, Romario rejoint alors le champion d'Europe en titre, le PSV Eindhoven[1]. Le Brésilien dispute son premier match en Coupe d'Europe le 1er février 1989 contre le KV Malines en Supercoupe de l'UEFA[2]. Sous la houlette de Guus Hiddink, O Baixinho (le petit) est co-meilleur buteur de la Coupe d'Europe des champions 1989-1990, avec six buts inscrits, en compagnie de Jean-Pierre Papin (Olympique Marseille)[3]. Pourtant en peine face au climat, à la barrière de la langue voire à des cas de racisme[4], Romario aide le club néerlandais à remporter trois championnats nationaux[1] en cinq ans. Pour la première édition de la Ligue des champions de l'UEFA en 1992-1993, Romario obtient pour la seconde fois de sa carrière le titre de meilleur buteur de la C1 avec sept buts[3].
Au cours de l'été 1993, Romário rejoint le FC Barcelone entraîné par la légende Johan Cruyff[1],[5]. « Jouer dans cette équipe, sous les ordres de Cruijff, c’est le rêve de tout footballeur », déclare Romario en décembre 1993, alors qu'il devient le premier brésilien à s’imposer au Barça après Evaristo[4] dans les années 1950. Romario est en concurrence avec le Bulgare Hristo Stoichkov, le Néerlandais Ronald Koeman et le Danois Michael Laudrup pour les trois places de joueurs étrangers en même temps sur le terrain[1]. En janvier 1994, Romario devient le deuxième blaugrana à inscrire un triplé lors du Clásico contre le Real Madrid (5-0)[6]. Le Brésilien inscrit trente buts en 33 parties et termine Pichichi (meilleur buteur)[1],[4]. L'équipe s'adjuge dès sa première année en Espagne le titre de champion national[1] et atteint la finale de la nouvelle Ligue des champions, perdue contre le Milan AC (0-4)[4]. Romario est logiquement retenu en sélection nationale pour le Mondial 1994 et devient le premier joueur du FC Barcelone à soulever la Coupe du monde[7] aux Etats-Unis. En fin d'année 1994, Romario voit son année 1994 récompensée et devient le premier brésilien nommé meilleur joueur FIFA de l'année[5],[7] ainsi que Onze d'or[8].Romario connaît certaines polémiques[Quoi ?] depuis le début de saison 1994-95 qui obligent le club à se séparer de lui en janvier 1995[7] malgré un contrat avec le FC Barcelone jusqu'en juillet 1996[9].
Entre Flamengo et Valence (1995-2000)
[modifier | modifier le code]En janvier 1995[7], à la surprise générale, Romário décide de quitter l'Europe pour revenir au Brésil à 28 ans, où il signe à Flamengo[4],[9], rival de son club formateur[1], contre environ sept millions de dollars[10].
Un an plus tard, Romario est de retour en Espagne et signe au Valence CF mais il ne connaît pas le succès[7] et ne reste que six mois[4].
Romario revient une seconde fois à Valence, de nouveau six mois et toujours sans réussite[4]. En octobre 1996, le Brésilien est prêté au CR Flamengo pour un million de dollars (environ cinq millions de francs) jusqu'au mois de juillet 1997 et cinq fois plus pour l'engager définitivement[11].
En 1998, capitaine et buteur du CR Flamengo, Romario est victime d'une élongation au mollet droit lors d´un match de championnat contre Friburguense qui l'empêche de disputer la Coupe du monde 1998[12].
Retours au Vasco da Gama et Fluminense (2000-2007)
[modifier | modifier le code]Pour son retour au CR Vasco da Gama en 2000, Romario dispute 73 matchs, faisant partie des trente joueurs les plus utilisés sur une saison de l'histoire[13]. Durant cette année, il inscrit le record de 75 buts[13].
En 2002, il signe à Fluminense, le club rival de Vasco de Gama, où il est mal accueilli et en vient même aux mains avec un supporter lors d'un entraînement[14]. Quelques mois plus tard, il est contrôlé positif à un test antidopage[14].
En 2002-2003, Romario s'engage pour cent jours avec la formation qatarie d'Al-Sadd pour une somme estimée à 1,5 million de dollars (1,4 M€)[15]. Il ne dispute que trois matches pour aucun zéro but marqué[15].
Meilleur buteur du Championnat du Brésil 2005[1] avec 22 buts en 31 matches, l’ancien Barcelonais se classe au sommet du classement des buteurs et devient le joueur le plus âgé à décrocher cette distinction depuis la première édition de la compétition qui date de 1971.
Le 20 mai 2007 avec le Vasco de Gama, il inscrit le millième but de sa carrière[5], selon un comptage personnel qui inclut les matches amicaux[1].
En équipe nationale
[modifier | modifier le code]Sélection junior, olympique et débuts en A (1985-1990)
[modifier | modifier le code]En 1985, Romario connaît sa première expérience internationale en étant retenu pour le Championnat d'Amérique du Sud juniors, au Paraguay. À 19 ans, Romario est exclu de l'équipe brésilienne après avoir été surpris en train d'uriner depuis le balcon de son hôtel[14]. Le Brésil remporte le tournoi.
Suite à son premier titre en championnat de Rio 1987 avec le CR Vasco de Gama, Romario est appelé en équipe nationale brésilienne A.
Le titre local conservé en 1988, il est retenu en Équipe du Brésil olympique de football pour disputer les Jeux olympiques d'été de 1988. Le Brésil remporte ses trois matchs de groupe, sur les scores de quatre buts à zéro face au Nigeria, de trois buts à zéro contre l'Australie et de deux buts à un contre la Yougoslavie. En quart-de-finale, le Brésil élimine son rival, l'Argentine, avant d'éliminer l'Allemagne aux tirs au but. La finale de la compétition oppose le Brésil à l'Union soviétique. Malgré l'ouverture du score de Romário, l'URSS égalise et l'emporte lors des prolongations. L'attaquant brésilien termine meilleur buteur de la compétition avec sept buts marqués en seulement six matchs[1].
Romário conquiert le statut de héros national à l'occasion de la Copa América 1989[1]. Alors que le Brésil connaît une pénurie de titres, O Baixinho y met fin en inscrivant le seul but du dernier match décisif contre l'Uruguay, au Maracanã de Rio de Janeiro[1].
Buteur prolifique en club, Romário est retenu avec la Seleçao pour disputer la Coupe du monde 1990 en Italie[1]. Malgré un problème physique, il est inclus dans le groupe des 22 par Sebastião Lazaroni. Mais, à court de compétition, il ne joue que quelques minutes contre l'Écosse[1], dans le troisième match de groupe sans enjeu (1-0). Le Brésil est éliminé lors de la rencontre suivante, en huitième de finale par son rival argentin (0-1).
Écarté puis champion du monde (1990-1995)
[modifier | modifier le code]Pourtant très prolifique avec le PSV lors des saisons 1990-91 puis 1991-92, Romario n'est pas appelé en équipe national[1]. Fin 1992, le sélectionneur Carlos Alberto Parreira laisse Romario à l'écart pour un match amical, ce qui déclenche une vague de mécontentement au Brésil[1]. Au terme des éliminatoires pour la Coupe du monde 1994, la Seleção doit remporter son dernier match pour s'assurer d'être qualifiée[1]. Müller, avant-centre habituel blessé, est remplacé par Romário qui inscrit les deux buts de ce match décisif, de nouveau contre l'Uruguay le 19 septembre 1993[4] au Maracanã (2-0)[1].
Champion national, meilleur buteur de la Liga et finaliste de la Coupe d'Europe avec le Barça, Romario enchaîne avec la Coupe du monde 1994 aux États-Unis[5]. Décisif à chaque match de poule, il ouvre le score lors des deux premiers matchs du groupe B contre la Russie (2-0) puis le Cameroun (3-0), avant d'égaliser dans le troisième face à la Suède (1-1)[16]. Il ouvre encore la marque en quart de finale contre les Pays-Bas (3-2), puis inscrit le seul but en demi-finale, de nouveau contre les Suédois (1-0)[16]. Titulaire en finale contre l'Italie, Romario inscrit le premier tir au but de la Seleçao (0-0 tab 3-2)[17], qui remporte le titre suprême pour la première fois depuis 24 ans.
Avec cinq buts[16], il élu meilleur joueur du tournoi et devient le premier brésilien élu meilleur joueur FIFA de l'année[5].
Second retour et nouveaux titres (1995-2000)
[modifier | modifier le code]Trois ans après le titre mondial, il gagne un second titre avec la Seleção : la Copa América 1997. Buteur contre le Costa Rica au premier tour (5-0), il inscrit un doublé en demi-finale contre le Pérou (7-0)[18] avant de sortir blessé après l'heure de jeu. Il laisse alors ses coéquipiers à dix, car les trois changements brésiliens ont déjà été effectués. Il est absent de la finale remportée contre l'équipe hôte, la Bolivie (1-3)[18].
Victime d´une élongation au mollet droit début mai 1998 en club avec Flamengo[12], Romário doit renoncer à participer au tournoi[1]. Mario Zagallo, le sélectionneur, attend les derniers jours pour valider sa liste, début juin[12]. Mais une IRM révèle une déchirure sur sept centimètres qui ne laisse aucun doute[12]. Romario ne peut retenir ses larmes au moment d'annoncer son forfait devant la presse[12]. Il est alors le meilleur buteur de la Seleçao et une moyenne de 0,75 but par match[12].
Dernières capes (2000-2005)
[modifier | modifier le code]En 2002, le sélectionneur Luiz Felipe Scolari le prive de la Coupe du monde 2002, en ne le convoquant pas parmi les 23 brésiliens[1], décision critiquée par les supporters[14].
Il inscrit 55 buts sous le maillot du Brésil en 70 sélections[19] faisant de lui le quatrième meilleur buteur de l’histoire de la Seleçao derrière Neymar (79 buts), Pelé (77 buts), et Ronaldo (62 buts).
En 2005, Romário participe à la première Coupe du monde de beach soccer de la FIFA[20] au Brésil[21]. Après de longues négociations avec son club du CR Vasco da Gama, Romario signe un nouveau contrat qui lui permet de stopper sa saison sur herbe,une première dans l'histoire du football[21]. En quart de finale, le Brésil affronte son rival argentin où il ne faut que 59 secondes à Romario pour marquer et de réaliser ensuite un triplé pour une victoire probante (9-3)[21],[22]. Avec l'équipe nationale de beach soccer durant le tournoi, Romario totalise six buts[23] et remporte une médaille de bronze sur ses terres, à Rio de Janeiro[24].
Fin de carrière sportive toujours repoussée (2006-2024)
[modifier | modifier le code]Pour la saison 2006, Romário s'aligne avec le Miami FC, un club d'expansion de la première division de la United Soccer Leagues. Il rejoint le Miami FC à cause de son fils malade, voulant les meilleurs soins possibles pour son enfant. Son choix des États-Unis dépend de l'obtention d'un visa pour y séjourner. Il obtient alors un visa de travail en signant un contrat avec le club et s'entend avec les dirigeants pour ne disputer que les matchs locaux.
Il signe en un contrat de quatre matchs avec l'équipe de Adélaïde United, club australien.
Début , Romário décide de revenir dans le club qui l’a fait connaître, le Vasco de Gama. Il lui faut toutefois attendre l’accord de la FIFA qui interdit normalement à un joueur d’évoluer dans plus de deux équipes différentes au cours d’une saison. L'accord à peine obtenu en , il marque 3 buts dans les 12 minutes après son entrée sur le terrain, contre Volta Redonda. Le Brésilien inscrit, le dimanche sur penalty, ce qu'il considère comme étant le millième but de sa carrière avec son club de Vasco de Gama contre l’équipe de Sport, dans le championnat brésilien. Ce chiffre a été par la suite reconnu par la FIFA.
Il met un terme à sa carrière en .
En , condamné à trois ans et demi de prison par la justice pour évasion fiscale et criblé de dettes[25], Romário annonce qu'il sort de sa retraite pour jouer avec l'America Football Club de Rio de Janeiro[26], . Il joue brièvement avec l'America FC lors du tournoi de deuxième division de l'État de Rio de Janeiro[27]. Fin 2009, il réalise ainsi le rêve de son père, supporter du club et décédé peu de temps auparavant[28]. Romario est au manager de l’America de Rio et fait venir son compère d'attaque championne du monde 1994, Bebeto, au poste d'entraîneur en décembre 2009 avant de l'écarter en févier 2010[29].
Quinze ans plus tard, devenu président de l'America en janvier 2024, il annonce en avril de la même année rechausser les crampons à 58 ans pour aider le club[27]. Ce dernier évolue toujours en deuxième division de l'État de Rio et Romario déclare « je ne vais pas disputer tout le Championnat, mais je vais jouer quelques matches avec l'équipe de mon cœur et réaliser un dernier rêve : jouer aux côtés de mon fils », Romarinho, qui rejoint le club un mois auparavant[27].
Homme politique (depuis 2009)
[modifier | modifier le code]En 2009, Romario se lance en politique et intègre le Parti socialiste brésilien en 2009[30], alors qu'il connaît diverses poursuites judiciaires, notamment pour fraude fiscale[31]. Il est élu député fédéral le [32],[33] puis sénateur fédéral le [34]. Il vote notamment en mai 2016 la destitution de la présidente Dilma Rousseff[35].
En juin 2017 il rejoint le parti Podemos (droite) dont il prend la présidence de l’État de Rio de Janeiro[36].
En 2021, il rejoint le Parti libéral de l’ancien président brésilien Jair Bolsonaro[30], dont il soutient la campagne en 2022[37].
Style de jeu
[modifier | modifier le code]Joueur atypique, le Romario illustre le rôle de renard des surfaces[5]. Son sens de l’anticipation et sa capacité d'anticipation lui permettent d'avoir un temps d’avance sur ses adversaires[5]. Sa technique et son explosivité gardent cette avance pour marquer les buts[5]. Capable de se créer des espaces improbables dans la surface, il est craint les équipes adverses[5]. Carlos Alberto Parreira, sélectionneur du Brésil en 1994, déclare « Il a un toucher de balle unique au monde, son geste est de plus toujours élégant et sa force de frappe remarquable »[4].
Johan Cruyff, son entraîneur au FC Barcelone, déclare : « Il avait cette qualité rare de pouvoir faire des choses géniales sans beaucoup les travailler »[1].
Romário est un attaquant peu ordinaire, identifié par son côté imprévisible. Doté d'une superbe technique, malgré son âge, il reste le renard de surface que les amateurs du football ont connu et apprécié. Sa technique d'orfèvre et son explosivité de sprinteur le rendent pratiquement irrésistible pour les défenseurs. Prompt à se défaire du marquage et capable de se créer d'improbables espaces dans la surface de réparation, Romário devient le maillon essentiel d'une Seleção qui reconquiert le titre mondial en 1994 après 24 ans d'attente.
Statistiques
[modifier | modifier le code]Un millier de buts inscrits
[modifier | modifier le code]La RSSSF valide le millier de buts inscrits par Romario en prenant en compte les rencontres officielles et non, nationales et régionales, en club et en sélection nationale, pour un total de 1 002 buts en 1 209 matchs[13],[38]. En matchs officiels, la fondation lui octroie entre 761 et 785 buts en 1 003 rencontres[13],[38] entre 1984 et 2009[39]. Pour la RSSSF, Romario fait partie des joueurs ayant disputé le plus de matchs (495) en inscrivant au moins un but, des meilleures buteurs après trente ans (451 buts après avoir atteint cet âge) et des meilleurs buteurs en championnats nationaux (546 buts)[13].
L'IFFHS indique que Romário est le quatrième meilleur buteur de histoire du football. D’après cette entité, l’ancien Blaugrana compte 483 réalisations signées lors de championnats nationaux de première division, dont les championnats des États brésiliens[réf. nécessaire]. En mars 2022, Cristiano Ronaldo devient le meilleur buteur de l'histoire avec 807 buts, selon les statistiques de la FIFA[40]. Le quotidien sportif portugais O Jogo déclare lui que « le Portugais est aussi devenu le meilleur buteur en club de l'histoire (692) devant Romario (689) »[40].
Statistiques globales par saison
[modifier | modifier le code]Romário joué 19 matchs (quinze buts, dont deux triplés et autant de doublés) pour le PSV Eindhoven et quinze matchs (cinq buts) pour le FC Barcelone[3],[2],[41],[42],[43]. Il dispute également deux matches (sans but) en Supercoupe de l'UEFA 1988[2].
Saison | Club | Championnat | Coupe(s) nationale(s) | Compétition(s) continentale(s) | Ligue régionale | Autres[46] | ![]() | Total | |||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Division | M. | M. | Comp. | M. | M. | M. | M. | M. | |||||||||
1985 | ![]() | Série A | 7 | - | - | - | 21 | - | - | 28 | |||||||
1986 | Série A | 23 | - | - | - | 25 | - | - | 48 | ||||||||
1987 | Série A | 17 | - | - | - | 24 | - | 6 | 47 | ||||||||
1988 | Série A | 0 | - | - | - | 24 | - | 8 | 32 | ||||||||
Sous-total | 17 | - | - | - | 63 | - | 6 | 86 | |||||||||
1988-1989 | ![]() | Eredivisie | 24 | 5 | C1 | 2 | - | 3 | 5 | 39 | |||||||
1989-1990 | Eredivisie | 20 | 3 | C1 | 4 | - | - | 7 | 34 | ||||||||
1990-1991 | Eredivisie | 25 | 3 | C2 | 2 | - | - | - | 30 | ||||||||
1991-1992 | Eredivisie | 14 | 1 | C1 | 2 | - | 1 | - | 18 | ||||||||
1992-1993 | Eredivisie | 26 | 3 | C1 | 9 | - | 1 | 2 | 41 | ||||||||
Sous-total | 98 | 14 | - | 15 | - | 1 | 4 | 132 | |||||||||
1993-1994 | ![]() | La Liga | 33 | 2 | C1 | 10 | - | 2 | 11 | 58 | |||||||
1994-1995 | La Liga | 13 | 0 | C1 | 5 | - | - | - | 18 | ||||||||
Sous-total | 34 | 0 | - | 5 | - | 0 | 12 | 51 | |||||||||
1995 | ![]() | Série A | 16 | 5 | - | 4 | 21 | - | - | 46 | |||||||
1996 | Série A | 3 | 5 | - | 0 | 19 | 6 | - | 33 | ||||||||
Sous-total | 8 | 2 | - | 2 | 52 | 4 | - | 68 | |||||||||
1996-1997 | ![]() | La Liga | 5 | 0 | - | - | - | - | - | 5 | |||||||
1997 | ![]() | Série A | 4 | 8 | - | 0 | 18 | 6 | 12 | 48 | |||||||
1997-1998 | ![]() | La Liga | 6 | 1 | - | - | - | - | 5 | 12 | |||||||
1998 | ![]() | Série A | 20 | 4 | - | 3 | 11 | 2 | 7 | 47 | |||||||
1999 | Série A | 19 | 7 | - | 7 | 15 | 6 | - | 54 | ||||||||
Sous-total | 29 | 20 | - | 12 | 44 | 11 | 14 | 130 | |||||||||
2000 | ![]() | Série A | 28 | 2 | - | 11 | 17 | 14 | 2 | 74 | |||||||
2001 | Série A | 19 | 0 | - | 9 | 11 | - | 5 | 44 | ||||||||
2002 | Série A | 0 | 7 | - | - | 5 | 13 | - | 25 | ||||||||
Sous-total | 42 | 6 | - | 16 | 40 | 28 | 10 | 142 | |||||||||
2002 | ![]() | Série A | 26 | - | - | - | - | - | - | 26 | |||||||
jan.-avril 2003 | ![]() | QSL | 3 | - | - | - | - | - | - | 3 | |||||||
2003 | ![]() | Série A | 21 | - | - | - | 4 | - | - | 25 | |||||||
2004 | Série A | 13 | 2 | - | - | 9 | - | - | 24 | ||||||||
Sous-total | 34 | 2 | - | - | 11 | - | - | 47 | |||||||||
2005 | ![]() | Série A | 31 | 2 | - | - | 10 | - | 1 | 44 | |||||||
2006 | Série A | - | 1 | - | - | 10 | - | - | 11 | ||||||||
Sous-total | 22 | 4 | - | - | 13 | - | 1 | 40 | |||||||||
2006 | ![]() | USL 1st | 25 | 1 | - | - | - | - | - | 26 | |||||||
2006-2007 | ![]() | A-League | 4 | - | - | - | - | - | - | 4 | |||||||
2007 | ![]() | Série A | 6 | 3 | - | 1 | 9 | - | - | 19 | |||||||
2009 | ![]() | Série A | - | - | - | - | 1 | - | - | 1 | |||||||
2024 | Série A | - | - | - | - | - | - | - | 0 | ||||||||
Total sur la carrière | 312 | 51 | - | 50 | 233 | 44 | 55 | 745 |
En sélection nationale
[modifier | modifier le code]Romario dispute soixante-dix matchs internationaux avec l'équipe A du Brésil dont 49 victoires[19], soit 70% de succès.
Saison | Sélection | Phases finales | Éliminatoires CDM | Matchs amicaux | Gold Cup 1998 ![]() | Total | |||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Compétition | B | B | B | B | B | ||||||||||||
1986-1987 | ![]() | Copa América 1987 | 2 | - | 4 | - | 6 | ||||||||||
1987-1988 | - | - | - | 5 | - | 5 | |||||||||||
1988-1989 | Copa América 1989 ![]() | 6 | 1 | 3 | - | 10 | |||||||||||
1989-1990 | Coupe du monde 1990 | 1 | 1 | 2 | - | 4 | |||||||||||
1992-1993 | Copa América 1993 | - | 1 | 2 | - | 3 | |||||||||||
1993-1994 | Coupe du monde 1994 ![]() | 7 | - | 3 | - | 10 | |||||||||||
1996-1997 | Copa América 1997 ![]() | 5 | - | 7 | - | 12 | |||||||||||
1997-1998 | Coupe des confédérations 1997 ![]() ![]() | 4+0 | - | 3 | - | 7 | |||||||||||
1998-1999 | Copa América 1999 ![]() ![]() | - | - | - | 5 | 5 | |||||||||||
2000-2001 | Coupe des confédérations 2001 4e + Copa América 2001 | - | 5 | 2 | - | 7 | |||||||||||
2004-2005 | Coupe des confédérations 2005 ![]() | - | - | 1 | - | 1 | |||||||||||
Total sur la carrière | 19 | 11 | 22 | 3 | 55 |
Buts en sélection
[modifier | modifier le code]En équipe nationale, Romario inscrit 55 buts en soixante-dix matchs avec l'équipe A du Brésil, dont cinq lors de la Coupe du monde 1994, sa seule disputée, et sept en phase finale de Copa América[19].
Romario devient co-meilleur buteur de l'histoire de l'équipe du Brésil en qualifications pour la Coupe du monde avec onze réalisations à égalité avec Zico[47]. En juin 2021, le duo est rejoint par Neymar[47].
Palmarès
[modifier | modifier le code]Titres et trophées collectifs
[modifier | modifier le code]Vainqueur de la Coupe du Monde en 1994 avec la Seleçao, Romario remporte aussi la Médaille d'Argent aux Jeux olympiques de 1988 à Séoul, ainsi que deux Copa América en 1989 et 1997, et que la Coupe des confédérations en 1997[48].
L’attaquant brésilien et le FC Barcelone atteignent la finale de la nouvelle Ligue des champions 1993-94, perdue contre le Milan AC, et remportent le titre de champion d’Espagne[5].
Mondial et continental | National | Régional |
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Distinctions individuelles
[modifier | modifier le code]En 1994, Romario est élu meilleur joueur de la Coupe du monde remportée avant d'être sacré Onze d'Or en 1994[8] et meilleur joueur FIFA de l'année[5],[7], ainsi que meilleur footballeur de l'année dans son pays par près de deux cents journalistes réunis par le journal O Estado de S. Paulo et meilleur sportif brésilien de l'année[49].
En 1995, Romario termine quatrième du trophée du Meilleur joueur sud-américain de l'année[50].
Le Brésilien termine meilleur buteur de la Coupe d'Europe à deux reprises en 1990 (six buts avec J-P. Papin) et 1993 (sept buts) avec le PSV Eindhoven[3] et du championnat d’Espagne 1994 (Pichichi) avec 33 réalisations[5].
Meilleur buteur | Meilleur joueur | |
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Mondial |
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Continental | Meilleur buteur de la Ligue des Champions en 1990 (six buts avec J-P. Papin) et 1993 (sept buts) | |
National |
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- Nommé dans la Dream Team FIFA en 2002[51]
- Nommé au FIFA 100 en 2004
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Romário, de l'inspiration au génie »
, sur fifa.com, (consulté le )
- (en) Karel Stokkermans, « "Romario" de Souza Faria - Matches in European Cups »
, sur www.rsssf.org, (consulté le )
- (en) Roberto Di Maggio, Roberto Mamrud, Davide Rota et Jarek Owsianski, « Champions Cup/Champions League Topscorers »
, sur www.rsssf.org, (consulté le )
- Mathieu Faure, « Le jour où Romário est arrivé au sommet »
, sur SOFOOT.com, (consulté le )
- « Clap de fin pour Romario », sur Le Figaro, (consulté le )
- « Vidéo - Luis Suarez rejoint les héros du Clasico »
, sur www.fcbarcelona.fr, (consulté le )
- « Le premier champion du monde blaugrana »
, sur www.fcbarcelona.fr, (consulté le )
- « Le Bulgare Stoïchkov grand favori pour recevoir le Ballon d'or »
, sur Libération, (consulté le )
- « Un journal espagnol annonce que Romario pourrait quitter Barcelone pour le Brésil ou l'Italie »
, sur Libération, (consulté le )
- Jean-Hébert Armengaud, « FOOT. Romario rentre au pays, à Flamengo, et «n'intéresse» plus Cruijff »
, sur Libération, (consulté le )
- « Romario s'en est allé voir à Rio »
, sur Libération, (consulté le )
- Hamid Imakhoukhene, « Romario renvoyé à la maison ! »
, sur Le Parisien, (consulté le )
- (en) Vladimir Kolos, « Prolific Scorers Data »
, sur www.rsssf.org, (consulté le )
- « Foot, sexe et politique : Romario, l'homme qui a dit non à la Coupe du monde », sur Franceinfo, (consulté le )
- « Foot : Avant Karim Benzema, ces stars qui sont parties en pré-retraite dans le Golfe »
, sur L'Équipe, (consulté le )
- (en) « World Cup 1994 finals »
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- (en) Karel Stokkermans et Sergio Henrique Jarreta, « World Cup 1994 »
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- (en) Roberto Mamrud, « Romário de Souza Faria - Goals in International Matches »
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- Romário appelé sur le site de la FIFA, le 23 février 2005.
- « Romário ne laisse aucune chance à l'Argentine »
, sur fifa.com, (consulté le )
- « Romario et Canto enflamment la Coupe du monde »
, sur lexpress.mu, (consulté le )
- « Artilheiros » (version du sur Internet Archive)
- « Ils sont passés du football à 11 au Beach Soccer »
, sur fifa.com (consulté le )
- « Romario de retour ? », sur Le Figaro, (consulté le )
- « Brazilian legend Romario announces comeback », sur go.com via Wikiwix (consulté le ).
- « Foot : Romario, champion du monde 1994, rechausse les crampons à 58 ans »
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- « Romario a rejoué », sur Le Figaro, (consulté le )
- « Quand Romario vire Bebeto », sur Le Figaro, (consulté le )
- « Football. « Bebeto est un traître », Romario tacle son ancien compère d’attaque », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
- « Romario se met à la politique », sur Le Figaro, (consulté le )
- « Les stars du foot Bebeto et Romario élus députés au Brésil », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
- « Romário élu député », L'Équipe, 04-10-2010.
- « L'ex-footballeur Romario élu sénateur de Rio », Le Figaro, 06-10-2014.
- « Brésil: l'ancien footballeur Romario vote en faveur de la procédure de destitution de Dilma Rousseff », sur LExpress.fr (consulté le )
- (pt) « Romário sai do PSB e diz que presidirá o Podemos no Rio de Janeiro », sur Portal GAZ (consulté le ).
- « Brésil: ces athlètes qui ont choisi entre Bolsonaro et Lula pour la présidentielle 2022 », sur RFI, (consulté le )
- (en) Vladimir Kolos, « Prolific Scorers Data - Romario - Additional Data »
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- « Foot : La presse portugaise célèbre Ronaldo après son triplé face à Tottenham et son 807e but record »
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- (en) Roberto Di Maggio, « Champions Cup/Champions League Topscorers Details »
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- (en) Marcel Haisma, « Players' Records of Goals and Matches in European Cups »
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- « Fiche de Romário », sur footballdatabase.eu
- (en) Roberto Mamrud, « Romário de Souza Faria - Goals in International Matches », sur rsssf.org, (consulté le ).
- La Supercoupe de l'UEFA (1988), la Coupe intercontinentale (1988), la Supercoupe des Pays-Bas de football (1991, 1992), la Supercoupe d'Espagne (1993), et la Coupe du monde des clubs de la FIFA (2000).
- « Amsud : La passe de six pour le Brésil en qualifications pour la Coupe du monde 2022 avec un Neymar de gala »
, sur L'Équipe, (consulté le )
- « Football. L’ancien international brésilien Romario hospitalisé », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
- « Romario de Souza Faria »
, sur Libération, (consulté le )
- (en) Erik Garin, « South American Player of the Year 1995 »
, sur www.rsssf.org, (consulté le )
- (en) FIFA DREAM TEAM: Maradona voted top player sur The Indian Express, 19 juin 2002
Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives au sport :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :