Rouille naine de l'orge — Wikipédia
Rouille naine de l'orge | |
Pustules (urédies) sur feuille d'orge. | |
Type | Maladie cryptogamique |
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Noms communs | Rouille naine de l'orge rouille brune de l'orge rouille naine des feuilles de l'orge |
Agents | Puccinia hordei |
Hôtes | Orge (genre Hordeum spp. |
Code OEPP | PUCCHD |
Répartition | cosmopolite |
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La rouille naine de l'orge, ou rouille brune, est une maladie fongique qui affecte les cultures d'orge. Provoquée par une espèce de champignons basidiomycètes phytopathogènes, Puccinia hordei, c'est la plus importante des maladies du type « rouille » affectant l'orge[1].
Symptômes
[modifier | modifier le code]La maladie de la rouille des feuilles se manifeste par des pustules, petites et circulaires, produisant une masse poudreuse spores de couleur brun-orange. Elles apparaissent sur les gaines foliaires et principalement sur la face supérieure des feuilles. Lorsqu'elles sont fortement infectées, les feuilles meurent prématurément.
Cycle de la maladie
[modifier | modifier le code]Le champignon peut passer l'hiver sous forme de mycélium dormant ou urédosores sur les cultures d'orge semées en automne ou sur des repousse spontanées. Au printemps la maladie se développe à une température comprise entre 15 et 22 °C, avec une humidité relative de 100 %, conditions optimales pour la sporulation et la germination des spores. L'expansion de la maladie est favorisé par un temps sec et venteux, et des nuits fraîches avec de la rosée, ce qui permet la dispersion des spores.
Vers la fin de la saison, les téleutosores sont formées et d'autres types de spores peuvent se former sur diverses plantes, qui toutefois ne jouent pas un rôle significatif dans le cycle direct de cette rouille, mais qui peuvent constituer de nouvelles sources de virulence. Les espèces du genre Ornithogalum sont des hôtes alternants qui permettent de développement de spermogonies de remplacement, mais ne jouent pas de rôle dans l'hivernage de Puccinia hordei[2].
Importance économique
[modifier | modifier le code]Aux États-Unis, la rouille naine de l'orge est considérée comme une maladie relativement mineure. Cependant des épidémies sporadiques ont eu lieu dans les régions du sud-est et du Midwest.
En France cette maladie est fréquemment retrouvée, avec des pressions variables dépendantes de plusieurs facteurs. Sous nos latitudes la rouille naine apparaît le plus souvent en fin de cycle, rarement avant la montaison[3].
Pathotypes et résistance des plantes-hôtes
[modifier | modifier le code]La plupart des cultivars d'orge cultivés aux États-Unis sont sensibles à Puccinia hordei. Dix-neuf gènes de résistances des plantules (Rph1 à Rph19) ont été identifiés, mais trois seulement (Rph3, 7 et 9) ont été transférés dans des cultivars commercialisés dans le monde[4]. Aux États-Unis, le gène Rph7 a permis de maîtriser effectivement la maladie pendant plus de vingt ans. Toutefois en 1993, des pathotypes virulents à l'égard du gène de résistance Rph7 ont été identifiés en Virginie, en Californie et en Pennsylvanie[5]. Un gène hérité simplement conférant une résistance des plantes adultes à la rouille des feuilles de l'orge a été identifié récemment et appelé Rph20[6]. Le gène Rph20 provient d'une variété traditionnelle d'orge à deux rangs Hordeum laevigatum (ou Hordeum vulgare subsp. vulgare), apparentée au cultivar néerlandais 'Vada' (commercialisé dans les années 1950)[7]. À ce jour, aucun pathotype virulent à l'égard du gène Rph20 n'a été signalé[7].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (fr) « Rouille naine de l'orge », Institut national de la recherche agronomique (INRA).
- (en) « Puccinia hordei G.H. Otth. - Leaf Rust of Barley », sur AgroAtlas.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) D.E. Mathre, Compendium of barley diseases, American Phytopathological Society, , 120 pp.
- (en) « Brown rust », sur PlantPro (consulté le ).
- « Orge d’hiver : que faire en cas de rouille naine ? », sur ARVALIS, (consulté le )
- (en) W.S. Brooks, C.A. Griffey, B.J. Steffenson et H.E. Vivar, « Genes governing resistance to Puccinia hordei in thirteen spring barley accessions », Phytopathology, vol. 90, no 10, , p. 1131–1136 (PMID 18944477, DOI 10.1094/PHYTO.2000.90.10.1131, lire en ligne [archive du ]).
- (en) Brian J. Steffensen, Y. Jin et C.A. Griffey, « Pathotypes of Puccinia hordei with virulence for the barley leaf rust resistance gene Rph7 in the United States », Plant Dis., vol. 77, , p. 867–869 (DOI 10.1094/pd-77-0867, lire en ligne [archive du ]).
- (en) L.T. Hickey, W. Lawson, G.J. Platz, M. Dieters, V.N. Arief, S. Germán, S. Fletcher, R.F. Park, D. Singh, S. Pereyra et J. Franckowiak, « Mapping Rph20: a gene conferring adult plant resistance to Puccinia hordei in barley », Theoretical and Applied Genetics, vol. 123, , p. 55–68 (DOI 10.1007/s00122-011-1566-z, lire en ligne).
- (en) L.T. Hickey, W. Lawson, G.J. Platz, M. Dieters et J. Franckowiak, « Origin of leaf rust adult plant resistance gene Rph20 in barley », Genome, vol. 55, , p. 396–399 (DOI 10.1139/G2012-022, lire en ligne).