Rue Cuvier (Paris) — Wikipédia
5e arrt Rue Cuvier | |||
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Situation | |||
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Arrondissement | 5e | ||
Quartier | Jardin-des-Plantes Saint-Victor | ||
Début | Quai Saint-Bernard | ||
Fin | Rue Linné | ||
Morphologie | |||
Longueur | 531 m | ||
Largeur | 15 m | ||
Historique | |||
Création | Avant le XVIe siècle | ||
Dénomination | |||
Ancien nom | Rue du Ponceau Rue de Seine | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 2494 | ||
DGI | 2498 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris Géolocalisation sur la carte : 5e arrondissement de Paris | |||
Images sur Wikimedia Commons | |||
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La rue Cuvier est une voie située dans le 5e arrondissement de Paris dans les quartiers du Jardin-des-Plantes et Saint-Victor.
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Elle est nommée en l'honneur de Georges Cuvier (1769-1832), naturaliste et paléontologue français[1].
Historique
[modifier | modifier le code]Située sur la terre d'Alez, la rue prit de nombreux noms au cours de son histoire. En 1552 c'était la « rue Derrière-les-Murs-de-Saint-Victor » car elle longeait au sud l'abbaye Saint-Victor. Lorsque les Victorins détournèrent la Bièvre, elle s'appela « rue du Ponceau » car elle enjambait dès lors le « canal des Victorins » par un ponceau (petit pont) situé au niveau de la rue Jussieu. Une fois ce canal comblé et le ponceau démoli, ce fut ensuite la « rue de Seine[2] », avant d'être renommée par décret royal, le , « rue Cuvier[1] ».
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]- L'université Pierre-et-Marie-Curie (campus Jussieu) qui la borde sur quatre cinquièmes de sa longueur du côté des numéros pairs, au nord, accueillait jadis les locaux historiques de la faculté des sciences de Paris. S'y trouve aujourd'hui l'Institut de physique du globe de Paris, à l'angle de la rue Jussieu. Quant à la barre d'immeubles de 15 000 m2 construite en 1961 par l'architecte Urbain Cassan, elle accueillait « des bureaux, des laboratoires, des salles pour l’enseignement et de la recherche, des services administratifs » ; elle doit être reconvertie en résidence universitaire d'ici 2026[3].
- Le Muséum national d'histoire naturelle, dont le Jardin des plantes et la ménagerie du Jardin des plantes la borde sur toute sa longueur du côté des numéros impairs, au sud ; au no 57 se trouve l'adresse postale de cet établissement, car l'hôtel de Magny, situé à ce numéro, en abrite la direction (cet hôtel avait été incorporé au jardin en 1787 par Buffon) et au no 61 la maison de Chevreul.
- Un réseau de galeries de carrières souterraines (qui ne communique pas avec les autres) est circonscrit à l’ouest du jardin des plantes[4] et aux rues adjacentes : Geoffroy St-Hilaire, Linné et Cuvier (jadis appelée « rue de Seine »[5]) ; le seul accès se trouve à l'Hôtel de Magny.
- La fontaine Cuvier se trouve au no 20, à l'angle avec la rue Linné. À cet endroit se trouvait jadis la prison de l’abbaye de Saint-Victor, incorporée dans la « tour d’Alexandre » à laquelle était accolée la fontaine Saint-Victor aussi appelée fontaine d’Alexandre ou fontaine de la Brosse, démolie en 1840[6].
- Au no 14 se trouve un immeuble attribué à l’architecte Charles Rohault de Fleury[7], auteur notamment des deux grandes serres du Jardin des plantes de Paris[8]. Le peintre Édouard-Charles Brongniart (1830-1903) a habité à cette adresse[9].
- À l’angle avec le quai Saint-Bernard, et au no 10, subsistent les grilles de l’ancienne halle aux vins[10]. Au sommet de celles-ci, figurent des pommes de pin. Elles symbolisent, pour les marchands de vin, la résine qui est utilisée pour l’étanchéité des tonneaux[11].
- La fontaine Cuvier à l'angle des rues Cuvier et Linné.
- L'Institut de physique du globe de Paris à l'angle des rues Cuvier et Jussieu.
- La maison de Cuvier au no 47.
- Clôture de l'ancienne halle aux vins.
- no 10 : grille de l'ancienne halle aux vins (détail) ornée de pommes de pin.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]Elle est accessible par les lignes de métro 7 et 10 à la station Jussieu.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol. [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117), p. 405.
- Elle est citée sous le nom de « rue de Seine » dans un manuscrit de 1636 et en souterrain, certaines plaques des galeries d'inspection des carrières portent encore cette inscription.
- Céline Carez, « Paris : 565 nouveaux logements sociaux au cœur du Ve arrondissement pour les étudiants », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- Melvin Lefèvre, Les carrières souterraines du Jardin des plantes, [1] ; art. « Les grandes figures disparues de la spéléologie française », in Spelunca n° 31 (juil.-sept. 1988, n° spécial « Centenaire de la Spéléologie ») [2].
- Citée sous le nom de « rue de Seine » dans un manuscrit de 1636 et dans les galeries souterraines.
- Jacques Hillairet, Gibets, piloris et cachots du vieux Paris, Paris, Édition de Minuit, , Page 302
- Protections patrimoniales, 5e arrondissement, Ville de Paris, Règlement du PLU, tome 2, annexe VI, p. 121 à 152.
- Ophélie Artaud et Alice Bosio, « Le Jardin des Plantes : une fenêtre ouverte sur la biodiversité », Le Figaro, 26 juillet 2018.
- Rapport du Conseil municipal de Paris, 1er janvier 1890, sur Gallica.
- Dominique Lesbros, 100 Paris en un, Parigramme, (ISBN 978-2-37395-003-8).
- Dominique Lesbros, Curiosités de Paris: inventaire insolite des trésors minuscules, Parigramme, (ISBN 978-2-84096-735-4).