Rue des Écrivains — Wikipédia
Anc. 6e arrt Rue des Écrivains (disparue en 1856) | ||
Quartier du Châtelet en 1836. | ||
Situation | ||
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Arrondissement | Anc. 6e | |
Quartier | Lombards | |
Début | Place Saint-Jacques-la-Boucherie et rue des Arcis | |
Fin | Rue de la Vieille-Monnaie et rue de la Savonnerie | |
Morphologie | ||
Longueur | 95 m | |
Largeur | 6 m | |
Historique | ||
Ancien nom | Via Petra-Lactis Rue de la Parcheminerie Rue de la Pierre-au-Lait Rue Pierre-au-Let Rue des Escripvains Rue des Écrivains | |
Géolocalisation sur la carte : Paris | ||
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La rue des Écrivains est une ancienne rue qui était située dans l'ancien 6e arrondissement de Paris, qui a disparu lors du percement de la rue de Rivoli.
Situation
[modifier | modifier le code]La rue des Écrivains, d'une longueur de 95 mètres, qui était située dans l'ancien 6e arrondissement, quartier des Lombards, commençait place Saint-Jacques-la-Boucherie et aux 9-11, rue des Arcis et finissait aux 1-2, rue de la Vieille-Monnaie et aux 19-20, rue de la Savonnerie[1],[2].
Les numéros de la rue étaient rouges[2]. Le dernier numéro impair était le no 7 et le dernier numéro pair était le no 30.
- Plan du quartier des Lombards dans l'ancien 6e arrondissement en 1834.
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Elle porte ce nom en raison des écrivains qui s'établissent dans cette rue, dans de petites échoppes près de l'église Saint-Jacques-la-Boucherie, à partir de 1439.
Historique
[modifier | modifier le code]L'emplacement occupé par cette rue s'appelait, en 1254, « la Pierre-au-Lait », via Petra-Lactis.
Au XIIIe siècle, c'était la « rue Commune » et Sauval dit qu'en 1300 elle se nommait « rue de la Parcheminerie », mais Guillot de Paris n'en parle pas sous ce nom, à moins que ce ne soit la rue de la Lormerie.
Au XIVe siècle et antérieurement, de la rue de la Savonnerie à celle rue du Petit-Crucifix, elle s'appelait « rue de la Pierre-au-Lait » ou « rue Pierre-au-Let ». Elle est citée dans Le Dit des rues de Paris, de Guillot de Paris, sous le nom de « rue de la Pierre-o-Let ».
À partir de 1439, on commence à la trouver sous le nom de « rue des Escripvains », « rue des Écrivains », dont Nicolas Flamel, à cause des écrivains qui vinrent s'y établirent dans des échoppes, entre les culées des arcs boutant, au nord de l'église Saint-Jacques-la-Boucherie[3].
En 1702, la rue, qui fait partie du quartier de Saint-Jacques-de-la-Boucherie, comporte 22 maisons et 5 lanternes[4].
Une décision ministérielle du 18 vendémiaire an VI () signée Letourneux fixe la moindre largeur de cette voie publique à 6 mètres[5].
La rue disparait en 1856 lors du percement de la rue de Rivoli.
La Pierre au Lait
[modifier | modifier le code]La Pierre-au-Lait était la place où l'on vendait le lait.
Selon Hercule Géraud[6], cette place aurait été située devant le portail de église Saint-Jacques-de-la-Boucherie, et dans la partie orientale de la rue des Écrivains située entre celles du Petit-Crucifix et des Arcis. Il indique également qu'à la fin du siècle on désignait sous le nom de Pierre-au-Lait, le carrefour où aboutissent les rues de la Heaumerie, des Écrivains, de la Savonnerie, d'Avignon et de la Vieille-Monnaie.
L'abbé Vilain[7], tout en reconnaissant que la grande porte de Saint-Jacques s'appelait la « porte de la Pierre-au-Lait », croit devoir donner ce nom seulement à la partie de la rue dite depuis des Écrivains, comprise entre celle du Petit-Crucifix et celle de la Vieille-Monnaie. Suivant le même abbé Vilain, la rue dite depuis « de Saint-Jacques-la-Boucherie » aurait encore été dite « de la Vannerie » au XIVe siècle[8].
La rue Saint-Jacques-la-Boucherie étant nommée dans le rôle de la taille de 1292 comme attenant à la Pierre-au-Lait, serait la rue du Petit-Crucifix, dite autrefois et jusqu'au XVIe siècle, « rue du Porche[9] ».
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 23e quartier « Lombards », îlot no 1, F/31/83/01, îlot no 2, F/31/83/02, îlot no 3, F/31/83/03, îlot no 4, F/31/83/04.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
- Charles Fegdal, Dans notre vieux Paris, Paris, Librairie Stock, Delamain, Boutelleau & Cie, , page 42.
- Jean de la Caille : Description de la ville et des fauxbourgs de Paris en vingt planches.
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments.
- Hercule Géraud, Paris sous Philippe le Bel.
- Abbé Étienne-François Villain, Essai d'une histoire de la paroisse de Saint-Jacques la Boucherie.
- Le Ménagier de Paris. Traité de morale et d'économie domestique…, vol. 2.
- Le Ménagier de Paris, vol. 2.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol. [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117).
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
- Charles Fegdal, Dans notre vieux Paris, Librairie Stock, Delamain, Boutelleau & Cie, 1934.