Rue du Grand-Hurleur — Wikipédia
La rue du Grand-Hurleur est une ancienne rue de Paris, aujourd'hui disparue. Elle était située dans le quartier de la Porte-Saint-Denis de l'ancien 6e arrondissement (actuellement 3e arrondissement).
Situation
[modifier | modifier le code]La rue appartenait juste avant la Révolution française à la paroisse Saint-Laurent dans sa partie orientale et à la paroisse Saint-Leu dans sa partie occidentale[1]. Pendant la Révolution française, elle fait partie de la section des Amis-de-la-Patrie, qui devient le quartier de la porte Saint-Denis lors de la création de l'ancien 6e arrondissement en 1795[2],[3].
La rue commençait rue Saint-Martin et terminait rue du Bourg-l'Abbé (supprimée dans les années 1850 lors du percement du boulevard Sébastopol)[3]. Elle se trouvait dans la continuité de la rue Jean-Robert (aujourd'hui rue des Gravilliers)[2].
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Son nom provient peut-être d'un propriétaire, le chevalier Hugues-Loup (Heu-Leu). On retrouve la même origine dans la rue du Petit-Hurleur (incorporée à la rue de Turbigo dans les années 1850).
Historique
[modifier | modifier le code]La rue faisait autrefois partie du Bourg-l'Abbé. On trouve une référence à cette rue en février 1253 sous le nom de « rue Heuleu » ou « rue Huleu ». Dans des actes de 1627 et 1643, elle est nommée « rue des Innocents[3] ».
C'était l'une des voies les plus sales, les plus étroites et les plus dégoûtantes de Paris où étaient cantonnées quelques prostituées[4].
Elle est citée dans un manuscrit de l'abbaye Sainte-Geneviève de 1450 sous le nom de « rue de Hulleu ».
Elle est mentionnée « rue du Pet » sur le plan de Gomboust (1652).
Elle est supprimée lors du percement du boulevard Sébastopol et de la rue de Turbigo, voies déclarées d'utilité publique en 1854[5].
Les nos 33 à 43 de la rue de Turbigo et le no 83 du boulevard Sébastopol ont été construits à son emplacement[6],[7].
Références
[modifier | modifier le code]- Jean Junié, Plan des paroisses de Paris avec la distinction des parties éparses qui en dépendent dressé par J. Junié, ingénieur géographe de Monseigneur l’Archevêque et géomètre des Eaux et forêts de France en 1786 , Service des Travaux historiques de la Ville de Paris, 1904 [lire en ligne].
- Plan parcellaire de la rive droite de Paris (1830-1850), 21e quartier « Porte Saint-Denis », 2e feuille, cote RES/A1513/22.
- Félix Lazare et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, édition de 1844, p. 328 [lire en ligne].
- Alexandre-Jean-Baptiste Parent-Duchâtelet, De la prostitution dans la ville de Paris, t. 1, p. 353.
- Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), (lire en ligne), « Décret du 29 septembre 1854 », p. 296-297.
- Boulevart du Centre Continuation du boulevart de Strasbourg, Paris, E. Gratier, 1855 [lire en ligne].
- Boulevard de Sébastopol (rive droite.) Partie comprise entre les rues de Rambuteau et Greneta. Plan parcellaire, Paris, Imprimerie Lemercier, 1856 [lire en ligne].