SMS Kaiserin — Wikipédia

SMS Kaiserin
illustration de SMS Kaiserin
Carte postale du cuirassé SMS Kaiserin.

Type Cuirassé
Classe Kaiser
Histoire
A servi dans  Kaiserliche Marine
Chantier naval Arsenal impérial de Kiel
Quille posée Novembre 1910
Lancement
Commission
Statut Sabordé le
Équipage
Équipage 41 officiers et 1 043 hommes d'équipage
Caractéristiques techniques
Longueur 172,4 m
Maître-bau 29,0 m
Tirant d'eau 9,1 m
Déplacement 24 724 t (lège)
27 000 tmaximum
Port en lourd 31 000 t
Propulsion 16 chaudières au charbon/mazout
3 turbines à vapeur Parson
Puissance 31 000 ch
Vitesse 22,1 nœuds
Caractéristiques militaires
Blindage Ceinture : 350 mm
Pont : 60 à 100 mm
Château : 400 mm
Tourelles : 300 mm
Casemates : 170 mm
Armement 10 canons de 30,5 cm
14 canons de 15 cm
12 canons de 8,8 cm
5 tubes lance-torpille de 50 cm
Rayon d'action 7 900 milles à 12 nœuds
Carrière
Pavillon Allemagne
Port d'attache Wilhelmshaven

Le SMS Kaiserin[1] est un cuirassé de la marine impériale allemande appartenant à la classe Kaiser. Il a été construit par le chantier naval Howaldtswerke de Kiel et lancé le .

Le SMS Kaiserin avant la guerre

Cette troisième unité de la classe Kaiser a été lancée à Kiel. Après le discours de baptême du navire prononcé par le grand-amiral Hans von Koester, la princesse Victoria-Louise de Prusse le baptise du nom de Kaiserin. Il est encore en travaux, jusqu'en .

Le Kaiserin est mis officiellement en service le et accomplit plusieurs voyages d'essai. C'est le qu'il est affecté à la troisième escadre de la Hochseeflotte. Il effectue des manœuvres en février 1914 dans la mer du Nord et en mai suivant, dans la mer Baltique et dans la mer du Nord. Il part le pour la Norvège et retourne en Allemagne le . La marine est en état d'alerte depuis l'attentat de Sarajevo, mais l'amirauté veut tester les capacités du canal de Kiel (Kaiser-Wilhelm-Kanal) pour les navires de guerre de grande dimension, car ce canal a une importance stratégique pour la flotte allemande.

Le Kaiserin franchit l'écluse de Brunsbüttel, le à cinq heures du matin et celle de Holtenau (de) à quatre heures et demie de l'après-midi, il est six jours plus tard de retour en mer du Nord avec le reste de son escadre.

Première Guerre mondiale

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Le navire se trouve au large de Schillig, en Frise, lorsque la mobilisation générale est décrétée, le . Il croise par la suite en mer du Nord pour assurer des missions de surveillance. Le navire est en mer Baltique avec son escadre à partir du , et ne participe donc pas à la bataille de Dogger Bank, désastreuse pour la marine impériale allemande. Il est du au en cale sèche à Wilhelmshaven pour des révisions. Elle participe à plusieurs actions avec sa flotte dans le courant de l'année, surtout dans la Baltique.

Le vice-amiral Reinhard Scheer, jusqu'alors commandant de l'escadre, devient chef de la Hochseeflotte en et de nombreuses sorties sont effectuées en mars-avril en mer du Nord. Le Kaiserin participe le à la bataille du Jutland à Slaggerak, mais s'en sort indemne ; puis subit le harcèlement du HMS Warspite, mais sans dommages graves.

Le navire croise surtout en mer du Nord par la suite et appartient à partir du à la IVe escadre, nouvellement constituée sous le commandement du vice-amiral Franz Mauve, lorsque la Hochseeflotte est restructurée. Il est à Kiel pour réparations jusqu'à la fin mars et retourne en mer du Nord. Le vice-amiral Ehrhard Schmidt décide, après des sorties du navire début juillet en mer Baltique, que le navire doit participer à l'opération Albion qui est prévue en septembre, le but étant de s'emparer des îles d'Ösel, de Dägo et de Moon. La navire ancre dans la baie de Putzig le et part le pour Ösel qu'il atteint deux jours plus tard. L'opération étant réussie, le Kaiserin prend le chemin du retour vers Kiel, le . Il repart huit jours plus tard pour la mer du Nord.

C'est alors que survient la bataille de Heligoland. Le Kaiserin fait partie avec le Kaiser du deuxième groupe de reconnaissance commandé par le konteradmiral Ludwig von Reuter, sous la protection de quatre croiseurs auxiliaires. Le Kaiserin participe à un affrontement, mais qui n'est pas mené à bout et le capitaine de vaisseau est en conséquence relevé de son commandement et nommé commandant de bord d'un sous-marin en Méditerranée.

Le Kaiserin se trouve en cale sèche à Kiel du au . Il participe à une grande sortie les 24 et , mais elle est écourtée à cause d'une avarie survenue dans les machines du SMS Moltke. Du au , le navire est en mer Baltique et après un court passage au chantier naval de Wilhelmshaven retourne en octobre en mer Baltique.

La situation devient révolutionnaire à la fin de l'Empire allemand et la révolution n'épargne pas la marine. Le SMS Thüringen et le SMS Helgoland sont le théâtre de mutineries, à l'image de la Russie bolchévique.

L'armistice de Rethondes met le Kaiserin sur la liste des navires prisonniers. Il est désarmé et mis à quai le à Wilhelmshaven, puis atteint deux jours plus tard Firth of Forth. Il part ensuite pour Scapa Flow, le , avec 175 hommes d'équipage et dont le nombre est réduit, le .

Le contre-amiral von Reuter, qui est responsable des navires prisonniers, décide à la suite du traité de Versailles, de saborder la flotte, afin qu'elle ne tombe pas dans les mains des Britanniques. Le sabordage a lieu le . Le Kaiserin sombre à deux heures de l'après-midi.

Commandants

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  1. Kaiserin signifie impératrice en allemand

Bibliographie

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  • (de) Erich Gröner, Dieter Jung, Martin Maass, Panzerschiffe, Linienschiffe, Schlachtschiffe, Flugzeugträger, Kreuzer, Kanonenboote, Bernard & Graefe Verlag, Munich, 1982

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