Safi Faye — Wikipédia

Safi Faye
Safi Faye en 2004.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Safiyatou Gueth FayeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
Œuvres principales

Safi Faye, née le à Dakar et morte à Paris le [1],[2], est une réalisatrice, anthropologue, ethnologue et féministe sénégalaise.

Formation et parcours académique

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Elle obtient un diplôme d'enseignante à l'école normale de Rufisque. Elle enseigne à Dakar quand elle rencontre en 1966 le réalisateur Jean Rouch, qui lui donne un rôle dans Petit à Petit (1969). Elle y joue avec humour, le rôle d'une courtisane sénégalaise, Safi, qui fait « boutique mon cul »[3], selon l'expression africaine. Elle part ensuite pour Paris, où elle commence des études d'ethnologie à l'EHESS. Elle réalise son premier court-métrage en 1972 : La Passante, suivi d'un documentaire sur les difficultés économiques au Sénégal, Kaddu Beykat (Lettre paysanne)[3]. Elle étudie le cinéma à l'École Louis-Lumière de 1972 à 1974[4]. En 1976, elle soutient à l'EPHE un mémoire sur la religion des Sérères, dont elle fait partie[5].

Parcours professionnel

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Elle travaille pour la télévision entre 1979 et 1982. Après plusieurs documentaires sur le travail et la condition des femmes (Selbé, Tesito), elle réalise en 1996 son premier long-métrage de fiction, Mossane, histoire d'une adolescente qui refuse le mariage arrangé par ses parents. Le Festival international de films de femmes de Créteil lui consacre une rétrospective en 1998[6].

En 2023, le Festival des 3 continents lui consacre une rétrospective. Certains de ses films sont perdus et invisibles[7].

Célèbre pour ses documentaires, Safi Faye est aussi une des premières réalisatrices noires africaines, avec Thérèse Sita-Bella. Elles ont ouvert la voie à d'autres comme Rose Elise Mengue-bekale[8] (Gabon), Aminata Ouédraogo (Burkina Faso), ou Léonie Yangba Zowe(Centrafrique)[4],[9].

Vie privée

Avec pour père un homme d’affaires polygame et chef du village, Safi Faye avait une fratrie de treize demi-frères et treize demi-sœurs. Elle vivait à Paris, et a eu en 1976 avec Jean Monod[10] une fille Zeiba[11].

Filmographie

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  • 1972 : La passante, court-métrage
  • 1975 : Kaddu Beykat (Lettre paysanne), long-métrage
  • 1979 : Fad'jal (Grand-père, raconte nous)
  • 1979 : Goob Na Nu (La récolte est finie)
  • 1979 : Man Sa Yay (Moi, ta mère)
  • 1981 : Les âmes au soleil
  • 1982 : Selbé et tant d’autres
  • 1984 : Ambassades nourricières
  • 1985 : Elsie Haas, femme peintre, cinéaste d’Haiti
  • 1989 : Tesito
  • 1996 : Mossane

Notes et références

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  1. « Le décès de Safi Faye », sur Africultures,
  2. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
  3. a et b Louis Marcorelles, « Le prix Georges-Sadoul 1975. L'Afrique et le Brésil au palmarès », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  4. a et b Sarah B. Tiede Buchanan, « Faye, Safi [Fad'jal 1943] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le Dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, , p. 1509-1510
  5. Contribution à l'étude de la vie religieuse d'un village sérère (Fadial), Sénégal, École pratique des hautes études, section des Sciences religieuses, Paris, 1976 [1]
  6. Jacques Mandelbaum, « Mossane. Film sénégalais de Safi Faye », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  7. Vincent Malausa, « Safi Faye, calme révolte | l'actualité du cinéma par les Cahiers », sur Cahiers du Cinéma, (consulté le )
  8. « Personnes | Africultures : Mengue-bekale Rose Elise », sur Africultures (consulté le )
  9. « Biographie de Safi Faye », sur Africultures (consulté le )
  10. Amadou Bal BA, « Safi FAYE, cinéaste sénégalaise », sur Le Club de Mediapart, (consulté le )
  11. Pfaff, « Safi Faye », FilmReference.com (consulté le )

Articles connexes

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Liens externes

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