Saint-Priest (Creuse) — Wikipédia

Saint-Priest
Saint-Priest (Creuse)
L'église de Saint-Priest.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Creuse
Arrondissement Aubusson
Intercommunalité Communauté de communes Marche et Combraille en Aquitaine
Maire
Mandat
Jean-Claude Dubsay
2020-2026
Code postal 23110
Code commune 23234
Démographie
Population
municipale
150 hab. (2021 en évolution de −6,25 % par rapport à 2015)
Densité 6,7 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 05′ 14″ nord, 2° 20′ 28″ est
Altitude Min. 420 m
Max. 585 m
Superficie 22,34 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Évaux-les-Bains
Législatives Circonscription unique
Localisation
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Saint-Priest

Saint-Priest (prononcé [sɛ̃pʁi][1]) est une commune française située dans le département de la Creuse, en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie

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Généralités

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La Tardes au pont de Bonlieu.

Dans la moitié orientale du département de la Creuse, la commune de Saint-Priest s'étend sur 22,34 km2. Elle est arrosée au sud-ouest sur près de deux kilomètres par la Tardes. Ses affluents, la Valette — également appelée Vezelle — et la Méouze, arrosent le territoire communal sur respectivement près de quatre kilomètres et deux kilomètres.

L'altitude minimale 420 mètres se trouve localisée à l'extrême sud-ouest, près de l'ancienne abbaye de Bonlieu, là où la Tardes quitte la commune et sert de limite entre celles du Chauchet et de Peyrat-la-Nonière. L'altitude maximale avec 585 mètres est située au sud, près du lieu-dit le Montmoreau.

À l'intersection des routes départementales (RD) 24 et 65, le bourg de Saint-Priest est situé, en distances orthodromiques, vingt kilomètres au nord-est d'Aubusson.

Le territoire communal est également desservi par les RD 4 et 41.

Communes limitrophes

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Saint-Priest est limitrophe de six autres communes. Au sud-ouest, son territoire est distant d'environ 500 mètres de celui de Saint-Domet.


Historiquement, la commune est exposée à un climat montagnard[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 917 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lupersat à 11,4 km à vol d'oiseau[5], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 934,9 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Au , Saint-Priest est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (74,2 %), zones agricoles hétérogènes (23,8 %), forêts (1,9 %), terres arables (0,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs

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Le territoire de la commune de Saint-Priest est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].

Risques naturels

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Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Priest.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 30,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (33,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 164 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 65 sont en aléa moyen ou fort, soit 40 %, à comparer aux 25 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[16],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[17].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[14].

Risque particulier

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Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Saint-Priest est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[18].

Le nom de la localité est attesté sous les formes Sanctus Praejectus en 1197, Villa Sancti-Prejecti en 1202, Saint Pricst la Marche en 1555, Saint Prest en 1611.

Du nom roman praejectus issu du latin praejacere : « être en avant », ce qui s'interprète en anthroponymie par « celui qui est projeté / élevé par la foi ».

Durant la Révolution, de pluviôse an II à floréal an III, la commune porte le nom de La Républicaine[19],[20].

Une nécropole gallo-romaine a été fouillée de 1971 à 1987 au lieu-dit Louroux ; elle a révélé 173 sépultures à incinération[21].

En 1195, la Villatte et le Montmoreau étaient des granges de l'abbaye de Bonlieu, c'est-à-dire des centres agricoles dirigés par un moine dit « grangier ». Au début du XIVe siècle, Saint-Priest appartient à la châtellenie de Sermur et passe avant la Révolution au Pays de Combraille. À la Révolution, elle dépend du canton de Mainsat de 1790 à 1801. En 1890, on recense 841 habitants dans la commune dont 95 dans le bourg. À la même date, le village du Meignoux, dénommé le Mesnyoulx en 1521, était le plus gros village de la commune avec 73 habitants.

  • Le Tromp, en 1199 « Capella dels Trons », constituait une paroisse qui dépendait, au début du XIVe siècle, de la châtellenie de Chambon. Elle a fait partie du canton de Mainsat de 1790 à 1801. Le , cette commune de 310 habitants a été fusionnée[19] avec ses dix villages (Bégouneix, la Chaussade, Grande Vezelle, Lavaux, le Mazeau, la Mazure, Moulin de Beauregard, Petite Vezelle, le Tromp, la Valette) à la commune de Saint-Priest.
  • Le château de Beauregard date des XVIIe et XVIIIe siècles et fut remanié au XIXe siècle. En 1770, il était habité par le marquis de Lentilhac. En 1789, il appartenait à Jean-Baptiste Grellet de Beauregard, député aux États Généraux puis au baron de Baillet. Aux XIXe et XXe siècles, Beauregard possédait un équipage de chasse à courre. En 1917, le baron de Baillet était le seul habitant de la commune à être abonné au téléphone.

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
         
1919 1944 Henri Paul Lenoble    
1944 1965 Jules Parry    
1965 1988 Xavier Fernand Parry    
1988 mai 2020 Albert Bondieu DVG Agriculteur retraité
mai 2020 En cours Jean-Claude Dubsay    

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23].

En 2021, la commune comptait 150 habitants[Note 1], en évolution de −6,25 % par rapport à 2015 (Creuse : −3,87 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
502517591597567912894941969
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
930891882886857870841846805
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
820818781667608573530481417
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
407351311258230192181177164
2015 2020 2021 - - - - - -
160150150------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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Personnalités liées à la commune

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Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  2. Le lieu-dit s'appelle le Tromp : voir « le Tromp » sur Géoportail (consulté le 23 août 2018). et l'inscription gravée sur le tympan de ce portail
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références

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  1. Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Peeters, Louvain-la-Neuve, 1994, p. 104.
  2. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Orthodromie entre Saint-Priest et Lupersat », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Lupersat_sapc » (commune de Lupersat) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Lupersat_sapc » (commune de Lupersat) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  10. Insee, « Métadonnées de la commune ».
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Priest », sur Géorisques (consulté le ).
  15. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  16. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  17. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Saint-Priest », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  18. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le ).
  19. a b et c Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Avéré en tant que nom révolutionnaire sur Archives départementales de la Creuse, p. 6 à 16.
  21. Dominique Dussot, « La nécropole gallo-romaine à incinération de Louroux, commune de Saint-Priest (Creuse) », Aquitania, t. V,‎ , p. 3 à 35 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. « Ancienne église du Tromps », notice no PA00100188, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consulté le 23 août 2018.
  26. « Pont de Bonlieu », notice no PA00100189, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consulté le 23 août 2018.

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Articles connexes

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Liens externes

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