Liqueur de gentiane — Wikipédia
La liqueur de gentiane est une boisson apéritive amère et alcoolisée fabriquée par macération et distillation de racines de gentiane jaune d'Auvergne (Gentiana lutea) qui lui confèrent son amertume bien spécifique. On retrouve cette plante en importantes quantités dans les monts du Cantal, entre le Puy Mary et le Plomb du Cantal.
La liqueur de gentiane
[modifier | modifier le code]Cette boisson semble avoir été inventée vers 1885 par Ambroise Labounoux et commercialisée comme apéritif par la Distillerie de la Salers. Elle répondait à la forte demande de quinquina, boisson amère à base de quinine, souvent bue avec une eau gazeuse, qui était très en vogue à cette époque, d'abord dans les colonies où les fièvres obligeaient à prendre un fébrifuge, puis dans les stations climatiques et thermales, nombreuses en Auvergne.
Les liqueurs à 16 % et à 20 % sont habituellement consommées à l'apéritif. Elles se boivent pures sur glace, ou additionnées de crème de cassis, de sirop de violette, de jus d'orange et servent également pour apporter la note d'amertume « Bitter » dans de nombreux cocktails. Il en existe d'autres à 25 %, moins amères. La liqueur de gentiane sert aussi à composer d'autres apéritifs amers comme le Picon, Byrrh, Dubonnet, Pikina, Saint-Raphaël, etc. Actuellement, elle sert aussi comme ingrédient pour la « Martiane » (bière à la gentiane) ou dans la confection de certains plats culinaires comme la « roulade de veau à la gentiane ».
Propriétés
[modifier | modifier le code]La gentiane et les liqueurs qui en contiennent ont la réputation de faciliter la digestion[1]. Pour ces propriétés bienfaisantes, la gentiane est parfois appelée « la fée jaune »[2].
Recette domestique
[modifier | modifier le code]Les premières liqueurs de gentiane étaient domestiques[3].
Production marchande
[modifier | modifier le code]Elle est actuellement produite et commercialisée comme apéritif par plusieurs entreprises et sous plusieurs marques : Avèze, Couderc, Diège, Fourche du Diable, La Jeannette, Maison Turin, Salers, Suze…
Notes et références
[modifier | modifier le code]- https://jardinage.lemonde.fr/dossier-2753-gentiane-facilite-digestion.html
- Sonia Reyne, « Auvergne : la racine de gentiane, la « fée jaune » de l’apéritif qui regagne de l'intérêt », La Tribune, (lire en ligne , consulté le ).
- Recette domestique de la liqueur de gentiane
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean-Louis Clade, Charles Jollès, La Gentiane. L'Aventure de la fée jaune, Éd. Cabédita, 2006, (ISBN 2-8829-5461-1)
- Bulletin du Cercle Européen d'Étude des Gentianacées (CEEG) numéro 25, automne 2009, Case Postale 47, CH-1000 Lausanne 26 (Suisse)
- Bernard Bertrand, Des gentianes et des Hommes, Éditions de Terran, 2010, (ISBN 978-2-3598-1003-5)