San-Nicolao — Wikipédia
San-Nicolao | |
L'église paroissiale Saint-Nicolas. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Collectivité territoriale unique | Corse |
Circonscription départementale | Haute-Corse |
Arrondissement | Corte |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Costa Verde |
Maire Mandat | Marie-Thérèse Olivesi 2020-2026 |
Code postal | 20230 |
Code commune | 2B313 |
Démographie | |
Population municipale | 2 033 hab. (2021 ) |
Densité | 263 hab./km2 |
Population agglomération | 9 821 hab. (2021) |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 22′ 30″ nord, 9° 31′ 15″ est |
Altitude | 250 m Min. 0 m Max. 922 m |
Superficie | 7,73 km2 |
Type | Bourg rural |
Unité urbaine | Penta-di-Casinca (ville-centre) |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Castagniccia |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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San-Nicolao est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Moriani dont elle était le chef-lieu.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]San-Nicolao est situé sur la façade nord-est de la Corse, à 37 kilomètres au sud de Bastia et à 28,9 kilomètres au nord d'Aléria.
San-Nicolao est limitrophe de trois communes : Santa-Maria-Poggio au sud, surplombé à l'ouest par San-Giovanni-di-Moriani et Santa-Lucia-di-Moriani au nord.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune de San-Nicolao est traversée par plusieurs cours d'eau :
- Le ruisseau de « Bordeo »
- La rivière de « Bucatoggio »
- La rivière de « Petrignani »
- Le ruisseau de « Fumicello »
Géologie et relief
[modifier | modifier le code]La commune s'étend sur 7,73 km2. Elle présente une partie sur la plaine et une partie en montagne.
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , San-Nicolao est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[1]. Elle appartient à l'unité urbaine de Penta-di-Casinca[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant sept communes, dont elle est ville-centre[Note 2],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[6]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[7].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (59,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51,9 %), zones agricoles hétérogènes (20,7 %), zones urbanisées (16,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,2 %), cultures permanentes (3,6 %)[8]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Lieux-dits, hameaux et écarts
[modifier | modifier le code]San-Nicolao est historiquement constitué de huit hameaux qui forment la commune[9] :
- le hameau de Castellana ;
- le hameau de Fano ;
- le hameau de Mucchio ;
- la marine de la Padulella, devenue aujourd'hui la station balnéaire de Moriani-Plage ;
- le hameau de Piedigrado ;
- le hameau de Raggia, aujourd'hui à l'état de ruine ;
- le hameau de Ribbiola ;
- le hameau de Rusticaccia, aujourd'hui disparu.
Voies de communication et transports
[modifier | modifier le code]Voies routières
[modifier | modifier le code]Moriani-Plage est traversé par la RT 10 (ex-RN 198) qui relie Bonifacio et Casamozza par le littoral.
La partie haute de la commune est traversée par la D 330 appelée la route de la Corniche, elle relie Cervione à Taglio-Isolaccio par la montagne. Elle traverse Santa-Maria-Poggio, San-Nicolao, Santa-Lucia-di-Moriani, Poggio-Mezzana, Velone-Orneto, Talasani et Pero-Casevecchie.
Toponymie
[modifier | modifier le code]La commune se nomme San-Nicolao en référence à saint Nicolas (San Nicola en italien, San Nicolaiu en corse).
En corse, la commune se nomme Santu Niculaiu di Moriani (prononcé [sɑ̃ŋ.tu ni.gu.ˌlaː.ju i mo.ˈrjɑ̃ː.ni]). Le nom de Moriani-Plage a été donné à la marine de la Padulella (marais) lors de sa transformation en station balnéaire au XXe siècle.
Histoire
[modifier | modifier le code]Aux époques médiévale et moderne, la paroisse de San-Nicolao faisait partie de la pieve de Moriani qui elle-même appartenait à la province d'Aléria et au diocèse de Mariana[9].
La marine de la Padulella était constituée du tour génoise (aujourd'hui détruite) et d’entrepôts qui en faisait le débouché maritime des productions de la Castagniccia.
L'histoire locale est notamment marquée par l'embarquementle 7 juillet 1739 d'une partie des chefs de la seconde insurrection contre la république de Gênes à la marine de la Padulella : Luigi Giafferi et son fils Agostino, Giacinto Paoli et son fils Pascal âgé de 14 ans, Gian Giacomo (dit Castineta), Giuseppe Maria et Francesco Saverio Ambrosi, Antonio Francesco Giappiconi, Francesco Maria Natali, Marco Pasqualini, Carlo Giovanni Dionisi, Pietro, fils de Don Patrizio, Pietro Giovannoni, Antonio Cristini, Gian Paolo Colombani, Antonio Francesco Filippi, Gian Andrea Celli, Gian Carlo et Odoardo Ciavaldini, Don Pietro Orsini, Marc’Antonio Limperani, Antonio Serpentini, Paolo Felice Recconi, Orso Martino Albertini, Gian Maria Poletti, les pères Benedetto, Donati, Michelangelo.
La paroisse de San-Nicolao a été érigée en commune en 1790[9].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Tendances politiques et résultats
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Évolution démographique
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13].
En 2021, la commune comptait 2 033 habitants[Note 3], en évolution de +6,94 % par rapport à 2015 (Haute-Corse : +5,79 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges
[modifier | modifier le code]La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 28,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 35,8 % la même année, alors qu'il est de 29,2 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 940 hommes pour 1 091 femmes, soit un taux de 53,72 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,04 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Enseignement
[modifier | modifier le code]San-Nicolao est pourvu d'une école maternelle et d'une école élémentaire toutes les deux publiques qui se trouvent à Moriani-Plage près de la Mairie.
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Le pont génois de Santa Maria sur le Bucatoggio.
- L'aqueduc de l'Arcate[18]
- Église paroissiale Saint-Nicolas, classée au titre des monuments historiques en 1976[19].
- Moriani-Plage, station balnéaire de la commune située sur la RT 10 (ex-RN 198) (axe Bastia-Bonifacio)
- La cascade d'Ucelluline[20].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Don Giovanni de Battisti, chanoine, auteur en 1731, du Progetto conciliativo, proposant une large autonomie de la Corse au sein de la république de Gênes
- Dominitio de Battisti, médecin à Gênes et à Venise
- Louis de Battisti, combattant des FFL, Colonel du 3e régiment de chasseurs d'Afrique.
- Marc Antonio Giappiconi, originaire de la Venzolasca di Santa Lucia di Moriani établi au Fano, colonel au service de la république de Venise, membre du gouvernement national à partir de 1764.
- Napoléon Bonaparte (1769-1821), y séjourna en à la veille des Cents-Jours après son évasion de l'île d'Elbe[21].
- Paul Ortoli (1900-1979), amiral de la marine française, y est enterré.
- Anton Francesco Filippini (1908-1985), écrivain et poète corse et était également un irrédentiste italien y est né.
- Dominique Lokoli (1952-), ancien footballeur.[pourquoi ?]
- Laurent Lokoli, tennisman.
Héraldique
[modifier | modifier le code]La commune, sur son site et sur ses publications utilise un logo "blasonniforme" représentant un buste de saint Nicolas surmonté d'une branche de lin accompagné d'un rameau d'olivier à sa gauche et d'une branche de châtaignier, à sa droite, sous lui, en demi-cercle huit étoiles les deux supérieures d'argent, les autres d'or, le tout enfermé dans une forme d'écu dont le sommet est en forme de couronne murale semi-circulaire à cinq tours. L'ensemble est représenté avec à sa base la devise "Sine conventu eventus" dans un listel.
Bien que proche d'un blason, cette forme fantaisiste ne peut être considéré comme telle.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Penta-di-Casinca, il y a deux villes-centres (Penta-di-Casinca et San-Nicolao) et cinq communes de banlieue.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Penta-di-Casinca », sur insee.fr (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de San-Nicolao ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Pascal Marchetti, San Nicolao : Notes et documents, Ajaccio, Édition Piazzola, , 114 p. (ISBN 978-2-915410-97-6).
- Maria Lanfranchi, « Claude Olivesi est décédé, terrassé par une crise cardiaque hier », sur Alta Frequenza, .
- Francescu Maria Antona, « Marie-Thérèse Olivesi élue maire de San Nicolao », sur Alta Frequenza, .
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de San-Nicolao (2B313) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département de la Haute-Corse (2B) », (consulté le ).
- Commune de San Nicolao: Patrimoine historique
- Notice no PA00099243, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Castagniccia Mare e Monti: Cascade de l’Ucelluline
- « U Nuvellaghju », Paesi di Corsica, no 8, , p. 357 (lire en ligne).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Évelyne Luciani, Dominique Taddei, Les pères fondateurs de la nation corse (1729-1733), Ajaccio, Albiana, 2010.
- Pascal Marchetti, San Nicolao : Notes et documents, Ajaccio, Éditions Piazzola, , 114 p. (ISBN 978-2-915410-97-6)
Liens externes
[modifier | modifier le code]- San-Nicolao sur le site de l'Insee