Shitposting — Wikipédia

Exemple de shitposting : une image ne contenant que du texte écrasé .

Le shitposting consiste à publier des messages sur un forum en ligne ou sur un réseau social, agressif, ironique et médiocre[1],[2],[3],[4],[5]. Les shitposts sont intentionnellement conçus pour faire dérailler les discussions. Parfois, ils sont faits dans le cadre d'un flaming coordonné pour rendre le site inutilisable par ses visiteurs réguliers[6].

Définition et usages

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Le shitposting est une forme moderne de provocation sur Internet (le terme lui-même est apparu vers le milieu des années 2000 sur des ImagesBoards tels que 4chan), mais le concept n'est pas nouveau - le mouvement artistique du début du XXe siècle, le dadaïsme, crée un art intentionnellement bas[7].

Écrivant pour Polygon, Sam Greszes compare le shitposting aux « pièces déroutantes et sans contexte du dadaïsme qui, précisément parce qu'elles étaient si absurdes, étaient considérées comme des œuvres révolutionnaires à la fois artistiquement et politiquement. » Greszes écrit aussi que le but du shitposting est de rendre un public si confus face au manque de contenu qu'il rit ou sourit[8].

Le shitposting est mal vu dans la culture populaire ; la journaliste Jessica Lindsay le définit comme : « Le shitposting n'a aucune valeur. C'est l'équivalent en ligne de tirer sur des boîtes de conserve avec un pistolet à spud dans un terrain vague. C'est répéter ce que la personne avec qui vous êtes dit d'une voix stupide jusqu'à ce qu'elle abandonne et rentre chez elle. L'idée que le shitposting est une astuce médiatique exploitée par le parti conservateur avec ses affiches Comic Sans va à l'encontre du but de l'acte; être stupide sans but inhérent (ou du moins pas sérieux). »

Greg Barton, déclare que le shitposting raciste est courant sur Internet et constitue un moyen pour les gens de se connecter et d'attirer l'attention. « Le truc avec les réseaux sociaux, c'est que c'est social. Vous voulez des commentaires, vous voulez que les gens aiment vos trucs, que ce soit sur Instagram ou Facebook », déclare-t-il. "Shitposting consiste à créer votre profil, à obtenir une réponse et plus vous pouvez être ironique et drôle, plus vous en obtenez[9],[10].

Dans la politique moderne

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Les utilisations politiques du shitposting ont pris de l'importance lors de l'élection présidentielle américaine de 2016. En mai de cette année-là, The Daily Dot écrit '« Un shitpost est une provocation délibérée conçue pour un impact maximum avec un minimum d'effort »[11].

En septembre 2016, le groupe pro-Trump Nimble America a attiré l'attention des médias[12], [13], [14]. Le Daily Beast a décrit le groupe comme « dédié à la « merde » et à la diffusion de mèmes Internet calomniant Hillary Clinton »[12].

En septembre 2016, The Independent a écrit que le shitposting est un "outil apolitique qui peut être utilisé pour une variété d'effets"[15]. Mais des messages comme ceux-ci sont apparus bien avant l'élection présidentielle américaine de 2016. Le magazine Engineering & Technology écrit : « le shitposting, qu'il soit de gauche ou de droite, est dangereusement proche de fournir une métastase en ligne de la haine en deux minutes d'Orwell ». [sic][16].

En novembre 2016, le magazine Esquire écrit : « La moquerie sur Internet émerge comme une technique politique légitime : le shitposting. Peut-être que les élections de 2020 seront toutes merdiques »[17].

En mars 2018, parlant du groupe Facebook New Urbanist Shitposting ou New Urbanist Memes for Transit-Oriented Teens, le magazine Chicago l'a défini comme "des messages qui sont censés être maladroits et non pertinents, aggravant et distrayant les communautés de médias sociaux de discuter de leur sujet à portée de main"[18],[19] .

Le Financial Times a défini le shitposting comme "la publication de contenu ostensiblement inepte et sans contexte sur un forum en ligne ou un réseau social avec pour effet de faire dérailler la discussion". Cela a donné l'exemple de la dirigeante libérale démocrate Jo Swinson qui a été forcée de nier qu'elle avait tué des écureuils pour le plaisir après que des trolls en ligne aient raconté qu'elle l'avait fait[20],[21].

Dans la culture populaire

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  • Suntukan sa Ace Hardware a commencé comme un shitpost sardonique par un compte Facebook satirique, mais s'est finalement transformé en un événement promotionnel à la suite de la publicité qui a suivi[22],[23] .
  • L'événement Storm Area 51 qui a attiré l'attention du monde entier a été créé par un compte appelé "Shitposting cause im in shambles"[24].

Articles connexes

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Notes et références

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  1. « How spammers nearly destroyed the biggest 'Simpsons' meme page », The Daily Dot,  : « ... but that doesn't quite speak to the essence of 'shitposting', which encompasses content of aggressively, ironically, and of trollishly poor quality. Incoherent jokes, hasty Photoshopping, mashups, irrelevance, errors in spelling or grammar—all are hallmarks of the shitpost ... »
  2. « The racist, sexist alt-right is celebrating over Leslie Jones' abject humiliation », Mic (media company) : « On alt-right forums, hate speech is passed off as "shitposting"—purposeful offensiveness meant to shock and provoke, a counterweight to calls for safe spaces and trigger warnings. »
  3. « Shitpostbot 5000 proves internet memes will outlive humans » [archive du ], Geek.com (consulté le )
  4. « Multimedia Artist manuel arturo abreu on Shitposting and the Infinite Scroll », Paper,  : « I also think I subconsciously associate endless scroll with low-quality / spammy content, memes, shitposting, etc, which appeals to me. »
  5. Biggs, « Papa, what's a shitpost? », TechCrunch,  : « But remember that the shitpost isn't an expression of power rather it is the derailment of discourse. »
  6. Walker, « Purges and politics in cyberspace », Cherwell,  : « 'Shitposting' according to the Open Oxford administrators Ash MQ & co involves 'a small coterie of members posting in-jokes, diary entries, and pictures of excrement' which meant that 'discussions were derailed, serious threads became lost amongst the nonsense, and most of the group's over 4000 members were put off ever getting involved.' »
  7. Mario de Micheli (2006)
  8. Greszes, « Shitposting is an art, if history is any indication », Polygon, (consulté le )
  9. (en) Boseley, « Inside the 'shitposting' subculture the alleged Christchurch shooter belonged to », The Sydney Morning Herald, (consulté le )
  10. (en-GB) TellMAMA, « Brenton Tarrant: How the media helped turn the 'shitposting' terrorist into a meme », TELL MAMA, (consulté le )
  11. « How to speak like a Donald Trump supporter », The Daily Dot,‎ (lire en ligne) :

    « ... shitposting means good posts with bad behavior. It has roots in older communities like Something Awful and 4chan, which celebrates the shitpost like no other. The shitpost is a troll, a deliberate provocation designed for maximum impact with minimum effort. It's bad. It's good. »

  12. a et b Ben Collins, « Palmer Luckey: The Facebook Near Billionaire Secretly Funding Trump's Meme Machine », The Daily Beast,
  13. (en-GB) « Oculus Rift founder Palmer Luckey spends fortune backing pro-Trump 'shitposts' », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  14. (en-US) Horwitz, « The founder of Oculus is funding a group that "shitposts" anti-Hillary Clinton memes », Quartz (publication),
  15. (en-GB) « Shitposting: What is the bizarre online behaviour that could win Donald Trump the election? », The Independent,‎ (lire en ligne) :

    « Shitposting in itself doesn't appear to have much of a politics, instead being a tool that can be put to a variety of effects—being used from everyone from the far-right such as Trump fans to left-wing groups online like those meant to support Bernie Sanders. »

  16. Dempsey, « Real-world politics torpedo Facebook's virtual pioneer », Engineering & Technology,
  17. « Why Canada Can't Laugh At America Anymore », Esquire,‎ (lire en ligne)
  18. Mortice, « Meet the 61,000 Transit Nerds of Facebook's 'New Urbanist Memes for Transit-Oriented Teens' », Chicago, Tronc, (consulté le )
  19. Mortice, « Meet the 61,000 Transit Nerds of Facebook's 'New Urbanist Memes for Transit-Oriented Teens' », Zach Mortice, zachmortice.com, (consulté le )
  20. Cordelia Jenkins, « Year in a word: Shitposting », Financial Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. Joel Golby, « This week's biggest Twitter controversy? Jo Swinson's squirrel problem », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  22. « INQUIRER.net - Happening now: Ace Hardware Sm City Lucena... », Facebook, (consulté le )
  23. « Ace Hardware gets ready for 'Suntukan' », GMA News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  24. Frank, « More than 2 million people have RSVP'd to "storm Area 51" », Vox, (consulté le )