Square de l'Aspirant-Dunand — Wikipédia

Square de l'Aspirant-Dunand
Image illustrative de l’article Square de l'Aspirant-Dunand
Vue du square.
Géographie
Pays France
Commune Paris
Arrondissement 14e
Quartier Petit-Montrouge
Localisation
Coordonnées 48° 49′ 55″ nord, 2° 19′ 34″ est

Carte

Le square de l'Aspirant-Dunand est un espace vert du 14e arrondissement de Paris.

Situation et accès

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L'accès au square se fait par les rues Brézin, Mouton-Duvernet et Saillard.

Ce site est desservi par la ligne 4 à la station de métro Mouton-Duvernet.

Origine du nom

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Le nom du square est un hommage à l'aspirant Jean-Louis Dunand (1918-1940)[1], fils de Jean Dunand, un artiste français d'origine suisse. Jean-Louis Dunand était un enfant du quartier, mort pour la France le [1].

Caractéristiques

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Le square compte une quarantaine d’arbres, essentiellement des platanes[2].

Il accueille une fontaine du sculpteur Gilbert Privat (1892-1969), missionné pour embellir les alentours de la mairie du 14e arrondissement ; l'artiste vivait non loin, 41 rue Boulard. Sur un bas-relief, deux silhouettes féminines nues se désaltèrent autour d'un masque (rappelant les dieux fleuves de l'Antiquité), dont l'eau sort de la bouche ; le décor en arrière-plan évoque une frondaison d'arbres[3].

Une statue du théologien Michel Servet par Jean Baffier (1908), initialement destinée à la place Maubert[4] puis placée en bordure de la rue Mouton-Duvernet avant son arrivée au square, y est aussi installée. Elle est entourée de massifs d’arbustes, de haies et de décorations florales[2].

Henri Calet, dans Le tout sur le tout (chapitre XXXV), en fait cette description : « Il est couvert de chaînes, accoutré seulement de haillons, il porte fièrement un long bouc, ce qui donne à son visage une expression assez machiavélique. Peu importe, nous l’admirons. C’est notre grand homme, une espèce de saint laïque, une victime de l’intolérance. Il demeure tel un exemple de grandeur pétrifiée pour nous tous. »

Il est lié à la personnalité d'Henri Rochefort, journaliste d'extrême droite antisémite, et à un courant de la droite nationaliste, issue du boulangisme et de l'antidreyfusisme. Il s'agit d’offrir une réplique nationaliste et républicaine aux statues anticléricales contemporaine d'Étienne Dolet place Maubert et du chevalier de La Barre square Nadar à Montmartre, lieux de mémoire et de commémoration des libres-penseurs socialistes. C'est un acte intentionnel d'antiprotestantisme politique contre une république dont un grand nombre de serviteurs sont calvinistes[5]. Henri Rochefort veut ainsi défendre le catholicisme, attaqué selon lui dans le cadre de l'affaire Dreyfus par les protestants, alliés des juifs et des francs-maçons de gauche[6],[7].

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En octobre 1848 a été planté, sur ce qui était appelée la place de Montrouge, un arbre de la liberté[8]. Dans le cadre de la transformations de Paris sous le Second Empire, le baron Haussmann fait aménager la place devant la mairie du 14e arrondissement qu'il fait agrandir. Face à la mairie, est construit en 1866 le marché Brézin. Ce marché couvert suit le modèle des halles dite Baltard, comme la halle Secrétan dans le 19e arrondissement ou le marché Saint-Quentin dans le 10e arrondissement. Il est délimité par la rue Brézin, la rue Saillard, l'ancienne rue Francis-Garnier (supprimée) et la rue Durouchoux (actuelle rue Pierre-Castagnou).

En 1932, le marché couvert est détruit et la rue Francis-Garnier supprimée (le nom de la rue est transférée à l'actuelle rue Francis-Garnier dans le 17e arrondissement). Un square est aménagé à son emplacement[9]. Depuis 1982, son sous-sol abrite une piscine de 25 mètres de long. En 1996 y est planté un grand cèdre du Liban, en hommage au poète et peintre libanais Gibran Khalil Gibran[2]

Début 2020 ont lieu des travaux d'extension du square vers la place Gilbert-Perroy[1].

Notes et références

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  1. a b et c « Square de l'Aspirant-Dunand », www.parisrues.com (consulté le 26 septembre 2018).
  2. a b et c « Square de l'Aspirant Dunand », sur paris.fr (consulté le ).
  3. « Relief : le printemps. », sur inventaire.iledefrance.fr, (consulté le ).
  4. Xavier-Philippe Guiochon, « La restitution des monuments publics détruits : entre disparition et recréation », sur cnap.fr (consulté le ).
  5. Neil McWilliam, « Monuments, Martyrdom, and the Politics of Religion in the French Third Republic », The Art Bulletin, vol. 77, no 2,‎ , p. 186–206 (ISSN 0004-3079, DOI 10.2307/3046097, lire en ligne, consulté le )
  6. Jean Baubérot et Valentine Zuber, Une haine oubliée. L'antiprotestantisme avant le "pacte laïque" ( 1870-1905), Paris, Albin Michel, (EAN 9782226114457), p. 149
  7. Henri Rochefort, « Les Deux statues », L'intransigeant,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  8. Les Trois-Monts, Paris, Société historique et archéologique du XIVe arrondissement de Paris, , page 19.
  9. « Halle (détruite) », sur Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel.

Articles connexes

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Liens externes

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