Stéphane Vautherin — Wikipédia
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Activité | Prêtre catholique (à partir de ) |
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Stéphane Vautherin, né le à Francheville (Rhône) et mort le à Lyon, est un prêtre français, collaborateur pendant la Seconde Guerre mondiale.
Biographie
[modifier | modifier le code]Stéphane Vautherin est né à Francheville en 1889 [1].
Le prêtre
[modifier | modifier le code]Il est ordonné prêtre en 1913. Il est dans un premier temps vicaire à Collonges puis dans une paroisse de Lyon [1].
Il contribua au lancement dans les années 1930 du mouvement scout en région lyonnaise. Il fonde un foyer à Collonges-au-Mont-d'Or. Puis il quitte le mouvement scout pour des raisons politiques et pédagogiques. Il fonde peu avant la guerre les Chevaliers de Notre-Dame[2], une sorte de troupe scoute anticommuniste qui cherche à faire revivre l'esprit de la chevalerie.
Le milicien
[modifier | modifier le code]En 1943, il s'autoproclame aumônier de la Milice française de Lyon [3]. Selon le témoignage du résistant Maurice, un radio, prisonnier des miliciens, les confessions pouvaient tourner à l'interrogatoire. Quelques années plus tard, il affirma avoir eu affaire au milicien, pas au prêtre.
Fin , il semble qu'il facilita l'évasion du résistant catholique Henri Jeanblanc.
Puis le , jour de la libération de Lyon, il héberge le chef milicien en fuite Paul Touvier dans une cache qu'ils ont aménagée ensemble, au siège des « Chevaliers de Notre-Dame », à Fourvière[3].
L'après-guerre
[modifier | modifier le code]Après la libération de Lyon, le 3 septembre 1944, et à la suite de ses relations avec la Milice de Lyon, il est en résidence surveillée au sein de l'abbaye Notre-Dame-des-Dombes. En février 1945, il est condamné, pour collaboration, aux travaux forcés à perpétuité. Puis sa peine est commuée en sept ans de prison et finalement il est libéré de façon anticipée en juillet 1947 [1].
Plus tard, en 1947, arrêté par la police, Paul Touvier dénoncera ceux qui l'ont aidé dans sa fuite, dont l'abbé Vautherin. Ce qui n'empêchera pas celui-ci, en 1963, alors curé de Saint-Sorlin, de témoigner en faveur de Touvier, alors que celui-ci tentait de se faire gracier de sa condamnation à mort par contumace.
Le , l'un de ses disciples, le père Gérard Lafond, fonde une nouvelle association nommée Ordre des chevaliers de Notre-Dame, reprenant le nom de la troupe scoute de Vautherin[4].
Références
[modifier | modifier le code]- Rémond 1992, page 87.
- « Histoire du lycée », sur lyceesaintmarc.org (consulté le ).
- « Les étranges amitiés ecclésiastiques de l'ancien milicien Le bon abbé Duquaire et les chevaliers de Notre-Dame », Le Monde, (lire en ligne)
- (en) Sophie Coignard et Marie-Thérèse Guichard, French connections : networks of influence, Algora, (lire en ligne), p. 224.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- René Rémond (dir.), Jean-Pierre Azéma, François Bédarida, Gérard Cholvy, Bernard Comte, Jean Dujardin, Jean-Dominique Durand et Yves-Marie Hilaire, Paul Touvier et l'Église – Rapport de la commission historique instituée par le cardinal Decourtray, Paris, Fayard, coll. « Pour une histoire du XXe siècle », , 417 p. (ISBN 978-2-213-64841-5, lire en ligne).
- Laurent Greilsamer et Daniel Schneidermann, Un Certain Monsieur Paul, Fayard, Paris, 1989.
- Gérard Chauvy, Lyon, 40-44, Plon, Paris, 1985.
- Jacques Delperrié de Bayac, Histoire de la milice, 1918-1945, éd. Fayard, Paris, 1969
- Jacques Duquesne, Les Catholiques français sous l'Occupation, Grasset, Paris, 1986.