Steinway CD-503 — Wikipédia
Steinway CD-503 | |
Facteur | Steinway & Sons |
---|---|
Instrument | Piano à queue : Steinway modèle D |
Propriétaires | |
modifier |
Le Steinway CD-503 est un piano de concert modèle D fabriqué par le facteur Steinway & Sons. Il est connu pour avoir été l'instrument favori du pianiste Vladimir Horowitz.
Description
[modifier | modifier le code]Le Steinway CD-503 est un exemplaire de piano de concert modèle D fabriqué par Steinway & Sons. Son numéro de série est D #314503[1].
Depuis son utilisation par Vladimir Horowitz jusqu'à la fin des années , l'instrument a été rénové et de nombreux éléments ont été changés : les touches du piano ont par exemple été remplacées afin de respecter les lois états-uniennes sur l'export d'ivoire ou de nouveaux marteaux ont été installés[2].
Pour le technicien responsable de Steinway & Sons Franz Mohr, la qualité acoustique du CD-503 tenait principalement à celle du bois utilisé pour l'instrument[3].
Selon certains experts ou pianistes, le Steinway CD-503 est aujourd'hui un instrument différent de celui joué par Vladimir Horowitz[2].
Réglage
[modifier | modifier le code]Le technicien responsable des concerts chez Steinway & Sons Franz Mohr a été en charge des réglages du Steinway CD-503 à partir du début des années jusqu'à sa retraite en [4]. Il s'est notamment occupé de l'instrument lorsque Vladimir Horowitz jouait dessus[5],[4].
De par la technique digitale particulière de Vladimir Horowitz, le CD-503 recevait un réglage très sensible des touches du clavier[6],[3]. De plus, la tension des mécaniques de répétition était très élevée[3].
Au delà des caractéristiques individuelles de chaque piano, les spécialistes s'accordent généralement pour reconnaître que les réglages mis en place par les techniciens pour préparer l'instrument selon les souhaits techniques du pianiste sont d'une grande importance[2],[5],[6]. Il est toutefois impossible de reproduire aujourd'hui le réglage exact du CD-503 à l'époque de Vladimir Horowitz[2].
Histoire
[modifier | modifier le code]Au début des années [Note 1], Vladimir Horowitz change de piano Steinway et devient l'utilisateur du CD-503[Note 2]. À partir des années , le pianiste ukrainien fait de cet instrument son piano quasi-exclusif : installé à demeure dans son appartement new yorkais, le CD-503 est déplacé pour suivre le soliste lors de chacune de ses tournées, y compris lors de ses concerts à l'étranger[Note 3],[1],[7],[6],[2].
Après la mort de Vladimir Horowitz, Franz Mohr continue de régler et d'accorder l'instrument comme le souhaitait le pianiste. Toutefois, le technicien reconnaît que la magie qui émanait du piano a disparu[3].
Pour assurer son marketing, le Steinway CD-503 est régulièrement envoyé par Steinway & Sons en tournée pour des concerts de présentation ou des expositions au public[Note 4],[8],[9],[10],[7],[6],[1],[2].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Vraisemblablement en [6].
- Vladimir Horowitz disposait d'un Steinway modèle D offert en par l'entreprise Steinway & Sons en cadeau de mariage[1].
- Le Steinway CD-503 a été envoyé en URSS lors de la tournée de Vladimir Horowitz en [2].
- Lors des présentations, le piano CD-503 peut parfois être essayé par des musiciens locaux.
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Steinway & Sons - Communication Department, « Famed Horowitz piano to continue its North American tour » , sur Steinway & Sons,
- (en) John Terauds, « Vladimir Horowitz's Steinway piano : The magic is in the artist, not the object » , sur Ludwig van Toronto,
- (en) Redaction, « Franz Mohr was the man who made great concerts possible », The Economist, , p. 86 (lire en ligne )
- (en) James Barron, « Franz Mohr, Piano Tuner to the Stars, Is Dead at 94 », The New York Times, (lire en ligne )
- Aliette de Laleu, « Les caprices de Vladimir Horowitz racontés par le technicien en chef des pianos Steinway », France Musique, (lire en ligne )
- (en) Joe Hotchkiss, « Legendary pianist's piano on display at Augusta store », The Augusta Chronicle, (lire en ligne )
- (en) Judith Reynolds, « A traveling grand piano. Who would have thought? », The Durango Herald, (lire en ligne )
- (de) hjf, « Der Flügel als „verlässlicher Freund“ », Die Welt, (lire en ligne )
- (en) Naoibh O'connor, « Tickling the ivories of Vladimir Horowitz's Steinway », Vancouver is awesome, (lire en ligne )
- (en) Jennifer Clary, « Legendary Horowitz Steinway Piano at the UCA Nov. 3-4 » , sur Colorado State University - Music Department,