Suzanne Moore — Wikipédia
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Distinction | Prix Orwell () |
Suzanne Lynn Moore, née le , est une journaliste britannique, lauréate en 2019 du prix Orwell. Elle est durant 25 ans journaliste au Guardian, dont elle démissionne en après qu'une tribune dans laquelle elle défendait une universitaire jugée transphobe a provoqué une pétition de collaborateurs de ce quotidien.
Biographie
[modifier | modifier le code]Suzanne Moore est la fille d'un père américain et d'une mère britannique de la classe ouvrière, qui se sont séparés pendant son enfance. Elle grandit à Ipswich et fréquente l'établissement d'enseignement secondaire Northgate Grammar School pour les filles[1],[2].
Après divers emplois en Grande-Bretagne et à l'étranger, y compris comme serveuse ou dans des magasins et dans la vente à domicile, Moore prépare un diplôme de psychologie au Middlesex Polytechnic, mais est rapidement passée aux études culturelles. Elle commence un doctorat et une carrière de journalisme simultanément après l'obtention de son diplôme[2].
Au cours de sa carrière, Moore a écrit pour Marxism Today[3], The Mail on Sunday, Daily Mail, The Independent et New Statesman. Elle effectue la majeure partie de sa carrière au quotidien The Guardian, depuis les années 1990 jusqu'à sa démission en 2020[4].
Pour Peter Wilby du New Statesman, Suzanne Moore est « l'une des journalistes les plus talentueuses de sa génération et une pionnière féministe »[5].
Démission du Guardian
[modifier | modifier le code]En , à la suite de la publication d'un article d'opinion rédigé par Moore dans The Guardian, intitulé « Women must have the right to organise. We will not be silenced » [Les femmes doivent avoir le droit de s'organiser. Nous ne serons pas réduits au silence][6]. Cet article défend Selina Todd (en), une professeure d’Oxford qui avait été déprogrammée d’un colloque du National Women's Liberation Conference (en), commémorant la libération des femmes que cette dernière avait contribué à organiser, parce qu'elle s’était auparavant adressée à un groupe jugé « transphobe », Moore poursuivait en expliquant sa propre opinion selon laquelle, bien que le genre soit une « construction sociale » - les filles ne devant pas être féminines de manière conventionnelle ni les garçons masculins - le sexe ne l'est pas.
Le Guardian reçoit une lettre signée par 338 collaborateurs, qui vise Suzanne Moore sans la nommer, et rejette la conclusion de son article, selon laquelle « le plaidoyer pour les droits des trans constitue une menace pour les femmes cisgenres » et affirmant que le « contenu transphobe [de l'article] interférait » avec leur travail[5]. La lettre est signée par des politiciens tels que Siân Berry, Christine Jardine, Nadia Whittome et Zarah Sultana, des écrivains et des journalistes dont Ash Sarkar et Reni Eddo-Lodge. Le Guardian publie cette lettre aux côtés d'autres demandes en réponse à l'article, favorables ou critiques[7].
En , The Telegraph indique que Suzanne Moore a reçu une protection policière quelques années plus tôt, en lien avec des menaces de viol et de meurtre, pour elle et ses enfants, après avoir écrit que les femmes ne devaient pas être réduites au silence[8].
Le , Suzanne Moore annonce qu'elle a quitté le Guardian, mettant un terme à une collaboration ayant commencé dans les années 1990[9],[10]. Son départ est commenté par plusieurs titres de presse[11],[12],[5],[8].
Distinctions
[modifier | modifier le code]- 2019 : prix Orwell[13]
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Suzanne Moore » (voir la liste des auteurs).
- Pat Parker, « Rebelling against Suffolk », East Anglian Daily Times, Ipswich, (lire en ligne, consulté le )
- Kira Cochrane, « Suzanne Moore: 'Vote for me, I'm flawed' », The Guardian, (lire en ligne, consulté le )
- Suzanne Moore, « When I worked at Marxism Today, my desire to earn a living proved to be somewhat déclassé », New Statesman, (lire en ligne, consulté le )
- Cécile Ducourtieux, « La Cancel Culture rattrape une journaliste britannique », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Peter Wilby, First Thoughts: How Suzanne Moore split the Guardian, newstatesman.com, 24 novembre 2020
- Suzanne Moore, « Women must have the right to organise. We will not be silenced. », The Guardian, (lire en ligne, consulté le )
- « Differing perspectives on transgender rights », The Guardian, (lire en ligne, consulté le )
- (en-GB) Margarette Driscoll, « Suzanne Moore: ‘I was betrayed and bullied for saying that women should not be silenced’ », The Telegraph UK, (ISSN 0307-1235, lire en ligne [archive du ], consulté le )
- Alex Massie, « Suzanne Moore's departure is a sad day for the Guardian », The Spectator, (lire en ligne, consulté le )
- (en-GB) Moore Suzanne, « Why I had to leave The Guardian », UnHerd, (lire en ligne [archive du ])
- (de) „Was würden Sie tun, wenn 338 Kollegen Sie mobben?“, fragt die Autorin verzweifelt, welt.de, 25 novembre 2020
- (en) Suzanne Moore defended my views on sex and identity. Now it’s my turn to stand up for her, thetimes.co.uk, 21 novembre 2020
- 2019 Journalism prize winner, [lire en ligne]
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Suzanne Moore, « Why I had to leave The Guardian », UnHerd, (lire en ligne, consulté le ).
Liens externes
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- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative à l'audiovisuel :