Symphonie no 31 de Mozart — Wikipédia
Paris
Symphonie no 31 en ré majeur KV 297/300a « Paris » | |
Partition autographe du début du 1er mouvement | |
Genre | Symphonie |
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Nb. de mouvements | 3 |
Musique | Wolfgang Amadeus Mozart |
Effectif | Orchestre classique possédant néanmoins des clarinettes |
Durée approximative | env. 20 minutes |
Dates de composition | 1778, Paris |
Commanditaire | Joseph Legros, directeur du Concert spirituel |
Partition autographe | Staatsbibliotheque Preussischer Kulturbesizt, section Musique, Berlin |
Création | Paris, Royaume de France |
Interprètes | Concert spirituel |
Versions successives | |
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Représentations notables | |
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La Symphonie no 31 en ré majeur, surnommée « Paris » KV 297/300a est une symphonie du compositeur Wolfgang Amadeus Mozart, composée durant son séjour à Paris, alors qu'il était âgé de vingt-deux ans. Elle reste aujourd'hui l'une de ses plus célèbres symphonies. Le catalogue Köchel la classe KV 297 avec le 2e mouvement original et KV 300a avec le nouveau 2e mouvement.
Composition et création
[modifier | modifier le code]L'œuvre fut composée en 1778, pendant que Mozart recherchait un emploi durant son séjour à Paris. La première eut lieu le durant un concert privé à la maison du comte Karl Heinrich Joseph von Sickingen, l'ambassadeur du Palatinat. La première de la symphonie en public eut lieu six jours plus tard, et fut interprétée par le Concert spirituel[1].
L'œuvre reçut un avis positif dans l'édition du du Courrier de l'Europe, publié à Londres :
« Le Concert Spirituel du jour de la Fête-Dieu commença par une symphonie de M. Mozart. Cet artiste qui, dès l’âge le plus tendre, s’étoit fait un nom parmi les Clavecinistes, peut être placé aujourd’hui parmi les plus habiles Compositeurs[2]. »
Le Concert Spirituel joua à nouveau l'œuvre le , cette fois avec un nouveau deuxième mouvement ; un Andante remplaça l'original Andantino en 6/8. Il y eut d'autres représentations par le Concert Spirituel au cours de 1779, les 18 et , le , et et le [3]. On lit dans le Mercure de France du , concernant le Concert Spirituel du jour de la Pentecôte () :
« Le Directeur de ce Spectacle, toujours attentif à varier les plaisirs du Public, a divisé son Concert en deux parties, précédées de deux symphonies à grand orchestre, l'une de la composition de Slerkel [lire Sterkel], dont le style pittoresque & les beaux effets d'harmonie sont connus ; l'autre d'Amedeo Mosartz. Peut-être est-il aussi savant & aussi majestueux que le premier, mais il n'a pas excité le même intérêt[4]. »
La symphonie fut publiée à Paris par Sieber et annoncée à vendre le . Au cours des années 1782 à 1788, le catalogue Sieber la décrivit comme « dans le répertoire du Concert Spirituel »[5]. Elle fut plus tard exécutée au Burgtheater de Vienne le lors d'un concert-bénéfice pour la belle-sœur de Mozart, la chanteuse Aloysia Weber[6].
Instrumentation
[modifier | modifier le code]Elle est écrite pour un grand orchestre sûrement car Mozart en avait à sa disposition pendant son séjour à Paris. C'est la première symphonie de Mozart comportant des parties de clarinettes.
Instrumentation de la symphonie no 31 |
Cordes |
---|
premiers violons, seconds violons, altos, violoncelles, contrebasses |
Bois |
2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes en la, 2 bassons |
Cuivres |
2 cors en ré, 2 trompettes en ré |
Percussion |
timbales en ré et la |
Structure
[modifier | modifier le code]La symphonie est de forme Rapide-Lent-Rapide et ne possède pas de Menuet :
- Allegro assai, en ré majeur, à , 295 mesures
- Andante, en sol majeur, première version : à
, 98 mesures ; seconde version : à
, 58 mesures - Allegro, en ré majeur, à , 242 mesures
Durée : 15 à 20 minutes
Le premier mouvement s'ouvre par quatre accords aux cordes. En effet Mozart se moquait du fait que les parisiens voulaient toujours des accords « précis et nets ». La première version du deuxième mouvement existe toujours.
Introduction de l'Allegro assai :
Introduction de l'Andante :
Introduction de l'Allegro :
Références
[modifier | modifier le code]- Deutsch, Otto Erich (1965) Mozart : A Documentary Biography. Stanford : Stanford University Press.
- Deutsch (1965, 174, 176).
- Courrier de l'Europe, no 51, , p. 404.
- Deutsch (1965, 185, 188).
- « Concert spirituel du jour de la Pentecôte », Mercure de France, , p. 48 (lire en ligne).
- Deutsch (1965, 183).
- Deutsch (1965, 213).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Théodore de Wyzewa et Georges de Saint-Foix, Wolfgang Amadeus Mozart : sa vie musicale et son œuvre, t. 2, Paris, Desclée de Brouwer, 1977–1978 (1re éd. 1936-1946), 1044 et 1231 p. (ISBN 978-2-220-02130-0, 2220021440 et 2-220-02130-0, OCLC 461614357, BNF 34595099), p. 79–84 (§ 311).
- Alfred Einstein (trad. de l'allemand par Jacques Delalande, préf. Pierre-Antoine Huré, nouvelle édition revue par le traducteur), Mozart, l'homme et l'œuvre [« Mozart, sein Charakter, sein Werk »], Paris, Gallimard, coll. « Tel » (no 175), (1re éd. 1953 (en)), 628 p. (ISBN 2-07-072194-9, OCLC 750855357, BNF 35410856), p. 292–293.
- Jean-Victor Hocquard, Mozart, l'amour, la mort, Paris, Lattès, coll. « Musiques et musiciens », (1re éd. 1987), 810 p. (ISBN 2-7096-1179-1, OCLC 257793983, BNF 35546538), p. 215–217.
- H. C. Robbins Landon (trad. de l'anglais par Dennis Collins), Mozart connu et inconnu [« The Mozart essays »], Paris, Gallimard, coll. « Arcades » (no 46), , 333 p. (ISBN 2-07-074302-0, OCLC 35984128, BNF 35818014), p. 111–113.
- François-René Tranchefort (direction), Guide de la musique symphonique, Paris, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », (1re éd. 1986), 896 p. (ISBN 2-213-01638-0), p. 506.
- Bertrand Dermoncourt (direction), Tout Mozart : Encyclopédie de A à Z, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1093 p. (ISBN 2-221-10669-5, OCLC 470543766, BNF 40192176), p. 946–948.
Liens externes
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- Ressources relatives à la musique :