TAI Anka — Wikipédia

TAI Anka
Vue de l'avion.
Drone de combat Anka dans les airs

Constructeur TAI
Rôle Drone MALE
Statut En service
Premier vol
Mise en service
Investissement 180 millions $
Coût unitaire 96 500 000 $ (1 système + 3 drones)
Nombre construits 102
Motorisation
Moteur Thielert Centurion 2.0 (remplacé par un moteur national TEI turbo)
Nombre 1
Type Moteur à combustion interne 4 cylindres turbocompressé
Puissance unitaire 170 ch (125 kW)
Dimensions
Envergure 17,3[1] m
Longueur 8[1] m
Hauteur 1,70 m
Surface alaire 13,6 m2
Masses
À vide 1 250 kg
Carburant 250 kg
Maximale 1 500 kg
Performances
Vitesse maximale 217 km/h
Plafond 9 150[2] m
Rayon d'action 5 200 km
Autonomie 30 h
Armement
Interne MAM-C, MAM-L, MAM-T, Cirit (en), BOZOK, L-UMTAS, Şimşek, Teber-81, HGK, KGK, CAKIR, TÜBİTAK SAGE
Avionique
Capteurs optroniques
Capteur radar de détection de cibles mobiles (SAR/MTI)
Liaison de données à vue directe (LOS) et par satellite (Satcom)
INS/GPS
Télémètre-désignateur laser
Système SIGINT de renseignement électronique
Système de guerre électronique

Le TAI Anka est un drone de combat d'altitude de croisière moyenne et de longue autonomie (MALE) développé par Turkish Aerospace Industries (TAI). Initialement conçu au début des années 2000 pour des missions tactiques de surveillance et de reconnaissance, l'Anka a évolué en une plate-forme modulaire avec radar à synthèse d'ouverture, armes de précision et communication par satellite[3].

Un système se compose de trois Anka (A/V), d'une station de contrôle au sol (GCS), d'un terminal de liaison de données au sol (GDT), d'un système de décollage et d'atterrissage automatique (ATOLS), d'un système d'exploitation des images transportables (TIES), d'un terminal vidéo à distance (RVT) et de divers équipements de soutien au sol (GSE)[4].

Le drone est conçu pour des missions de jour et de nuit, y compris dans des conditions météorologiques défavorables. Il effectue des missions de renseignement, de surveillance, de reconnaissance, de détection de cibles mobiles/stationnaires, de reconnaissance, d'identification et de suivi. Anka est notamment configuré avec les éléments de l'avionique suivants :

  • Pod de reconnaissance et de ciblage EO/IR/LD/LRF dernière géneration Aselsan DASS
  • Radar à synthèse d’ouverture Aselsan SARPER SAR/ISAR/GMTI
  • SATCOM indigène
  • Système de renseignement électromagnétique ELINT / ESM / COMINT / DF / IMINT / SIGINT
  • Système IFF

Anka est conçu en architecture ouverte (Open architecture) pour emporter diverses charges utiles et réaliser différentes missions.

L'ensemble de la structure composite est composé d'un fuselage monobloc, d'une aile et d'un empennage en V, détachables, d'un train d'atterrissage rétractable, de gouvernes redondantes. Propulsé par un moteur à combustion interne, 4 cylindres turbocompressé, le drone est équipé de réservoirs de carburant, d'un système de protection contre le givre, d'un système de contrôle environnemental, d'un système d'éclairage et d'un système électrique redondant avec batterie de secours.

Anka est doté d'un système de contrôle numérique des vols, d'actionneurs électromécaniques, de systèmes de commande de vol tels que le GPS, le tube de Pitot, ordinateur de vol, capteur de navigation, transducteurs, capteurs de température, de pression, de déplacement... Un transpondeur est également intégré dans le système de communication pour l'intégration dans l'aviation civile.

Le drone est entièrement développé par TAI, l'armement et les autres éléments matériels et logiciels pertinents sont développés par des sous-traitants nationaux, tels que Aselsan, AYESAŞ et MilSOFT.

En , Turkish Aerospace dévoile l'Anka +A, la variante armée de l'Anka-A. Propulsé par des moteurs turbocompressés, ce modèle a un poids brut de 4 tonnes contre 1,5 tonne pour l'Anka A. utilisé pour les missions de reconnaissance et de collecte de renseignements (ISTAR). L'armement comprend des missiles air-sol Roketsan CIRIT à guidage laser. En 2016, le ministère turc de la défense confirme l'utilisation du Anka A pour effectuer des missions de reconnaissance opérationnelle, bien que les missions d'attaque opérationnelles de l'Anka +A n'aient pas encore été officiellement divulguées[5].

Anka-B

Le , l'Anka-B effectue son premier vol avec succès. L'Anka-B est une version améliorée de l'Anka-A. Cette nouvelle version intègre un radar à synthèse d'ouverture Aselsan, un pod de reconnaissance et de ciblage. l'Anka-B atteignit les 30 000 pieds, 26 heures et 200 km de rayon pendant les vols d'essai. L'armée de l'air turque en commande 10 pour un coût de 300 millions de dollars US[6].

L'Anka-S est la version de production en série et armée du drone Anka. Le drone est équipé d'une puissante antenne SATCOM VR-18C de ViaSat et d'un nouvel ordinateur de vol développé par TAI. L'Anka-S est dans un premier temps propulsé par un moteur Thielert Centurion 2.0S puis remplacé par le TEI PD-170[7].

Anka-S

Le , le Sous-Secrétariat à l'industrie de la défense annonce que l'Anka-S a effectué ses premiers essais de tir réel. Le drone a été testé avec des munitions MAM-L développées par le Roketsan[8].

Les drones Anka-S ont été les principaux drones armés utilisés lors des opérations Spring Shield en Syrie. La liaison SATCOM est une des raisons pour lesquelles ils sont favorisés, car l'environnement de guerre électronique y est très hostile.

Drone de guerre électronique et de renseignement destiné à l'Organisation nationale du renseignement. Équipé de systèmes de guerre électronique et de renseignement (ELINT et COMINT)[9].

L'Anka-2 (nom de code Aksungur) est un drone bimoteur conçu sur la base de l'Anka-S, avec une capacité de charge utile nettement supérieure. Cette version est toujours en cours de développement et devrait être mise en service en 2020.

  •  : premier vol à 15 h 45 de 14 minutes.
  •  : vol d'une durée de h 30.
  •  : vol d'une durée de 6 h à une altitude de 20 000 pieds soit 6 000 m. Décollage et atterrissage automatique.
  •  : début des pourparlers entre le SSM (Haut-secrétariat de l'industrie de la défense nationale) et la société TAI pour la fabrication de 10 Anka-A dans un premier temps pour le compte de l'armée de l'air turque.
  •  : la campagne d'essais s'achève avec succès avec 18 heures de vol en continu dépassant les 26 000 pieds[10].
  •  : un TAI Anka-S du Millî İstihbarat Teşkilatı[11] est abattu par un chasseur F-16C de l’USAF au nord-est d'Hassaké en Syrie car s'approchant trop près de militaires américains[12].

Utilisateurs

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Exportation potentielle

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  • Drapeau de l'Égypte Égypte : En 2012, on parlait d'une commande de 10 Anka-A[16],[17],[18],[19], annulée à la suite des détériorations des relations entre les deux pays.
  • Drapeau de l'Ukraine Ukraine : Un article annonçait la vente en 2012 de 6 Anka-A commandés[20] mais cela ne s'est pas concrétisé.

Plusieurs pays sont intéressés par le drone Anka en 2012 :

Engagements opérationnels

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Références

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  1. a et b « ANKA Medium Altitude Long Endurance UAV System », TAI-Turkish Aerospace Industries, Inc.
  2. (en) Tolga Ozbek, « Turkey in talks for 10 Anka UAVs », Flight International, .
  3. (en) « ANKA - Multi-Role ISR System », sur tusas.com
  4. (en) « Anka MALE Unmanned Aerial Vehicle (UAV) », sur airforce-technology.com
  5. (en) « Turkey set to produce its own armed UAVs », sur hurriyetdailynews.com,
  6. (en) « ANKA Block B Makes its Maiden Flight », sur defenceturkey.com
  7. (en) « Improved Engine for Turkey’s Anka MALE UAV », sur uasvision.com,
  8. (en) « Successful MAM-L Trial Over Satellite », sur en.c4defence.com,
  9. (en) Colton Jones, « Turkey uses new signals intelligence unmanned aerial vehicles in Syria », sur defence-blog.com,
  10. (en) Craig Hoyle, « TAI completes Anka UAV test campaign », Flight International, .
  11. (en) Howard Altman, « U.S. F-16 Shoots Down Turkish Drone Over Syria (Updated) »,
  12. (en) « US F-16C Fighter Jet Downs Turkish ANKA-S Drone in Syria. », sur defencesecurityasia.com, (consulté le ).
  13. « Drones turcs pour Tunis », sur Air et Cosmos (consulté le ).
  14. (en) « Kazakhstan buys 3 Turkish Aerospace-made Anka UCAVs: Report », DAILY SABAH,
  15. (tr) « TUSAŞ hangi ülkelere kaç adet hava aracı teslim etti? », (consulté le )
  16. (en) Ceyda Karaaslan, « Egypt to purchase turkish drones », Sabah English, .
  17. (en) « Egypt to be first country to buy Turkish UAVs », Today's Zaman, .
  18. « L'Egypte se dote de dix drones ANKA de fabrication turque », Aeronautique.ma, .
  19. « Egypt set to sign Anka UAV contract in June », sur Flight Global (consulté le ).
  20. « http://kokpit.aero/anka-cirit-ihracat-basarisi »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  21. a b c et d (en) Beth Stevenson, « DSA12: Turkey turns to indigenous UAV capability », Shephard media,
  22. a et b (en) Catherine Brassell, « Frost & Sullivan Lauds TAI for its Product Leadership in Turkish Aerospace and Defence Industry », Frost & Sullivan
  23. (en) « Qatar is Looking Forward to Further Cooperation in Various Fields », Defence Turkey, .

Liens externes

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