Théâtre du Perchoir — Wikipédia

théâtre du Perchoir
Type salle de spectacle
Lieu 43, rue du Faubourg-Montmartre, Paris 9e)
Coordonnées 48° 52′ 28″ nord, 2° 20′ 22″ est

Carte

Le Perchoir ou théâtre du Perchoir est une salle de spectacles parisienne située 43, rue du Faubourg-Montmartre (9e arr.), aujourd'hui disparue.

Cabaret de chansonniers créé par Jean Bastia et Saint-Granier en [1], il alterne tours de chants et revues avec les célébrités de l'époque : Jean Deyrmon, Lucien Boyer, Gaston Gabaroche, Jean Vorcet, Mauricet, ainsi que les directeurs dans leurs propres créations[2]. Après le départ de Saint-Granier en 1918[3], Bastia s'adjoint d'un habitué des lieux, le chansonnier Augustin Martini[4]. A partir de 1924, le cabaret est dirigé par Clément Auroux, également directeur du cabaret "Le Coucou"[5].

Le lieu s'ouvre aux vedettes de music-hall comme Musidora ou Marie Dubas[6], puis à partir des années 1920, aux opérettes légères. Rachetée en 1926 par Roger Ferréol, directeur des Deux-Ânes et du théâtre de Dix heures[7], la salle fait l'objet d'importants travaux en 1928 avant de rouvrir sous le nom de théâtre de la Caricature[8]. La décoration, parodiant quelques-uns des tableaux les plus célèbres du Louvre[8], est assurée entre autres par Paul Colin, Noël-Noël,Henri-Paul Gassier et Charles Gir[9], Marcel Vertès réalisant quant à lui la fresque du foyer (1895-1961)[10].

Le comédien Alex Mandrès, ancien directeur de Bobino, lui succède de 1931 à 1934[11]. Ayant retrouvé son nom de Perchoir en 1935, la salle accueille entre autres, Raymond Souplex, Jane Sourza, Géo Charley, Cloé Vidiane, André Gabrielloetc. Elle est transformés en cinéma en 1940[12], puis devient Le New-Yorker dans les années 1970 avant de fermer définitivement ses portes.

Répertoire

[modifier | modifier le code]
  • 1916 : Bonjour, Coco !, revue de « M. Dragons de Villars »[13]
  • 1917 : Laisse gueuler l'Ara!, revue de Jean Bastia et Saint-Granier[14]
  • 1917 : Perchoir's Review (La Revue du Perchoir), revue de Jean Bastia et Saint-Granier[15]
  • 1919 : French Spoken, revue de Jean Bastia[16]
  • 1922 : L'École des chansonniers, revue de Jean Bastia et Paul Gordeaux
  • 1922 : Paris la nuit, revue de Jean Bastia et Paul Gordeaux[17]
  • 1923 : Cent Blagues, revue de Max Eddy et Henri Hallais[18]
  • 1923 : Les Linottes, opérette en trois actes de Robert Dieudonné et Charles-Alexis Carpentier, musique d'Édouard Mathé
  • 1923 : Myria ou l'Amoureuse incomplète, opérette en trois actes de René Nazelles, musique d'André Mauprey
  • 1924 : Bébel et Quinquin, opérette bouffe en trois actes de Jean Bastia et Paul Cloquemin, musique d'Albert Chantrier[19]
  • 1924 : Ah ! flûte !, opérette en un acte et deux tableaux de Léon Xanrof, musique de Camille Kufferath
  • 1926 : Coco… caquette, revue de Jean Bastia, prologue d'Henri Wernert et Maurice Levêque[20]
  • 1928 : Caricaturons, revue de René Dorin[21]
  • 1928 : L'Œil en coulisse, opérette en trois actes de Georges Arnould et Charles Martinet, lyrics de Charles-Louis Pothier, musique d'Henri Berény
  • 1931 : Les garçons sont pour les filles, opérette de Serge Varenne, musique de Willy Leardy[22]
  • 1938 : Excusez-nous, revue de Géo Charley[23]
  • 1939 : Chants pour champs, revue de Raymond Souplex[24]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Jean Bastia et Saint-Granier, « À propos du Perchoir », La Rampe, 7 décembre 1916 (lire en ligne sur Gallica).
  2. « Le Perchoir » (encart publicitaire), Le Rire, 2 juin 1917 (lire en ligne sur Gallica).
  3. « Un divorce », La Rampe, 28 février 1918 (lire en ligne sur Gallica).
  4. « Sur les planches et derrière les portants », Le Populaire, 14 novembre 1919 (lire en ligne sur Gallica).
  5. « Paris-Soir, 2 octobre 1924, page 5. », sur Gallica, (consulté le )
  6. Georges Schmitt, « Le Perchoir transformé en music-hall », La Rampe, 13 octobre 1918 (lire en ligne sur Gallica).
  7. , « Courrier des théâtres », Le Matin, 18 novembre 1926 (lire en ligne sur Gallica).
  8. a et b Didier Daix, « Roger Ferréol, truster de cabarets », Candide, 30 août 1928 (lire en ligne sur Gallica).
  9. André Warnod, « Variétés », Les Annales politiques et littéraires, 15 novembre 1928 (lire en ligne sur Gallica).
  10. Paul Sentenac, « Une collaboration entre l'art et l'industrie », La Renaissance, janvier 1929 (lire en ligne sur Gallica).
  11. « Petites nouvelles », Excelsior, 21 mars 1931 (lire en ligne sur Gallica).
  12. « Entre cour et jardin », Excelsior, 24 février 1940 (lire en ligne sur Gallica).
  13. « Programme des spectacles », Le Gaulois, 13 janvier 1917 (lire en ligne sur Gallica).
  14. Henri Dargès, « Théâtres et spectacles : Le Perchoir », La Rampe, 22 février 1917 (lire en ligne sur Gallica).
  15. Henri Dargès, « Théâtres et spectacles : Le Perchoir », La Rampe, 27 septembre 1917 (lire en ligne sur Gallica).
  16. Henri Dargès, « La Rampe au music-hall », La Rampe, 26 janvier 1919 (lire en ligne sur Gallica).
  17. Gustave Fréjaville, « Petite chronique du music-hall », Paris-Midi, 2 mars 1922 (lire en ligne sur Gallica).
  18. Yvan Novy, « Cent blagues », Comœdia, 20 août 1923 (lire en ligne sur Gallica).
  19. André Lénéka, « La Rampe et l'opérette », La Rampe, 29 juin 1924 (lire en ligne sur Gallica).
  20. « Courrier théâtral », Comœdia, 25 septembre 1926 (lire en ligne sur Gallica).
  21. Jacques Chabannes, « La Rampe au music-hall », La Rampe, 15 octobre 1928 (lire en ligne sur Gallica).
  22. Jacques Cossin, « Le Théâtre à Paris », La Revue limousine, 15 janvier 1931 (lire en ligne sur Gallica).
  23. Jean Barreyre, « Le Théâtre », Ric et Rac, 30 mars 1938 (lire en ligne sur Gallica).
  24. « Les spectacles », L'Homme libre, 17 janvier 1939 (lire en ligne sur Gallica).

Liens externes

[modifier | modifier le code]