Tiko — Wikipédia
Tiko | ||||
Le mont Cameroun vu depuis Tiko | ||||
Administration | ||||
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Pays | Cameroun | |||
Région | Sud-Ouest | |||
Département | Fako | |||
Démographie | ||||
Population | 217 884 hab.[1] (2019) | |||
Densité | 454 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 4° 04′ 43″ nord, 9° 22′ 05″ est | |||
Altitude | Min. 10 m Max. 78 m | |||
Superficie | 48 040 ha = 480,4 km2 | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Cameroun Géolocalisation sur la carte : Cameroun Géolocalisation sur la carte : région du Sud-Ouest | ||||
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Tiko est une commune du département de Fako située dans la région du Sud-Ouest au Cameroun. Son activité principale est la culture d'hévéa et la récolte de caoutchouc brut.
Géographie
[modifier | modifier le code]La ville est située sur la route nationale 3 à 23 km au sud-est du chef-lieu régional Buéa et à 22 km au nord-est du chef-lieu départemental Limbé. Les quartiers de base à Tiko comprennent Rues 1-7, Motombolombo, Bas Beach, New trimestre, P & T Quarters, Nouvelle mise en page, Long Street, Likomba, Golf Club, Mutengene, Ombe.
La partie côtière de la commune est constituée par une zone de criques et de mangroves.
Elle est traversée par la route nationale Douala-Idenau et par le fleuve Mungo. Les communes les plus proches avec coordonnées:
Histoire
[modifier | modifier le code]Originellement la localité porte le nom bakweri de « Keka ». Elle est ensuite appelée Tiko qui signifie échange en langue bakweri. Ville et port important de la région du Sud-Ouest du Cameroun, elle s'est développée en raison de son rôle de marché pour Douala et pour les pêcheurs Kpwe Bakweri, agriculteurs chasseurs de Molyko, Bwenga, Bulu et Bokova.
La cité de Tiko est formellement créée en 1911 par l'administration coloniale allemande qui attribue 300 ha à 35 familles Bakweri et Douala. Après la Première Guerre mondiale, l'administration coloniale britannique met en place deux collectivités, le Tiko Native Council pour les populations autochtones et le Tiko City Council pour les populations immigrées. Ces deux collectivités sont fusionnées et réorganisées en 1928. Le statut de la localité connait ensuite plusieurs réformes administratives. La communauté rurale de Tiko (Rural council) est créée en 1974, elle est transformée en commune (Municipality Council) en 2004[2].
Administration
[modifier | modifier le code]Tiko est située dans l’arrondissement de Tiko. La commune de Tiko compte trois zones urbaines ou villes : Tiko Ville, Mutengene et Likomba. Elle comprend en zone rurale 28 villages dont 12 dans le secteur côtier des criques et 16 à l'intérieur des terres[1] :
Mutengene, une petite ville à l'ouest de Tiko, est un carrefour menant à Buea et Limbe.
Période | Identité | Parti | Notes |
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2020 - 2025 | Chief Peter Ikome Mesoso | RDPC | chef traditionnel de 3e degré de Bwilei[3] |
2013 - 2020 | Moukondo Daniel Ngande | SDF | |
2007 - 2013 | Richard Tita Fombon | RDPC | |
2002 - 2007 | Rosine Toto Ndongue | RDPC | |
1999 - 2002 | Moukondo Daniel Ngande | SDF | |
1996 - 1999 | Fritz Matute Mosima | ||
1995 - 1996 | Chief Mbella Sonne Dipoko | écrivain | |
1983 - 1995 | Paul Sinju | ||
1979 - 1983 | Haddison J. Mokoko | ||
1978 - 1979 | Luma Ngeka Martin |
Chefferies traditionnelles
[modifier | modifier le code]L'arrondissement de Tiko compte 12 chefferies traditionnelles de 3e degré[4] et quatre chefferies traditionnelles de 2e degré[5] :
- 847 : Chefferie Tiko-Town
- 848 : Chefferie Mutengene
- 849 : Chefferie Missaka
- 850 : Chefferie Bonakoh East
Population
[modifier | modifier le code]Lors du recensement de 2005, la commune comptait 117 884 habitants[1], dont 59 499 pour Tiko Ville. L'évolution de la population urbaine est relevée par les travaux du département de Géographie de l'Université de Montréal[6].
Enseignement
[modifier | modifier le code]Tiko est le foyer de nombreux collèges, y compris du collège Christ Roi, GBHS, l'Académie Impériale des Arts et de la Science (impasse), Fondation Collège global et Pliva College.
L'arrondissement de Tiko compte 6 établissements secondaires publics dont 6 lycées, 3 sont anglophones et 3 bilingues[7].
- Lycée bilingue de Mudeka
- Lycée bilingue de Mutengene
- Lycée bilingue de Tiko
- Lycée de Motombolombo
- Lycée technique d'Ombe
- Lycée technique de Tiko
Tourisme
[modifier | modifier le code]Tiko est une destination populaire pour les touristes visitant le Cameroun. Il y a deux grands hôtels.
- Aéroport Hôtel, qui tire son nom de l'aéroport de Tiko, est situé sur Long Street. Cet hôtel a été construit dans les années 70. Il possède une boîte de nuit très populaire qui a attiré les gens et les musiciens non seulement de l'intérieur mais aussi de l'extérieur du Cameroun.
- 3813 est l'autre hôtel. Il a été construit autour de l'an 2002 et est situé le long de la route Tiko-Douala. Il dispose d'un supermarché, une piscine et un club de nuit pour danser. L'accès à Internet est également disponible.
Économie
[modifier | modifier le code]Une partie importante du territoire communal est consacrée aux plantations de l'entreprise agro-industrielle Cameroon Development Corporation (CDC), elles produisent de l'huile de palme, du caoutchouc et des bananes sous la marque Tiko Banana. En 1972, les plantations d'hévéas de la CDC s'étendent sur 6 387 ha pour 2 484 travailleurs permanents[8]. La CDC Tiko Rubber Factory est la plus importante usine de production de caoutchouc de la CDC située sur Main Road à Tiko.
Tiko est bien connu pour abriter l'ethnie nigériane Igbo, ainsi que son marché organisé. Le marché de Tiko est l'un des marchés les plus renommés en Afrique de l'Ouest. Les gens des villages environnants, villes, et les pays qui achètent ou font des affaires à Tiko. Le marché est actuellement en reconstruction après l'incendie du .
Cultes
[modifier | modifier le code]La paroisse catholique de Saint Joseph de Tiko relève de la doyenné de Tiko du Diocèse de Buéa.
Tourisme
[modifier | modifier le code]La mangrove de Tiko et ses villages de pêcheurs de l'estuaire du Wouri constitue un site écotouristique.
Transports
[modifier | modifier le code]La localité dispose d'un terrain d'aviation, (code IATA : TKC • code OACI : FKKC)[9]. Tiko plantations dans la région ont été initialement desservis par les chemins de fer à voie étroite.
Sports
[modifier | modifier le code]Tiko United FC est le plus célèbre club de football. Tiko United est le premier club à l'ouest de Moungo à avoir remporté le titre de champion depuis sa création il y a 50 ans. EEMSA (Eteki Esoh Memorial Sports Academy of Tiko), Little Foot FC et Treviso FC sont des clubs basés à Tiko évoluant en ligue régionale du Sud-Ouest en 2021 (3e division).
Le Golf Club de Likomba est doté d'un parcours de golf 18 trous accueillant des compétitions internationales, il est le plus ancien du Cameroun existant dès les années 1950. Étant l'un des deux terrains de golf du pays, un des principaux tournois de golf s'y tient, en saison sèche.
Partenariat international
[modifier | modifier le code]La municipalité à signé un mémorandum d'entente avec :
Personnalités
[modifier | modifier le code]- Sofoklis Schortsanitis est joueur de basket-ball.
- Ebenezer Akwanga, militant séparatiste
- Mbella Sonne Dipoko (1936-2009), écrivain en langue anglaise
- Salatiel, musicien et producteur
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Troisième recensement général de la population et de l'habitat (3e RGPH, 2005), Bureau central des recensements et des études de population du Cameroun (BUCREP), 2010.
- Loi 18-2004 du 22 juillet 2004
- Kandem Souop, Villes et Communes, Municipales 2020, 18 février 2020
- Ministère de l'Administration Territoriale, Nomenclature nationale des chefferies traditionnelles, novembre 2015
- Ministère de l'administration du territoire Annuaire statistique 2015
- HB Nguendo Yangsi, Christopher R Bryant, Visages et défis des principales villes camerounaises, Université de Montréal, juin 2008
- Schoolmap Cameroon, Arrondisement de Tiko (consulté en 2021)
- Dictionnaire des villages du Fako, Orstom Yaoundé, juillet 1973, p. 13
- Sky Vector, Tiko Airport, Seattle, 2021
- Invest in Tiko, consulté en 2022
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Dictionnaire des villages du Fako, Centre ORSTOM de Yaoundé, , 76 p.