Tilo Frey — Wikipédia
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Tilo Frey, née le à Maroua, Cameroun, et morte le à Neuchâtel, est une femme politique suisse, membre du Parti radical-démocratique.
Elle est conseillère nationale pendant la 39e législature de l'Assemblée fédérale suisse (de fin 1971 à fin 1975).
Biographie
[modifier | modifier le code]Origines et famille
[modifier | modifier le code]Tilo Frey naît le à Maroua, au nord du Cameroun. Son père, Paul Frey, est un ingénieur de l'École polytechnique fédérale de Zurich ; sa mère, Fatimatou Bibabadama, est une Camerounaise d'ethnie peule. Elle est adoptée par Katscha Frey née Schindler[1].
Elle reste célibataire toute sa vie[1].
Études et parcours professionnel
[modifier | modifier le code]Après avoir suivi ses études à l'école normale de Neuchâtel, elle devient professeur de bureautique à l'école supérieure de commerce en 1943 où elle assure, dès les années 1960, la fonction de maître principale de l'établissement. Dès 1972, elle est directrice de l'école professionnelle de jeunes filles[2]. En 1974, cette école est intégrée au centre professionnel du littoral neuchâtelois, où elle poursuit sa carrière d'enseignante dans la formation des apprentis du secteur commercial.
Parcours politique
[modifier | modifier le code]Sur le plan politique, elle est membre du Parti radical-démocratique[3], et élue successivement au législatif de la ville de Neuchâtel en 1964, puis au Grand Conseil du canton de Neuchâtel en 1969[2]. Lors de la votation fédérale du , la population suisse se prononce en faveur du droit de vote et d'éligibilité pour les femmes suisses. Dans le prolongement de cette modification constitutionnelle, Tilo Frey est en la première Neuchâteloise à être élue au Conseil national ; elle y reste durant une législature, jusqu'en 1975[4],[5]. Elle n'est réélue en 1975[6].
Conservatrice, elle défend tout de même l’égalité salariale et des droits de succession plus favorables aux femmes[7].
Hommages
[modifier | modifier le code]En 2018, la ville de Neuchâtel décide de rebaptiser « espace Tilo Frey » une place portant depuis 1984 le nom d'« espace Louis Agassiz », ce scientifique ayant défendu des thèses racistes[8],[9].
Le , « l'espace Tilo Frey » est officiellement inauguré à la Faculté de lettres et sciences humaines de l'université de Neuchâtel. Cet espace devient ainsi l'adresse postale de la dite faculté. Tilo Frey devient ainsi la cinquième femme à se voir attribuer un nom de rue ou de place dans la ville de Neuchâtel et la première d’origine africaine[10],[11],[12],[13].
En , le tympan du Palais du Parlement à Berne est décoré d'une mosaïque nommée « Tilo », en hommage à Tilo Frey[14],[15].
Références
[modifier | modifier le code]- Isabelle Jeannin-Jaquet, « Tilo Frey » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- Isabelle Jeannin-Jaquet, « Tilo Frey » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du ..
- « Tilo Frey: pour que ce symbole de la présence des femmes dans la vie publique s’ancre dans la durée - PLR Parti libéral-radical - Ville de Neuchâtel », sur www.plrne.ch (consulté le )
- « Biographie de Tilo Frey », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse..
- Sylvia Revello, « Les rues genevoises en voie de féminisation », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le ).
- « Les Neuchâtelois n'ont plus voulu de Tilo Frey », Journal du Jura, , p. 18 (lire en ligne)
- Florent Quiquerez, « Les figures féminines en quête de visibilité », sur www.24heures.ch, (consulté le ).
- ats/nk, « Neuchâtel débaptise l'Espace Louis Agassiz, scientifique controversé », sur www.rts.ch, (consulté le ).
- Jocelyn Daloz, « Neuchâtel rebaptise l’Espace Louis-Agassiz : Le scientifique aux thèses racistes doit céder la place à Tilo Frey, femme, métisse et pionnière de l’égalité », Le Temps, (lire en ligne, consulté le ).
- ATS, « A Neuchâtel, Tilo Frey remplace Louis Agassiz », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- mwi, « L’espace Tilo Frey officiellement inauguré », sur www.rtn.ch (consulté le )
- ATS, « Tilo Frey remplace Louis Agassiz », sur Le Courrier, (consulté le )
- (en) « La Ville de Neuchâtel a inauguré l'Espace Tilo-Frey », sur neuchatelville (consulté le )
- « Le fronton du Palais fédéral aura un visage avec un hommage à Tilo Frey », sur rts.ch, (consulté le )
- Frédéric Koller, « Les femmes et les minorités au frontispice du Palais fédéral - Le Temps », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne , consulté le )
Liens externes
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- Ressources relatives à la vie publique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :