Tropique de la violence — Wikipédia
Tropique de la violence | |
Auteur | Nathacha Appanah |
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Pays | Maurice – France |
Genre | Roman |
Éditeur | Gallimard |
Collection | Blanche |
Date de parution | |
Nombre de pages | 174 |
ISBN | 978-2-07-019755-2 |
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Tropique de la violence est un roman de Nathacha Appanah paru le aux éditions Gallimard ayant reçu la même année le tout premier prix Femina des lycéens[1] et le prix France télévisions en 2017.
Historique du roman
[modifier | modifier le code]Fruit d'une résidence de 2008 à 2010 à Mayotte, Tropique de la violence s'attache à l'errance et à la violence des mineurs isolés, immigrés illégaux non-expulsables venant des Comores et livrés à eux-mêmes dans le « bidonville de Gaza » à Mamoudzou avec lesquels Nathacha Appanah a pu interagir[2],[3].
Résumé
[modifier | modifier le code]Moïse est un jeune bébé comorien né avec un œil vert et un œil noir, un « fils du djinn ». Abandonné à Mayotte par sa mère, il est recueilli puis adopté par Marie, une infirmière installée à Mayotte depuis quelques années. Elle l'élève comme un Français, d'abord sans difficulté ; puis vers l'âge de treize ans, il devient hostile à sa mère adoptive et à son mode de vie. Marie meurt d'une rupture d'anévrisme et laisse Moïse seul face à un monde rempli de violence et de misère. Il se retrouve à errer dans les rues d'un bidonville surnommé « Gaza » et tombe sous la coupe d'un chef de gang, Bruce.
Dans ce court roman choral, l'histoire de Moïse est racontée par Marie, Moïse lui-même et Bruce, ainsi que par deux autres personnages, Stéphane, un éducateur et Olivier, un policier.
Prix et distinctions
[modifier | modifier le code]Le roman est retenu dans les premières sélections des principaux prix littéraires d'automne (Goncourt, Femina, Médicis) mais reçoit finalement le le premier prix Femina des lycéens créé quelques mois auparavant[1] et le premier prix Patrimoines 2016[4].
Le , il reçoit le prix France Télévisions[5]. Il est également lauréat du prix Jean Amila-Meckert 2017. Il reçoit aussi cette année-là à La Réunion, le Prix du roman métis des lecteurs et le Prix du roman métis des lycéens[6]. En 2019, il remporte enfin le prix des lycéens Folio[7].
Adaptations
[modifier | modifier le code]Une adaptation du roman en bande dessinée a été réalisée en 2019 par l'auteur Gaël Henri (éditions Sarbacane)[8].
Au théâtre, le roman est adapté dans une pièce mise en scène par Alexandre Zeff au Théâtre de la Cité universitaire en 2021 à Paris[9].
Au cinéma, c'est un film homonyme réalisé par Manuel Schapira en 2021[10],[11]. Le scénario est co-écrit par le réalisateur et l'écrivaine Delphine de Vigan[12]. Le film a été tourné à Mayotte et à La Réunion[13].
Éditions
[modifier | modifier le code]- Nathacha Appanah, Tropique de la violence, Paris, Gallimard, , 174 p. (ISBN 978-2-07-019755-2, présentation en ligne).
- Nathacha Appanah, Tropique de la violence, Paris, Gallimard, coll. « Folio » (no 6481), , 182 p. (ISBN 978-2-07-276457-8).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Mohammed Aïssaoui, « Nathacha Appanah, prix Femina des lycéens », Le Figaro, (lire en ligne).
- Gladys Marivat et Pierre Lepidi, « Nathacha Appanah : "Sur l’île Maurice, il y a une vraie dynamique littéraire" », Le Monde, (lire en ligne).
- Tirthankar Chanda, « Nathacha Appanah: sous les Tropiques, la violence », sur rfi.fr, .
- « Nathacha Appanah, première lauréate du prix Patrimoines », Livres Hebdo, (lire en ligne).
- Grégoire Leménager, « Le prix France Télévisions 2017 pour Nathacha Appanah », L'Obs, (lire en ligne).
- « Prix du Roman Métis des lycéens : Nathacha Appanah récompensée », Imaz Press Réunion, (lire en ligne).
- « Le livre gagnant de l’édition 2018-2019 », sur prixdeslyceensfolio.fr (consulté le ).
- Albane Lussien, « Le roman "Tropique de la violence" adapté en BD », La Première, (consulté le ).
- « Comment mettre en scène l'enfer des réfugiés comoriens ? », Les Inrockuptibles, (lire en ligne, consulté le ).
- « Tropique de la violence (2021) », sur unifrance.org (consulté le ).
- Patrick Roger, « « Tropique de la violence » : à Mayotte, le bidonville crève l’écran », Le Monde, .
- « Tropique de la violence (2021) », sur www.unifrance.org (consulté le )
- « Entretien avec Manuel Schapira, réalisateur du film "Tropique de la violence" », sur Le Quotidien de la Réunion,
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Silvia U. Baage, « Regards exotopiques sur deux portes de l'Europe : La crise migratoire à Lampedusa et à Mayotte dans Eldorado et Tropique de la violence », Carnets, Association portugaise d'études françaises, 2e série, no 11, (DOI 10.4000/carnets.2369, lire en ligne).
- Christine Marcandier, « La possibilité d'une île : Tropique de la violence de Nathacha Appanah », Ciclic, Livres et auteurs d'aujourd'hui, , p. 12–17 (HAL hal-01719180).
- Simona Jișa, « Les rapports d'exclusion-inclusion dans le roman Tropique de la violence de Nathacha Appanah », dans Simona Jișa (dir.), Buata B. Malela (dir.) et Sergiu Mișcoiu (dir.), Littérature et politique en Afrique : Approche transdiciplinaire, Paris, Le Cerf, , 355 p. (ISBN 978-2-204-12682-3, lire en ligne), p. 117–127.
- (en) Geetha Ganapathy-Doré, « An Island Paradise Turned Hell in the Indian Ocean : Mayotte in Nathacha Appanah's Tropique de la violence », Postcolonial Text, vol. 14, nos 3-4, (lire en ligne).
- Jayapal Sharmili, « La polyphonie narrative dans « Tropique de la violence » », Contemporaneity of Language and Literature in the Robotized Millennium, vol. 1, no 2, , p. 39–42 (ISBN 978-81-936097-3-6, lire en ligne).
- Srilata Ravi, « Eaux troubles : Migrations clandestines dans The Illegal de Lawrence Hill et Tropique de la Violence de Nathacha Appanah », Canadian Review of Comparative Literature, vol. 47, no 1, , p. 74–87 (DOI 10.1353/crc.2020.0004).
- (en) Sheela Bora Hadjivassiliou, « "Douce Colonisation" in Marguerite Duras's Le vice-consul (1966) and Nathacha Appanah's Tropique de la violence (2016) », The French Review, vol. 94, no 2, , p. 127–145 (DOI 10.1353/tfr.2020.0277).
- Jessy Neau, « Violence et effondrement dans la fiction insulaire francophone contemporaine : l'île comme dystopie ? (Alfred Alexandre, Les Villes assassines ; Nathacha Appanah, Tropique de la violence) », Quêtes littéraires, no 11, , p. 206–218 (lire en ligne).
- Tarik Abou Soughaire, « La narration autothanatographique dans « Tropique de la violence » de Nathacha Appanah », Symbolon, vol. 22, no 1, , p. 195–216 (DOI 10.46522/S.2021.01.17).
- Justine Feyereisen, chap. IV « Pathémique de l'île carcérale dans le récit postcolonial : Ananda Devi et Nathacha Appanah », dans Georges-Henry Laffont (dir.) et Denis Martouzet (dir.), Ces lieux qui nous affectent : Production de sens, enjeu de connaissance, dimension opératoire, Paris, Hermann, coll. « Colloque de Cerisy », , 514 p. (ISBN 979-10-370-0359-1, DOI 10.3917/herm.marto.2021.01.0061), p. 61–72.