USS Guam (LPH-9) — Wikipédia
USS Guam | ||
L'USS Guam transitant dans le Delaware le . | ||
Type | Navire d'assaut amphibie | |
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Classe | Iwo Jima | |
Histoire | ||
A servi dans | United States Navy | |
Commanditaire | Congrès des États-Unis | |
Constructeur | Philadelphia Naval Shipyard | |
Chantier naval | Philadelphie, Pennsylvanie (États-Unis) | |
Commandé | ||
Quille posée | ||
Lancement | ||
Commission | ||
Statut | Coulé comme cible le | |
Équipage | ||
Commandant | N. E. Thurmon | |
Équipage | 2 157 officiers, officiers mariniers, quartiers-maîtres et matelots ; possibilité d'embarquement de 667 Marines | |
Caractéristiques techniques | ||
Longueur | 180,4 m | |
Maître-bau | 26 m | |
Tirant d'eau | 9,1 m | |
Déplacement | 19 217 t | |
Propulsion | 2 × chaudières de 600 PSI unitaire 1 × turbine à vapeur à engrenages 1 × arbre d'hélice | |
Puissance | 22 000 cv (16 mW) | |
Vitesse | 23 nœuds (42,6 km/h) | |
Caractéristiques militaires | ||
Armement | 2 × lanceurs Mk-25 RIM-7 Sea Sparrow 2 × systèmes de défense anti-missile antinavire Mk-15 Mod.1 Phalanx CIWS 2 × pièces d'artillerie de 76 mm | |
Aéronefs | 20 × hélicoptères CH-46 Sea Knight 10 × hélicoptères de transport CH-53E Sea Stallion 3 × hélicoptères d'attaque AH-1 Super Cobra | |
Carrière | ||
Pavillon | États-Unis | |
Indicatif | LPH-9 | |
Localisation | ||
Coordonnées | 31° 14′ 22″ nord, 71° 16′ 35″ ouest | |
Géolocalisation sur la carte : océan Atlantique | ||
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L'USS Guam (LPH-9) est un navire d'assaut amphibie de classe Iwo Jima construit pour l'United States Navy dans les années 1960.
Il est mis sur cale au Philadelphia Naval Shipyard de la ville du même nom, dans l'État de Pennsylvanie (États-Unis) le . Il est lancé le , parrainé par Mme Vaughn H. Emory Green, et admis au service actif le , sous le commandement du captain N. E. Thurmon. Le LPH-9 est le troisième navire de l'US Navy à porter le nom de la célèbre bataille de la Seconde Guerre mondiale.
Historique
[modifier | modifier le code]Depuis sa mise en service le , le Guam a joué un rôle de premier plan dans les opérations navales en effectuant plusieurs déploiements dans les Caraïbes et en Méditerranée. Le Guam a servi de navire de récupération pour la mission Gemini 11 en 1966. Lors d'un effort humanitaire lors d'un tremblement de terre catastrophique au Pérou en 1970, ses hélicoptères embarqués ont effectué des centaines de missions pour acheminer vivres, couvertures, tentes et fournitures médicales. Les blessés graves ont été renvoyés à bord pour y être soignés dans ses vastes installations médicales[1].
Le à Barcelone, un chaland de débarquement utilisé comme tender entre le Guam et le transport de chalands de débarquement Trenton (en) est heurté par un cargo. Le LCM-Mk8 chavire contre le ponton, emprisonnant sous les flots une centaine de marines et de marins. Quarante-neuf d'entre eux succombent. Un mémorial a été érigé en mémoire des victimes[2].
Le , alors qu'il opérait à 25 miles au large de Morehead (Caroline du Nord), un Sikorsky CH-53 s'écrase sur un CH-53 et un UH-1N en plein appontage, provoquant la mort de quatre membres d'équipage alors que dix autres sont blessés[2].
En 1982, il opère au large de Beyrouth, au Liban, appuyant les forces multinationales de maintien de la paix. L'année suivante, En 1983, il navigue de nouveau vers la Méditerranée, devenant le navire amiral de l’opération Urgent Fury. Le navire a participé au sauvetage de 200 citoyens américains de la nation insulaire de Grenade. Après le succès de son attaque à la Grenade, le navire poursuivit son voyage vers la Méditerranée et reprit son poste au large des côtes libanaises[1].
En , le Guam a participé à l’évacuation de quelque 2 000 civils de 37 nations de Beyrouth déchirée par la guerre civile, puis embarqua son effectif de Marines, mettant ainsi fin à la présence militaire américaine à Beyrouth.
En 1985, le porte-hélicoptères fût immobilisé plusieurs mois pour une importante refonte au Philadelphia Naval Shipyard qui vit notamment l'installation de deux systèmes Phalanx destinés à améliorer sa défense rapprochée. Dans le déploiement qui suivit ces travaux en Méditerranée, le Guam fut endommagé par une tempête, perdant deux hélicoptères et devant passer trois semaines à Marseille pour y être réparé[2].
En , il appareille de son port d'attache pour un déploiement de huit mois à l'appui des opérations Desert Shield et Desert Storm[1]. Le , le Guam arrive sur zone en compagnie de son sister-ship Iwo Jima, du transport de chalands de débarquement Raleigh (en) et le bâtiment de débarquement de chars La Moure County (en), ces navires transportant une partie de la 4e Marines Expeditionnary Brigade (4e MEB)[2].
En , le Guam est chargé de quitter la zone d'opérations du golfe Persique et de mener des opérations d'évacuation du personnel de l'ambassade américaine et d'autres nationalités de la ville assiégée de Mogadiscio, en Somalie. C'est l'opération Eastern Exit. Au total, 282 personnes ont été sauvées, parmi lesquelles des ambassadeurs des États-Unis, d'Union soviétique, de Grande-Bretagne, d'Allemagne, du Koweït, d'Oman, du Qatar, du Nigeria, de Turquie, des Émirats arabes unis et du Soudan[1]. Le Guam retrouve ensuite le golfe Persique et le dispositif Desert Shield.
En , le Guam a eu l’honneur de représenter la marine américaine lors de cérémonies commémorant le 50e anniversaire du jour J à Southampton (Angleterre) et à Cherbourg (France)[1].
En 1996, le Guam embarque la 22e MEU et participe à l'opération Assured Response au large du Liberia. Décidée le par le président Clinton, cette opération est destinée à exfiltrer du pays ressortissants américains et autres réfugiés regroupés dans et à proximité de l'ambassade des États-Unis à Monrovia[2]. La présence du navire garantissait la sécurité du personnel de l’ambassade travaillant dans un pays ravagé par la guerre civile.
Lors de son dernier déploiement d' à en Méditerranée, pour participer à de nombreux exercices multinationaux, le Guam a de nouveau été envoyé dans le golfe Persique afin de soutenir les forces militaires américaines déjà présentes dans la région pour l’opération Desert Thunder. Ce déploiement soudain faisait suite au refus de l'Iraq de se conformer aux inspections des armes par les Nations Unies. Peu de temps après l'arrivée du navire d'assaut amphibie, l'Iraq a accepté de se conformer, autorisant un accès total et sans entrave à tous les sites d'armement suspectés[1].
Le navire retourne à son port d'attache pour la dernière fois le . Il est retiré du service le , étant mouillé à Norfolk le temps que la marine américaine décide quoi faire de ce navire.
Il est décidé de l'utiliser comme cible au cours d'un exercice de tir. Le remorqueur USNS Mohawk le remorque en haute mer le où l'ancien porte-hélicoptère va servir de cible au groupe aérien du porte-avions USS John F. Kennedy, qui va s'acharner sur le navire pendant douze heures. Le navire finit par sombrer aux coordonnées 31° 14′ 22″ N, 71° 16′ 35″ O[2].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « USS Guam (LPH-9) » (voir la liste des auteurs).
- (en) Cet article contient du texte publié par le Dictionary of American Naval Fighting Ships dont le contenu se trouve dans le domaine public.
- « USS Guam (LPH 9) », sur www.navysite.de (consulté le )
- « LANDING PLATFORM HELICOPTER (LPH) CLASSE IWO JIMA », sur forummarine.forumactif.com (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des navires amphibies de l'United States Navy
- Porte-hélicoptères
- Landing Platform Helicopter
- Landing Helicopter Dock
- Landing Helicopter Assault
- Embarcation de débarquement