Un après-midi de chien — Wikipédia

Un après-midi de chien

Titre original Dog Day Afternoon
Réalisation Sidney Lumet
Scénario Frank Pierson
Acteurs principaux
Sociétés de production Artists Entertainment Complex
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre drame, biopic
Durée 124 minutes
Sortie 1975

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Un après-midi de chien (Dog Day Afternoon[1]) est un film américain réalisé par Sidney Lumet et sorti en 1975. Le scénario de Frank Pierson s'inspire d'un article de P. F. Kluge et Thomas Moore paru dans le magazine Life au sujet d’une prise d’otages initiée par John Wojtowicz (en).

En 2009, le film est entré dans le National Film Registry pour conservation à la Bibliothèque du Congrès des États-Unis.

Été 1972, à New York, quartier de Brooklyn, Sonny et Sal entrent dans une banque avec l'objectif de la braquer. Ils se retrouvent bientôt assiégés par la police, vite rejointe par le FBI.

Al Pacino et Penelope Allen dans une scène du film.

Les négociations commencent, chaotiques, houleuses. Car la foule est là qui observe, prend le parti des braqueurs et, d'une certaine manière, leur garantit un espoir de survie. On apprend que Sonny espérait, avec le butin, payer l'opération de chirurgie de réassignation sexuelle de son épouse transgenre Leon. Mais Sonny a aussi une première épouse, impossible mégère, qui lui a donné deux enfants.

Il semble que ce braquage emprisonne Sonny dans un entrelacs de dialogues de sourds et de questions sans réponse. Mais, tout dévasté qu'il est, il reste un garçon vif, avisé, d'un intellect hors norme. Harassé de chaleur, de panique et de doute, dépassé par la démesure (spontanée, mais aussi orientée) que prend sa pauvre petite opération et par le syndrome de Stockholm qui s'installe entre les braqueurs et les otages, essentiellement des femmes, Sonny déjoue tous les pièges tendus par ses adversaires.

Sonny et Sal parviennent finalement à obtenir de la police un bus qui les emmène avec leurs otages vers un aéroport. Mais quelques minutes avant l'embarquement, Sal est abattu par un policier tandis que Sonny est maîtrisé.

Fiche technique

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Distribution

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Le scénario du film s'inspire d'un fait divers réel qui s'est déroulé à Brooklyn le . John Wojtowicz (en) et Salvatore Naturale (en) ont braqué une banque en retenant neuf employés en otage durant près de quatorze heures. John Wojtowicz a reçu 7 500 dollars et 1 % des bénéfices du film en échange des droits de son histoire. L'histoire avait été racontée avant cela dans l'article The Boys in the Bank, écrit par P. F. Kluge et Thomas Moore paru dans le magazine Life[2].

Al Pacino et John Cazale se retrouvent quelques années après avoir interprété deux des frères Corleone dans Le Parrain (1972) et sa suite. C'est Al Pacino qui a fortement insisté pour que son ami obtienne le rôle, malgré les réticences de Sidney Lumet qui le trouve trop âgé. Finalement, il se laissera convaincre après une lecture faite par l'acteur[3].

L'actrice transgenre Elizabeth Coffey (en) avait été choisie par le réalisateur pour jouer le rôle de Leon, mais les producteurs du film ont jugé son apparence trop féminine pour jouer le rôle, et c'est donc Chris Sarandon qui l'obtint[4].

Le tournage a lieu principalement dans le quartier de Flatbush à Brooklyn, là même où avait lieu le fait divers ayant inspiré le film[5].

Sortie et accueil

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Réception critique

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Le film est largement acclamé par la critique, obtenant 96% d'avis favorables sur le site Rotten Tomatoes, pour 51 critiques collectées et une moyenne de 8,510[6], tandis que sur le site Metacritic, il obtient un score de 86100, pour 15 critiques collectées[7].

Le film rencontre un succès commercial, rapportant 50 000 000 $ de recettes aux États-Unis[8]. En France, la réception en salles est bien moindre, totalisant 471 325 entrées[9].

Distinctions

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Récompenses

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Nominations

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Autour du film

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  • Le cri « Attica ! Attica ! » qu'adresse Sonny à la police, cri que reprend la foule, fait référence à la mutinerie de la prison d'Attica dans l'État de New York qui eut lieu entre le 9 et le et se solda par 39 morts.
  • Les cris d'Al Pacino « put the guns down » sont samplés au début du morceau Machine Gun, présent sur l'album Casa Babylon de la Mano Negra.
  • Al Pacino interprète le rôle d'un personnage explicitement bisexuel, ce qui est alors très inhabituel pour une vedette de premier plan[10].

Notes et références

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  1. Le titre original « Dog Day Afternoon » signifie « un après-midi de canicule ».
  2. Secrets de tournage - Allociné
  3. « Trivia » ((en) anecdotes), sur l'Internet Movie Database
  4. (en) « Home - Philadelphia Gay News », sur Philadelphia Gay News (consulté le ).
  5. « Locations » (tournage et production), sur l'Internet Movie Database
  6. (en-US) « Dog Day Afternoon (1975) », sur Rotten Tomatoes (consulté le ).
  7. (en-US) « Dog Day Afternoon Reviews », sur Metacritic (consulté le ).
  8. (en-US) « Dog Day Afternoon (1975) », sur Box Office Mojo (consulté le )
  9. « Un après-midi de chien », sur JP Box-office (consulté le ).
  10. (en) Anthony Macias, « Gay Rights and The Reception of Dog Day Afternoon (1975). », Film & History: An Interdisciplinary Journal, vol. 48, no 1,‎ , p. 45-56 (DOI 10.1353/flm.2018.0003)

Liens externes

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