Véra Obolensky — Wikipédia

Véra Obolensky
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Biographie
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Nom de naissance
MakaroffVoir et modifier les données sur Wikidata
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Conflit
Distinctions
Archives conservées par
Service historique de la Défense (AC 21 P 521 269)
Service historique de la Défense - site de Vincennes (d) (GR 16 P 386012)Voir et modifier les données sur Wikidata

La princesse Véra Obolensky (en russe : Вера Аполлоновна Оболенская, Vera Apollonovna Obolenskaïa, née Makarova) née Makaroff, surnommée Vicky, née le et morte le guillotinée à la prison de Plötzensee à Berlin, est une résistance française d'origine russe.

Son père, Apollon Apollonovitch Makarov (mort en 1953) fait partie de la haute société russe, car il a été vice-gouverneur à Bakou. La famille émigre à Paris pendant la guerre civile russe, en 1920. À neuf ans, elle est désormais munie d'un passeport Nansen. Après ses études, elle trouve du travail en étant mannequin dans des maisons de couture russes de Paris, puis en devenant secrétaire. Elle épouse le prince Nicolas Alexandrovitch Obolensky (1900-1979) en 1937[1].

Dès le début de l'occupation de la France en , Véra Obolensky entre dans un groupe de résistance française. Son groupe s'agrège avec d'autres groupes et devient L'Organisation Civile et Militaire (OCM). Ce mouvement, dont Jacques Arthuys est le chef (Obolensky est sa secrétaire durant dix ans), est chargé de renseignements et d'évacuer à l'étranger des prisonniers de guerre britanniques. Rapidement, la princesse Obolensky, surnommée Vicky, devient secrétaire générale de l'organisation et participe à des actions de coordination. À partir de 1943, elle aide aussi les prisonniers soviétiques. Elle fait partie des Forces françaises libres à travers le Groupe de Dourdan (grade P2) à l'été 1943 et crée une Union des Patriotes russes.

Véra Obolensky est arrêtée par la Gestapo le , mise en prison, torturée et interrogée. Après le débarquement de Normandie, elle est transférée à Berlin car depuis 1887 (affaire Georgette Lebon épouse Thomas) l'usage était de ne plus exécuter les femmes en France (hormis le cas de Marie-Louise Giraud en 1943 pour avortements). Elle ne parle toujours pas, mais évoque sa foi chrétienne. Elle est guillotinée dans la prison de Plötzensee[2]. Il en avait été de même pour Olga Bancic, condamnée à mort à Paris en février 1944 dans le cadre de l'Affiche rouge (groupe Manouchian), guillotinée à Stuttgart le .

« Vicky » n'a pas de tombe, mais trois plaques immortalisent sa mémoire en France : deux au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois, la dernière à Rueil-la-Gadelière où elle vécut dans les années 1940 avec son époux Nicolas, lui aussi résistant (Lieutenant FFI), déporté et torturé par les nazis. Devenu prêtre orthodoxe après la guerre, l'archiprêtre Nicolas desservit la cathédrale orthodoxe russe Saint-Alexandre-Nevsky à Paris ainsi que de nombreuses paroisses de province.

Vladimir Poutine lui rend hommage en novembre 2000, mais à la suite de l'invasion de l'Ukraine mené par celui-ci et à la rupture des relations diplomatiques entre la France et la Russie, la sépulture n'est plus entretenue[3],[4],[5].

Distinctions

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En 1958, au cours d'une cérémonie officielle à Rueil-la-Gadelière, elle reçoit à titre posthume la croix de chevalier de la Légion d'honneur et la croix de guerre.

Notes et références

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  1. L'annonce de leurs fiançailles est visible dans le Figaro, numéro 80 du dimanche 21 mars 1937, page 2.
  2. Gilles Perrault retrace son itinéraire dans La longue traque, éd. Fayard.
  3. https://www.lefigaro.fr/culture/patrimoine/autrefois-fleuri-par-poutine-le-cimetiere-russe-sainte-genevieve-des-bois-laisse-a-l-abandon-20230117
  4. « 404 », sur cimetiere-russe.org (consulté le ).
  5. « I. », sur aalev84.fr (consulté le ).
  6. « Base des médaillés de la résistance - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )

Bibliographie

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Article connexe

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Liens externes

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