5e armée (France) — Wikipédia
5e armée | |
Des tirailleurs sénégalais de la 5e armée fin 1939 en Alsace. | |
Création | |
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Dissolution | |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Armée |
Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
Batailles | 1914 - Bataille de Charleroi 1914 - Bataille de Guise 1914 - Première bataille de la Marne (Bataille des Deux Morins) 1914 - Bataille de l'Aisne 1917 - Chemin des Dames 1918 - 3e bataille de l'Aisne 1918 - 4e bataille de Champagne 1918 - Seconde Bataille de la Marne 1918 - Bataille de Champagne et d'Argonne (Bataille de Saint-Thierry) 1918 - Bataille de la Serre 1918 - Poussée sur la Meuse |
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La 5e armée française est une unité de l'armée de terre française qui a combattu durant la Première et la Seconde Guerre mondiale.
C'est l'une des cinq armées créées et mises sur le pied de guerre par le Grand quartier général lors du déclenchement du plan XVII en réponse à l’attaque allemande d'.
Création et différentes dénominations
[modifier | modifier le code]- 1914 : création de la 5e armée le , en application du Plan XVII.
Commandement
[modifier | modifier le code]Chefs de la 5e armée
[modifier | modifier le code]- - : général Lanrezac
- - : général Franchet d'Espèrey
- - : général Mazel
- - : général Micheler
- - : général Buat
- - : général Berthelot
- - : général Guillaumat
- .
- 2 septembre 1939 - 26 juin 1940 : général Bourret
Chefs d'état-major
[modifier | modifier le code]- - : général Hély d'Oissel
- - : lieutenant-colonel de Lardemelle
- - : colonel Daydrein
- - : lieutenant-colonel Madelin
- - : lieutenant-colonel Spire
- - : colonel Belhague
- - : général Putois
Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Composition à la mobilisation
[modifier | modifier le code]À la mobilisation, en , cette armée comprenait les 1er, 2e, 3e, 10e et 11e corps d'armée, quatre divisions de cavalerie et trois divisions de réserve.
1er corps d’armée (Lille)
[modifier | modifier le code] 1re division d'infanterie (Lille) (Général Gallet)
| 2e division d'infanterie (Arras) (Général Deligny)
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Le 2e corps d’armée (Amiens)
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| 4e division d'infanterie (Compiègne)
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Le 3e corps d’armée (Rouen)
[modifier | modifier le code] 5e division d'infanterie (Rouen)
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Le 10e corps d'armée (Rennes)
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Le 11e corps d’armée (Nantes)
[modifier | modifier le code] 21e division d'infanterie (Nantes)
| 22e division d'infanterie (Vannes)
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Éléments d'armée
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Éléments organiques d'armée
[modifier | modifier le code]- artillerie lourde
génie
- Cie sapeurs télégraphistes no 9
- Détachement radio G
- Cie de pontonniers 24/2 du 7e régiment du génie
Aéronautique
- Dorand : DO 4, DO 6
- Caudron : C.11
- Nieuport: N 12
- Robert Esnault-Pelterie : REP 15
- Voisin : V 24
Changements au cours de la guerre
[modifier | modifier le code]Fin à Arcis-sur-Aube (Aube), le 2e corps de l'armée italienne du général Albricci est intégré à la 5e armée. Il se compose de deux divisions d'infanterie et de diverses troupes de corps d'armée.
3e division d'infanterie : général Vittorio Emanuele Pittaluga
| 8e division d'infanterie : général Giovanni Beruto
La brigade Alpi est commandée par le colonel-brigadier Peppino Garibaldi, petit-fils du « héros des deux mondes » Giuseppe Garibaldi (1807-1882), qui s'était déjà battu sur le front français en 1914/1915, avant l'entrée en guerre de l'Italie, à la tête de la "Légion garibaldienne" (4e régiment de marche du 1er régiment de la Légion étrangère). |
Au total, le 2e corps d'armée compte environ 60 000 hommes, aguerris par plusieurs années de combats sur le front italien.
Historique
[modifier | modifier le code]1914
[modifier | modifier le code]- 2 - : concentration dans la région de Vouziers, Rethel et Aubenton ; couverture par le 2e corps d'armée jusqu'au et le corps de cavalerie Sordet sur le front Givet, Mouzon (4e armée).
- 13 - : mouvement vers le nord-est, puis à partir du vers le nord jusqu'à la ligne Jeumont (armée britannique), Charleroi, Floreffe, Dave, Dinant, Givet, Revin (4e armée).
- 21 - : bataille de Charleroi, puissante attaque allemande sur tout le front de la Sambre.
- 24 - : repli jusqu'au sud de l'Oise par les lignes successives Mariembourg, Solre-le-Château, Maubeuge () ; Rocroi, Avesnes-sur-Helpe, Maroilles (armée britannique) le ; Any, Hirson, La Capelle, lisière sud de la forêt du Nouvion (armée britannique).
- - : arrêt du repli et regroupement sur les hauteurs sud de l'Oise entre Autreppes et Moy.
- : bataille de Guise, offensive en vue de retarder la progression allemande. Puis poursuite du repli.
- : la Serre.
- : Chemin des Dames.
- 1er septembre : l'Aisne.
- : abords de Reims, Fère-en-Tardenois, Oulchy-le-Château.
- : Épernay, Condé-en-Brie.
- : La Ferté-Gaucher, Montmort.
- : forêt de Jouy (en liaison avec l'armée britannique), Villiers-Saint-Georges, La Villeneuve-lès-Charleville (en liaison avec le détachement d'armée Foch, appelé ensuite 9e armée).
- 6 - : engagée dans la bataille de la Marne (bataille des Deux Morins) en liaison avec l'armée britannique : résistance à la poussée allemande (combats d'Esternay, de Courgivaux, de Montceaux-lès-Provins) ; puis à partir du , offensive française, franchissement du Grand Morin le , du Petit Morin le ; franchissement de la Marne sur le front Château-Thierry (armée britannique), Condé-en-Brie et Baye (9e armée).
- 10 - : poursuite des troupes allemandes en retraite (l'aile droite de l'armée refusée) vers Ville-en-Tardenois ; vers la Vesle le ; vers l'Aisne le jusqu'à la ligne : Cerny-en-Laonnois (armée britannique), Craonne, Berry-au-Bac, Bétheny, Prunay (9e armée).
- 15 - : engagée dans la bataille de l'Aisne, tentatives de ruptures du front allemand, violents combats le à Craonne et à Brimont. Puis stabilisation et occupation d'un secteur sur le front précité.
- : limite droite ramenée à La Neuvillette.
- : extension du front à droite jusqu'à la ferme des Marquises (4e armée) à la suite de la suppression de la 9e armée.
- 12 - : attaque française sur tout le front.
- : extension du front à gauche jusqu'à l'écluse de Moussy-sur-Aisne.
- : extension du front à gauche jusqu'à Condé-sur-Aisne (6e armée).
- 3 - : contre-attaques françaises, dans la région de Vailly-sur-Aisne.
1915
[modifier | modifier le code]- : extension du front à gauche jusqu'à Pernant (6e armée).
1916
[modifier | modifier le code]- : combats au bois des buttes.
- : introduction de la 10e armée à gauche de la 5e armée.
- : la 3e armée est introduit sur le front, entre la 5e armée à droite et la 10e armée à gauche.
- : la 1re armée remplace la 3e armée, à gauche de la 5e armée.
1917
[modifier | modifier le code]- : réduction du front, à gauche, par suite de l'introduction de la 6e armée ; limite gauche ramenée à Troyon, puis le à la ferme d'Hurtebise.
- - : engagée dans la bataille du Chemin des Dames, offensive sur tout le front, prise de Berméricourt, de La Ville-aux-Bois-lès-Pontavert et de la cote 108 ; avance jusqu'à la ligne Brimont, cote 108, abords de Juvincourt-et-Damary et de Craonne et jusqu'au Chemin des Dames.
- : limite gauche ramenée à l'Aisne, par l'introduction de la 10e armée.
- : à partir de cette date, organisation et défense des positions conquises.
- : limite gauche portée sur la Miette (10e armée).
- : la 6e armée est à gauche de la 5e armée sur la Miette, à la suite du retrait de la 10e armée.
1918
[modifier | modifier le code]- : à partir de cette date, retrait du front ; mouvement vers Beauvais. Tenue dans cette région prête à intervenir.
- 29 - : engagée sur le front Prunay (4e armée) Arcis-le-Ponsart (5e armée) dans la 3e bataille de l'Aisne. Repli entre Reims et la Marne.
- : limite droite ramenée au fort de la Pompelle (4e armée).
- juin : stabilisation et organisation du front : fort de la Pompelle (4e armée), Reims, Vrigny, Verneuil, Trélou-sur-Marne (6e armée).
- : limite droite ramenée à Prunay (4e armée).
- : limite gauche ramenée vers Troissy.
- 15 - : engagée dans la 4e bataille de Champagne : combats dans la vallée de l'Ardre ; repli jusqu'à la ligne Vrigny, Nanteuil-la-Forêt, Venteuil, Festigny.
- : introduction de la 9e armée à gauche de la 5e armée, limite vers Festigny.
- - : engagée dans la 2e bataille de la Marne : progression au nord de la Marne, combats sur l'Ardre et à l'ouest de Reims.
- - : organisation et défense du front entre Prunay (4e armée) et Unchair (6e armée).
- : extension du front, à gauche jusque vers Presles (10e armée), par suite du retrait de la 6e armée.
- 16 - : combats vers Glennes et l'arbre de Romain.
- - : engagée dans la bataille de Champagne et d'Argonne, jusqu'au bataille de Saint-Thierry, progression depuis le front : la Vesle, Romain, Glennes, Villers-en-Prayères jusqu'au canal de l'Aisne à la Marne.
- 4 - : exploitation de la bataille de Saint-Thierry : offensive sur tout le front de l'armée, franchissement de la Suippe et de l'Aisne ; progression vers la région de Rethel (4e armée), Nizy-le-Comte, camp de Sissonne (10e armée).
- - : engagée dans la bataille de la Serre jusqu'au : attaque de la Hundings Stellung, progression sur Herpy-l'Arlésienne, Recouvrance, Banogne, puis organisation des positions conquises.
- : liaison à gauche, avec la 3e armée qui remplace la 10e armée retirée du front.
- 5 - : engagée dans la poussée sur la Meuse : progression depuis la ligne Rethel, Banogne-Recouvrance, La Selve, Novion-Porcien, Château-Porcien (), puis par Signy-l'Abbaye (), jusqu'à la ligne Charleville, Château-Regnault-Bogny, sud de Revin, atteinte lors de l'armistice.
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Composition au 10 mai 1940
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Après-guerre
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Service historique de l'état-major des armées, Les Armées françaises dans la Grande guerre, Paris, Impr. nationale, 1922-1934, onze tomes subdivisés en 30 volumes (BNF 41052951) :
- AFGG, vol. 1, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : grands quartiers généraux, groupe d'armées, armées, corps d'armée, , 966 p. (lire en ligne).