Petite Pervenche — Wikipédia

Vinca minor

La Petite Pervenche (Vinca minor L.) est une espèce de plante à fleurs de la famille des Apocynacées.

Description

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C'est une plante herbacée vivace.

Sur une base sarmenteuse se forment des tiges rampantes, érigées, portant des feuilles opposées, ovales, vert foncé, parcheminées, persistantes, qui produisent des fleurs terminales solitaires, bleues, à 5 pétales carrés asymétriques.

Composition

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La plante renferme de 0,3 à 1 % d'alcaloïdes totaux. La vincamine (représente environ 10 % de ces alcaloïdes totaux) est accompagnée d'une trentaine d'autres alcaloïdes indoliques de type éburnane (vincine epivincamine, eburnamonine), de type aspidospermane et apparentés (québrachamine, vincadine, minovincine, vincadifformine), de type binaire (vinblastine) ou de type corynanthéane.

Répartition

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La Petite pervenche est une plante commune dans toutes les forêts d'Europe (jusqu'à 1 300 m d'altitude) et jusqu'au sud de la Russie.

C'est une plante des sous-bois, de haies et de parcs où elle peut se montrer envahissante.

En zone européenne tempérée, la Petite pervenche, cette rudérale, est un bio-indicateur qui signale qu'une parcelle a été autrefois utilisé par l'homme, éventuellement plusieurs siècles ou millénaires auparavant, ce qui lui vaut être la plante indicatrice des chercheurs de trésors. Elles renseignent donc sur la naturalité des forêts[1].

Plante astringente, diurétique, dépurative, tonique et vulnéraire. Elle est utilisée pour les troubles de la mémoire, ainsi que pour les mains et doigts froids (maladie de Raynaud), elle agit comme un neuro-dilatateur contre la mauvaise circulation artérielle dans le cerveau (ischémie cérébrale) et les troubles fonctionnels dus à l’artériosclérose, tels les vertiges et les bourdonnements d’oreilles[2] et l'hypertension[3]. Elle aurait des vertus anti-cancéreuses[4],[5],[6],[7]. Une plante dont on peut utiliser les feuilles en infusion.

Notes et références

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  1. Selon Jean-Luc Dupouey et Étienne Dambrine dans le no 14 des Rendez-vous techniques de l’ONF (automne 2010).
  2. (en) J. Tesseris, G. Roggen, A. Caracalos et D. Triandafillou, « Effects of Vincamin on Cerebral Metabolism », European Neurology, vol. 13, no 3,‎ , p. 195–202 (ISSN 0014-3022 et 1421-9913, PMID 1149748, DOI 10.1159/000114676, lire en ligne, consulté le )
  3. (de) Z. SZABO, « Experimental animal and clinical research on the antihypertensive effect of vincamin », Arzneimittelforschung,‎ 1960 oct;10:811-3.
  4. (en-US) Elena Palassini, Anna Maria Frezza, Luigi Mariani et Luca Lalli, « Long-term Efficacy of Methotrexate Plus Vinblastine/Vinorelbine in a Large Series of Patients Affected by Desmoid-Type Fibromatosis », The Cancer Journal, vol. 23, no 2,‎ , p. 86–91 (ISSN 1528-9117, DOI 10.1097/PPO.0000000000000254, lire en ligne, consulté le )
  5. (en) Tamer E. Fandy, Inas Abdallah, Maan Khayat et David A. Colby, « In vitro characterization of transport and metabolism of the alkaloids: vincamine, vinpocetine and eburnamonine », Cancer Chemotherapy and Pharmacology, vol. 77, no 2,‎ , p. 259–267 (ISSN 1432-0843, DOI 10.1007/s00280-015-2924-3, lire en ligne, consulté le )
  6. (en-US) Arthur J. Weiss, Stephen Horowitz et Richard D. Lackmen, « Therapy of Desmoid Tumors and Fibromatosis Using Vinorelbine », American Journal of Clinical Oncology, vol. 22, no 2,‎ , p. 193–195 (ISSN 0277-3732, lire en ligne, consulté le )
  7. S X Skapek, B J Hawk, F A Hoffer et G V Dahl, « Combination chemotherapy using vinblastine and methotrexate for the treatment of progressive desmoid tumor in children. », Journal of Clinical Oncology, vol. 16, no 9,‎ , p. 3021–3027 (ISSN 0732-183X, DOI 10.1200/JCO.1998.16.9.3021, lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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