Xénotime — Wikipédia
Xénotime Catégorie VIII : phosphates, arséniates, vanadates[1] | |
Xénotime du Brésil | |
Général | |
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Classe de Strunz | 8.AD.35 |
Classe de Dana | 38.4.11.1 |
Formule chimique | YPO4 |
Identification | |
Masse formulaire[2] | 183,8772 ± 0,0012 uma O 34,8 %, P 16,84 %, Y 48,35 %, |
Couleur | jaunâtre à brunâtre, aussi grisâtre ou rougeâtre |
Système cristallin | tétragonal (quadratique) |
Classe cristalline et groupe d'espace | Holoèdre |
Clivage | [100], [001], parfait |
Habitus | cristaux analogues au zircon |
Échelle de Mohs | 4-5 |
Trait | brun rouge |
Éclat | gras, vitreux ou résineux |
Propriétés optiques | |
Fluorescence ultraviolet | aucune |
Transparence | opaque ou translucide |
Propriétés chimiques | |
Densité | 4,5-5,1 |
Propriétés physiques | |
Magnétisme | aucun |
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
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Le xénotime est un phosphate d'yttrium assez rare. Il contient, en plus de l'yttrium, du phosphore et de l'oxygène, dans un rapport de 1 à 4 pour former les groupes PO4, caractéristiques des phosphates. Le rapport entre ces groupes et l'yttrium est de 1 à 1. L'yttrium et les groupes PO4 alternent le long d'un axe quaternaire. Le phosphore se situe au centre d'un tétraèdre aux quatre sommets duquel se situent les atomes d'oxygène, alors que l'yttrium est au centre d'un cube, entouré de huit atomes d'oxygène aux sommets.
Inventeur et étymologie
[modifier | modifier le code]Le découvreur du xénotime est le suédois Jöns Jacob Berzelius. Ce minéral fut dans un premier temps appelé cénotime (de cenos, « vain ») par son découvreur, car celui-ci était persuadé que le xénotime contenait un nouvel élément. Mais le nom actuel dérive de xenos (« étranger ») et time (« honneur »), par allusion au fait que ses cristaux sont restés longtemps inconnus.
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Le xénotime est très fragile et a un clivage parfait selon les faces du prisme. La couleur de ce minéral varie du brun jaunâtre au brun rougeâtre, mais il peut aussi être gris ou vert clair, verdâtre ou rougeâtre. Le xénotime est opaque ou translucide, et possède un éclat vitreux à résineux. Minéral semi-dur, le xénotime se raye facilement avec une lame de canif. Il est d'une densité plutôt élevée (4,4 - 5,1).
Cristallographie
[modifier | modifier le code]Le xénotime cristallise dans le système quadratique en cristaux prismatiques pyramidaux. Il se trouve aussi en agrégats de cristaux aciculaires et en rosettes.
Cristallochimie
[modifier | modifier le code]L'yttrium peut être substitué par des terres rares[évasif].
Gîtologie
[modifier | modifier le code]Le xénotime est associé au zircon dans des pegmatites riches en muscovite. Il se trouve en petites quantités, surtout dans les roches acides comme les granites et les pegmatites. Plus rarement, il est présent dans certaines formations pneumatolytiques du groupe stannifère[précision nécessaire], en Asie centrale [réf. nécessaire]. Le xénotime existe aussi en inclusions microscopiques dans les biotites des granites où il engendre des auréoles pléochroïques [réf. nécessaire].
Le xénotime est aussi présent dans les roches métamorphiques et dans les dépôts de sédiments détritiques formés à la suite de la désagrégation des roches dans lesquelles il se trouvait.
Son abondance peut rarement permettre une exploitation industrielle, comme c'est néanmoins le cas en Nouvelle-Zélande, en Russie et en Norvège.
Gisements
[modifier | modifier le code]- États-Unis : états de Californie, Colorado, Caroline, Alabama, Géorgie et New York ;
- Brésil ;
- Madagascar ;
- Afrique du Sud ;
- Nouvelle-Zélande ;
- Inde ;
- Japon ;
- Suède ;
- Norvège ;
- Pologne ;
- Russie ;
- Suisse.
Sources
[modifier | modifier le code]- Encyclopédie des minéraux, Editions Delachaux et Niestlé, Paris 2002 ;
- Le Grand Atlas Roches et Minéraux, Editions Atlas, 2005 ;
Notes et références
[modifier | modifier le code]- La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.