Yvette Alde — Wikipédia

Yvette Alde
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Naissance
Décès
(à 56 ans)
Paris
Sépulture
Nationalité
Française
Activités
Autres activités
illustratrice
Formation
Maître
Lieux de travail
Mouvement

Yvette Alde est une artiste peintre, lithographe et illustratrice française née le à Paris[1] et morte le à Paris[2],[1]. Elle vécut à la cité Montmartre-aux-artistes du 189, rue Ordener et appartient à l'École de Paris.

Académie de la Grande Chaumière, Paris

Élève de l'Académie de la Grande Chaumière, Yvette Alde a pour maîtres Charles Picart Le Doux et André Lhote[3]. Elle débute dans les salons parisiens en 1932, faisant partie en 1933, en même temps qu'André Marchand, Armand Nakache, Charles Walch et Gabriel Zendel, des nouveaux exposants du Salon des indépendants[4]. Sa première exposition personnelle se tient à Barcelone en , les peintures de paysages présentées énonçant un séjour effectué à Majorque[5]. En , elle épouse Max Cogniat[6].

Dans une lettre datée du , Yvette Alde évoque sa combativité contre une cruelle maladie : « hospitalisée, mais boulot acharné... »[7]. Disparue trop tôt en , elle repose dans la 30e division du cimetière de Montmartre[8]. En , un hommage particulier lui est rendu dans le cadre du Salon Comparaisons[9].

Tombe d'Yvette Alde au cimetière Montmartre (Paris).

Contributions bibliophiliques

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Expositions

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Expositions personnelles

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  • Galerias Syra, Barcelone, 1935.
  • Galerie Speranza, Paris, 1937[10].
  • Anglo-French Art Centre (en), Londres, novembre-.
  • Galerie Drouant-David, Paris, 1949, 1950, 1956.
  • Galerie Allard, Paris, [11].
  • Yvette Alde - Œuvres récentes, Galerie Boissière, Paris, [12].
  • Galerie Montmorency, Paris, 1967.

Expositions collectives

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Réception critique

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  • « Un amour farouche et plantureux de la vie habite Yvette Alde, un besoin de retour aux données primitives, presque sauvages du monde. Sa peinture est une expression d'un désir interne qui n'a que faire des subtilités ; elle est une prise de possession des éléments, un essai de domptage des forces de la nature, sans le moindre orgueil, sans vanité, parfois même avec un certain "bongarçonnisme", si on peut dire pour une femme. Mais Yvette Alde ne fait pas de la peinture de femme, elle fait de la peinture ardente de camarade d'hommes. » - Michel Florisoone[10]
  • « Ses passions vont de l'Espagne, illuminée comme un vitrail gothique, aux clairs obscurs de la Hollande fouettée de coups de vent nordiques. Ses amours sont multiples puisqu'elle est femme, le rêve surréaliste la caressa de son aile piquetée d'inquiétantes sirènes aux yeux mauves, mais elle était trop fille de la Méditerranée pour y croire éternellement, trop architecte aussi. Yvette Alde, faite pour le lyrisme, chante en hautes notes l'amour de la beauté perdue. » - Jean Bouret[17]
  • « Yvette Alde ressent et conçoit le monde comme mi-rêve, mi-réalité. Un fond dynamique de sensualité mystique lui permet d'associer les caractères les plus divers de la grande peinture : visions de génies ou d'anges, transpositions des figures en personnages mythiques, animation étrange des paysages et de la plus humble nature morte ou fleur en une parcelle d'âme ; matière travaillée, nourrie et saine, foisonnante et cependant discrète ; palette légèrement assourdie qui laisse transparaître l'éclat de tons et d'accords mystérieux, musicaux, reflets de spiritualité. Il n'y a plus dessin, ou volumes, ou pâte, ou couleur ; il y a un tout puissamment charpenté, d'une densité rare, et dont la pudeur d'expression, en une facture sans faiblesse, n'arrive pas à voiler totalement la bouleversante et attachante qualité. Chaque œuvre est une prodigieuse composition plastique et émotive, comparable à celles des grands maîtres classiques, avec l'inéluctable sceau de notre temps. » - Robert Vrinat[12]
  • « C'est son constant dialogue avec son monde invisible qui toujours se laisse percevoir dans ses toiles ou ses gouaches. Elle a beau, par la générosité de sa pâte, par la somptuosité chaleureuse de ses tons, paraître étrangère à toute assimilation à un style mallarméen, c'est pourtant à des vers de Mallarmé que m'oblige à songer la constante présence en ses compositions d'êtres extratemporels, anges, démons, dieux ou fées... Il faut, pour oser en peupler aujourd'hui un cosmos auquel l'homme arrache chaque jour davantage de son mystère et de sa poésie, une personnalité originale et forte qui s'exprime jusque dans la joaillerie fastueuse de son colorisme. » - Guy Dornand[18]

Collections publiques

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Autres pays

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Collections privées

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  • Henri Braun-Adam (1900-1977)[32].
  • Jean Bouret, Saint Georges terrassant le dragon, huile sur toile 190x114cm, 1948[33].

Fresques murales

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Notes et références

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  1. a et b « Acte de naissance no 2851 (vue 29/31) de l'année 1911 du 10e arrondissement de Paris », sur Archives de Paris (consulté le ) - Note. Avec mention de son décès dans le 16e arrondissement de Paris tout en haut de la page.
  2. (en) « Yvette Alde », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit Accès payant, sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787)
  3. a et b Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, tome 1, page 172.
  4. a et b Ouvrage collectif, Un siècle d'art moderne - L'histoire du Salon des indépendants, Éditions Denoël, 1984.
  5. Enric F. Gual, Yvette Alde, Éditions Galerias Syra, 1935.
  6. Fonds d'archives Robert Desnos, faire-part du mariage d'Yvette Alde, Bibliothèque littéraire Jacques-Doucet. On lit dans le Bénézit qu'Yvette Alde fut l'épouse de Bernard Lorjou, erreur qui résulte d'une confusion avec Yvonne Mottet.
  7. Oger Blanchet, Paris, Catalogue d'autographes et de manuscrits, n°87 du catalogue, Hôtel Drouot, 7 mai 2014.
  8. Les sépultures féminines du cimetière de Montmartre
  9. a et b Jean Chabanon, texte-hommage à Yvette Alde, in Comparaisons 68, Éditions du Salon Comparaisons, 1968.
  10. a et b Michel Florisoone, « Dans les galeries - Yvette Alde, Galerie Speranza », L'Amour de l'art, n°1, janvier 1937, page 32.
  11. « Yvette Alde », dans la revue Le Peintre, 15 février 1952.
  12. a et b Robert Vrinat, « Yvette Alde », Journal de l'amateur d'art, n°249, 10 avril 1960, page 13.
  13. Henri Héraut, « Le Salon du dessin et de la peinture à l'eau », Journal de l'amateur d'art, n°214, 25 juin 1958, page 11.
  14. Musée San Telmo, 1er Salon Biarritz - San Sebastián, présentation de l'événement, 1965
  15. Ville de Saint-Malo, Nudités, présentation de l'exposition, 2015
  16. Christophe Penot, « Exposition Magiciennes », Centre Cristel éditeur d'Art, Saint-Malo,‎ 1er octobre 2016 au 7 janvier 2017 (lire en ligne, consulté le )
  17. Jean Bouret, « Yvette Alde », Les peintres témoins de leur temps, tome VI, Achille Weber/Hachette, 1957.
  18. Guy Dornand, Yvette Alde, in Les peintres témoins de leur temps, tome X, Achille Weber/Hachette, 1961.
  19. Histoire de l'art - Peinture et Société, collections des musées de Cognac
  20. Centre national des arts plastiques, "Le bouquet bleu" dans les collections
  21. Centre national des arts plastiques, "Divertissements" dans les collections
  22. Musée d'art moderne de la ville de Paris, Yvette Alde dans les collections
  23. Musée Carnavalet, Yvette Alde dans les collections
  24. Fonds national d'art contemporain, "Sans titre" dans les collections
  25. Fonds national d'art contemporain, "Paysage mystique" dans les collections
  26. Fonds national d'art contemporain, "Portrait de Soutine" dans les collections
  27. Fonds national d'art contemporain, "Fleurs" dans les collections
  28. Fonds national d'art contemporain, "Notre-Dame" dans les collections
  29. Fonds national d'art contemporain, "Fleurs et tranche de melon" dans les collections
  30. Adrian M. Darmon, Autour de l'art juif - Encyclopédie des peintres, photographes et sculpteurs, Éditions Carnot, 2003, page 221.
  31. Musée d'Art de l'université de Princeton, Yvette Alde dans les collections
  32. Ader Nordmann, catalogue de la collection Henri Braun-Adam, Hôtel Drouot, Paris, 29 novembre 2013.
  33. Thierry de Maigret, catalogue de la collection Jean Bouret, Hôtel Drouot, Paris, 28 octobre 2021.

Bibliographie

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  • (es) Enric F. Gual, Yvette Alde, Barcelone, Éditions Galerias Syra, 1935.
  • Roger Brielle, Yvette Alde, Londres, Éditions Anglo-French Art Centre, 1947.
  • Pierre Descargues, Yvette Alde, collection Artistes de ce temps, Éditions P.L.F., 1950.
  • Jean-Albert Cartier, Yvette Alde, Éditions Pierre Cailler, 1956.
  • Jean Bouret, « Yvette Alde », in Les peintres témoins de leur temps, tome VI, Achille Weber/Hachette, 1957.
  • (en) Raymond Nacenta, The School of Paris - The painters and the artistic climate of Paris since 1910, Londres, Oldbourne Press, 1960.
  • Guy Dornand, Yvette Alde, Éditions Galerie Boissière, 1961.
  • Guy Dornand, « Yvette Alde », in Les peintres témoins de leur temps, tome X, Achille Weber/Hachette, 1961 (contient un portrait d'Yvette Alde par Roger Chapelain-Midy).
  • André Flament, Yvette Alde, Publications filmées d'art et d'histoire, 1970.
  • Jean Cassou, Pierre Courthion, Bernard Dorival, Georges Duby, Serge Fauchereau, René Huyghe, Jean Leymarie, Jean Monneret, André Parinaud, Pierre Roumeguière, Michel Seuphor, Un siècle d'art moderne - L'histoire du Salon des indépendants, Éditions Denoël, 1984.
  • Patrick-F. Barrer, L'histoire du Salon d'automne des origines à nos jours, Éditions Arts et Images du Monde, 1992.
  • Lydia Harambourg, L'École de Paris, 1945-1965 - Dictionnaire des peintres, Éditions Ides et Calendes, 1993.
  • André Roussard, Dictionnaire des artistes à Montmartre, Éditions André Roussard, 1995.
  • Gérald Schurr, Le guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1996.
  • Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999.
  • Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, Gründ, 2001 (lire en ligne).
  • Adrian M. Darmon, Autour de l'art juif - Encyclopédie des peintres, photographes et sculpteurs, Éditions Carnot, 2003.

Liens externes

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