Équipe d'Écosse de rugby à XV — Wikipédia
Surnom | Le « XV du Chardon » |
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Stade | Murrayfield (67 144 places) |
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Entrée au Board | 1886 |
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Sélectionneur | Gregor Townsend |
Capitaine | Jamie Ritchie |
Record de sélections | Ross Ford (110) |
Record de points | Chris Paterson (809) |
Record d’essais | Duhan van der Merwe (28) |
Coupe du monde | |
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· Participations | 9/9 |
· Meilleur résultat | 4e en 1991 |
Tournoi des Six Nations | 22 fois vainqueur, dont 3 Grands Chelems |
L'équipe d'Écosse de rugby à XV est l'équipe nationale qui représente l'Écosse dans les compétitions internationales majeures de rugby à XV, la Coupe du monde de rugby à XV et le Tournoi des Six Nations (appelé Tournoi dans la suite de l'article). La Scottish Rugby Union a la charge de gérer l'équipe d'Écosse de rugby à XV. Au , elle occupe la septième place du classement des équipes nationales de rugby. Son meilleur classement mondial de tous les temps[1], cinquième, date de 2017.
Le rugby à XV est un sport populaire en Écosse. L'équipe d'Écosse dispute chaque année le Tournoi des Six Nations contre les meilleures équipes européennes ; elle effectue aussi régulièrement des tournées pour se confronter aux meilleures équipes de l'hémisphère Sud, l'Afrique du Sud, l'Australie et la Nouvelle-Zélande et elle dispute tous les quatre ans la compétition majeure, la Coupe du monde. Elle a été demi-finaliste en 1991. Les Écossais jouent en bleu marine et blanc avec un chardon sur le cœur. En raison de la couleur de leur tenue on dit parfois d'eux que ce sont « des All Blacks qui n'ont pas appris à gagner ». Le « XV du chardon » évolue à domicile au stade de Murrayfield à Édimbourg, dont la Scottish Rugby Union est propriétaire, depuis 1925.
L'histoire du rugby national écossais commence en 1871, quand la sélection nationale affronte et bat l'équipe d'Angleterre dans le premier match international de rugby à XV à Raeburn Place. Depuis le début du tournoi britannique de rugby à XV 1882-1883[N 1], le XV écossais a remporté celui-ci quatorze fois seul et a partagé la victoire à huit reprises. Depuis 2000, l'Écosse n'a plus remporté le Tournoi.
Historique
[modifier | modifier le code]Introduction du rugby à XV en Écosse et première rencontre internationale
[modifier | modifier le code]La première rencontre internationale de l'équipe d'Écosse de rugby à XV a lieu contre l'Angleterre le dimanche [2]. Ce n'est pas seulement le premier match de l'Écosse, mais également la première rencontre internationale jamais disputée. Le match a lieu à Raeburn Place, situé à Édimbourg (Écosse). L'Écosse l'emporte (4-1) devant 4 000 personnes[3],[4],[5]. Cette rencontre est provoquée par un défi de sportifs écossais, qui veulent relever l'honneur national après une rencontre de football association perdue 1 à 0 à Kennington. Or, les Écossais, dont les principaux clubs pratiquent les règles du rugby football, considèrent que seul un match disputé selon ces règles peut autoriser une équipe à représenter le pays[5]. Le match se dispute au Raeburn Place, un stade de cricket, car la fédération écossaise de rugby à XV n'a pas encore de stade adapté pour un match international[2]. Il est disputé par deux équipes de vingt joueurs, en deux mi-temps de cinquante minutes. Les Écossais gagnent le match par un essai et un but marqués contre un essai pour les Anglais[5].
Rencontres et brouilles britanniques (1870-1899)
[modifier | modifier le code]La revanche entre les équipes d'Écosse et d'Angleterre a lieu, sur le terrain de ces derniers, à l'Oval de Londres. L'Angleterre remporte le match par (8-3) (les Anglais inscrivent trois essais, une transformation et une pénalité, et les Écossais marquent un drop goal)[6]. Le match suivant entre les deux nations se déroule au Hamilton Crescent de Glasgow, il se termine sur un partage des points[7]. Les deux nations se rencontrent à nouveau deux ans plus tard, le lundi 23 février 1874, la rencontre se solde par un succès anglais (3-1)[8].
L'Irlande débute sur le plan international en rencontrant l’Angleterre en 1875 (défaite 7-0 des Irlandais). Les Écossais rencontre pour la première fois le XV du trèfle le 19 février 1877 et l'emporte (20-0) à Belfast. Le pays de Galles débute un peu plus tard sur le plan international avec des matchs contre l'Angleterre en 1881, l'Irlande en 1882 et l'Écosse en 1883. Les confrontations entre l'Écosse et le pays de Galles débutent donc sur le plan international le 8 janvier 1883 à Raeburn Place (Édimbourg) c'est l'Écosse qui reçoit et bat le pays de Galles par (9-3). C'est la première édition du tournoi, le tournoi britannique de rugby à XV 1882-1883.
Ce n'est qu'en 1884 que ces quatre équipes se rencontrent toutes pendant la même saison, en effet il manque un match à l'édition de 1883 pour que le Tournoi soit disputé complètement[9]. Les éditions de 1885, 1888 et 1889 ne sont pas complétées, à la suite de disputes entre fédérations[9]. L'Écosse remporte pour la première fois la Triple couronne en battant les trois autres équipes britanniques en 1891, avant de récidiver en 1895.
Période favorable et affrontement de nouveaux adversaires (1900-1914)
[modifier | modifier le code]L'Écosse perd contre le pays de Galles pour le premier match du Tournoi 1900, les Gallois sont l'équipe qui domine la décennie. Billy Bancroft, Jehoida Hodges, Willie Llewellyn, Gwyn Nicholls, Billy Trew sont quelques joueurs remarquables de cette équipe galloise... L'Écosse obtient un match nul en Irlande et elle concède un nouveau nul contre l'Angleterre à Inverleith (Édimbourg).
L'Écosse commence le Tournoi 1901 par une victoire contre le pays de Galles (18-8) avec quatre essais et trois transformations. Le XV du chardon marque trois essais contre les Irlandais et s'impose (9-5). Enfin ils battent (18-8) les Anglais à Blackheath avec quatre essais et trois transformations. La victoire et la triple couronne sont au rendez-vous. En 1902, trois défaites sanctionnent l'équipe.
L'Écosse remporte les tournois 1903 et 1904, ils gagnent tous leurs matchs en 1903 et si le pays de Galles l'emporte (21-3) contre les Écossais en 1904, les Gallois perdent contre l'Irlande et ils concèdent le match nul face aux Anglais. L'Écosse remporte ses deux derniers matchs et termine première.
En 1905, le XV du chardon perd à domicile contre les Gallois et les Irlandais. Ils sauvent l'honneur en s'imposant (8-0) chez les Anglais.
Une équipe représentant la Nouvelle-Zélande fait une tournée en Grande-Bretagne en 1905, elle est appelée les Originals. Le terme All Blacks est utilisé pour la première fois à cette occasion[10]. La tournée est un succès pour les Originals qui ne perdent qu'une fois contre le pays de Galles à Cardiff, par (3-0)[10]. L'Écosse reçoit la Nouvelle-Zélande le à Inverleith et elle est battue (12-7)[11], quatre essais concédés contre un inscrit et un drop.
En 1906, l'Écosse perd deux rencontres dans le Tournoi. Les Sud-Africains font une tournée en Grande-Bretagne et en Irlande en 1906[12]. Avec un bilan de vingt-six victoires sur vingt-neuf rencontres[13], ils y gagnent un nom, les Springboks[14]. L'Écosse est la seule des quatre nations britanniques à l'emporter, (6-0) à Glasgow, les Sud-Africains s'imposant en Irlande et au pays de Galles et concédant un nul face aux Anglais[13].
L'Écosse commence le Tournoi 1907 par une victoire contre le pays de Galles (6-3) avec deux essais inscrits. Le XV du chardon marque trois essais transformés contre les Irlandais et s'impose (15-3), enfin ils battent (8-3) les Anglais à Blackheath avec deux essais dont un transformé, concédant leur unique essai encaissé. C'est une nouvelle victoire avec une triple couronne.
Pendant la période 1900 à 1909, l'équipe d'Écosse a disputé 32 matchs contre cinq nations et remporté 17 victoires (13 défaites, 2 nuls), soit 53 % de réussite. Sept des dix matchs contre le XV de la rose sont gagnés, six sur dix contre les Irlandais. L'Écosse remporte quatre tournois en 1901, 1903, 1904 et 1907 (avec trois triples couronnes obtenues) et pourtant les Gallois comptent sept victoires pour trois défaites en dix rencontres disputées lors des confrontations entre les deux équipes[15]. Face aux autres nations, l'Écosse présente un bilan d'une défaite contre les All Blacks et une victoire face aux Springboks.
Le 22 janvier 1910, l'Écosse rencontre pour la première fois l'équipe de France, à Inverleith, pour la première édition du Tournoi des cinq nations. Les Écossais l'emportent largement (27-0)[16]. L'année suivante, dans un stade de Colombes où le public des populaires enfonce les barrières pour assister à la rencontre, la France l'emporte sur le score de 16 à 15, quatre essais contre trois[17].
À cause du début de la Première Guerre mondiale en 1914, le Tournoi cesse d'avoir lieu. Trente-et-un joueurs ayant porté le maillot du XV du chardon perdent la vie sur les champs de bataille[18], parmi eux David Bedell-Sivright, ancien capitaine des Lions britanniques lors de la tournée en Australie de 1904 et Eric Milroy du club des Wastonians qui compte 12 sélections avec le XV du Chardon dont plusieurs en tant que capitaine. Il était notamment le capitaine de l'Écosse lors du dernier match l'ayant opposé à la France en 1913 avant la Première Guerre mondiale. Le nom d'Eric Milroy est associé avec celui de Marcel Burgun dans le cadre du trophée Auld Alliance qui récompense depuis 2018 le vainqueur du match annuel France-Écosse dans le cadre du tournoi des six nations.
Entre-deux-guerres (1919-1939)
[modifier | modifier le code]En 1921, le France s'impose pour la première fois en Écosse, sur le score de 3 à 0[19]. Les rencontres internationales de rugby sont disputées à Inverleith jusqu'en 1925. La Scottish Football Union SFU achète un terrain et construit le premier stade de Murrayfield qui est inauguré le . En ce début de saison, la SFU devient la Scottish Rugby Union (SRU). En 1925[20], l'Écosse a déjà battu la France à Inverleith (25-4), le pays de Galles à Swansea (24-14) et l'Irlande à Dublin (14-8). Or l'Angleterre de Wavell Wakefield a déjà réalisé le Grand Chelem en 1923 et en 1924. Ils sont les premiers visiteurs à Murrayfield. 70 000 spectateurs assistent à une partie équilibrée, l'Écosse l'emporte (14-11) et elle obtient son premier Grand Chelem. L'ailier Ian Smith fait partie des Immortals, cette première équipe écossaise à réussir le Grand Chelem, et sa contribution est forte : il inscrit 8 essais. Ian Smith fait partie de la grande ligne de trois-quarts de l'Université d'Oxford[21] avec George MacPherson, George Aitken et Johnny Wallace. Ian Smith est d'ailleurs codétenteur du record d’essais marqués dans le tournoi des 5/6 nations avec 8 essais marqués lors de cette édition de 1925 (4 contre la France et 4 contre le pays de Galles)[22]. Et Ian Smith est en plus le meilleur réalisateur d'essais écossais.
En 1926, l'Écosse l'emporte à Paris (20-6), puis contre le pays de Galles (8-5). Elle perd à domicile contre l'Irlande (3-0). Elle devient la première nation européenne à battre les Anglais à Twickenham (Londres), (17-9). C'est la fin de l'âge doré de l'Angleterre, victorieuse de sept Grands Chelems en sept éditions du tournoi. Au contraire, le XV du chardon gagne un second tournoi consécutif, victoire partagée avec les Irlandais[23]. Le tournoi des cinq nations 1927 est une répétition de 1926 avec trois victoires, une défaite contre l'Irlande et la victoire finale dans le tournoi partagée avec les Irlandais[23]. Le , l'Écosse reçoit l'Australie et s'impose (10-8).
En 1928, l'Écosse connaît un tournoi difficile, elle gagne en France (15-6), puis elle perd à domicile contre les Gallois (13-0) et les Irlandais (13-5), avant de s'incliner (6-0) en Angleterre.
Lors du tournoi des cinq nations 1929, l'Écosse remporte trois victoires, contre la France (6-3), l'Angleterre (12-6) et en Irlande (16-7). La défaite concédée au pays de Galles (14-7) n'empêche pas de triompher seule. C'est la quatrième victoire en cinq éditions.
Le tournoi des cinq nations 1930 est difficile, l'Écosse perd en France (7-3), puis elle gagne à domicile contre les Gallois (12-9) avant de perdre à domicile contre les Irlandais (14-11). Elle ramène un (0-0) d'Angleterre qui la laisse toutefois dernière du tournoi.
En 1931, l'Écosse gagne à domicile et perd à l'extérieur. La France est exclue pour professionnalisme (paiement des joueurs, recrutement interclubs) et en raison de son jeu violent lors de certains matchs[24].
En 1932, le XV du chardon s'incline contre les Springboks (6-3), puis contre les Gallois et les Irlandais à Murrayfield. Une quatrième défaite consécutive est concédée contre les Anglais. Au contraire, le Tournoi britannique de rugby à XV 1933 est enlevé avec trois victoires (11-3), (3-0) et (8-6). En 1934, l'Écosse gagne seulement l'Irlande.
En 1935, le XV du chardon commence le tournoi avec deux matchs perdus à l'extérieur, (10-6) au pays de Galles et (12-5) en Irlande, puis elle sauve l'honneur contre les Anglais à Murrayfield (10-7). L'Écosse n'est pas un adversaire à la mesure des All Blacks, vainqueurs (18-8) fin 1935 lors de leur tournée dans les îles. Ken Fyfe, Duncan Shaw participent à ce match.
En 1936, l'Écosse connaît un tournoi difficile, elle perd à domicile contre les Gallois et les Irlandais avant de s'incliner (9-8) en Angleterre. 1937 est à peine meilleur avec une seule victoire au pays de Galles.
En 1938[25], l'Écosse reçoit le pays de Galles à Murrayfield le 5 février et lors d'une partie très serrée, Wilfrid Crawford, troisième ligne aile et buteur, donne la victoire au XV du chardon par un ultime but (8-6). Crawford inscrit tous les points ce jour-là. L'Irlande rend visite à l'Écosse trois semaines plus tard et le match est débridé avec quatre essais inscrits par chaque équipe. Le match se solde par une victoire écossaise (23-14). Enfin le 19 mars, le XV du chardon conduit par Wilson Shaw se déplace en Angleterre. L'Écosse inscrit cinq essais contre un, et c'est le match le plus accompli de Wilson Shaw, auteur de deux essais et à l'origine d'un troisième. L'Écosse gagne là son second match à Twickenham après la victoire de 1926 et elle ne gagnera plus de triple couronne pendant quarante-six années. C'est le premier match international télévisé.
1939 est plus difficile avec deux matchs perdus à l'extérieur, (11-3) au pays de Galles et (12-3) en Irlande, puis, ultime affront, une défaite à domicile (6-9) contre l'Angleterre qui permet aux Anglais de remporter avec les Gallois et les Irlandais le tournoi. L'Écosse a droit à la cuillère de bois[N 2].
Après-guerre (1947-1969)
[modifier | modifier le code]Après une interruption due à la Seconde Guerre mondiale, le Tournoi reprend en 1947 avec la participation de cinq nations car la France est admise à participer après le Tournoi de 1939[26]. Le 1er janvier 1947, la France reçoit l'Écosse et l'emporte (8-3)[27]. La suite du tournoi est difficile pour les Écossais qui terminent avec quatre défaites et à nouveau la cuillère de bois. L'Australie en tournée en fin d'année l'emporte également (7-16).
En 1948, l'Écosse parvient à remporter ses deux matchs à domicile contre les Français (9-8) et les Anglais (6-3), terminant deuxième du tournoi, avec deux victoires et deux défaites. Même bilan en 1949, avec des victoires en France (0-8) et contre le pays de Galles (6-5).
Les années 1950 vont être une décennie difficile pour le XV du chardon. Lors du Tournoi 1951, l'Écosse ne remporte qu'une seule rencontre, face au pays de Galles (19-0)[28]. En automne, les Springboks écrasent l'Écosse à Murrayfield (0-44), inscrivant 9 essais[29]. Il s'agit de la défaite avec l'écart le plus grand, la dernière remontant à 1911, (10-32) face au pays de Galles[30]. Dans le Tournoi, l'Écosse enchaîne trois cuillères de bois consécutives en 1952, 1953, 1954, et des résultats moyens les autres années. Elle subit 17 défaites successives entre et février 1955, plus longue série de défaites de son histoire, n'inscrivant également que 54 points: 11 essais, 6 transformations et 4 pénalités[31].
Durant les années 1960, les résultats des Écossais sont bien meilleurs, en terminant à cinq reprises à la deuxième place du Tournoi en 1961, 1962, 1963, 1966 et 1967.
L'Écosse remporte avec l'équipe de Galles le Tournoi de 1964, première victoire depuis le Tournoi britannique de 1938. Les Écossais démarrent par une victoire face à la France (10-0), avant de perdre à l'Arms Park face aux Gallois (11-3). Mais ils réussissent à gagner à Lansdowne Road contre l'Irlande (3-6), puis à battre l'équipe d'Angleterre (15-6)[32].
La cuillère de bois en 1968, sera la seule ombre de cette décennie, car les Écossais ont un bilan positif face aux trois équipes de l'hémisphère sud, avec 4 victoires (face à l'Afrique du Sud (8-5) en 1964 et (6-3) en 1969[33],face à l'Australie (11-5) en 1966 et (9-3) en 1968), contre 3 défaites et un nul (0-0) face à la Nouvelle-Zélande en 1964[34].
Ère Andy Irvine (1970-1985)
[modifier | modifier le code]L'édition 1972 du tournoi est inachevée : le pays de Galles et les Écossais refusent de voyager en Irlande en raison de lettres de menaces anonymes, provenant prétendument de l'IRA[35],[36].
Gordon Brown est tout simplement un des meilleurs deuxième ligne britanniques d'après-guerre[37]. Surnommé Broon frae Troon, il est le membre le plus important du plus fort cinq de devant qu'a jamais eu l'Écosse : Ian McLauchlan, Frank Laidlaw, Sandy Carmichael, Alastair McHarg et Gordon Brown. Et ce cinq est la pierre angulaire de l'équipe qui transforme Murrayfield en une forteresse imprenable.
Entre le 1er mars 1971 et le , l'équipe d'Écosse perd une seule fois à domicile et cette seule défaite est sur un score de 9 à 14 contre les All Blacks en 1972.
Cette solidité à domicile permet à l'équipe d'Écosse de remporter à Murrayfield ses deux rencontres du tournoi 1973. Avec deux défaites à l'extérieur, elle présente le même bilan que les quatre autres équipes, qui, pour la première fois depuis 1910, terminent ex æquo[38],[39]. Le bilan écossais est le même lors des tournois 1974 et 1975, deux victoires et deux défaites lors de chacune des éditions, terminant deuxième du classement.
Malgré la présence dans l'équipe de l'emblématique Andy Irvine, les Écossais vont ensuite subir une série noire entre mars 1977 et février 1980, avec 11 défaites et 2 nuls. Cette période est marquée par une nouvelle cuillère de bois lors du tournoi 1978.
Le début des années 1980, marquent un renouveau pour les Écossais. En 1982, les Écossais gagnent également pour la première fois à Brisbane en Australie contre les Wallabies (12-7), et réussissent pour la seconde fois à éviter la défaite face à la Nouvelle-Zélande en faisant match nul à Murrayfield (25-25). Lors du tournoi 1984, les Écossais commencent à l'Arms Park par une victoire face aux Gallois (9-15)[40]. Le deuxième match ayant lieu à Murrayfield, ils gagnent contre les Anglais (18-6)[41]. C'est ensuite une démonstration à Lansdowne Road face aux Irlandais (9-32)[42]. Le dernier match face à l'équipe de France oppose deux équipes totalisant trois victoires[43]. Le XV du chardon ne tremble pas devant son public et gagne (21-12)[44], et remporte le Grand Chelem, le deuxième de son histoire, le premier ayant été remporté lors du tournoi 1925. C'est également la première fois depuis 1929 que l'Écosse remporte seule le tournoi[43].
Pourtant, tenant du titre, les Écossais vont complètement rater le tournoi 1985, terminant avec la cuillère de bois. Deux défaites à domicile face aux irlandais (15-18) et aux gallois (21-25), et deux défaites en France (11-3), en Angleterre (10-7).
Gavin Hastings, roi d'Écosse (1986-1995)
[modifier | modifier le code]Pour la première journée du tournoi des Cinq Nations 1986, Gavin Hastings manque le coup d'envoi (touche directe), les Français jouent rapidement la touche et marquent le premier essai. Le jeune Gavin Hastings n'est pas abattu, il inscrit les six pénalités de la victoire (18-17)[45]. L'Écosse perd au pays de Galles (22-15), puis gagne ensuite contre l'Angleterre (33-6) et en Irlande (9-10). Le XV du chardon partage la victoire avec la France. En 1987 le scénario n'est pas le même, deux défaites à l'extérieur dans le Tournoi contre la France (28-22) et l'Angleterre (21-12), ponctuent un parcours correct.
L'Écosse participe à la première coupe du monde en 1987, elle joue dans la poule D avec la France, le Zimbabwe et la Roumanie. Le premier match est le sommet entre les Bleus, qui jouent en blanc, et le XV du chardon. Il voit les hommes de John Jeffrey et Matthew Duncan dominer les Français[46] et mener (16-6) après 52 minutes de jeu. Philippe Sella et Philippe Berbizier marquent un essai, et Serge Blanco joue rapidement une pénalité[46] pour donner l'avantage à la France. Le match se termine finalement sur un score nul (20-20)[46]. Les Écossais battent par la suite le Zimbabwe (60-21) et la Roumanie (55-28) pour finir seconds de la poule. En quart de finale, l'Écosse affronte la Nouvelle-Zélande, elle est défaite sur le score de 30 à 3[47].
1988 est une saison difficile pour l'Écosse, ne remportant qu'une seule rencontre face à la France (23-12). En 1989, après deux victoires à domicile et un nul (12-12) obtenu en Angleterre, l'Écosse peut envisager la victoire dans le tournoi. Mais la France bat les Écossais (19-3) et remporte le titre[48].
La décennie 1990 commence bien pour l'équipe d'Écosse. Le Tournoi 1990 est historique pour les Écossais. À la demande des joueurs écossais, pour la première fois lors de rencontres officielles de l'Écosse, l'hymne Flower of Scotland est joué à la place de God Save the Queen lors de ce Tournoi[49],[50]. L'équipe l'emporte 10-13 en Irlande, puis gagne nettement contre la France « fanny » (21-0), humiliation qu'elle ne connaîtra plus avant 2013[51]. Après une victoire au pays de Galles (9-13), l'Écosse rencontre une équipe anglaise également vainqueur de ses trois premiers matchs[52]. Le XV du chardon gagne (13-7), remporte le tournoi ainsi que le troisième Grand Chelem de son histoire. David Sole, John Jeffrey, Finlay Calder, Derek White sont les tauliers devant et Gavin Hastings est la vedette. Cette même année, ils jouent contre les All Blacks en Nouvelle-Zélande pour enregistrer leurs deux seules défaites de l'année sur le score de 31 à 16 et 21 à 18. Lors de cette dernière rencontre, les Écossais mènent (18-12) à la mi-temps, avec deux essais transformés de Gavin Hastings et Alex Moore et deux pénalités. En deuxième période, une pénalité controversée, convertie par Grant Fox qui inscrit 17 points, permet aux All Blacks de remporter le match[53],[54]. Puis le 10 novembre de la même année, les Écossais affrontent l'Argentine, première confrontation entre les deux nations considérée comme officielle par la fédération écossaise; ils s'imposent sur le score de 49 à 3[55],[N 3].
En 1991 le scénario n'est pas le même qu'en 1990, deux défaites à l'extérieur dans le Tournoi ponctuent un parcours correct. Les Écossais perdent (21-12) en Angleterre. C'est la première d'une série de dix défaites consécutives contre cet adversaire[56], qui va dominer le rugby européen durant les années 1990 avec quatre Tournois gagnés, en 1991, 1992, 1995, et 1996 dont trois Grand Chelems.
La Coupe du Monde 1991 se tient en Angleterre, en Écosse, en Irlande et en France et au pays de Galles du 3 octobre au [57]. Lors de la première phase, l'Écosse affronte l'Irlande, le Japon et le Zimbabwe. Après deux victoires faciles sur le Japon (47-9) et le Zimbabwe (51-12), l'Écosse bat l'Irlande (24-15) à Murrayfield. En quart de finale, les Écossais affrontent l'équipe-surprise, les Samoa qui ont éliminé le pays de Galles[58]. L'Écosse l'emporte (28-6) à domicile. Grâce à cette victoire, les Écossais disputent une demi-finale contre les Anglais à Murrayfield, ils sont défaits par (9-6). Les Écossais perdent la petite finale face à la Nouvelle-Zélande (13-6).
Lors du Tournoi des cinq nations 1992, l'Écosse bat l'Irlande (10-18) à Dublin et la France (10-6) à Édimbourg, après avoir perdu contre les Anglais (7-25) en match d'ouverture. La tournée en Australie voit les Écossais s'incliner à deux reprises (27-12) et (37-13) face aux Wallabies. En 1993, l'Écosse présente un bilan équilibré, avec deux victoires face à l'Irlande (15-3) et au pays de Galles (20-0), pour deux défaites en France (11-3) et en Angleterre (26-12). L'année 1994 est terrible avec trois défaites et un nul lors du Tournoi. Une tournée en juin en Argentine, contre les Pumas se solde par deux défaites. L'année se termine par une défaite (10-34) à domicile, contre l'Afrique du Sud à l'automne.
En 1995, l'Écosse[45] va mieux et elle remporte ses trois premiers matchs pour disputer aux Anglais le grand chelem comme en 1990. À cette occasion, l'Écosse a remporté sa première victoire à Paris depuis 1969 après douze défaites consécutives, avec un exploit de Gavin Hastings pour passer en tête et vaincre (21-23)[59]. Par contre l'histoire ne se répète pas, l'Angleterre est efficace avec Rob Andrew pour capitaine et ce sont les Anglais qui l'emportent (24-12). Gavin Hastings a inscrit 56 points lors de ce tournoi, dépassant sa meilleure performance de 52 points réussis en 1986.
Le rugby se professionnalise en 1995[60].
La coupe du monde de rugby à XV 1995 se tient en Afrique du Sud du 25 mai au [61]. L'Écosse joue dans le groupe D avec la France, les Tonga et la Côte d'Ivoire. Le premier match voit la victoire des Écossais contre la Côte d'Ivoire (89-0). Le match contre le Tonga est solide avec une victoire (41-5). Le match décisif voit la victoire des Français (22-19). L'Écosse termine deuxième. Elle joue en quart de finale contre la Nouvelle-Zélande[62] et est éliminée en perdant sur le score de 48 à 30. Gavin Hastings inscrit 104 points en quatre rencontres.
Vainqueur du dernier Cinq Nations (1996-1999)
[modifier | modifier le code]Gavin Hastings a pris sa retraite internationale, mais lors du Tournoi 1996, comme en 1995, l'Écosse remporte ses trois premiers matchs, en Irlande (10-16), contre la France (19-14) et au pays de Galles (14-16). Il lui reste à battre les Anglais pour remporter le grand chelem comme en 1990, mais le XV de la rose pourtant défait en France (15-12) en début de tournoi, gagne (9-18) à Murrayfield et remporte le tournoi[63].
La tournée de juin en Nouvelle-Zélande face aux All Blacks est sanctionnée de deux larges défaites, 62 à 31 et 36 à 12. Le 14 décembre, l'Écosse affronte pour la première fois l'Italie et gagne (29-22) (voir Écosse-Italie en rugby à XV)[64].
Lors des Tournois 1997, 1998, les Écossais ne remportent à chaque fois qu'une seule rencontre et contre le même adversaire, l'Irlande, (38-10) à Murrayfield et (16-17) à Lansdowne Road. Le , à Murrayfield, l'Écosse subit la plus large défaite de son histoire face à l'Afrique du Sud (10-68)[65].
En 1999, l'Écosse remporte le dernier Tournoi des Cinq Nations, avant l'entrée de l'Italie, avec trois victoires sur quatre rencontres. Deux victoires à domicile, face à l'équipe de Galles (33-20)[66] et l'équipe d'Irlande (30-13) et une victoire au Stade de France face à l'équipe de France (22-36)[59]. Martin Leslie (9e, 27e), Alan Tait (11e, 23e) et Gregor Townsend (14e) marquent cinq essais aux Français dans la première demi-heure de jeu[67]. Alan Tait inscrit cinq essais durant le Tournoi, terminant meilleur marqueur avec Émile Ntamack.
Années noires (2000-2009)
[modifier | modifier le code]Tenante du titre, le résultat de l'équipe d'Écosse dans le Tournoi 2000 n'est pas bon; les Écossais perdant quatre rencontres sur cinq[68], en commençant par une défaite à Rome pour le premier match du Tournoi de l'Italie (34-20)[69]. Les Écossais vont tout de même s'imposer lors de la dernière rencontre contre l'Angleterre (19-13), les privant du Grand Chelem[70]. Cette victoire les rachète aux yeux des supporters[71].
Le Tournoi 2001 commence difficilement avec deux défaites au Stade de France contre l'équipe de France (16-6) et à Twickenham face à l'Angleterre (43-3). Après un match nul concédé à domicile face aux Gallois (28-28) et une victoire contre l'Italie sur un score serré (23-19), le match contre l'Irlande est reporté à la suite d'une épizootie de fièvre aphteuse[72]. Le 22 septembre, les Écossais battent les Irlandais (32-10), privant ces derniers du Grand Chelem, un an après semblable performance contre les Anglais[73].
En 2002, l'Écosse perd deux fois à Murrayfield face à l'Angleterre (3-29) et la France (10-22), mais l'emporte en Italie (12-29) et au pays de Galles (22-27). En 2003, le XV du Chardon remporte deux nouvelles victoires contre ces mêmes adversaires. Les Écossais après avoir battu en à Édimbourg les Springboks (21-6), se rendent en en Afrique du Sud et concèdent deux courtes défaites (29-25) et (28-19).
Pour la Coupe du monde 2003, les Écossais jouent dans le groupe B avec la France, les Fidji, le Japon et les États-Unis. Les deux premiers matchs voient la victoire de l'Écosse contre le Japon (32-11)[74] et contre les États-Unis (39-15)[75]. Les Écossais perdent contre les Français (51-9)[76], la plus lourde défaite de cette nation en Coupe du monde[77]. Avec une autre victoire contre les Fidji (22-20)[78], la qualification est acquise. L'Écosse termine deuxième et rencontre l'Australie en quart de finale. Une défaite (33-16) les élimine[79].
Le Tournoi de Six Nations 2004 est catastrophique, les Écossais terminant avec la cuillère de bois, ce qui n'était plus arrivé depuis 1985. En 2005, ce n'est guère mieux, avec une seule victoire à domicile face à l'Italie (18-10). Matt Williams est remercié, la victoire contre l'Italie est la seule en deux ans dans le Tournoi, l'Écosse a gagné 3 matchs sur 17 (Italie, Samoa et Japon)[80]. Cette victoire face au Japon est tout de même la plus large de son histoire (100-8)[81],[82]. Le bilan du tournoi de 2000 à 2005 est défavorable avec une quatrième place comme meilleur résultat, 8 victoires, 21 défaites et 1 match nul[83].
Frank Hadden devient sélectionneur[84], l'Écosse sous sa direction, réussit à terminer à la troisième place du Tournoi 2006, avec trois victoires face à la France (20-16), l'Angleterre (18-12) et en Italie (10-13). En grande partie grâce à son ailier, buteur, Chris Paterson marquant 57 points dont deux essais. Cependant l'embellie est de courte durée, les écossais perdant toutes leurs rencontres en 2006 face aux nations de l'hémisphère sud. Le Tournoi 2007 est à nouveau mauvais, avec une dernière place et une seule victoire face à l'équipe de Galles (21-9), malgré un Chris Paterson terminant deuxième meilleur marqueur avec 65 points. Mais le parcours écossais dans ce Tournoi est surtout marqué par la défaite à domicile face à l'Italie (17-37). Trois essais sont offerts aux Italiens qui mènent (21-0)[85].
L'équipe d'Écosse dispute la Coupe du monde 2007, organisée par la France, en étant dans la poule C pour la première phase. Elle affronte la Nouvelle-Zélande, l'Italie, la Roumanie et le Portugal[86]. L'Écosse s'impose contre le Portugal (56-10)[87] puis contre la Roumanie (42-0) [88]. Le match au sommet entre les All Blacks et l'Écosse voit la victoire des champions du monde 1987 sur les remplaçants écossais par (40-0)[89]. Le match reste dans les mémoires seulement pour la cacophonie des maillots, gris noirs contre noirs et gris. Le XV du chardon bat par la suite les Italiens pour finir second de la poule[90], derrière les Néo-Zélandais. L'Écosse doit alors affronter le vainqueur de la poule D, au Stade de France. Elle s'incline (19-13)[91] contre l'Argentine. Chris Paterson est le seul buteur à terminer la coupe du monde 2007 avec 100 % de réussite, 36 sur 36[92].
Après une coupe du monde sans relief, l'équipe d'Écosse dispute le Tournoi des Six Nations 2008. Les Français se déplacent en Écosse et l'emportent (6-27)[93]. Le pays de Galles reçoit l'Écosse et gagne (30-15)[94]. Le déplacement en Irlande se solde par une nouvelle défaite (34-13)[95]. L'Écosse l'emporte ensuite contre les Anglais (15-9), dans un match marqué par un duel de buteurs entre Jonny Wilkinson et Chris Paterson, remporté par ce dernier[96]. Les Écossais vont terminer le Tournoi, par une défaite en Italie (23-20), grâce à un drop à la dernière minute de jeu d'Andrea Marcato[97]. Le bilan du tournoi est défavorable avec quatre défaites pour une victoire. Peu de satisfactions, mis à part le buteur, Paterson avec un taux de réussite de 100 %, comme en 2007.
Le Tournoi des Six Nations 2009 est à nouveau décevant. Quatre défaites, deux à Murrayfield contre le pays de Galles (13-26) et l'Irlande (15-22), puis deux à l'extérieur, en France (22-13) et en Angleterre (26-12). Le seul moment positif est la victoire face à l'Italie (26-6). Frank Hadden démissionne le , après la cinquième place de l'Écosse dans ce tournoi[98]. Il est remplacé par l'Anglais Andy Robinson.
Renouveau instable (2009-2014)
[modifier | modifier le code]Lorsqu'Andy Robinson est introduit sélectionneur de cette équipe écossaise, elle connaît de meilleurs résultats. Elle remporte les deux matchs de la tournée d'automne contre les Fidji (23-10)[99] et l'Australie (9-8)[100], mais perd contre l'Argentine (6-9). Lors du tournoi des Six Nations 2010, l'Écosse réalise l'exploit de battre l'Irlande à Croke Park (20-23)[101], puis concède le match nul contre l'Angleterre (15-15)[102]. Puis, lors de la tournée d'été, elle bat l'Argentine par deux fois, (16-24) et (9-13). En automne, cela s'avère plus compliqué, défaits contre la Nouvelle-Zélande (3-49), les Écossais battent ensuite l'Afrique du Sud (21-17)[103] et les Samoa (19-16). Le tournoi des Six Nations 2011 s'avère très difficile, perdant tous ces matchs sauf lors de la dernière journée contre l'Italie (21-8), évitant ainsi la cuillère de bois.
L'Écosse tire une poule d'un niveau homogène aux côtés de l'Angleterre, de l'Argentine, de la Roumanie et la Géorgie pour la coupe du monde 2011[104]. L'équipe d'Écosse se montre peu convaincante après deux victoires difficiles face aux Roumains (34-24) et aux Géorgiens (15-6), sans prendre de bonus offensif. S'ensuivent deux courtes défaites subies en fin de match, face aux Argentins (13-12), puis face aux Anglais (16-12). Pour la première fois dans l'histoire de la coupe du monde depuis 1987, alors qu'elle a participé à toutes les phases finales, l'Écosse est éliminée dès la phase de poules.
L'Écosse montre à la fois d'intéressantes dispositions offensives et une difficulté persistante à marquer des essais lors du tournoi des Six Nations 2012. Elle subit une courte défaite contre l'Angleterre à domicile (6-13), puis perd contre le pays de Galles (27-13) et contre la France (17-23). Le niveau de jeu montré par le XV du chardon s'effrite contre l'Irlande qui s'impose facilement (32-14), avant de sombrer face à l'Italie (13-6). Battue à cinq reprises, l'Écosse reçoit la cuillère de bois, la quatorzième de son histoire, et quitte le tournoi la tête basse. Menacé d'être évincé de son poste de sélectionneur, Andy Robinson est finalement maintenu par la SRU. C'est donc sur une série de sept défaites consécutives que l'équipe d'Écosse aborde la tournée de juin 2012 dans l'hémisphère sud. Paradoxalement, la confiance est bien là : entretemps, les Glasgow Warriors ont atteint la demi-finale du Pro 12 et Édimbourg s'est hissé en demi-finale de la coupe d'Europe. Forts de cette confiance, les Écossais s'imposent contre une équipe d'Australie privée de Quade Cooper (6-9)[105], leur première victoire sur le sol australien depuis trente ans. Suivent une victoire contre les îles Fidji (25-37) et un succès laborieux face aux Samoa (16-17), une équipe qui leur avait déjà posé de grosses difficultés sous la neige d'Aberdeen, deux ans auparavant. Cette série de trois victoires dans l'hémisphère sud est une première dans l'histoire du rugby écossais. Cependant, en automne, ils perdent successivement à Murrayfield, contre la Nouvelle-Zélande (22-51)[106], puis contre l'Afrique du Sud (10-21)[107]. Enfin ils perdent contre les Tonga (15-21) au Pittodrie Stadium d'Aberdeen[108]. Cette troisième défaite entraîne la chute de l'Écosse au douzième rang mondial et la démission Andy Robinson, le [109].
En attendant la nomination d'un nouveau sélectionneur, c'est l'adjoint d'Andy Robinson, l'Australien Scott Johnson qui assure l'intérim[110]. Lors du tournoi des six nations 2013, l'équipe d'Écosse débute par une défaite à Twickenham face à l'Angleterre (38-18). Jouant ensuite trois fois à Murrayfield, la sélection écossaise se reprend par une victoire face à l'Italie (34-10), puis une seconde face à l'Irlande (12-8), avant de trébucher face à l'équipe de Galles (18-28). La fin du tournoi s'effectue au Stade de France, par une défaite face à la France (23-16). L'Écosse termine à la troisième place, meilleur résultat depuis 2006, en grande partie grâce à son demi de mêlée Greig Laidlaw, terminant deuxième meilleur marqueur du tournoi avec 61 points[111], mais aussi grâce à son jeune arrière Stuart Hogg (20 ans) et son ailier Tim Visser, marquant chacun deux essais.
Le , la fédération écossaise annonce qu'à partir de et pour un contrat reconductible de deux ans, le Néo-Zélandais Vern Cotter remplacera Scott Johnson au poste de sélectionneur de l'équipe d'Écosse et la mènera lors de la coupe du monde 2015[112]
En juin, l'Écosse se rend en Afrique du Sud, pour un tournoi quadrangulaire. Privé de Stuart Hogg, Richie Gray et Sean Maitland, retenus par les Lions britanniques et irlandais[113], l'Écosse s'incline contre les Samoa (27-17), pour la première fois de leur histoire. Puis perd face aux Springboks, (30-17), mais l'emporte contre l'Italie (30-29), grâce à un essai dans les arrêts de jeu d'Alasdair Strokosch. Lors des trois matchs joués à Murrayfield pour la tournée d'automne, les Écossais gagnent (42-17) face au Japon, puis s'inclinent face à l'Afrique du Sud (28-0) et l'Australie (21-15). L'Écosse réalise un mauvais tournoi 2014 avec quatre défaites, dont une au pays de Galles (51-3), la plus lourde défaite écossaise du Tournoi[114]. Les Écossais évitent la cuillère de bois en l'emportant au Stade olympique de Rome face à l'Italie (20-21), grâce à un drop à la dernière minute de Duncan Weir[115].
Réels progrès (depuis 2014)
[modifier | modifier le code]Pour la tournée d'été 2014, l'Écosse désormais dirigée par le sélectionneur néo-zélandais Vern Cotter, s'impose pour son premier match à Houston face aux États-Unis (6-24). Puis elle l'emporte au Canada (17-19) et en Argentine (19-21), mais termine sa tournée par une lourde défaite (55-6) en Afrique du Sud. En automne, le XV du chardon bat à nouveau l'Argentine (41-31), mais cette fois à Murrayfield, ce qu'il n'avait plus réussi à faire depuis 24 ans. Une semaine plus tard, les Écossais sont proches de créer l'exploit face à la Nouvelle-Zélande, ne s'inclinant que dans les dernières minutes (16-24)[116]. Ils clôturent cette tournée par une victoire sur les Tonga (37-12).
Fort de cette tournée réussie, l'équipe d'Écosse se présente dans le tournoi 2015 avec ambitions. Malgré de belles phases de jeu proposées durant les matchs, la formation de Vern Cotter va subir cinq défaites dont trois à domicile face au pays de Galles (23-26), l'Italie (19-22)[117] et l'Irlande (10-40)[118], terminant dernière du classement et décrochant une seizième cuillère de bois de son histoire[117].
L'Écosse fait partie de la poule B de la Coupe du monde 2015, avec les équipes d'Afrique du Sud, des Samoa, du Japon et des États-Unis. Le XV du chardon entame la compétition par une victoire bonifiée face au Japon (46-10)[119]. Pour la deuxième rencontre, les Écossais dominent les États-Unis 39 à 16[120]. Ils sont ensuite opposés à l'Afrique du Sud et s'inclinent assez largement 34 à 16[121]. Pour la dernière rencontre de la phase de poule, l'Écosse l'emporte face aux Samoa 36 à 33, en grande partie grâce à leur capitaine Greig Laidlaw, auteur de 26 points dans ce match[122]. Qualifiée pour les quarts de finale, l'Écosse affronte l'Australie, à Twickenham. le XV du chardon est tout proche de réussir l'exploit de battre les Wallabies, perdant cette rencontre 34 à 35, sur une pénalité litigieuse à la dernière minute accordée par l'arbitre sud-africain Craig Joubert[123]. Cette pénalité est jugée après coup par le World Rugby comme une erreur d'arbitrage[124].
Lors du Tournoi 2016, l'Écosse commence la compétition par une courte défaite à domicile face à l'Angleterre (9-15)[125]. À Cardiff, elle s'incline à nouveau de peu face au pays de Galles (27-23), après une rencontre très disputée[126]. Les Écossais s'imposent ensuite assez largement au Stade Olympique de Rome face à l'Italie (20-36)[127]. Puis ils dominent l'équipe de France à Murrayfield (29-18), première victoire face aux Bleus depuis 2006[128]. À la suite d'une défaite à l'Aviva Stadium face à l'Irlande (35-25), l'Écosse termine à la quatrième place, mais son arrière Stuart Hogg est élu meilleur joueur du Tournoi, une première pour un joueur écossais[129]. En juin 2016, l'Écosse se rend au Japon pour une tournée de deux rencontres. Lors du premier acte, elle s'impose assez facilement face aux Nippons (13-26)[130]. En août, Gregor Townsend est annoncé comme sélectionneur à partir de , date de la fin de contrat de Vern Cotter[131]. En automne, l'Écosse s'incline à Murrayfield dans les dernières minutes d'un petit point face à l'Australie (22-23), comme lors de la coupe du monde un an plus tôt[132]. Mais les Calédoniens remportent les deux rencontres suivantes, face à l'Argentine (19-16)[133], puis face à la Géorgie (43-16)[134]. Lors du Tournoi 2017, l'Écosse entame la compétition par une victoire à domicile contre l'Irlande (27-22)[135]. Lors de la deuxième rencontre, elle s'incline dans les dernières minutes au Stade de France contre la France (22-16)[136]. Face au pays de Galles, après avoir été dominée en début de rencontre, l'Écosse inscrit 20 points lors de la seconde période pour l'emporter 29 à 13[137]. Lors de la rencontre suivante, le XV du chardon est largement dominé par les Anglais à Twickenhamm (60-21)[138]. Pour clore l'épreuve, les Écossais s'imposent facilement contre l'Italie (29-0)[139], leur permettant de prendre la quatrième place au classement mais avec le nombre de points que les Irlandais deuxièmes et les Français troisièmes. Stuart Hogg est élu meilleur joueur du tournoi et conserve son titre[140].
Gregor Townsend prend les rênes de la sélection écossaise en . Pour sa première rencontre en tant que sélectionneur, l'Écosse domine l'Italie 34 à 13 au Stade national à Singapour[141]. Une semaine plus tard, les Écossais s'imposent à Sydney face aux Australiens (19-24)[142], mais s'inclinent lors de la dernière rencontre de la tournée face aux Fidji (27-22)[143]. En novembre, les Écossais confirment leur retour parmi les meilleurs nations, en ne perdant que de quelques points à Murrayfield face à la Nouvelle-Zélande (17-22)[144], puis en l'emportant largement une semaine plus tard face à l'Australie (53-24)[145]. Le bilan de l'Écosse lors du Tournoi 2018 est positif avec trois matchs gagnés contre deux perdus, mais avec surtout une victoire contre l'Angleterre (25-13), ce qui n'était plus survenue depuis dix ans[146]. L'équipe d'Écosse effectue un Tournoi 2019 mitigé avec une seule victoire pour trois défaites, mais avec aussi un match nul à Twickenham face au XV de la Rose (38-38) lors d'une rencontre épique[147].
Lors de la Coupe du monde 2019, l'Écosse se trouve dans le groupe A et est éliminée dès la phase de groupes, comme 8 ans auparavant, avec un bilan de 2 victoires et 2 défaites. Elle subit ses deux revers contre ses concurrents directs à la qualification pour les quarts, d'abord lors de la première journée contre l'Irlande (3-27) puis lors de la dernière journée contre l'hôte japonais (21-28) ; dans une rencontre décisive qui aura vu le XV du Chardon ouvrir la marque avant d'encaisser 3 essais consécutifs en première mi-temps puis un autre essai nippon en début de deuxième période, les coéquipiers de Stuart Hogg inscriront deux essais sans pour autant réussir à renverser la vapeur contre des Nippons solidaires défensivement, et qui prennent leur revanche sur le 45-10 infligé par les Écossais quatre ans plus tôt.
Lors du tournoi 2020, l'Écosse termine à la 4e place en réalisant un parcours plus qu'honorable avec 3 victoires et 2 défaites, dont une victoire historique sur la pelouse du Pays de Galles (14-10) lors de la dernière journée, reportée et jouée en pour cause de pandémie de Covid-19, alors que le XV du Chardon n'avait plus battu les Gallois à Cardiff depuis 2002 et n'avaient remporté que deux des 13 dernières confrontations entre les deux équipes[148]. Les coéquipiers de Stuart Hogg réalisent également un exploit majuscule dès la première journée du tournoi 2021 en s'imposant à Twickenham contre l'Angleterre (11-6), alors que les Écossais n'avaient plus connu la victoire en terre anglaise depuis 1983[149]. Cependant, le XV du Chardon ne confirme pas et retombe dans ses travers dès la journée suivante, en s'inclinant à domicile contre le Pays de Galles (24-25) alors que les coéquipiers de Stuart Hogg menaient pourtant 17-3 au bout d'une demi-heure de jeu, une rencontre durant laquelle les Écossais auront fait preuve de naïveté défensive, opéré des choix discutables (tenter des touches dans le camp gallois au lieu de taper davantage de pénalités), raté des essais tout fait et réalisé des fautes stupides symbolisés par le carton rouge rédhibitoire récolté en deuxième mi-temps par Zander Fagerson[150]. L'Écosse trébuche également à domicile face à l'Irlande (24-27) dans une rencontre marquée par de nombreuses pénalités concédées au XV du Trèfle mais signe, toujours à domicile, un succès bonifié face à l'Italie avec huit essais inscrits (52-10) et termine le tournoi à la 4e place avec un bilan de 3 victoires et 2 défaites grâce à un succès inattendu sur la pelouse du XV de France pour la première fois depuis 1999 (27-23).
Palmarès
[modifier | modifier le code]Coupe du monde
[modifier | modifier le code]Le tableau suivant récapitule les performances des Écossais en Coupe du monde. Les Écossais n'y ont pas souvent brillé, sauf en 1991 lorsqu'ils terminent à la quatrième place de la compétition. Ils se sont en général toujours qualifiés pour les phases finales (sauf en 2011 et 2019).
Édition | Organisateur | Place | Commentaire |
---|---|---|---|
1987 | Nouvelle-Zélande et Australie | 1/4 de finaliste | Écosse CM 1987 |
1991 | Angleterre | 4e | Écosse CM 1991 |
1995 | Afrique du Sud | 1/4 finaliste | Écosse CM 1995 |
1999 | Pays de Galles | 1/4 finaliste | Écosse CM 1999 |
2003 | Australie | 1/4 finaliste | Écosse CM 2003 |
2007 | France | 1/4 finaliste | Écosse CM 2007 |
2011 | Nouvelle-Zélande | Éliminé en poule (3e) | Écosse CM 2011 |
2015 | Angleterre | 1/4 finaliste | Écosse CM 2015 |
2019 | Japon | Éliminé en poule (3e) | Écosse CM 2019 |
Tournoi
[modifier | modifier le code]Nations | Tournois disputés | Victoires | dont victoires seul[N 4] | dont Grands chelems |
---|---|---|---|---|
Angleterre | 125[N 5] | 39 | 29 | 13 |
Pays de Galles | 127 | 39 | 27 | 12[N 6] |
France | 92 | 26 | 17 | 10 |
Écosse | 127 | 22 | 14 | 3 |
Irlande | 127 | 22 | 14 | 3 |
Italie | 22 | 0 | 0 | 0 |
L'Écosse, qui compte le plus de participations dans le Tournoi avec le pays de Galles et l'Irlande, occupe la quatrième place du palmarès du Tournoi avec quatorze victoires seule dont trois Grands chelems réussis en 1925, 1984, 1990[151]. L’Écosse a surtout brillé pendant la décennie 1886-1895, les années 1900 et 1920, avec quatorze victoires, remportées seule ou partagées, et un Grand chelem en 1925. Depuis 1945, l'Écosse a remporté seulement trois fois seule le Tournoi, deux de ces victoires sont assorties d'un Grand chelem en 1984 et en 1990.
- Victoires seules (14) : 1887, 1891, 1895, 1901, 1903, 1904, 1907, 1925, 1929, 1933, 1938, 1984, 1990, 1999
- Victoires partagées (8) : 1886, 1890, 1920, 1926, 1927, 1964, 1973, 1986
- Triple couronne (10)[151] : 1891, 1895, 1901, 1907, 1925, 1933, 1938, 1984, 1990
- Cuillère de bois (16) : 1902, 1911, 1914, 1932, 1936, 1939, 1947, 1952, 1953, 1954, 1968, 1978, 1985, 2004, 2012, 2015
- Depuis 1879, la Calcutta Cup est attribuée annuellement au vainqueur du match Angleterre-Écosse dans le Tournoi[151].
- Depuis 1989, le Centenary Quaich est attribué au vainqueur du match Écosse-Irlande dans le Tournoi[151].
- Depuis 2018, le Auld Alliance Trophy est attribué au vainqueur du match Écosse-France dans le Tournoi[151].
- Depuis 2022, la Cuttitta Cup est attribuée annuellement au vainqueur du match Italie-Écosse dans le Tournoi.
Statistiques sur les confrontations
[modifier | modifier le code]Voir ou modifier les données brutes du graphique.
Le tableau suivant dresse le bilan des matches contre tous les adversaires de l'équipe d'Écosse, il est mis à jour au [153].
L'équipe d'Écosse présente un bilan négatif par rapport à toutes les équipes majeures du rugby à XV de l'hémisphère Sud (Afrique du Sud, Australie, Nouvelle-Zélande et même l'Argentine). Elle est également dominée par toutes les autres nations européennes qui disputent le Tournoi des Six Nations, l'Angleterre, le pays de Galles, la France, à l'exception notable de l'Irlande, où le bilan est équilibré, et de l'Italie.
Adversaires | Matchs | Victoires | Nuls | Défaites | % victoires |
---|---|---|---|---|---|
Afrique du Sud | 27 | 5 | 0 | 22 | 18,52 |
Angleterre | 139 | 44 | 19 | 76 | 31,65 |
Argentine | 21 | 9 | 0 | 9 | 50 |
Australie | 32 | 11 | 0 | 21 | 34,38 |
Barbarians | 11 | 2 | 1 | 8 | 18,18 |
Barbarians français | 2 | 0 | 0 | 2 | 0 |
Canada | 6 | 5 | 0 | 1 | 83,33 |
Côte d'Ivoire | 1 | 1 | 0 | 0 | 100 |
Espagne | 1 | 1 | 0 | 0 | 100 |
États-Unis | 6 | 5 | 0 | 1 | 83,33 |
Fidji | 9 | 7 | 0 | 2 | 77,77 |
France | 98 | 39 | 4 | 56 | 39,39 |
Pays de Galles | 127 | 50 | 3 | 74 | 39,37 |
Géorgie | 4 | 4 | 0 | 0 | 100 |
Irlande | 138 | 67 | 5 | 67 | 48,2 |
Italie | 32 | 25 | 0 | 8 | 75,76 |
Japon | 8 | 7 | 0 | 1 | 87,5 |
Nouvelle-Zélande | 31 | 0 | 2 | 29 | 0 |
Pacific Islanders | 1 | 1 | 0 | 0 | 100 |
Portugal | 1 | 1 | 0 | 0 | 100 |
Roumanie | 13 | 11 | 0 | 2 | 83,33 |
Russie | 1 | 1 | 0 | 0 | 100 |
Samoa | 12 | 10 | 1 | 1 | 83,33 |
Tonga | 4 | 3 | 0 | 1 | 75 |
Uruguay | 1 | 1 | 0 | 0 | 100 |
Zimbabwe | 2 | 2 | 0 | 0 | 100 |
Total | 714 | 310 | 33 | 371 | 43,41 |
Tenue, emblème du XV de l'Écosse
[modifier | modifier le code]Tenue vestimentaire
[modifier | modifier le code]Les Écossais jouent en maillot bleu marine et blanc avec un chardon sur le cœur, avec un short bleu et des chaussettes bleues. Cependant la tenue traditionnelle est un maillot bleu marine[154], un short blanc et des chaussettes bleues.
Entre 2000 et 2013, c'est l'équipementier Canterbury of New Zealand qui habille l'Écosse et le blend scotch whisky The Famous Grouse qui apparaît comme sponsor maillot. Comme la Loi Évin limite fortement le droit de faire de la publicité aux boissons alcoolisées sur les maillots de rugby, quand l'équipe joue en France le mot The Famous Grouse est remplacé par TFG[155].
En 2013, la fédération écossaise négocie un accord avec l'équipementier italien Macron[156],[157]
En 2015, le sponsor maillot devient BT, opérateur britannique de télécommunications[158].
En avril 2021, la Fédération écossaise de rugby à XV signe un partenariat de 4 ans avec Peter Vardy Group, une entreprise familiale écossaise de concessionnaires automobiles pour devenir le sponsor maillot de l'équipe nationale à partir de l'été 2021. Peter Vardy devient également le sponsor à l'arrière du maillot de l'équipe d'Écosse de rugby à 7[159].
Période | Équipementiers | Sponsors maillot |
---|---|---|
1991–94 | Umbro | pas de sponsor |
1994–98 | Pringle of Scotland | The Famous Grouse |
1998–2000 | Cotton Oxford | |
2000–08 | Canterbury | |
2008–11 | Murray | |
2011–13 | RBS | |
2013–15 | Macron | |
2015–2021 | BT | |
2021– | Peter Vardy |
Emblème et hymne
[modifier | modifier le code]L'emblème du XV d'Écosse est le chardon, l'un des symboles nationaux de l'Écosse. Selon la légende[160], des guerriers écossais sont sauvés d'une attaque nocturne des Danois quand ceux-ci trébuchent sur des chardons et crient de douleur, alertant les veilleurs.
The Flower of Scotland (Flùir na h-Alba en gaélique écossais) a été composé en 1974 par Roy Williamson du groupe traditionnel The Corries. Il est utilisé pour la première fois lors d'une rencontre officielle de l'édition 1990 du Tournoi des Cinq Nations. Jusque-là l'hymne joué pour l'Écosse est le God Save the Queen. À la demande du XV écossais, Flower of Scotland est joué comme hymne pour le dernier match du Tournoi, dans une rencontre qui les oppose aux Anglais[161]. En 1993, la fédération écossaise de rugby à XV décide qu'il serait joué avant chaque match de l'Écosse. Jugée trop agressive par certains, la chanson a fait l'objet d'une pétition populaire présentée au Parlement écossais en 2004 pour qu'elle cesse d'être utilisée lors des rencontres sportives et soit remplacée par une autre[162]. Ce chant patriotique (Georges Reid traite la chanson The Flower of Scotland de « vindicative », Sandra White a « le sang remué » par la chanson[163]) célèbre à la fois la beauté des paysages de l'Écosse et la victoire des patriotes écossais, fleur de l'Écosse, c'est-à-dire les plus braves, contre l'invasion anglaise à la fin du XIIIe siècle et au début du XIVe siècle, au cours de la première guerre d'indépendance de l'Écosse. Menés par Robert the Bruce, les Écossais renvoient chez elle « l'armée du fier Édouard » (proud Edward's army), Édouard II d'Angleterre lors de la bataille de Bannockburn qu'ils remportent en 1314, et qui débouche sur près de quatre siècles d'indépendance[164],[165].
Stades de l'équipe d'Écosse
[modifier | modifier le code]Premières rencontres à domicile
[modifier | modifier le code]De 1871 à 1925 l’équipe d'Écosse a disputé ses rencontres internationales à domicile dans de nombreux stades avant de s'installer à demeure à Murrayfield.
La première rencontre internationale entre équipes nationales de rugby à XV a eu lieu au stade de Raeburn Place. Localisée à Édimbourg, cette arène a vu l'équipe d'Écosse le remporter un match contre l'équipe d'Angleterre.
Quête d'un stade
[modifier | modifier le code]Forcée de louer différents stades de cricket pour y faire jouer l'équipe d'Écosse, la fédération écossaise de rugby (la Scottish Rugby Union qui s'appelle alors encore la Scottish Football Union) veut s'implanter une bonne fois pour toutes dans un endroit à elle. Sa quête dure sept ans, aucune municipalité n'est prête à l'accueillir, au prétexte que les supporters arrivent telles des hordes sauvages les jours de match. Enfin, en 1897, elle fait l'acquisition d'un terrain à Inverleith pour la somme de 3 800 livres sterling, devenant ainsi la première des quatre fédérations britanniques à posséder son propre stade[2]. Initialement prévu face au pays de Galles, le premier match a lieu le et voit la défaite de l'Écosse chez elle contre l'Irlande (3-9)[2]. Inverleith accueille les matchs de l'Écosse jusqu'au , disputant son dernier match face aux Français[23]. Le XV du Chardon s'installe ensuite à Murrayfield dès le 21 mars de la même année.
Murrayfield
[modifier | modifier le code]La fédération écossaise de rugby à XV a acheté le terrain en 1920, il appartenait au Edinburgh Polo Club, et construit le premier stade de Murrayfield qui est inauguré le [2]. Le premier match disputé à Murrayfield oppose les équipes d'Écosse et d'Angleterre devant 70 000 spectateurs, les Écossais remportent le match et par suite leur premier Grand Chelem[2].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Murrayfield est utilisé comme dépôt par la Royal Air Force, les matchs de l'équipe d'Écosse sont alors provisoirement disputés à Inverleith pendant deux ans jusqu'en 1944, date de la fin de réquisition par l'armée.
Le stade a accueilli jusqu’à 104 000 spectateurs en 1975, mais sa capacité a dû être réduite pour des raisons de sécurité.
Un système de chauffage du terrain est installé au début des années 1990 et est opérationnel pour la coupe du monde 1991. Il permet aux matchs de se disputer dans de meilleures conditions pendant les mois d'hiver.
Un mémorial situé sur le côté sud-est du stade, près du pont de chemin de fer, a été érigé afin de rendre hommage aux joueurs de rugby écossais morts durant les deux guerres mondiales[166].
Composition du XV du Chardon
[modifier | modifier le code]Joueurs
[modifier | modifier le code]Joueurs emblématiques
[modifier | modifier le code]Tout au long de son histoire, l'équipe d'Écosse a compté un grand nombre de joueurs d'exception. Il n'est pas possible de les citer tous ici, on se reportera à Catégorie:Joueur écossais de rugby à XV pour en avoir une liste plus complète.
En 2010, Scottish Rugby Union inaugure un Temple de la Renommée, Hall of Fame, pour honorer les joueurs emblématiques du rugby à XV écossais[167]. Les premières personnalités introduites en 2010, sont : David Bedell-Sivright, George MacPherson, Kenneth Scotland, Sandy Carmichael, Andy Irvine, Finlay Calder, Bill McLaren, Gavin Hastings, Ian McGeechan, Jim Telfer et Gordon Brown[168],[N 7]. En 2013, une deuxième série de joueurs est introduite : Mark Morrison, Ian Smith, Hugh McLeod, Ian McLauchlan, Jim Renwick, David Leslie, Gary Armstrong, Chris Paterson, Norman Mair[N 8] et John Rutherford[169].
Scotsman.com établit une liste des vingt plus grand joueurs écossais. Celle-ci est composée de : Colin Deans, David Leslie, Finlay Calder, Wilson Shaw, Roy Laidlaw, Alastair McHarg, Jim Telfer, John Jeffrey, Scott Hastings, Gary Armstrong, Gavin Hastings, John Rutherford, Gordon Brown, Gregor Townsend, Ian McLauchlan, Ian Smith, Jim Renwick, Andy Irvine[170].
La liste suivante est limitée à des joueurs qui ont au moins 60 sélections en équipe d'Écosse, plus quelques personnalités marquantes (capitaines de l'équipe d'Écosse, membres du Temple international de la renommée du rugby, joueurs comptant moins de sélections mais ayant évolué à une époque où il y avait moins de matchs internationaux).
Parmi ces joueurs emblématiques, le tableau suivant distingue quelques joueurs qui possèdent le meilleur palmarès en ce qui concerne le nombre de sélections et de titres remportés avec l'équipe d'Écosse. Par leur activité, ils couvrent la période 1969-1995.
Joueur | Période | Poste | Sélections | Tournois | Distinctions |
---|---|---|---|---|---|
Gordon Brown | 1969-1976 | Deuxième ligne | 30 |
|
|
Gavin Hastings[174],[175]. | 1986-1995 | Arrière | 61 |
|
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Andy Irvine[177] | 1972-1982 | Arrière | 51 |
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Ian McGeechan[178] | 1972-1979 | Demi d'ouverture Centre | 32 |
| |
Ian Smith[179],[180] | 1924-1933 | Ailier | 32 |
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Record de sélections
[modifier | modifier le code]La liste suivante dresse le bilan des records de sélections pour l'équipe d'Écosse de rugby à XV, elle met en valeur les joueurs des 25 dernières années, il faut noter qu'un classement par nombre de sélections ne dépend pas que de la qualité du joueur mais aussi du nombre de rencontres internationales. La naissance de la Coupe du monde en 1987, la périodicité désormais bi-annuelle des tournées influent sur ce classement et doivent donc être rappelées. Chris Paterson, MBE, est le premier joueur écossais à avoir franchi la barrière des 100 sélections, performance réussie au Millennium Stadium à Cardiff, face au pays de Galles, lors du Tournoi 2010[182]. Il termine sa carrière avec 109 capes[183]. Le détenteur précédent est Scott Murray, qui compte 87 sélections avec l'Écosse, Paterson le dépasse lors de la tournée 2008 en Argentine[184]. Le , lors d'un test match au ANZ Stadium à Suva face aux Fidji, Ross Ford devient le recordman de sélections avec 110 capes[185].
Rang | Joueur | Dates d'activité | Nombre de sélections |
---|---|---|---|
1 | Ross Ford | 2004-2017 | 110 |
2 | Chris Paterson | 1999-2011 | 109 |
3 | Sean Lamont | 2004-2016 | 105 |
4 | Stuart Hogg | 2012-2023 | 100 |
5 | Scott Murray | 1997-2007 | 87 |
6 | Mike Blair | 2002-2012 | 85 |
7 | Gregor Townsend | 1992-2003 | 82 |
8 | Richie Gray | 2010- | 79 |
9 | Finn Russell | 2014- | 78 |
10 | Jason White | 2000-2009 | 77 |
Nathan Hines | 2000-2011 | ||
Jonny Gray | 2013- |
Record de points
[modifier | modifier le code]Chris Paterson, MBE, joue avec l'équipe d'Écosse de 1999 à 2011. Joueur polyvalent (ailier, arrière, ou demi d'ouverture) et excellent buteur[92], il détient le record du nombre de points marqués (809). Il dépasse l'ancien détenteur, Gavin Hastings, en 2008 lors d'une défaite 21-15 à Rosario face à l'Argentine[184]. Ce dernier inscrit 667 points en 61 sélections, succédant à Andy Irvine, auteur de 269 points en 51 sélections[187],[188]. Ces trois joueurs ont la particularité d'évoluer au poste d'arrière.
Gavin Hastings détient par ailleurs le record absolu de points en Coupe du monde (227 points entre 1987 et 1995)[189] avant d'être dépassé par Jonny Wilkinson[190].
Rang | Joueur | Dates d'activité | Nombre de points |
---|---|---|---|
1 | Chris Paterson | 1999-2011 | 809 |
2 | Greig Laidlaw | 2010-2019 | 714 |
3 | Gavin Hastings | 1986-1995 | 667 |
4 | Finn Russell | 2014- | 357 |
5 | Andy Irvine | 1972-1982 | 269 |
6 | Dan Parks | 2004-2012 | 266 |
7 | Kenny Logan | 1992-2003 | 220 |
8 | Peter Dods | 1983-1991 | 210 |
9 | Stuart Hogg | 2012-2023 | 171 |
10 | Craig Chalmers | 1989-1999 | 166 |
Meilleurs marqueurs d'essais
[modifier | modifier le code]Ian Smith fait partie des Immortals, la première équipe écossaise à réussir le Grand Chelem en 1925, et sa contribution est forte avec 8 essais. Il participe au Tournoi des Cinq Nations de 1924 à 1927 et de 1929 à 1933. Il marque 24 essais en 32 sélections. Tony Stanger réussit la même performance en 52 sélections.
Ian Smith a marqué l'intégralité de ses essais lors de matchs de Tournoi, il détient le record absolu avant que Brian O'Driscoll parvienne à le dépasser[192]. L'Irlandais égale sa performance le [193], avant de l'améliorer une semaine après en inscrivant un 25e essai contre l'Angleterre[194].
Rang | Joueur | Dates d'activité | Essais |
---|---|---|---|
1 | Stuart Hogg | 2012-2023 | 27 |
2 | Duhan van der Merwe | 2020- | 26 |
3 | Ian Smith | 1924-1933 | 24 |
- | Tony Stanger | 1989-1998 | 24 |
- | Darcy Graham | 2018- | 24 |
6 | Chris Paterson | 1999-2011 | 22 |
7 | Tommy Seymour | 2013-2019 | 20 |
8 | Gavin Hastings | 1986-1995 | 17 |
- | Alan Tait | 1987-1999 | 17 |
- | Gregor Townsend | 1993-2003 | 17 |
11 | Huw Jones | 2016- | 16 |
Équipe en 2024
[modifier | modifier le code]Le , Gregor Townsend nomme un groupe de trente-sept joueurs pour les tests de juillet contre le Canada, les États-Unis, le Chili et l'Uruguay[196].
Pour les deux derniers matchs, Ben Afshar (en), Rob Carmichael et Fin Richardson (en) rejoignent le groupe en tant que partenaires d'entraînement[197].
Le , Ross McCann (en) est convoqué en plus après que la Grande-Bretagne n'ait pas réussi à se qualifier pour le rugby à sept aux Jeux olympiques de Paris 2024[198].
Avants
[modifier | modifier le code]Arrières
[modifier | modifier le code]Nom | Poste | Naissance | Sélections (points marqués) | Province | Année de 1re sélection |
---|---|---|---|---|---|
Ben Afshar (en) | Demi de mêlée | 0 (0) | Glasgow Warriors | - | |
Jamie Dobie | Demi de mêlée | 6 (15) | Glasgow Warriors | 2021 | |
George Horne | Demi de mêlée | 32 (44) | Glasgow Warriors | 2018 | |
Gus Warr (en) | Demi de mêlée | 2 (10) | Sale Sharks | 2024 | |
Adam Hastings | Demi d'ouverture | 30 (125) | Gloucester Rugby | 2018 | |
Ben Healy | Demi d'ouverture | 8 (59) | Édimbourg Rugby | 2023 | |
Ross Thompson (en) | Demi d'ouverture | 5 (20) | Glasgow Warriors | 2021 | |
Matt Currie (en) | Centre | 3 (5) | Édimbourg Rugby | 2024 | |
Huw Jones | Centre | 50 (85) | Glasgow Warriors | 2016 | |
Stafford McDowall | Centre | 5 (5) | Glasgow Warriors | 2023 | |
Sione Tuipulotu | Centre | 27 (10) | Glasgow Warriors | 2022 | |
Ross McCann (en) | Ailier | 1 (0) | Édimbourg Rugby | 2024 | |
Arron Reed (en) | Ailier | 2 (10) | Sale Sharks | 2024 | |
Kyle Rowe | Ailier | 7 (10) | Glasgow Warriors | 2022 | |
Kyle Steyn | Ailier | 23 (65) | Glasgow Warriors | 2020 | |
Duhan van der Merwe | Ailier | 41 (140) | Édimbourg Rugby | 2020 | |
Harry Paterson | Arrière | 3 (5) | Édimbourg Rugby | 2024 |
Entraineurs
[modifier | modifier le code]Entraîneurs notables
[modifier | modifier le code]Avant 1971, il n'y a pas d'entraineur désigné pour l'équipe d'Écosse, le rôle est assumé par le capitaine. Puis en 1971, la SRU nomme le premier entraineur en tant que « conseiller du capitaine ». Ce n'est pas lui qui fait les sélections. D'une équipe qui a gagné 6 matchs sur 20, Bill Dickinson lui rend de la crédibilité au niveau international. Elle gagne 15 des 30 matchs joués entre 1971 et 1977[199].
Jim Telfer, ancien international, devient entraîneur en 1980. Il occupe ce poste jusqu'en 1984, année où l'Écosse remporte le Grand Chelem. En 1986, Ian McGeechan devient entraîneur adjoint de l'Écosse et en 1988 il devient l'entraîneur principal. En 1990, son équipe gagne le Grand Chelem dans le tournoi des Cinq Nations. L'entraîneur des avants et son adjoint est Jim Telfer. Ian McGeechan est surtout connu comme l'entraîneur des Lions britanniques et irlandais le plus titré. Entraîneur des tournées 1989 en Australie, 1993 en Nouvelle-Zélande, 1997 en Afrique du Sud et 2009 de nouveau en Afrique du Sud, il gagne les séries contre les Wallabies en 1989 et les Springboks en 1997[200]. Jim Telfer lui succède à la tête de la sélection écossaise. Il remporte le tournoi 1999. C'est ensuite Ian McGeechan qui remplit la fonction (2000-2003). Les deux hommes ont œuvré et pensé pendant vingt ans pour faire progresser le rugby écossais en se remettant en cause, en proposant du jeu, en copiant l'hémisphère Sud[201]. Vern Cotter est entraîneur adjoint chez les Crusaders[202], puis entraîneur de l'ASM Clermont Auvergne, avant de prendre en charge la direction de l'équipe d'Écosse en 2014[112]. Gregor Townsend devient sélectionneur en [131].
Après avoir présenté les entraîneurs notables, la liste suivante donne le détail complet des entraîneurs.
Nom | Période | Tests | Victoires | Nuls | Défaites | % de victoires |
---|---|---|---|---|---|---|
Bill Dickinson | 1971–77 | 27 | 14 | 0 | 13 | 52 |
Nairn MacEwan | 1977–80 | 14 | 1 | 2 | 11 | 7 |
Jim Telfer | 1980–84 | 27 | 13 | 2 | 12 | 52 |
Colin Telfer | 1984–84 | 2 | 0 | 0 | 2 | 0 |
Derrick Grant | 1985–88 | 22 | 9 | 1 | 12 | 43 |
Ian McGeechan | 1988–93 | 33 | 19 | 1 | 13 | 58 |
Jim Telfer | 1994–99 | 53 | 21 | 2 | 30 | 40 |
Ian McGeechan | 2000–03 | 43 | 18 | 1 | 24 | 42 |
Matt Williams | 2003–05 | 17 | 3 | 0 | 14 | 18 |
Frank Hadden | 2005–09 | 41 | 16 | 0 | 25 | 39 |
Andy Robinson | 2009–12 | 35 | 15 | 1 | 19 | 43 |
Scott Johnson (intérim) | 2012–14 | 16 | 5 | 0 | 11 | 31 |
Vern Cotter | 2014–17 | 36 | 19 | 0 | 17 | 53 |
Gregor Townsend | 2017– | 36 | 20 | 1 | 15 | 56 |
Équipe technique en 2022
[modifier | modifier le code]En 2022, l'encadrement technique est composé de la manière suivante[203] :
- Gregor Townsend : entraîneur
- John Dalziel : responsable des avants
- Steve Tandy : responsable de la défense
- Pieter de Villiers : responsable de la mêlée
- Stuart Yule : responsable de la condition physique
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Le tournoi britannique devient le « Tournoi des Cinq Nations » en 1910 avec l'admission de la France, puis le « Tournoi des Six Nations » avec l'entrée de l'Italie en 2000.
- Dans les pays britanniques, le terme Wooden Spoons n'a pas la même signification qu'en France. En France, l'équipe qui concède la défaite lors de chacune de ses rencontres se voit attribuer le titre de vainqueur de la cuillère de bois. Les pays britanniques attribuent la Wooden Spoons au dernier du classement.
- L'Écosse et l'Argentine se rencontrent à trois reprises avant le 10 novembre 1990 à Murrayfield, deux fois à Buenos Aires en 1969 et une fois à Murrayfield en 1973. L'Argentine octroie une cape pour ces trois rencontres, ce qui n'est pas le cas de la fédération écossaise.
- Victoire dans le Tournoi auquel on a retranché les victoires partagées, une victoire partagée indique que plusieurs équipes remportent la victoire du Tournoi. La dernière victoire partagée fut celle du pays de Galles et de la France en 1988. En 1994, la victoire fut accordée pour la première fois au bénéfice de la différence de points marqués et encaissés dans la compétition avec un nouveau règlement en application depuis 1993. Le pays de Galles a alors été la première à bénéficier du changement de règlement au détriment de l’Angleterre.
- L’Angleterre compte deux participations de moins, en 1888 et 1889, elle ne fut pas officiellement exclue mais boycottée par les trois autres équipes.
- Par convention le pays de Galles est crédité de onze Grands chelems et non de neuf, on compte effectivement les années 1908 et 1909 car, si la France fut admise seulement en 1910, le pays de Galles rencontrait déjà la France ces années-là en marge du Tournoi et doublait ses Triples couronnes par une victoire face aux Français.
- La liste des personnalités introduites en 2010 contient également Ned Haig pour avoir créé le rugby à sept.
- L'introduction en 2013 de Norman Mair, international écossais à quatre reprises, tient plus à sa qualité de journaliste sur le monde du rugby.
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Scotland national rugby union team » (voir la liste des auteurs).
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