1100 en santé et médecine — Wikipédia
Chronologies
1097 1098 1099 1100 1101 1102 1103 Décennies : 1070 1080 1090 1100 1110 1120 1130 Siècles : IXe Xe XIe XIIe XIIIe Millénaires : -Ier Ier IIe IIIe |
Années de la santé et de la médecine : 1097 - 1098 - 1099 - 1100 - 1101 - 1102 - 1103 | |
Décennies de la santé et de la médecine : 1070 - 1080 - 1090 - 1100 - 1110 - 1120 - 1130 |
Divers
[modifier | modifier le code]- Fondation par Archimbaud Le Blanc de l'hospice d'Aigueperse, en Auvergne, qui sera transformé en 1288 en chapitre séculier par Hugues d'Arcy, évêque d'Autun[1],[2].
- Vers 1100 : naissance, à Biddenden, dans le Kent, des sœurs Chulkurst, jumelles siamoises jointes par les hanches et par les épaules et dont une tradition non vérifiée[3] rapporte qu'à la mort, à trente-quatre ans, de sa jumelle Mary, Eliza refusera d'être séparée d'elle par les chirurgiens et lui survivra pendant six heures[4].
Publications
[modifier | modifier le code]- Compilation de préceptes de l'école de Salerne longtemps attribuée au seul Jean le Milanais, le Regimen scholae Salernitanae est présenté à Robert Courteheuse venu se faire soigner d'une blessure reçue en Palestine[5].
- Vers 1100 :
- Une équipe de médecins de Salerne compose le Grand Antidotaire (Antidotarium magnum), ouvrage « qui compte plus de mille formules qui sont empruntées aussi bien à la pharmacopée gréco-arabe qu'à la Mönschsmedizin [« médecine monastique »] du Haut Moyen Âge » et qui sera abrégé au XIIIe siècle sous le titre et l'attribution d'Antidotaire de Nicolas (Antidotarium Nicolaï[6]).
- Parution des Cantatorium sancti Huberti et du Liber secundus miraculorum, qui établissent la réputation de saint Hubert, ordinaire guérisseur d'aveugles et de paralytiques, comme spécialiste de la rage[7].
- Archimatthaeus rédige son traité De adventu medici ad ægrotum, « sur la manière dont le médecin doit se comporter auprès des malades[8],[9] ».
Personnalités
[modifier | modifier le code]- Fl. Hildegaire, médecin, cité dans une charte de l'abbaye Saint-Serge d'Angers[10].
- Vers 1100 : fl. Engebaud, médecin, chanoine du Mans, propriétaire à Lucé[10].
- 1045-1100 : fl. Jean Surdus, médecin d'Henri Ier, roi des Francs[11].
- 1050-1100 : Trotula († ), Garioponto (it) (fl. 1020-1050) et Constantin l'Africain (1020-1087) ont enseigné à Salerne dans la seconde moitié du XIe siècle[12]
- 1080-1100 : fl. Jean, médecin dont le frère est cité dans une charte de l'abbaye Saint-Vincent du Mans[10].
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Naissances
[modifier | modifier le code]- Vers 1100 :
- Al Idrissi (mort vers ou en -), géographe, botaniste et médecin arabe, auteur d'une importante pharmacopée mentionnée sous divers titres, dont celui de Kitāb al-Jāmiʿ li-ṣifāt aštāt al-nabāt wa ḍurūb anwāʿ al-mufradāt (« Livre des propriétés de diverses plantes et remèdes variés »), où les noms sont donnés en plusieurs langues, dont le syriaque, le grec, le persan, le hindi, le latin ou le berbère[13].
- Hugues de Fouilloy (mort en ), auteur d'un ouvrage sur l’étiologie et le traitement des troubles mentaux, le De medicina animae (« De la médecine de l'âme »), rédigé entre et , « texte remarquable, bien qu'inachevé[14] ».
Décès
[modifier | modifier le code]- Mai-juin : Ibn Jazla (né à une date inconnue), médecin chrétien de Bagdad converti à l'islam et dont les deux œuvres les plus importantes sont le Taqwim al-abdan, manuel illustré de thérapeutique, et le Minhah al-Bayan, traité de pharmacie et de diététique[15].
Références
[modifier | modifier le code]- Ferdinand de La Roche La Carelle, Histoire du Beaujolais et des sires de Beaujeu, suivie de L'Armorial de la province, Lyon, impr. de Louis Perrin, , 432 p. (lire en ligne), « État alphabétique des paroisses du Beaujolais : Aigueperse, et St-Bonnet-des-Bruyères », p. 6-8.
- Jean-Pierre Guitton, « Le Chapitre collégial Sainte-Marie-Madeleine d'Aigueperse sous l'Ancien Régime », dans Au contact des Lumières : Mélanges offerts à Philippe Loupès, Presses universitaires de Bordeaux, , p. 31-40.
- (en) Edward Hasted, The History and Topographical Survey of the County of Kent, Containing the Antient and Present State of It, Civil and Ecclesiastical [...], vol. 7, Canterbury, W[illiam] Bristow, m.dcc.xcviii [1798], XLVII-602 p. (lire en ligne), « Biddenden. Charities. Twenty acres of land », p. 138.
- (en) Lewis Spitz (en), « Surgery for conjoined twins », Annals of The Royal College of Surgeons of England, vol. 85, no 4, , p. 230 (lire en ligne).
- E[rnest] G[régoire], « Jean le Milanais », dans Jean-Chrétien-Ferdinand Hœfer (dir.), Nouvelle biographie universelle depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, t. 26, Paris, Firmin didot frères, fils et Cie, (lire en ligne), col. 560.
- Liliane Plouvier, « L'Introduction du sucre en pharmacie », Revue d'histoire de la pharmacie, vol. 47, no 322, , p. 206-207 (lire en ligne).
- Alain Dierkens, « Guérisons et hagiographie au haut Moyen Âge : Le Cas de saint Hubert », dans Carl Deroux (dir.), Maladie et maladies dans les textes latins antiques et médiévaux (actes du Ve colloque international « Textes médicaux latins » (Bruxelles, 4-6 septembre 1995)), Bruxelles, Latomus : Revue d'études latines, coll. « Latomus » (no 242), (lire en ligne), p. 407-421.
- Emmanuel Chauvet, La Philosophie des médecins grecs, Paris, Ernest Thorin, , LXXXIX-604-[1] p. (lire en ligne), chap. 2 : « Morale hippocratique », p. 49.
- (en) Loren C. MacKinney, « Medical Ethics and Etiquette in the Early Middle Ages : The Persistence of Hippocratic Ideals », Bulletin of the History of Medicine, vol. 26, (lire en ligne).
- Ernest Wickersheimer et Guy Beaujouan (éd.), Dictionnaire biographique des médecins en France au Moyen Âge, vol. 1, Genève, Droz, coll. « Hautes études médiévales et modernes » (no 34/1), (1re éd. 1936) (ISBN 978-2-600-04664-0, lire en ligne), « Hildegaire », p. 296, « Engebaud », p. 129, « Jean », p. 343.
- Ernest Wickersheimer et Guy Beaujouan (éd.), Dictionnaire biographique des médecins en France au Moyen Âge, vol. 2, Genève, Droz, coll. « Hautes études médiévales et modernes » (no 34/2), (1re éd. 1936) (ISBN 978-2-600-04716-6, lire en ligne), « Jean Surdus », p. 488.
- Eugène-Humbert Guitard, « Histoire sommaire de la littérature pharmaceutique des origines à 1800 », Revue d'histoire de la pharmacie, vol. 23, no 92, , p. 203 (lire en ligne).
- Anneliese Nef, « Al-Idrīsī : Un complément d’enquête biographique », dans Henri Bresc (dir.) et Emmanuelle Tixier du Mesnil (dir.), Géographes et voyageurs au Moyen Âge, Nanterre, Presses universitaires de Paris Nanterre, , 274 p. (ISBN 978-2-84016-066-3, lire en ligne), § 27, § 13 (n. 26) et § 18 (n. 31).
- Jean-Marie Fritz, Le Discours du fou au Moyen Âge (XIIe et XIIIe siècles) : Étude comparée des discours littéraire, médical, juridique et théologique de la folie, Paris, Presses universitaires de France, , 416 p. (ISBN 2-13-044525-X, présentation en ligne).
- Ottilia De Marco, Giorgio Nebbia (it) et Elsa-Maria Pizzoli Mazzacane, « Ibn Jazla et les Connaissances de l'Islam médiéval en sciences naturelles », Revue d'histoire de la pharmacie, vol. 26, no 243, , p. 250 (lire en ligne).